Une écharpe dans la neige de Viveca Sten

 

Sur un télésiège de la station suédoise d'Are, dans les montagnes du Jämtland, on découvre un corps gelé. Dans la neige, une écharpe en laine...

Hanna Ahlander, récemment virée de la police de Stockholm (et accessoirement larguée par son petit ami), mène l'enquête avec l'inspecteur Daniel Lindskog. Entre la rebelle hantée par ses échecs et le jeune père débordé par son boulot, le courant passe. Mais parviendront-ils à résoudre cette affaire plus sombre et complexe qu'il n'y paraît ? Que cache ce décor de luxe ?

A la station d'Are, alors que le responsable des télésièges vient de mettre en route l'un d'eux, il découvre sur l'un des sièges le corps gelé d'une jeune femme en sous vêtements.

L'intrigue est mise en place dans le prologue mais l'autrice met un temps assez long avant de revenir sur l'enquête. Pendant plus de deux cents pages elle s'intéresse aux circonstances sur lesquelles a disparu la jeune femme et elle présente également les personnages centraux de sa nouvelle série.

Dans les premiers chapitres l'on découvre Hanna Ahlander limogée de la police de Stockholm pour avoir voulu rouvrir le dossier sur un collègue qui avait battu à mort son épouse et dont le compagnon la quitte lui donnant une semaine pour quitter le domicile. Sa sœur, une riche avocate, lui propose de se rendre dans son chalet d'Are.

C'est elle bien entendue qui va découvrir les premiers éléments de l'enquête après des transactions de sa sœur pour la faire muter à Are où des postes sont vacants.

Certes l'on débute une nouvelle série mais à l'instar de la précédente l'autrice s'attarde un peu trop sur la vie personnelle de ses personnages que l'on va retrouver tout au long de cette série. On espère que dans les tomes suivants cela occupera une place moindre dans le récit.

L'enquête quand à elle démarre véritablement au bout de trois cent pages, elle est plutôt bien menée avec plusieurs pistes et des rebondissements bien présents.

Un très bon premier de série si l'on excepte une mise en contexte un peu trop longue des nouveaux personnages.

Charlène ne reviendra pas de Lisa Unger

 

Quand la disparition d'une adolescente réveille le sombre passé d'une communauté bien tranquille. Un thriller habile orchestré de main de maître par la reine du suspense psychologique.
Dans la petite ville des Hollows, chacun se connaît depuis l'enfance. Ici, tout est calme, rassurant.
Alors, quand un soir, Charlene, une adolescente gothique et vaguement rebelle, ne rentre pas chez elle, personne ne semble prêt à envisager le pire.
Jusqu'au jour ou l'inspecteur Jones fait un curieux parallèle entre la disparition de Charlene et celle de Sarah, une lycéenne retrouvée morte vingt ans plus tôt.
Souvenirs enfouis, existences mensongères... Caché à l'abri de ces jolies façades fleuries, le mal veille. Bientôt, il frappera de nouveau.

Après une dispute avec sa mère Charlène quitte le domicile emportant quelques affaires. Mais contrairement à ses habitudes elle ne rentre pas le soir. Affolée sa mère se précipite chez les Cooper, leurs fils étant le petit ami de sa fille. Aussitôt l'inspecteur-chef Cooper lance les recherches.

Si les recherches pour retrouver Charlène sont déclenchées seulement quelques heures après son départ ce n'est pas ce postulat qui va être mis en avant.

En effet c'est une ancienne affaire qui va occuper principalement le récit mais la disparition de Sarah survenue vingt ans plus tôt.

Le récit va faire la lumière sur ce qui s'est passé réellement à cette époque. L'autrice met alors à nu les sentiments de certains personnages qui vont révéler la vérité.

Dans ce roman c'est les petits secrets que quelques uns des habitants de cette petite ville qui vont être dévoilés.

Sur e fond le roman est intéressant, mais sur la forme l'on a droit à de nombreuses longueurs.

Meurtres à la carte de Kathy Reichs

 

A peine arrivée à Montréal pour témoigner à un procès, Tempe Brennan reprend du service... dans la cave d'une pizzeria. Trois squelettes de jeunes filles tout juste sorties de l'adolescence viennent d'être découverts. Sur les lieux, des boutons datant de près d'un siècle sont également retrouvés : le crime serait donc à classer au rang des antiquités ! D'instinct, Tempe perçoit, contrairement à sa hiérarchie, que les faits ne collent pas. Trop simples. Coup de fil anonyme, mise à sac de son appartement, soudain éloignement de son ami le détective Andrew Ryan : rien n'empêchera la célèbre anthropologue judiciaire de prouver que ces meurtres sont bien l'œuvre d'un boucher de notre temps prêt à frapper de nouveau...

Venue au Canada pour témoigner à un procès, et alors qu'elle doit préparer sa déposition pour le lendemain, Temperance Brennan est appelée sur une scène où un plombier a trouvé un os humain.

L'équipe scientifique met à jour trois squelettes de très jeunes femmes.

Le sergent-détective Claudel présent sur place avance que les squelettes doivent dater de la construction de la maison et n'a pas l'intention d'ouvrir une enquête. Mais l’anthropologue n'est pas du même avis et commence les recherches.

L'enquête est très intéressante à suivre et bien maîtrisée par l'autrice même si certains passages un peu techniques sont assez difficiles à ingérer.

Les relations difficiles entre l'anthropologue et le détective sont assez difficiles ce qui à la longue finissent par irriter quelque peu le lecteur, tout comme les relations de Temperance avec son amant. De courts passages certes mais assez répétitifs sur la longueur.

Un très bon policier classique sur le fond mais un peu moins sur la forme la police passant au second plan.

L'armée fantôme d'Aquitaine de Roger Anglument

« Nous entrons dans une ère nouvelle. Nous devons nous préparer à la catastrophe finale qui verra l’humanité trébucher. »

Un célèbre écrivain, Olivier Briant, est au sommet de sa carrière lorsqu’il reçoit une lettre énigmatique. Signée par une certaine Claudia, celle-ci le met en garde contre un livre à paraître qui le mettrait sérieusement en cause, notamment son passé d’activiste d’extrême gauche.

Bientôt, cette simple mise en garde s’accompagne de coups de téléphone au beau milieu de la nuit et de messages sur son portable. L’écrivain se résigne alors à contacter la capitaine de gendarmerie Louise Sénéchal pour tenter de démasquer la personne qui le harcèle. L’affaire prendra rapidement une autre tournure…

L’enquête mène à une communauté survivaliste installée près d’Hasparren. Ses membres, persuadés que le monde court à sa perte, semblent se radicaliser de bien des manières. Plusieurs attentats sont perpétrés et des activistes sont vivement recherchés sur le Littoral atlantique de La Rochelle au Pays Basque. Dès lors, l’écrivain et son entourage sont plongés dans un univers complotiste inouï.

Olivier Briant, un écrivain, reçoit une lettre envoyée à son nom à la maison d'édition. Cette lettre, écrite par une inconnue, le met en garde contre une menace qui pourrait lui nuire si un manuscrit, écrit par quelqu'un de proche lors de ses années de fac, venait à paraître.

S'ensuit l'envoi incessant de SMS et d'appels téléphoniques pour la plupart en pleine nuit.

Lors d'un week-end chez son éditeur, l'écrivain rencontre la capitaine de Gendarmerie Louise Sénéchal et lui parle de l'affaire. Elle lui donne des conseils et commence à enquêter officieusement.

Une mise en contexte assez longue où l'on suit la vie presque quotidienne de l'écrivain, ses relations avec sa compagne, mais aussi la vie de l'inconnue au sein d'une communauté survivaliste.

Il faut attendre un peu plus d'un quart du roman avant la rencontre avec la capitaine et que l'intrigue démarre véritablement.

Dans la deuxième partie du roman le récit dérape et l'intrigue d'une simple vengeance passe à du terrorisme international, et l'auteur finit petit à petit par perdre le lecteur.

Un dénouement un peu trop explosif.

Un thriller somme toute très moyen.