Lecture dans le cadre du challenge :
Taïkon,
le Roi Fou, a réussi à fédérer les royaumes de l’Ouest.
Une menace pour le roi Matthias, monarque éclairé de Seveldrom, qui sait qu’un conflit armé est inévitable. Pour conserver une chance face aux hordes adverses, il bat le rappel de ses alliés. Vargus, vétéran de plus de batailles qu’on ne devrait pouvoir en livrer en une vie, le Mage de Guerre Balfruss et cinq de ses pairs volent au secours de Seveldrom.
Mais face au Nécromancien, la force de frappe du Roi Fou, la partie est loin d’être gagnée…
L'influence
du maître David Gemmell se fait un peu trop ressentir, notamment
dans le postulat de départ qui s'avère basique avec la domination
hégémonique d'un tyran qui s'est allié par la menace tous les
territoires de l'ouest. La toile de fond de cette histoire est elle
aussi classique avec une guerre et de nombreux combats qui occupent
une place très importante de cette fantasy épique.
On
suit donc le petit royaume de Seveldorn dans la guerre qui l'oppose à
la coalition de ses voisins sous le joug de Taïkon le Roi Fou et de
son terrible allié un Necromancien. Bien qu'en nombre largement
inférieur les forces armées de Seveldorn ne sont pas totalement
démunies grâce aux Mages de Guerre représentants d'une magie qui
tend à disparaître, mais aussi grâce à une discipline de ses
hommes.
Le
récit démarre sur les chapeaux de roue avec une scène en marge de
l'histoire proprement dite où l'on découvre Vargus, un vétéran,
qui venge son village des exactions d'une bande de brigands. Puis
l'auteur présente le contexte de son récit, et l'on découvre les
protagonistes principaux qu'ils jouent un rôle direct dans les
combats, où qu'ils œuvrent dans l'ombre à déstabiliser les alliés
bien souvent malgré eux du despote.
L'auteur
alterne donc les scènes épiques avec des scènes plus calmes pour
approfondir son univers. Les combats sont spectaculaires, qu'ils
soient magiques ou plus conventionnels. Comme l'on peut s'en douter
avec un Nécromancien l'univers dans laquelle se déroule le récit
est sombre, violent mais manque malheureusement de profondeur,
l'histoire étant essentiellement orientée vers la guerre qui se
déroule et l'on suit principalement les acteurs directs et indirects
du conflit sans suivre la vie des peuples, si ce n'est la mise en
place de la révolte mais qui ne concerne pas les petites gens et la
misère qui les frappe.
Sans
qu'il atteigne le niveau de ceux du maître les combats sont très
visuels, très bien orchestrés de manière générale mais quelque
peu répétitifs. Dans les combats magiques les pouvoirs se révèlent
beaucoup trop puissants, pour ne pas dire grosbillesques, l'auteur
fait preuve de trop de surenchère pour que ce point du roman ait de
la crédibilité.
Les
personnages se révèlent pour certains peu intéressants, on
n'arrive pas à s'attacher pour l'un deux, que ce soit pour les
combattants comme pour les espions. Toutefois le vétéran retient
l'attention, non pour le personnage en lui même mais pour ce qu'il
prône et l'ambivalence de son identité. La princesse quant à elle
fait preuve d'une sagesse qui ne cadre pas avec son âge. Pour la
plupart des personnages on relève un manque certain
d'approfondissement, ainsi qu'une touche parfois trop manichéenne.
La
plume de l'auteur manque de personnalité, mais non du sens du
rythme. A défaut d'être prenant, le récit offre un moment de
dépaysement qui ne restera toutefois pas dans les mémoires.
Au
final, l'on se retrouve avec un récit qui manque d'originalité, de
profondeur, le récit épique à souhait est trop versé sur les
combats, l'auteur a trop voulu faire dans le sensationnel au
détriment du réalisme. Une fois de plus, des défauts qui viennent
récurrent chez l'éditeur qui est plus là pour faire de l'argent
que pour offrir des récits de qualité que l'on trouve actuellement
plus chez les auteurs auto-édités. Un premier tome qui ne donne pas
du tout envie de revoir l'auteur.
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