jeudi 27 juillet 2023

Le mystère de la maison Aranda de Jéronimo Tristante

 


Madrid, 1877. Victor Ros, petit délinquant arrêté pour vol à la tire, fascine le sergent Armando par son intelligence et sa perspicacité. Quelques mois plus tard, ce gamin du peuple se retrouve promu sous-inspecteur, chargé d’élucider une affaire qui passionne le tout Madrid: « Le mystère de la maison Aranda ». Et quel mystère!
Trois assassinats ont été perpétrés dans cette riche demeure que l’on dit maudite. Mais Victor Ros est bien trop rationnel pour y croire. Bien trop humaniste aussi pour se détourner d’une autre affaire, moins médiatique: une série de meurtres commis à l’encontre de prostituées.
Des bas-fonds madrilènes aux hautes sphères de l’aristocratie règne la même horreur… les mêmes ombres déroutantes, effrayantes, les mêmes sinistres fantômes.
Victor Ros devra se montrer pugnace pour remonter les fils d’Ariane qui traversent la ville et qui mènent au(x) coupable(s).



Une prostituée avec laquelle il a des relations tarifées vient trouver le sous-inspecteur Victor Ros. Trois prostituées ont été retrouvées assassinées après qu'une vieille femme avec une verrue sur le visage soit venue les chercher en calèche envoyée par un homme de la Haute.

Alors qu'il débute l'enquête, son supérieur vient lui demander de l'accompagner. Ils se rendent dans une demeure bourgeoise à l'aspect extérieur sinistre où une jeune mariée à tenter de tuer son mari. Une maison de sinistre réputation où par le passé deux femmes ont tué leur mari après avoir lu un passage de la Divine Comédie de Dante qui se trouvait dans la bibliothèque.


Une enquête maîtrisée de main de maître par l'auteur avec un début qui laisse présager un soupçon de fantastique bien que le dénouement ne montre rien de surnaturel. Un effet qui cadre bien avec le mot mystère du titre, donnant beaucoup de tension à la première partie du roman.


Un personnage principal bien mis en valeur par l'auteur. Des personnages secondaires dont l'auteur à tendance à noircir certains traits de leur caractère renforçant une fois de plus le côté mystère du roman.


Un excellent roman policier avec une enquête à l'ancienne et une ville en pleine mutation parfaitement dépeinte. En bonus grâce à une rencontre le jeune-sous inspecteur découvre en même temps que le lecteur les débuts de la médecine légale.




lundi 24 juillet 2023

Carnaval noir de Metin Arditi

 


Janvier 2016 : une jeune étudiante à l’université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C’est le début d’une série d’assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l’une des principales confréries du XVIe siècle, qui avait été la cible d’une série de crimes durant le Carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens « Carnaval noir »…
Cinq siècles plus tard, les mêmes obscurantistes qui croyaient faire le bien en semant la terreur seraient-ils toujours actifs ?
Bénédict Hugues, professeur de latin à l’université de Genève, parviendra-t-il à déjouer une machination ourdie par l’alliance contre-nature d’un groupuscule d’extrême droite de la Curie romaine et de mercenaires de Daech, visant à éliminer un pape jugé trop bienveillant à l’égard des migrants ?
À croire que l’Histoire se répète éternellement, que le combat entre le fanatisme et la raison n’en finit jamais, et que la folie des hommes est sans limite…



Donatella, qui prépare une thèse sur la Venise du XVIéme siècle et qui s'intéresse plus particulièrement à une confrérie catholique radicale liée à l'époque à une série de meurtres, est abordée quand elle rentre chez elle par cinq hommes qui la jettent dans la lagune...

Benedict Hugues, un professeur Suisse de latin médiéval, découvre dans un livre acheté aux enchères une lettre de 1575 évoquant des meurtres de l'époque. Une lettre que veut à tous prix récupérer une congrégation issue de celle du XVIéme siècle n'hésitant pas à tuer.

Une mise en contexte longue, trop longue, qui n'arrive que péniblement à capter l’intérêt du lecteur. L'auteur nous livre des longueurs indigeste avec des passages en latin, seule la traduction du texte était suffisante.


La partie la plus intéressante du récit, à savoir l'enquête ne débute qu'au bout de plus de deux cent trente pages et ne s'avère que peu approfondie, ce qui est dommage pour un roman présenté comme un policier historique. L'auteur n'a pas su préserver l'équilibre du récit.


Un livre sans intérêt pour qui ne s'intéresse pas à l'histoire de Venise, et un côté policier décevant.



 




dimanche 16 juillet 2023

Le dernier gardien des rêves de John C. Wright

 


Il existe un passage entre le monde de l'éveil, gouverné par la science, et celui du rêve, où règne la magie. Cette porte, située dans une demeure appelée le Bastion de l'Eternité, est surveillée depuis des siècles par les membres de la famille Waylock. Génération après génération, ils sont chargés de monter la garde en prévision d'une intrusion des forces maléfiques qui convoitent la Terre.
Le jeune Galen est le dernier d'entre eux. Persuadé de l'imminence de l'invasion, confronté à l'incompréhension de ses contemporains pour qui sa mission relève de la simple légende, il va choisir de ne pas invoquer les mythiques Champions de la Lumière, dont l'intervention signifierait la fin des temps, et d'engager seul la lutte. Une décision qu'il pourrait payer de sa propre existence...



Dans un sommeil profond Galen Waylock entend la Cloche Marine qui annonce un danger pour l'humanité. Au réveil il en parle à son grand-père le Gardien qui lui dit qu'il faut attendre d'autres signes.

Mais désobéissant il décide de se rendre au bout du monde pour rencontrer Azrael, le Fondateur de l'Ordre enfermé dans un cage pour trahison. Ce dernier lui apprend que les Trois Reines ont été capturées par les Selkies, suppôts de l'Empereur de la Nuit et comment les délivrer, mais il tombe dans un piège, Azrael s'empare de son corps et part avec les troupes de Ténèbres pour détruire le Bastion dernier rempart pour empêcher les troupes des Ténèbres d'envahir la Terre...


L'univers est dense, peut être un peu trop, l'auteur y mélange des éléments très différents et que l'on ne rencontre en général pas ensemble en littérature. On a droit à des éléments issus de la grande Histoire, de différentes mythologies, des personnages issus du cycle arthurien, des races habituellement rencontrées en fantasy, des races nouvelles issues de l'imagination de l'auteur,...


Si le postulat de départ est assez classique avec une lutte de la Lumière contre les Ténèbres, il n'en est pas de même pour le déroulé du récit où l’auteur s'est largement laissé aller à ses élucubrations.


Un récit très décevant avec une tonalité qui oppose gravité de la situation avec des dialogues pour la plupart loufoques. Le ton léger de certains dialogues sont notamment dérangeants dans les phase de combat.




samedi 15 juillet 2023

Tu ne m'oublieras jamais de Peter James

 


11 septembre 2001 : site du World Trade Center. En route pour un rendez-vous d'affaires crucial, un homme assiste, désemparé, à l'effondrement des tours jumelles. Pris en plein chaos, acculé par les dettes, il décide de se faire passer pour mort.
Octobre 2007. Un squelette est retrouvé dans un collecteur d'eaux pluviales de Brighton. À mesure que l'identification avance, l'horreur étreint le commissaire Roy Grace. Un squelette de femme, la trentaine, blonde, portant de faux ongles : la description correspond en tous points à celle de son ex-compagne disparue neuf ans plus tôt...
Au même moment, dans la même commune, une jeune femme traquée monte dans l'ascenseur de son nouveau logement. Le piège se referme. Un bruit métallique déchire le silence, les lumières s'éteignent et la cabine chute de plusieurs étages, avant de se stabiliser dans un équilibre fragile. Un bouton d'appel d'urgence hors service. Pas de réseau. Aucun voisin pour répondre à ses cris de détresse. Et soudain, un texto : Je sais où tu es.



Ronnie Wilson, un homme qui rate tout ce qu'il entreprend, est en route pour proposer une nouvelle affaire à un de ses riches amis. Alors qu'il a rendez-vous dans la tour sud du World Trade Center, il assiste impuissant à l'attentat du 11 septembre 2001. Endetté jusqu'au cou, il décide de simuler sa disparition.

A Brighton, Abby, qui vit sous une fausse identité et dans la peur, se retrouve coincée dans l'ascenseur saboté de l'immeuble où elle a emménagée peu de temps auparavant. Alors qu'elle désespère d'être sauvée elle reçoit un texto : Je sais où tu es !

Le même jour, le commissaire Roy Grace est appelé sur un chantier, le squelette d'une femme a été retrouvé dans un collecteur d'eaux pluviales. La description de la jeune femme, blonde, faux ongles et la trentaine environ correspond à son ex-femme disparue neuf ans plus tôt.


Une enquête complexe, où vont comme on s'en doutait se rejoindre les trois affaires. Dans ce quatrième opus des enquêtes de Grace l'enquête est mieux maîtrisée par l'auteur. On aurait pu avoir un excellent roman, si une fois de plus l'auteur ne s'était pas attardé de trop près à la vie du personnage central, et à celle de l'un de ses adjoints qui a des relations conflictuelles avec son épouse.

De surcroît, un nouveau commissaire venu de la Met de Londres, avec la bénédiction de leur supérieure qui veut se débarrasser de Grace, va tout tenter pour l'écarter en le disgraciant auprès de ses proches.


C'est le meilleur tome depuis le début de la série.



  



vendredi 14 juillet 2023

La boîte à magie de Lackberg & Fexeus

 


Qu'est-il arrivé à Tuva, une mère célibataire dont le corps dénudé et transpercé d'épées est retrouvé dans une boîte ? Alors que la scène de crime laisse penser à un tour de magie qui aurait tourné au drame, Mina Dahbiri, détective de renommée et hypocondriaque est dépêchée sur cette affaire des plus burlesques. Nouvelle arrivée dans une équipe de la brigade criminelle de Stockholm, elle ne parvient pas à dénicher la moindre piste intéressante.
Pour multiplier ses chances de résoudre ce crime infâme, elle décide de faire appel à Vincent Walder, la star mentaliste qui affole le petit écran et la scène suédoise avec ses shows surdimensionnés.



Tuva qui est en retard pour récupérer son fils à la crèche se précipite sur la neige qui a recouvert les rues de Stockholm, mais soudain ses jambes ne la porte plus, elle tombe à genoux, et c'est le trou noir... Elle se réveille à genoux, en sous vêtements, comprimée dans une caisse : un objey argentée apparaît dans l'une des fentes de la caisse..., une épée lui transperce les deux cuisses, puis une autre s'enfonce dans son dos... et la troisième lui transperce un œil... La caisse avec le corps à l'intérieur sont retrouvés à l'entrée d'un parc d’attractions du quartier de Tivoli.


Une enquête reléguée au second plan et menée par uns équipe spéciale de la police récemment créée et dirigée par la fille du chef de la police.


L'enquête est peu développé, car les auteurs ont opté pour mettre en avant les personnages de Mina une inspectrice maniaque à l’extrême qui à la phobie de la moindre bactérie et accroc aux médicaments, et Vincent Walder un mentaliste divorcé qui a épousé la sœur de sa première femme, atteint d'un Asperger léger et obnubilé par les chiffre.


Les personnages secondaires, qui ont tous leurs problèmes, n’arrangent pas la situation et les longueurs succèdent aux longueurs. Moins de deux cent pages sont consacrées au sujet principal du roman à savoir l'enquête.


Le dénouement n'intéresse que très peu le lecteur car ce ne sont pas les enquêteurs qui piétinent qui découvrent les meurtriers, mais les meurtriers qui s’intéressent de très près aux deux personnages de premier plan. Et dans le déroulement de l'enquête aucun indice ou presque ne pouvait conduire jusqu'à eux.


Ce n'était peut être pas le meilleur roman pour découvrir l'autrice mais ce roman ne donne aucune envie de la découvrir dans l'immédiat. On ne lira pas non plus la suite des aventures de l'inspectrice Mina : c'est ferme et définitif.

Un roman plus que décevant on s'attendait à mieux vu en général les bonnes critiques sur l'autrice.




dimanche 9 juillet 2023

Mort... ou presque de Peter James

 


Un riche entrepreneur. Une femme désirable. Une riche maison luxueuse. Un meurtre. Pour le commissaire Roy Grace de la police de Brighton, l'affaire est limpide : Brian Bishop a assassiné son épouse volage, empochant au passage une coquette prime d'assurance-vie.
Les tests ADN ne laissent d'ailleurs aucun doute. Mais quelques détails ne contredisent pas cette version trop évidente. Le masque à gaz retrouvé sur la victime d'abord, puis l'alibi incontestable de Bishop, et enfin la sincérité de ses dénégations.
Et quand survient un meurtre similaire, il n'y a plus qu'une seule certitude : quelque soit le coupable, il est d'une habileté diabolique et extrêmement dangereux...



L'épouse d'un riche homme d'affaires, Katie Bishop, est retrouvée morte par sa femme de ménage, un masque à gaz sur le visage. Alors qu'il dispute un tournoi de golf, son mari ne semble pas bouleversé par l 'annonce de sa mort.

Alors que l'enquête vient de débuter la maîtresse du mari est retrouvée morte dans les même circonstances. Mais Brian Bishop nie connaître la jeune femme et semble avoir des alibis pour les deux meurtres.


Si l'enquête s'avère un peu plus intéressante que les deux précédentes, mieux équilibrée, l'auteur creuse encore une fois la vie du personnage central ce qui n'est pas sans créer encore une fois des longueurs pas nécessaires pour l'enquête. De plus l'on a cette fois-ci l'un de ses adjoints qui a lui aussi des problèmes de couple. Des parties que l'on pourrait aisément se passer.


Sur le fond l'enquête s'avère tout ce qu'il y a de classique et linéaire après le second meurtre.


Un troisième tome plus intéressant si l'on fait abstraction des passages sur la vie des personnages.




samedi 1 juillet 2023

La mort leur va si bien de Peter James

 


« Cher Monsieur Bryce,
Hier soir, vous avez accédé à un site que vous n’étiez pas autorisé à visiter. Vous avez de nouveau essayé d’y accéder ce soir. Nous n’apprécions pas les visiteurs non sollicités. Si vous parlez à la police de ce que vous avez vu ou si vous essayez encore d’accéder à ce site, ce qui va arriver à votre ordinateur arrivera à votre femme, Kellie, à votre fils, Max et à votre fille, Jessica. Regardez et réfléchissez bien.
Vos amis de Scarab Productions »
S’il avait eu le moindre soupçon de l’effet dévastateur qu’un CD, trouvé sur la banquette d’un train de banlieue, allait avoir sur sa vie, Tom Bryce l’aurait sans doute laissé là où il était…



L’obèse qui beuglait dans son téléphone, oublie un CD en quittant le train, Tom Bryce le ramasse mais il n'y a rien d'écrit dessus. Rentré chez lui il insère le CD dans son ordinateur, on lui demande si l'adresse de son MAC est correcte, puis apparaît à l'écran le signe Scarab Productions et il assiste à un snuff movie. Le lendemain il a perdu toutes ses données. L'ordinateur réparé il reçoit un message d'avertissement qui l'informe que s'il parle à la police de ce qu'il a vu sa femme et ses enfants auront le même sort que son ordinateur.

Le commissaire Roy Grace est appelé sur une scène de crime où l'on ne retrouve que des parties d'un corps de femme.

Informé par la presse du meurtre, Tom Bryce avertit la police, la vie de sa famille va basculer.


Après une quatrième de couverture très attirante, l'on s'attendait à être rapidement plongé dans l'enquête mais la mise en contexte est très longue, l'auteur s'attardant un peu trop longuement sur les personnages et leurs vies. On a droit à de nombreux détails inintéressants pour l'enquête et il faut attendre la moitié du récit pour que l'enquête commence à présenter de l'intérêt.


Les personnages sont bien décrits, peut être même un peu trop !


Le roman aurait gagné en intérêt à être plus court et plus rythmé. Un policier qui reste tout de même intéressant malgré ses nombreux défauts.