samedi 30 juillet 2022

La femme de l'ombre de Arnaldur Indridason

 


Une jeune femme attend son fiancé à Petsamo, une ville tout au nord de la Finlande, d’où ils doivent rentrer en Islande sur le paquebot Esja pour fuir la guerre qui vient d’éclater dans les pays nordiques, mais le jeune homme n’arrive pas.
Au printemps 1943, dans une Islande occupée par les troupes alliées, la découverte d’un corps rejeté par la mer sème l’émoi à Reykjavik. Au même moment, un jeune homme est victime d’une agression d’une sauvagerie inouïe non loin d’un bar à soldats, et une femme disparaît. Les jeunes enquêteurs Flovent et Thorson suivent des pistes contradictoires et dangereuses : officiers corrompus, Gestapo, vulgaires voyous…
Des personnages attachants, tendres ou cruels, des vies bouleversées, des histoires captivantes.



En 1942, alors qu'un navire, l'Esja, rapatrie des ressortissants islandais des autres pays nordiques occupés par les allemands, un homme est passé par-dessus bord.

En 1943, Flovent et Thorston enquêtent sur deux meurtres. Tout d'abord un noyé rejeté sur une plage dont l'autopsie révélera qu'on lui avait injecté de la percaïne pour lui immobilisé les membres inférieurs. Puis un jeune homme à moitié défiguré retrouvé sur un terrain vague aux abords d'un bar semi-clandestin fréquenté par les soldats américains.



Deux enquêtes somme toute assez classiques mais qui vont révéler un fond plus sombre que dans le premier tome et permettre de mettre à jour des séquestrations de femmes et des viols de la part de certains occupants. Ces deux enquêtes se déroulent sur fond de seconde guerre mondiale mais le rapport est moins direct que dans le premier opus.



Les personnages ne sont toujours pas plus fouillés au grand dam des lecteurs.



Si le final s'avère un peu plus intéressant que précédemment il n'en est pas de même de la première enquête où l'on comprend assez rapidement ce qui s'est passé. Un roman policier qui ne parvient toujours pas à nous convaincre même s'il se révèle un demi-ton au dessus du premier.








jeudi 28 juillet 2022

Dans l'ombre de Arnaldur Indridason

 


Un représentant de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d’une balle de Colt et le front marqué d’un “SS” en lettres de sang. Rapidement les soupçons portent sur les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941.
Deux jeunes gens sont chargés des investigations : Flovent, le seul enquêteur de la police criminelle d’Islande, ex-stagiaire à Scotland Yard, et Thorson, l’Islandais né au Canada, désigné comme enquêteur par les militaires parce qu’il est bilingue.


L’afflux des soldats britanniques et américains bouleverse cette île de pêcheurs et d’agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité. Les femmes s’émancipent. Les nazis, malgré la dissolution de leur parti, n’ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l’île. Par ailleurs on attend en secret la visite d’un grand homme.


Les multiples rebondissements de l’enquête dressent un tableau passionnant de l’Islande de la “Situation”, cette occupation de jeunes soldats qui sèment le trouble parmi la population féminine. Ils révèlent aussi des enquêteurs tenaces, méprisés par les autorités militaires mais déterminés à ne pas se laisser imposer des coupables attendus.



La logeuse de Félix Lunden vient pour réclamer le paiement du loyer et découvre le cadavre d'un homme qu'elle suppose être celui de son locataire.

C'est Flovent le seul policier de la criminelle de Reykjavik qui se charge de l'enquête.

Comme l'homme a été tué par une arme de l'armée américaine, celle-ci lui adjoint un homme de la police miltaire, un canadien d'origine islandaise qui parle couramment la lange du pays.


L'enquête débute lentement car il n'y a pas de témoins ni d'indices, mais l'employeur de Lunden, venu pour l'identification, déclare qu'il ne s'agit pas de son employé. Les soupçons de deux policiers se tournent vers Lunden qui a disparu. Un autre grossiste en commerce qui n'a pas de nouvelles de son employé qui devait lui remettre de l'argent identifie la victime.

Une enquête peu intéressante qui prend plusieurs directions s'orientant vers le nazisme et l'espionnage.


Les personnages enquêteurs ne parviennent pas à entrer en osmose avec le lecteur car malgré leurs volontés de bien faire ils s’avèrent gauches et inexpérimentés. De surcroît peu fouillés on ne sait absolument rien d'eux en dehors des interrogatoires qu'ils effectuent.


Le dénouement s'avère aussi décevant que le roman.


Un roman policier sur fond de seconde guerre mondiale qui s'avère bien en deçà des autres séries de l'auteur. On est loin de ce qui est annoncé en quatrième de couverture.




mardi 26 juillet 2022

Sherlock Holmes et le complot de Mayerling de Nicole Boeglin

 


En cet hiver 1889, une jeune femme se présente au 221B Baker Street. La dame de compagnie de l'impératrice Sissi vient, dans la plus grande discrétion, requérir l'aide de Sherlock Holmes. En effet, le fils de l'impératrice a été retrouvé mort dans le pavillon de chasse de la propriété de Mayerling. L'enquête officielle a conclu au suicide. Un peu vite. Holmes et Watson découvrent rapidement des indices pour le moins suspects. Qui est cette jeune femme retrouvée morte aux côtés du prince et que l'on a enterrée en secret ? Et pourquoi un tableau a-t-il été volé au moment du meurtre ? La mort du prince n'est que la partie émergée d'une vaste affaire. Sherlock va devoir faire appel à toutes ses capacités de déduction pour en démêler les fils. Surtout lorsque Moriarty, son implacable ennemi, vient le narguer dans un face-à-face mortel...



Alors qu'Holmes vient de lire les journaux londoniens sur le suicide du fils de l'empereur d'Autriche, une voiture aux armes impériales s'arrête sous ses fenêtres.

La Comtesse Festetics, envoyée par l'impératrice Sissi qui ne croit pas au suicide de son fils, vient lui demander son aide.


Le récit débute par l'enquête menée par Holmes sur les lieux où a été découvert le corps. Un début de roman tout à fait classique où le célèbre détective relève des incohérences mais où à ce stade de l'enquête le lecteur ne sait rien de ses découvertes.

Mais l'enquête est rapidement arrêtée à la demande de l'impératrice.


Puis le récit fait un grand bond en avant dans le temps, en 1990 Tania descendante d'Irène Adler même elle aussi son enquête pour une noble de ses amis dont l'identité est sous-entendue.

Un échange de lettres qui déroute le lecteur qui sort du schéma classique des auteurs hors Conan Doyle écrivant les suites des aventures du célèbre détective.


Puis dans la dernière partie du roman, suite à la découverte ,des suites du récit du Dr Watson, sur cette enquête non publiée, par Tania au Club Diogène abandonné, on apprend ce qu'il s'est passé réellement à l'époque.


Un récit sans surprise pour qui connaît l'histoire d'Elizabeth d'Autriche et qui laisse un sentiment plutôt mitigé pour le lecteur très friand des suites des aventures du célèbre détective non écrites par Conan Doyle.




lundi 25 juillet 2022

Seul demeure son parfum de Feng Hua

 


Dans une ville de Chine, un tueur frappe les femmes en toute impunité. Longtemps ces crimes conservent pour les enquêteurs leur épaisseur de mystère. Peu à peu pourtant, grâce à l'esprit de déduction et à l'intuition de Pu Ke, le policier chargé de l'affaire, les indices se croisent et se resserrent autour d'un seul suspect. Pu Ke est aidé dans sa quête par Mi Duo, une jeune femme rencontrée chez des amis communs, et l'histoire de leur relation va se trouver intimement liée à celle du meurtrier. Car chacun porte en lui un secret, une part d'ombre inavouée, qui est comme une clé ouvrant une porte interdite débouchant sur l'horreur.
Une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine, qui est aussi une radioscopie aux rayons X des relations entre hommes et femmes dans la Chine d'aujourd'hui.



Wang Min, trentenaire divorcée, annonce à sa collègue de bureau qu'elle prend son après-midi. Elle se hâte de rentrer chez elle où doit venir son nouvel amant rencontré depuis peu. Mais à la fin de leurs ébats l'homme la tue.

Son jeune fils n'ayant pas de nouvelles de sa mère se rend chez elle devant la porte close il appelle police secours pour se faire ouvrir la porte, ils découvrent le corps sans vie.


L'enquête est confiée à Pu Ke et à l'un de ses collègues de la criminelle. Ils n'ont que pour seule piste la silhouette vu de dos par la voisine alors que l'homme entrait dans l'appartement.

Sans résultats l'enquête est mise de côté. Mais un peu plus de deux mois plus tard, Mi Duo une nouvelle amie de Pu Ke le met sur une piste plausible. Éliminant un à un les possibles suspects il parvient à en isoler un, mais il n'a aucune preuve et encore moins de mobile.


Pour un premier roman l'enquête est plutôt bien travaillée même si elle tarde à démarrer. Les enquêteurs doivent jouer sur du velours au vu de la position élevé du suspect.


Mais on peut regretter que l'enquête ne prenne qu'une position presque secondaire, l'auteure s'attachant plus à mettre en avant les relations entre Mi Duo et Pu Ke. Des relations qui sont l'ébauche d'une future relation amoureuse mais qui vu le contexte où se situe le roman et le passé douloureux de deux protagonistes centraux met du temps à se mettre en place.


Malgré cela et peut être aussi du à cela les personnages paraissent un peu plats. Cela est aussi due à la culture chinoise.


Un premier polar d'assez bonne facture.





lundi 18 juillet 2022

Dominance de Will Lavender

 


Alex Shipley est une privilégiée : elle fait partie des neuf étudiants triés sur le volet qui auront la chance de suivre le séminaire « Percer une énigme littéraire », consacré au mystérieux Paul Fallows, écrivain culte que personne n'a jamais vu. Ce cours a pour particularité d'être dispensé en vidéo conférence depuis le pénitencier de Rock Mountain, où le célèbre professeur de littérature Richard Aldiss purge une peine de réclusion à perpétuité pour les meurtres de deux de ses élèves, tuées à coups de hache en 1982. Aldiss propose aujourd'hui à ses étudiants de percer le secret de Fallows grâce à la Procédure, un jeu littéraire qui doit leur permettre de décoder les deux romans de l'auteur, sortes de cartes menant à sa véritable identité. Intriguée, Alex relève le défi. Derrière le mystère Fallows se cache la vérité sur les crimes de 1982... Quinze ans plus tard, Alex, professeur à Harvard, est devenue une célébrité. Elle a non seulement révélé l'identité de Paul Fallows, mais aussi mis en lumière des éléments qui ont permis d'acquitter Aldiss. Quand l'un de ses anciens camarades de promotion est retrouvé assassiné à la hache, c'est un nouveau jeu - mortel - qui débute pour elle. Sa maîtrise de la Procédure suffira-t-elle pour arrêter le meurtrier avant qu'il élimine tous les participants du séminaire ?




En 1994 un doyen de faculté organise, pour neuf étudiants triés sur le volet, des cours de littérature dispensés par le célèbre professeur Aldiss, incarcéré à perpétuité pour les meurtres de deux doctorantes, en visioconférence de puis le pénitencier de Rock Mountain.



Les cours portent sur un mystérieux écrivain ermite, le professeur donne des indices aux élèves qui doivent découvrir la véritable identité de l'écrivain. Deux, Michael Tanner et Alexandra Shipley, en suivant la trace de l'écrivain parviendront à innocenter le professeur Aldiss.



Quinze ans plus tard, Michael Tanner est assassiné à la hache et son corps mis en scène comme les meurtres à l'époque. A la demande de l'ancien doyen Alex Shipley même l'enquête et va rencontrer à nouveau Aldiss soupçonné par l'inspecteur Black chargé de l'enquête



Alors que les recherches d'Alex débutent à la manière d'un jeu de piste, les meurtres s'enchaînent frappant les étudiants ayant assisté en 1994 aux cour d'Aldiss. C'est en remontant les traces du passé sur fond de littérature que l'ancienne étudiante va s'apercevoir que les meurtres ont un lien avec la Procédure, un jeu littéraire complexe basée sur le mystérieux écrivain.



Les chapitres alternent le passé et le présent, le lecteur a un peu de mal à suivre le déroulement du récit, les deux enquêtes s’enchevêtrant. Une grande partie du roman est consacrée aux mystérieux écrivain et les enquêtes n'occupent qu'une place secondaire d’autant plus que le récit ne fait pas mention du travail de la police exclusivement centré sur le personnage d'Alex.



Les personnages, hormis le professeur Aldiss, ne sont pas assez fouillés et le lecteur a du mal à entrer en corrélation avec eux.



Un policier très particulier où les projections trop nombreuses dans le passé laisse au lecteur un sentiment mitigé.




dimanche 17 juillet 2022

Les racines du sang de Natacha Calestrémé

 




Un homme est retrouvé assassiné d'un coup de couteau à la jugulaire dans le parking sous-terrain de l'immeuble où vit sa maîtresse. Une rose est enfoncée dans la plaie et du sucre est découvert dans la gorge de la victime… Assez vite, un deuxième puis un troisième cas apparaissent, présentant le même modus operandi. S'agit-il d'une vengeance familiale, professionnelle ou la signature d'un tueur en série ? De l'Afrique au prise avec Ebola, en passant par des magouilles de laboratoires, de manipulations et de guerre des polices, on s'aventure avec délectation dans un enchevêtrement de pistes, formidablement rythmées, et l'on retrouve l'attachant major Yoann Clivel, avec ses zones d'ombre et son passé douloureux qui s'ouvre enfin à ses perceptions extrasensorielle




Le corps de Roger Bural, un riche patron de laboratoire pharmaceutique a été découvert dans un parking du 13ème. La victime a été égorgée et dans la plaie, pour seul indice, plantée une rose blanche.

Le major Clivel insiste auprès de la juge d'instruction, une ancienne maîtresse, pour avoir l'enquête. Rapidement le lien est fait avec le meurtre similaire d'un patron d'agence de communication qui travaillait pour le laboratoire, et qui avait eu dans le passé une relation avec la fille Bural.

Avec son chef direct, Clivel se rend en Afrique pour l'interroger. Elle va le mettre sur la piste de l'assassin, tout au moins pour le mobile, en révélant les magouilles pharmaceutique de son père qui ont en Afrique causées beaucoup de morts.


Une enquête assez simple et facile à résoudre pour l'équipe d'enquêteurs mais pas assez complexe et développée pour le lecteur.


De plus l'auteure s'épanche trop sur la vie du personnage central et notamment sur ses relations compliquées avec les femmes. Un problème existentiel déjà largement traité dans les tomes précédents et qui laisse au lecteur une impression de déjà vu.


Malgré une intrigue évidente pour le lecteur, l'équipe policière met un peu trop de temps à résoudre les meurtres alors que tout semble évident. On sent l'auteure en manque d'inspiration.


Un policer nettement moins intéressant que les premiers tomes. 





mercredi 13 juillet 2022

Le onzième pion de Heinrich Steinfest

 


Georg Stransky dîne tranquillement avec femme et enfant dans sa maison de banlieue lorsqu’un étrange projectile perturbe ce moment de paix : une pomme brise une vitre et finit sa course sous la table. Un incident vite oublié, si ce n’est qu’au matin, Georg a disparu. Pour Lilli Steinbeck, spécialiste des questions d’enlèvement, cette mise en scène n’est pas nouvelle. Sept hommes ont déjà disparu dans des circonstances similaires, avant d’être retrouvés morts aux quatre coins du monde, bien loin de leur Allemagne natale. Rien ne semble les relier, à part un passage à Athènes. C’est donc là que commence l’étrange enquête de Lilli Steinbeck, femme de pouvoir, attirante malgré son nez déformé, qui se couche tous les soirs à 21 h et fonctionne à l’intuition, dans la vie comme dans ses investigations.

Le début d’une course étonnante, de Sanaa à l’île Saint-Paul, de la Namibie à la Forêt noire, pour ramener Georg Stransky à la maison. C’est dans un étrange jeu d’échecs, où les pions sont des figurines de Batman, que doivent évoluer Lilli Steinbeck et ses acolytes : un détective grec obèse qui semble pourtant invincible, un tueur à gages finlandais passé à l’ennemi, et un zoologue plus intéressé par la découverte d’une espèce présumée disparue de dodo que par sa propre survie… Une pièce de théâtre grotesque, qui se terminera peut-être par la mort.



Georg Stransky est en train de dîner, lorsqu'une pomme traverse la vitre donnant sur la rue. Pendant la nuit il reçoit un coup de téléphone, une voix féminine très convaincante parvient à lui faire croquer dans la pomme, et il s'écroule inconscient.

A son réveil son épouse constate qu'il a disparu et qu'on a croqué dans la pomme se trouvant hors du conteneur compostable où elle l'avait jeté. Elle l'a fait analyser par un ami, elle contenait un puissant neuroleptiques bloquant toutes les facultés de l'homme.



L’enquête débute très brièvement à la manière d'un roman policier. Mais l'enquêtrice adjointe qui est au courant de sept précédents et que les victimes ont été retrouvés dans des coins improbables du globe bien loin de chez eux.



Le point commun entre toutes les victimes étant un séjour en Grèce en 1995, elle se rend à Athénes où elle rencontre un riche homme d'affaires qui lui explique qu'elle est plongé au milieu d'un jeu morbide où il semblerait que les Dieux ont décidé de se distraire sure le dos des hommes.



Elle va se lancer dans une course poursuite qui va l'emmener dans plusieurs endroits de la planète où elle se retrouve majoritairement au centre de fusillade, coincée entre l'équipe qui doit sauver l'homme et celle qui doit la tuer. Le lecteur se retrouve alors plongé dans un roman qui mêle plusieurs genres.



Pour les amateurs de policiers ou de thrillers plus classique ce récit loufoque sur un fond qui mêle fantastique, enquête et scènes d'action ne parvient pas à convaincre le lecteur.




lundi 11 juillet 2022

Violence à l'origine de Martin Michaud

 


Responsable de la section des crimes majeurs en l'absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d'enquêter sur la mort d'un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l'inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d'enquête qu'il dirige doit faire vite, car l'assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes. Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le « père Noël », pressé d'obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l'appui nécessaire, Victor Lessard s'entête envers et contre tout à résoudre « l'affaire du Graffiteur », dédale inextricable d'une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et le mènera au bord du gouffre. Peut-on vouloir le mal pour faire le bien ?


La tête d'un commandant de police est découverte, dans le conteneur à ordures d'une boulangerie, par un jeune couple de marginal.

En l'absence de son chef, c'est le Sergent Détective Lessard qui est chargé de l'enquête. A proximité du conteneur il découvre un étrange graffiti : un squelette aux yeux verts tenant dans une main un bonnet de Père Noël.

Les meurtres s'enchaînent, sur le deuxième graffiti le portrait d'un homme annonçant une troisième victime.

Pour résoudre l'enquête Lessard va devoir trouver le lien qui unissait un commandant de police, un caïd de gang de rues et un homme d'affaires.



Dans une grande partie du roman on suit les meurtres qui s'enchaînent sans que le Sergent ou le lecteur ne relève le moindre indice permettant de faire avancer l'enquête. Ce n'est que plus tard dans le roman qu'un autre meurtre, qui n'a pas l'air de prime abord avec les autres, qui va permettre de mettre les enquêteurs sur la piste du tueur. Une enquête somme toute assez moyenne qui pendant une grande partie du récit ne parvient pas à capter l'attention du lecteur. La construction particulière du roman y est aussi sans doute pour quelque chose.



On a un enquêteur ex-alcoolique qui est sans cesse confronté aux démons de son passé et là aussi le lecteur ne parvient pas à entrer en osmose avec le personnage central. Parmi les personnages secondaires on a quelques traits qui frisent la caricature.



L a gouaille une peu particulière des enquêteurs est elle aussi un peu difficile a appréhender.



Une intrigue qui manque d'originalité, des chapitres philosophiques ennuyeux, une histoire parfois nébuleuse, soit au final un policier qui présente peu d’intérêt.




mercredi 6 juillet 2022

L'assassin est à bord de Patrick Quentin

 


Le cadre idéal pour un crime ? Mais un paquebot naturellement. Une longue traversée de New York à Rio de Janeiro ; pas d'escale avant dix jours... C'est parfait. L'assassin est là, tout près, dans le cercle restreints des passagers de première classe. Vous jouez au bridge avec lui dans le fumoir, vous lui passez le sel à table, vous papotez ensemble sur le pont, dans vos transats... Peut être même lui faites vous de dangereuses confidences... qui sait ? En tout cas il ne peut pas s'échapper. Pas plus que vous d'ailleurs. Ou ses prochaines victimes...



Après une appendicite à complications et suivent les conseils de son médecin, Mary Llewellin, une jeune journaliste new-yorkaise, embarque à bord du Moderna un pâquebot de croisière à destination de Rio de Janeiro.

Le premier soir après un dîner à la table du commandant, Mr Lambert, un riche homme d'affaires, invite les convives à prendre un verre dans la salle de jeux. Après un changement de partenaires à la table de bridge, Mr Lambert s'écroule. Le médecin de bord est formel il s'agit d'un empoisonnement à la strychnine.

Mr Burr, un rival en affaires de Mr Lambert et Mary mènent l'enquête en parallèle de celle du commissaire de bord.


Le récit nous parvient sous forme de lettre que Mary à l'attention d'envoyer à son fiancé à la prochaine escale car elle avait l'attention de lui narrer son voyage pour le rassurer sur son état de santé.


Si aucun indice n'apparaît pas vraiment au lecteur c'est bien les notes qu'elle prend qui vont permettre au détective de la compagnie, qui voyageait incognito inscrit comme passager, de confondre les coupables des deux meurtres.


Un excellent roman policier en huis clos écrit, vu la date de parution, à l'ancienne, basé uniquement sur les faits qui se sont déroulés.


Avec une plume fluide et directe, et des relances avec de nouveaux faits marquants bien situés au cours du récit la dynamique de lecture s'avère excellente.


Les personnages réduits au cercle es invités du commandant sont bien brossés pour un roman ancien.


Un excellent policier de facture très classique, un peu à la manière des romans d'Agatha Christie.




lundi 4 juillet 2022

Resmiranda de Irène Radford

 


Angleterre, XIIIe siècle. A la cour de Jean-sans-Terre, Radburn Blakely déploie ses sombres maléfices pour s'emparer du trône. Dans ses veines coule le sang d'un démon. Qui pourrait contrecarrer ses plans, sinon Resmiranda, héritière d'une longue lignée qui remonte à Merlin et Arthur ? Le duel sera sans merci.



Resmiranda Griffin est la descendante de Wren, la fille de Merlin, objet du premier tome, et comme celle-ci elle possède des pouvoirs. Mais alors qu'elle n'a que huit ans elle doit fuir le domaine de Kirkenwood où des soldats font irruption, et son grand-père est jeté en prison à cause des pouvoirs qu'il détient lui aussi.

Lorsque son grand-père est libéré elle le rejoint, mais pour sa sécurité il l'envoie dans une petite forteresse au nord de l'Angleterre. Mais le château est bientôt attaqué par des mercenaires tout de noir vêtus et conduit par un homme à l'aura maléfique qui n'est autre que le demi-frère du roi. Radburn, un sorcier qui emploie la magie noire et qui descend d'un démon, veut s'emparer des pouvoirs de Resmiranda pour déposer le roi est régner sur l'Angleterre comme régent.


Si ce n'est les pouvoirs de la jeune femme et quelques références au passé le côté Arthurien est peu développé. On se retrouve dans une high-fantasy plus classique que dans le premier tome. Avec un pratiquant de la magie noire qui veut s'emparer du pouvoir l'intrigue elle aussi se révèle plus classique mais très bien travaillée avec de nombreux rebondissements.


Côté historique, qui aurait gagné à être plus développé, on aborde une autre tranche de l'histoire même si la politique assure une place qui n'est pas indéniable, et l'on y découvre un personnage éminent de la légende anglaise mais de manière plutôt fugitive.


Tout comme son ancêtre, l'on découvre un personnage fort de caractère qui ne s'en laisse pas compter.


Les chapitres s'enchaînent de manière très naturelle, de rebondissement en rebondissement, ce qui donne une dynamique de lecture plus intéressante qu'au premier volume.