Kianah,
un continent plein de vie, est divisé en différentes nations où se
côtoient les dragons, les elfes, les nains, les mages et les hommes.
Une terre où règne la paix. C'est du moins ce que tous croyaient,
mais un mal dormait en son sein. Un mal qui pourrait tout anéantir,
ne laissant que destruction et mort derrière lui. Un mage ancien, le
plus sage, fit une prophétie, une échappatoire à la mort,
remettant la vie de tous entre les mains de la Destinée et de celles
d'une princesse. Illah, princesse de Ganthal, jeune guerrière au
tempérament bouillant, se retrouve bien malgré elle au centre de la
guerre qui oppose son royaume à celui de Zythor. En route pour
rejoindre son père, le roi Ondier sur le champ de bataille, elle
fait la rencontre d'Alarick, du royaume d'Ébal. C'est le coup de
foudre. Leur amour naissant est rudement mis à l'épreuve lorsqu'ils
rencontrent Balthazar, un vieil homme énigmatique qui changera à
jamais leurs vies. Il connait la prophétie et sa mission est de les
guider pour qu'elle s'accomplisse. Leur union scelle leur destin. La
voie est tracée, ils ne peuvent que la suivre, car la survie de
Kianah ne tient qu'à un fil et ce fil est entre leurs mains.
LE MONDE DE GANTHAL –
AMELIE DUBE
Cycle Sur les terres de
kianah
(269 pages)
Le
résumé est assez long et explicite pour qu'il ne soit pas
nécessaire de faire une amorce de l''histoire. Un résumé qui
s'avère très complet... peut être un peu de trop car la lecture ne
révèle aucune surprise tout a été évoqué dans cette quatrième
de couverture.
Avec
pour toile de fond un conflit avec un royaume voisin, et une scission
entre les magiciens qui voit s'ouvrir un nouvel ordre celui des mages
noirs cette fantasy s'avère tout ce qu'il y a de plus classique. En
effet la lecture complète de l'histoire permet de se rendre compte
que l'auteure n'a rien ajouter d'innovant au genre.
Le
prologue s'ouvre sur le passé de l'Empire de Kianah du temps où
régnait le grand empereur qui pour donner à chacun de ses cinq fils
leur part d'héritage à scinder l'empire en cinq royaumes. C'est à
partir de ce fait que l'on doit l'apparition de guerres intestines.
L'auteure
prend tout son temps pour nous présenter le contexte de son histoire
et ses différents protagonistes, il faut patienter jusqu'à plus de
la moitié du roman pour qu'il s'en dégage enfin une intrigue. Un
postulat de départ, si l'on peut dire, des plus basiques puisse
qu'une fois de plus l'on a droit à une prophétie qui annonce la
naissance future d'un enfant qui mettra fin aux exactions du grand
méchant et redorera la grandeur de l'Empire.
Le
récit se déroule dans un univers médiéviste des plus classiques,
avec des magiciens, des sorciers, des dragons... Le monde que
présente l'auteure est peu développé puisque géographiquement
l'on ne découvre aucun des royaumes hormis la frontière où se
déroule les combats. Ce n'est que dans le final que l'on découvre
les dirigeants des quatre royaumes, le côté politique n'est qu'à
peine esquissé. Le récit étant essentiellement centré sur les
personnages principaux, on se situe clairement dans une fantasy dite
intimiste qui axe le récit sur les inter-actions entre les
personnages qu'ils soient de premier ou de second plan. De ce fait le
synopsis se révèle linéaire.
Des
personnages assez classiques eux aussi. On découvre une jeune
princesse au côté un peu rebelle, beaucoup enfant gâtée, promise
dés son plus jeune âge à un jeune noble d'un royaume voisin, ce
dont elle n'a pas connaissance. Un jeune homme qui présente les
me^mes caractéristiques et qui se montre plutôt réfractaire à
cette union. Deux personnages qui ne se connaissent pas et qui lors
d'une rencontre inopinée vont tomber amoureux. Des protagonistes
tout droit sortis dirait-on d'une célèbre maison d'éditions
exclusivement réservée aux jeunes filles fleurs bleues en mal
d'amour ! Pourquoi faut-il que la majorité des auteures
doivent-elles se sentir obligées d'insérer une romance dans une
fantasy au détriment de la profondeur de l'histoire ? Les
personnages de second plan ne sont que peu travaillés, leur côté
psychologique manque de profondeur et ne servent apparemment qu'à
mettre en valeur les deux protagonistes principaux. Des personnages
trop propres sur eux pour être vraiment partie prenante de
l'histoire. Quand aux grands méchants, que l'on voit peu, ils sont
vraiment méchants, très méchants. En somme les personnages se
révèlent vraiment trop manichéens pour que l'on puisse soit s'y
attacher, soit nous faire trembler, presque insipides.
Le
point fort de ce roman, tout n'est pas vraiment mauvais, c'est
l'écriture fluide de l'auteure et l'histoire qui s'enchaîne
rapidement. En effet, bien que l'action ne soit pas débridée les
événements se succèdent de fort belle manière, l'on n'a aucun
moment la sensation de longueur ce qui est un très bon point pour un
tome introductif.
Les
combats qui auraient pu apporter un côté épique au récits ne sont
pas assez exploités et la magie n'est qu'évoquée. C'est dommage
ces deux points auraient pu apporter du piquant à l'histoire.
Au
final, Le Monde de Ganthal nous entraîne dans une fantasy
ultra-classique, bien écrite, mais qui se ne démarque pas. Un peu
trop "gentillounette" pour vraiment être intéressante ? Certes
l'on ne s'ennuie pas, mais le récit est trop orienté jeunesse et
n'arrive pas à convaincre les vieux routiers du genre. Ça se lit
facilement, la lecture est divertissante et pas désagréable mais il
manque le petit quelque chose qui aurait pu séduire. On espère que
les tomes suivants apporteront leurs lots de surprises.
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