vendredi 21 octobre 2016

Mage de guerre, Stephen Aryan


Lecture dans le cadre du challenge :



Taïkon, le Roi Fou, a réussi à fédérer les royaumes de l’Ouest.

Une menace pour le roi Matthias, monarque éclairé de Seveldrom, qui sait qu’un conflit armé est inévitable. Pour conserver une chance face aux hordes adverses, il bat le rappel de ses alliés. Vargus, vétéran de plus de batailles qu’on ne devrait pouvoir en livrer en une vie, le Mage de Guerre Balfruss et cinq de ses pairs volent au secours de Seveldrom.

Mais face au Nécromancien, la force de frappe du Roi Fou, la partie est loin d’être gagnée…


L'influence du maître David Gemmell se fait un peu trop ressentir, notamment dans le postulat de départ qui s'avère basique avec la domination hégémonique d'un tyran qui s'est allié par la menace tous les territoires de l'ouest. La toile de fond de cette histoire est elle aussi classique avec une guerre et de nombreux combats qui occupent une place très importante de cette fantasy épique.

On suit donc le petit royaume de Seveldorn dans la guerre qui l'oppose à la coalition de ses voisins sous le joug de Taïkon le Roi Fou et de son terrible allié un Necromancien. Bien qu'en nombre largement inférieur les forces armées de Seveldorn ne sont pas totalement démunies grâce aux Mages de Guerre représentants d'une magie qui tend à disparaître, mais aussi grâce à une discipline de ses hommes.

Le récit démarre sur les chapeaux de roue avec une scène en marge de l'histoire proprement dite où l'on découvre Vargus, un vétéran, qui venge son village des exactions d'une bande de brigands. Puis l'auteur présente le contexte de son récit, et l'on découvre les protagonistes principaux qu'ils jouent un rôle direct dans les combats, où qu'ils œuvrent dans l'ombre à déstabiliser les alliés bien souvent malgré eux du despote.
L'auteur alterne donc les scènes épiques avec des scènes plus calmes pour approfondir son univers. Les combats sont spectaculaires, qu'ils soient magiques ou plus conventionnels. Comme l'on peut s'en douter avec un Nécromancien l'univers dans laquelle se déroule le récit est sombre, violent mais manque malheureusement de profondeur, l'histoire étant essentiellement orientée vers la guerre qui se déroule et l'on suit principalement les acteurs directs et indirects du conflit sans suivre la vie des peuples, si ce n'est la mise en place de la révolte mais qui ne concerne pas les petites gens et la misère qui les frappe.
Sans qu'il atteigne le niveau de ceux du maître les combats sont très visuels, très bien orchestrés de manière générale mais quelque peu répétitifs. Dans les combats magiques les pouvoirs se révèlent beaucoup trop puissants, pour ne pas dire grosbillesques, l'auteur fait preuve de trop de surenchère pour que ce point du roman ait de la crédibilité.


Les personnages se révèlent pour certains peu intéressants, on n'arrive pas à s'attacher pour l'un deux, que ce soit pour les combattants comme pour les espions. Toutefois le vétéran retient l'attention, non pour le personnage en lui même mais pour ce qu'il prône et l'ambivalence de son identité. La princesse quant à elle fait preuve d'une sagesse qui ne cadre pas avec son âge. Pour la plupart des personnages on relève un manque certain d'approfondissement, ainsi qu'une touche parfois trop manichéenne.
La plume de l'auteur manque de personnalité, mais non du sens du rythme. A défaut d'être prenant, le récit offre un moment de dépaysement qui ne restera toutefois pas dans les mémoires.
Au final, l'on se retrouve avec un récit qui manque d'originalité, de profondeur, le récit épique à souhait est trop versé sur les combats, l'auteur a trop voulu faire dans le sensationnel au détriment du réalisme. Une fois de plus, des défauts qui viennent récurrent chez l'éditeur qui est plus là pour faire de l'argent que pour offrir des récits de qualité que l'on trouve actuellement plus chez les auteurs auto-édités. Un premier tome qui ne donne pas du tout envie de revoir l'auteur.





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