mercredi 31 juillet 2019

X de Sébastien Teissier



Banlieue parisienne, 23h15. Lucas Moriani, agent de la police scientifique, se rend sur une scène de crime. Arrivé sur place, il est seul et éprouve une gêne incompréhensible devant la victime égorgée. Pourquoi cet agent expérimenté ne parvient-il pas à retrouver sa routine? Pourquoi aucun autre policier ne se trouve sur les lieux? Son téléphone garde la trace de l'appel de l'inspecteur l'ayant envoyé sur place mais le numéro est masqué. Quel est son nom déjà? Rapidement, Lucas Moriani réalisera les raisons de son trouble et prendra la mesure de l'horreur qui l'entoure. Acteur contre son gré d'une grotesque comédie, la vie de l'agent bascule. Ses souvenirs ne correspondent plus à aucune réalité. La démence est-elle la seule explication rationnelle? Lucas Moriani va enquêter sur la victime et sur lui-même pour décrypter l'énigme la plus complexe de sa carrière. Mais la vérité aura un prix.



Un policier de la scientifique , chose étrange, se retrouve le premier sur une scène de crime. Le visage de la victime lui semble familière et dans sa main il serre un scalpel couvert de sang ; il tombe dans les pommes. Quand il se réveille deux heures plus tard il ne comprend rien. Il fait place nette dans l'appartement et se met à enquêter.

Dans ce thriller très particulier, fortement orienté psychologie, l'enquête consiste à découvrir la véritable identité du tueur que le lecteur connaît physiquement dès le premier chapitre. De ce fait tout au long du récit ce thriller manque de suspense malgré un côté très sombre.

L'idée que le tueur s'identifie pleinement à sa victime et qu'il endosse sa vie est de prime abord intéressante mais certains détails sont un peu trop poussés ce qui rend peu plausible cette identification. L 'intrigue est très complexe et le lecteur navigue dans un flou total. Il se pose mille questions et est totalement dérouté par ce récit.

Les personnages sont particulièrement énigmatiques, ils nous apparaissent et peuvent nous apparaître avant la découverte de la vérité comme de potentiels coupables. Mais le lecteur devine certains éléments avant qu'ils ne soient révélés ce qui enlève un peu de charme au récit.

Un thriller psychologique qui devrait palier aux amateurs du genre : les chapitres sont courts ce qui donne du rythme à l'histoire malgré une certaine lenteur du au manque d'action et une enquête trop simple et un côté psychologique trop développé à notre goût.



dimanche 21 juillet 2019

Heldenhammer de Graham McNeil



Entrez dans un âge de légende. Sur les territoires encore sauvages et dangereux du Vieux Monde, les premières tribus humaines luttent pour leur survie. En cette ère redoutable, grâce à sa force, ses prouesses et ses extraordinaires vertus, un jeune homme va prendre la tête de la tribu des Unberogens. Il se nomme Sigmar Heldenhammer et par sa main, le cours de l'histoire sera changé pour l'éternité. Voici la saga de ce héros des temps anciens et de son ascension au pouvoir dont le point culminant sera la bataille du col du feu Noir, au cours de laquelle hommes et nains combattirent, au prix de mille souffrances, les hordes innombrables des orques afin d'assurer le devenir de leur Empire naissant. 



Dans ce premier tome de la trilogie de Sigmar l'on suit le héros de sa première bataille qu'il mène à la tête des guerriers de sa tribu à la grande bataille finale contre les peaux-vertes avec les royaumes dont il s'est fait des alliés.

Le fil conducteur de ce roman est l'unification des différents royaumes en un Grand Empire : le rêve de Sigmar.

Dans ce roman il n'y a pas de véritable intrigue et de ce fait peu de suspense pour ne pas dire aucun. L'intrigue est l'élément essentiel pour faire en général une bonne histoire, et ce n'est pas le cas ici, en dehors des combats il ne se passe rien hormis les efforts déployés par Sigmar pour unir les humains, un fait qui revient très souvent et qui finit par être rébarbatif.

Le point fort du roman réside dans des scènes de batailles dantesques décrites sur un voire parfois plusieurs chapitres. Les combats livrés par le personnage central et les personnages de second plan sont très bien intégrés aux combats de masse. Même si les combats sont bien décrits, il n'empêche que ceux menés par le héros manquent de réalisme : Sigmar s'en sort trop facilement et on est plongé en plein GROSBILLESQUE lorsqu'il tue par dizaines ses ennemis à chaque coup de marteau.

Le point faible de ce roman est le style de l'auteur, en dehors des scènes de combat le lecteur ne parvient pas à entrer dans le récit. De plus le texte est ponctué de coquilles, de fautes d'orthographes, de mots manquants, de mots en trop,... La dynamique de lecture s'en ressent énormément : on a envie de refermer définitivement le livre sans aller à la conclusion qui bien sûr on l'avait compris dés les premières pages que le rêve ne pouvait que se réaliser.

Un univers bien appréhendé, des combats visuels, mais un style déplorable, un héros qui manque cruellement de réalisme : donc au final une histoire simpliste.



lundi 8 juillet 2019

Oiseau de nuit de Robert Bryndza



La scène de crime est abominable : un médecin réputé est retrouvé asphyxié dans son lit, nu, un sac en plastique sur la tête, les poignets entravés. Jeu sexuel qui aurait mal tourné ? 
Quelques jours plus tard, le corps d'un journaliste de tabloïds est découvert dans des circonstances similaires.
Puis un autre.

Voici donc l'enquêtrice Erika Foster avec un serial killer en liberté, un prédateur qui semble tout connaître des vies très secrètes de ses victimes.

Qui sait qui il observe en ce moment même ?



Ce deuxième roman des enquêtes de la DCI Erika Foster s'annonce, à l'instar du premier opus de la série, comme un policier tout ce qu'il y a de plus classique. En effet dés le début du roman le lecteur suit l'assassin qui commet son premier meurtre et l'on découvre rapidement son identité. Pour les enquêteurs, sur lesquels on a de l'avance, ils vont devoir découvrir le lien entre les victimes et l'assassin et l'enquête va se révéler complexe. Les meurtres qui se succèdent de la même manière va complexifier la tâche car là encore il n'est pas possible de mettre un lien quelconque entre les victimes.

Les victimes sont découvertes nues sur leur lit, les mains liées et un sac plastique sur la tête. Des revues pornos gay trouvés dans la table de nuit de la première victime vont orienter la hiérarchie à vouloir que les enquêteurs enquêtent dans la direction de meurtres homophobes ce qui ne va pas sans créer des tensions entre les chefs et la DCI Foster. C'est une habitude car l'on retrouve la même schématique que dans le premier opus. La canicule qui sévit exacerbe les esprits et l'enquêtrice principale va être encore écartée de l'enquête mais elle ne va pas obtempérer . Certes avec cette manière de procéder l'auteur cherche à mettre en valeur son personnage principal mais de ce fait on n'échappe aux clichés d'une police machiste et incompétente. Cette habitude qu'on les auteurs ne sert pas le récit ni l’ambiance car elle influe sur le suspense de manière négative.

D'autant plus que l'on a une enquêtrice marquée par la vie et l'auteur y fait mention à plusieurs reprises ce qui est d'une part répétitive ; il s'était déjà étalé longuement dans le premier opus, et d'autre part nuit au lien que le lecteur aurait pu avoir avec le personnage principal. L'une des adjointes est lesbienne : on va de clichés en clichés !

Le point fort du roman réside dans le fait que l'enquête est bien menée ce qui permet tout de même d'apprécier ce policier. Les rebondissements sont présents et la fin est intéressante.

Un policier qui se révèle efficace et prenant malgré quelques défauts, l'alternance des points de vue entre les enquêteurs et celui du meurtrier permet de garder en haleine le lecteur. L'écriture est bien rythmée ce qui permet donne à l'ouvrage une bonne dynamique de lecture dans ce policier sans prise de tête.




lundi 1 juillet 2019

Celui qui ne meurt jamais de Dominique Faget




En Afrique, à la mort d'un homme, le sculpteur du village s'imprègne de l'aura du défunt et façonne secrètement un Masque à son effigie. L'âme du disparu y sera enfermée pour l'éternité. Automne 1975, à Bordeaux, des femmes sont retrouvées atrocement mutilées... Un reporter se retrouve en proie à des cauchemars et à des visions d'horreur... Une jeune inspectrice métisse enquête. Ses investigations la mèneront au cœur de l'Afrique et de ses



Le roman se vit sur deux époques en – 600 avant JC et en 1976.

Les époques s'entrecroisent tout au long du récit et jusqu'à la fin le lecteur ne sait quel est le lien qui relie ces deux époques. Dans la partie la plus ancienne l'on suit l'un des frères du pharaon parti en exploration avec huit trirèmes mais suite à une liaison avec la femme de l'un des membres in portants du navire sur lequel il avait pris place il est débarqué et attaché à un arbre pour qu'il meure.

Dan s l'époque plus proche de nous l'on suit Alain un reporter de guerre qui à la mort de ses parents a hérité d'une villa à Arcachon. Une maison rempli d'objet du passé africain de ses parents notamment un énigmatique masque dont la face intérieure est garnie d'inscriptions et qui suscite chez lui un étrange trouble, des maux de tête lorsqu'il le manipule. Dans ce même temps à Bordeaux une série de meurtres particulièrement atroces se déroulent : plusieurs femmes sont découpées en morceaux alors qu'elles sont encore vivantes. L'enquête est confiée à deux inspecteurs dont une métisse d'origine africaine.

L'enquête policière est déclenchée dés la découverte est rapidement écartée par l'auteure et ne sert qu'à introduire la partie fantastique du récit à savoir les pouvoirs maléfiques du monde, de nous conter l'histoire du reporter, de ses recherches pour percer les inscriptions se trouvant à l'intérieur du masque, et malheureusement aussi de nous servir une romance des plus mièvres qui s'engagent entre le reporter et la belle métisse.

A la lecture de ce roman annoncé comme un thriller on cherche tout au long du livre la connotation thriller sans parvenir à la trouver. Le récit oscille entre histoire, ethnologie, égyptologie une partie un peu trop longue qui n'apporte absolument rien à l'enquête qui aurait du être le sujet principal du récit et une romance superficielle entre les deux personnages principaux de la seconde époque. On notera un fort déséquilibre entre ses deux périodes.

On s'ennuie tout au long du roman, les personnages principaux de la deuxième époque ne présentent aucun intérêt, on ne ressent aucune empathie avec eux, ils s'avèrent stéréotypés. Il n'y a aucun suspense car au vu du nombre de personnage et à la manière de présenter les rapports entre les deux frères et leur passé en début de roman, le lecteur identifie rapidement l'assassin.

Le seul point positif de ce roman c'est le style travaillé de l'auteure qui est tout de même accessible et les explications fournies en bas de page pour la partie historique.

Au final à la place d'un thriller l'auteure nous a servi un livre impossible à définir un genre peut être pourrait on le classer dans la rubrique fantastique si le lien qui relie les deux époques avait été mieux exploité.



BILAN LECTURE 2éme TRIMESTRE 2019

Livres lus

&

Chroniques effectuées au deuxième trimestre 2019.


Coups de Cœur :


J'ai aimé :
Le prince de la nuit Tome 1 : Chasseur – Swolfs
Les filles oubliées -Sarah Blaedel
Bran dents de loups Tome 3 : Ténèbres sur Liin – Rémy Gratier de Saint-Louis
La fille sous la glace – Robert Bryndza
La cité des Jarres – Arnaldur Indridason
Pyromane – Wojciech Chmielarz
Le cœur nomade de Mary-Jane – Gérard Zamioune
Trophée – Steffen Jacobsen
48 heures pour mourir – Andreas Gruber
Chroniques des regards perdus Tome 1 : L'héritage des sombres – Pascal Lovis

J'ai moyennement aimé :
Les Feys Tome 1 : L'invasion – Krystin Kathryn Rusch
Le gentleman Florentin – Magdalen Nabb
Un papillon dans la tempête – Walter Lucius
L'assassin des ruines – Cay Rademacher
Marquée à vie – Emelie Schepp
Le sorcier – David Menon
Chroniques des regards perdus Tome 2 : Le sanctuaire des renégats – Pascal Lovis
L'oeuvre de dieu – Ken Keiradian

Je n'ai pas aimé :
Toi – Zoran Drevkar
L'appel des ombres – Belinda Bauer
Hiver noir – Cecilia Ekbäck
Les fils d'Ellyrion – Graham McNeill