jeudi 27 mai 2021

Whiskey Sour de J. A. Konrath

 


La lieutenante Jacqueline « Jack » Daniels passe une semaine difficile. Son compagnon l'a quittée pour se mettre en ménage avec son entraîneur personnel. Insomniaque chronique, Jack a atteint la limite de sa carte de crédit dans des télé-achats. Pour finir, un tueur monstrueux qui se fait appeler « le Bonhomme en pain d'épice » largue des cadavres mutilés un peu partout dans son district.

Pendant ce temps, elle s'efforce de semer deux agents du FBI qui n'en ont que pour leur stupide profilage informatique, s'inscrit dans une agence de rencontre, fréquente des voyous et pare aux avances d'un rustre enquêteur privé. Elle s'évertue aussi, avec son coéquipier boulimique Herb, de mettre la main au collet du terrifiant maniaque avant qu'il ne tue à nouveau. Mais Jack est dans la mire du tueur . . .



Un jeune homme découvre dans une benne à ordure, située près d'une supérette 7 Eleven, le corps nu d'une femme. Alertés la police dirigée par le Lieutenant Jacks Daniels découvrent que la femme a reçu de multiples coups de couteau et un mot épinglé sur ses fesses signé le Bonhomme en Pain d’Épice. L'enquête a à peine débutée qu'une autre victime est découverte dans les mêmes conditions.


L'enquête est bien maîtrisée par l'auteur et s'avère intéressante à suivre.


La tonalité très humoristique et décalée ne cadre pas avec la gravité des faits et choque quelque peu le lecteur.


En parallèle des investigations de la police on suit les faits et gestes du meurtrier notamment ses méfaits. Le fil conducteur du récit du point de vue du meurtrier est la vengeance.


On a un peu de mal à adhérer aux enquêteurs du fait du ton employé par l'auteur. De surcroît ils paraissent un peu caricaturaux ce qui n'arrange pas les choses.


La plume de l'auteur est vive et donne une très bonne dynamique de lecture.


Une bonne enquête mais un récit qui ne parvient pas à convaincre du fait d'un humour trop présent.






mercredi 26 mai 2021

Forteresse Draconis de Michael A. Stackpole

 



Lorsque le jeune Will dérobe aux elfes un étrange objet, il n'imagine pas qu'il sera entraîné dans les filets d'une incroyable prophétie.

Peut-être est-il la dernière chance de sauver le monde de la tyrannie de Chytrine, la terrible reine du Nord. Ayant eu vent de son existence, la souveraine envoie à ses trousses ses Lanciers Noies. Will doit fuir pour sauver sa vie, mais il n'est pas seul. Ailleurs, d'autres se lèvent contre Chytrine. Comme Alexia, princesse d'une nation disparue, qui, à la tête de son armée, défie les royaumes du Nord, ou les sorciers de Vilwan qui ont créé leur propre héros aux pouvoirs surhumains. Tous vont converger vers la mystérieuse Forteresse Draconis et tenter d'empêcher Chytrine de reconstituer la Couronne du Dragon, un puissant artefact qui, s'il tombait entre ses mains, garantirait son règne éternel...

Et la fin du monde...



Will une jeune voleur qui veut épater son mentor et devenir le plus célèbre voleur de Fondombres, s'introduit chez un Vorquelfe pour dérober un objet précieux. Mais il ouvre le sac et l'objet irradie d'une intense lumière et il est repéré. Poursuivi, rattrapé, il s'attend à passer le pire moment de sa vie quand il est sauvé in-extremis par deux individus, un humain et un Vorquelfe. Les deux hommes lui révèlent qu'il est l'objet d'une prophétie qui doit mettre fin aux agissements de la cruelle reine Chytrine. Et le voilà embarqué malgré lui dans une aventure dangereuse.


L'univers de type médiéviste classique est bien travaillé en profondeur avec de nombreuses races dont certaines inédites dans le genre. Le bestiaire lui aussi présente des monstres inédits, et la magie bien que classique sur la forme est elle aussi fort présente. Les combats sont assez visuels mais auraient gagné à être un peu plus développés et parfois ils se révèlent mal structurés on ne sait plus qui fait quoi.


Le scénario est bien écrit, sans trop de longueurs, les descriptions sont justement dosées pour que l'on puisse s'imprégner des lieux. Dés le premier chapitre l'on est plongé dans un récit vivant.


Les personnages sont bien brossés, travaillés en profondeur tant sur le plan de leurs comportements que dans leurs réactions, chacun d'eux ayant sa propre personnalité.


La plume de l'auteur est fluide, simple permettant au récit un large lectorat. Le rythme de l'histoire est très bon malgré le nombre important de pages.


Un univers travaillé, des personnages attachants, de bonnes surprises et de nombreux événements, tout est réuni pour passer un bon moment.






lundi 17 mai 2021

La mort pour seule compagne de Harry Bingham

 



Toute jeune recrue de la brigade criminelle du commissariat central de Cardiff, Fiona Griffith n'est pas particulièrement appréciée de sa hiérarchie ni de ses collègues. Rebelle, à fleur de peau, elle semble préférer la compagnie des morts, qui exercent sur elle une attraction pour le moins étrange, à celle des vivants. Véritable handicap social au quotidien, cette fascination morbide s'avère un atout sur une scène de crime. Car face aux cadavres d'une prostituée et de sa fillette, retrouvées sauvagement assassinées dans un squat, Fiona perçoit des choses qu'aucun de ses coéquipiers n'est en mesure de saisir...



Une jeune femme, prostituée occasionnelle, et sa fillette de six ans sont retrouvées mortes dans un squat. La fillette a eu le crâne fracassé par un lavabo. Pour seuls indices quelques traces ADN et la carte Gold d'un milliardaire décédé lors d'un crash d'avion privé.


Dans ce policier somme tout classique sur le fond, l'on suit principalement Fiona Griffith, une jeune policière rebelle et à fleur de peau qui ne s'est pas intégrée à l'équipe et qui est cantonnée, au vu de ses relations avec sa hiérarchie, à des tâches de gratte papier.


Bien que cantonnée à des tâches annexes, recoupements d'informations, frappe de rapports et interrogatoires mineurs, elle va se lance à fond dans l'enquête en parallèle des inspecteurs chevronnés à qui est confiée l'affaire.

Cette manière de procéder est bien entendue au détriment du lecteur qui ne perçoit qu'une partie de l'enquête bien que certains faits lui soit brièvement rapportés lors de brefs échanges téléphoniques de la jeune femme avec sa hiérarchie et un de ses collègues avec qui, malheureusement, elle entame une relation timide.


L'intrigue a pour cadre le Pays de Galles et plus particulièrement Cardiff, et nous entraîne dans le milieu de la prostitution, de la drogue et des brutes venus de l'Est qui exploitent les malheureuses.


Dans le récit l'auteur met en avant les phobies sociales, les pressentiments, les ressentis et le syndrome particulier dont le personnage central a souffert dans le passé et qui se traduit dans le présent par une relation particulière avec la mort. Ce qui bien entendu entraîne des passages nombreux qui n'ont aucun lien direct avec l'enquête proprement dite.


Le point fort du roman c'est l'écriture percutante de l'auteur qui va droit au but même dans les passages purement liés à Fiona.


Le roman n'est pas un policier exceptionnel mais il devrait plaire à un lectorat qui aime les enquêtrices atypiques et ambiguës.





samedi 15 mai 2021

La rivière de l'oubli de Cai Jun

 


Chine du Nord, juin 1995. Shen Ming, jeune et brillant professeur, est suspecté d’avoir assassiné une lycéenne, quelques jours après, il est poignardé près de l’école, dans une usine désaffectée. Neuf ans plus tard, le mystère s’épaissit. Les présumés meurtriers du professeur sont envoyés, eux aussi, au royaume des morts.

La rumeur se répand alors : et si Shen Ming avait traversé la rivière de l’oubli pour se réincarner et se venger ?



Shen Ming, un jeune professeur, est promis à un brillant avenir mais lorsqu'une de ses élèves est retrouvée morte empoisonnée. Accusé mais relaxé il perd son emploi, sa fiancée. Croyant que le censeur de son lycée est le véritable coupable il le poignarde. Tué à son tour il se réincarne en un jeune garçon.


L'intrigue principale ne fait pas preuve d'une grande originalité puisqu'il s'agit ici d'une simple vengeance. Certes une vengeance au-delà de la mort ce qui n'est pas facilement croyable. Pour les thématiques de fond : un côté fantastique et une possession car le stade de la réincarnation est dépassé, c'est difficile pour un lecteur qui ne croît pas à cette possibilité il est difficile de s'immerger comme il le faudrait dans le récit.


On a aussi beaucoup de mal à s'identifier au jeune garçon tant il a un comportement des plus inhabituels même si l'on retient le côté fantastique. De surcroît le nombre de personnages qui gravitent autour de lui et qui établissent un lien avec le défunt ne permettent pas à ce que l'atmosphère de mystère et d'angoisse puisse s'installer comme cela aurait du être.


De plus il n'est pas évident pour un occidental de s'immerger dans la culture chinoise de par certaines particularités propre à ce pays. Les nombreuse références poétiques et à moindre importance artistiques qui sont citées finissent par perdre le lecteur.


Quand à l'enquête, qui aurait du être le point le plus important du récit, étalée sur un nombre trop important d'années, elle traîne en longueur et perd de son intérêt.


La plume de l'auteur est certes fluide, mais le fait que le style de l'auteur ne tient pas compte des émotions que devraient avoir les personnages, là encore choque le lecteur occidental.


Une impression finale plus que mitigée car on n'est pas parvenu à s'immiscer dans l'histoire.




jeudi 13 mai 2021

Dark secrets de Hjorth & Rosenfeldt

 


Västerås, petite ville de Suède. Un homme jette un cadavre dans un étang. Le lendemain, Lena Eriksson prévient la police que son fils Roger, un adolescent de 16 ans, n’est pas rentré depuis la veille au soir. Comme le commissaire local tarde à prendre l’affaire au sérieux, car il pense à une simple fugue, le chef de la crim’ lui adjoint les services d’une brigade de la police nationale. Le corps du jeune homme est retrouvé, le cœur arraché à coups de couteau. Entre-temps, Sebastian Bergman, un psychologue et profiler solitaire depuis la mort accidentelle de sa femme et de sa fille, revient à Västerås pour régler la succession de sa mère. Dans de vieux dossiers enfouis dans la maison, il découvre une lettre laissant entendre qu’il serait peut-être le père de l’enfant d’une ancienne maîtresse, Anna Eriksson, de la famille de l’adolescent disparu. Bergman demande alors à rejoindre l’équipe enquêtant sur cette affaire. Intelligent et intuitif mais mal accueilli par la brigade car il est considéré comme égocentrique et arrogant, aux prises avec ses anciens démons et une addiction au sexe, Bergman se lance dans une course contre la montre pour éviter que d’autres meurtres ne se produisent, tout en espérant trouver une réponse à ses questions personnelles.



En tout début de week-end Lena Eriksson contacte la police de Vasteras pour signaler que son fils Roger âgé de seize n'est pas rentré de la nuit. Mais le personnel de garde ne fait rien et ce n'est que le lundi midi que l'inspecteur Haraldsson prend connaissance des faits, et convaincu lui aussi qu'il s'agit d'une fugue il se contente de ré-interroger la mère. Il lance tardivement les recherches et lorsque l'adolescent est retrouvé dans une mare le corps criblé de coups de couteau par de jeunes scouts l'inspecteur brille par son absence occupé par une affaire toute personnelle. Dépassée par une affaire mal embarquée sa supérieure fait alors appel à la Crim' de Stockholm.



L'enquête débute très, très lentement, les auteurs ayant choisi de s'attacher tout d'abord aux personnages. Alors qu'il n'a pas encore intégré l'enquête ils s'attardent trop longuement sur la vie personnelle de Sebastian Bergman un psychologue profiler venu àVasteras pour régler une affaire de succession et qui va s'immiscer dans l'enquête pour une raison toute personnelle. On a également droit à la vie d'autres membres de l'équipe et notamment à des histoires de coucheries d'une inspectrice avec le chef de la Crim'. Une partie assez longue qui ne présente aucun intérêt dans un policier.



Ce n'est que dans le dernier tiers du roman que se développe réellement l'enquête, les indices se succédant enfin à un bon rythme pour donner un récit intéressant et une enquête bien maîtrisée.



Malgré une grosse première partie qui repose, une fois de plus, sur le passif du personnage central assez tragique, la plume des auteurs s'avère plutôt fluide, et directe en fin de récit.



Au final on a tout de même un bon roman policier auquel il aurait fallu ôter une bonne cinquantaine de pages pour qu'il soit agréable dans toute sa longueur.







mercredi 12 mai 2021

La malédiction de l'épée de Margaret Weis & Tracy Hickman

 


Joram est orphelin, mais sa mère lui a toujours affirmé qu'il est de naissance noble. Après avoir forgé la Noire Epée, il fuit à travers les royaumes magiques avec ses trois compagnons : Saryon le catalyste, Mosiah le magicien et Simkin, nouvelle incarnation de Loki, à la fois comique et fascinant : on ne sait jamais dans quel camp il se trouve. Joram voudrait bien savoir d'où il vient ; en attendant, sa quête le conduit à la fille de ses rêves. Il rencontre aussi la guérisseuse qui a accouché sa mère, et qui lui donne une piste : il n'est pas celui qu'il croit. Serait-ce à dire qu'il a pour père un plébéien ? Comment après cela oserait-il demander la main de sa bien-aimée à ses nobles parents ? A ce problème, il y a plusieurs solutions. Mais le temps presse. L'évêque Vanya n'a pas oublié la prophétie : Il naîtra dans la Maison royale un enfant qui sera mort et qui pourtant vivra, qui re-mourra et renaîtra. Et quand il reviendra, il tiendra dans la main la destruction du monde. Qui peut bien être cet enfant mort, et que tiendra-t-il dans la main ? L'évêque Vanya se le demande. Il doit faire échec à la prophétie. Coûte que coûte.



Joram a tué le sorcier Blacloch infiltré parmi les rebelles et à la solde de l’évêque Vanya. Ce dernier veut que Saryon le catalyste le lui ramène ainsi que l'épée noires pour mettre fin à la prophétie qui annonce un danger pour le monde créé par les magiciens. Pour fuir les gardes de feu le sorcier les quatre hommes fuient dans le Nulle Part mais Joram, au grand dam de Saryon, veut à tout prix se rendre à Merilon pour réclamer son héritage.


L'univers se développe un peu avec la découverte de la capitale créée de toute pièce par la magie. A l'instar du premier tome ce second opus ne nous livre aucune information sur le passé ni sur les technologies avancées qui y étaient employées.


Le récit s'avère un peu plus sombre et met bien en place les enjeux. Les points d'interrogation pour le lecteur commencent à s’éclaircir. La première partie du récit se centre essentiellement sur les personnages. Joram ne transparaît qu'au travers des autres personnages par la manière dont ils le perçoivent. Saryon quand à lui il est déchiré entre son devoir envers l’Église et son attachement à Joram et aux Arts Noirs. Hormis l’Évêque Vanya, le grand méchant qui n'a pas encore révélé tous ses secrets, les autres personnages sont moins mis en valeur.


Encore une fois le manque d'action et d'événements rend le style des autrices un peu lourd. Malgré des passages humoristiques dus à Simkin, et un peu plus de dialogues la dynamique de lecture est encore assez lente.


Au final une fantaisie intéressante mais qui a plutôt mal vieillie.






vendredi 7 mai 2021

La prophétie de Cécile Baousson

 


Les contrées de Hadlyn, protégées par la Guilde des Sorciers, vivent dans la paix depuis vingt-cinq ans. Une grande menace, révélée par une très vieille prophétie? vient assombrir les pensées de Gueldon, le grand sorcier. Mélagan, le pire ennemi de Gaspéran le roi de Khellian, s'apprête à envahir le royaume, aidé par le malfaisant Dozka, ancien disciple de la guilde. Effrayé par la menace qui pèse sur son royaume, le souverain rassemble son armée afin de repousser l'envahisseur... Deux êtres que rien ne devait réunir, Gwendan, chevalier de l'armée de Khellian et Gaëlie, l'unique sorcière du royaume, vont se retrouver plongés dans un conflit où s'affronteront les forces opposées. Malgré sa profonde aversion pour la magie, son courage et surtout son amour pour Gaèlie, Gwendan se verra contraint d'affronter ses plus grands cauchemars. La jeune femme, que la prophétie désigne comme le bras armé du royaume devra faire face à une magie interdite par les Dieux, oubliée depuis des millénaires !



La sphère qui permet de contrôler la barrière magique installée il y a vingt-cinq ans pour empêcher l'invasion des troupes de Barth Och se rallume. Mais cette lueur présente en son centre une anomalie, un sorcier aurait-il trahi le Sanctuaire. Le grand sorcier avertit le roi d'une invasion probable des troupes du roi Mélagan mais lui parle aussi d'une prophétie qui affirme que le pays sera sauvé par une sorcière toute puissante.


Les postulats de départ, à savoir une invasion et une prophétie, se révèlent assez classiques du genre.


L'univers médiéviste se révèle lui aussi classique sur le fond mais il est bien travaillé par l'auteure et est très complet.


Le récit est agréable à suivre malgré une mise en contexte qui prend une grande partie du roman où l'auteure place les enjeux, les forces en présence en nous faisant découvrir ses personnages. Sur le fond rien de surprenant on se trouve dans un récit tout ce qu'il y a de prévisible.


Les personnages sont travaillés en profondeur avec une psychologie qui se développe au fil des chapitres et des interventions de chacun.


Avec un style simple et de l'action dans sa deuxième partie, le récit présente une bonne dynamique.


Au final un premier tome plutôt préparatoire qui révèle un récit intéressant à suivre même si l'on peut reprocher un classicisme avéré du genre.






jeudi 6 mai 2021

Le serment du désert de Oliver Bowden

 


Égypte, en l’an 70 avant notre ère. Un impitoyable assassin sévit. Sa mission : trouver et tuer les derniers membres d’un ordre ancien, les Medjaÿ, et mettre un terme définitif à la lignée.

Dans la paisible Siwa, le départ précipité du protecteur local laisse son jeune fils, Bayek, avec des questions sans réponse concernant son propre avenir et le sentiment qu’il a un devoir à accomplir. Bayek part à son tour en quête de réponses. Son périple le conduit sur les rives du Nil, à la découverte d’une Égypte en ébullition. Il emprunte sans le savoir la voie des Medjaÿ, une voie périlleuse et truffée de mystères...




L'Ordre, une société dont les membres sont désireux de voir naître une Égypte moderne, envoie un tueur éradiquer les derniers Medjaÿ les protecteurs et garants d'une Égypte traditionaliste.

Alors que son père part précipitamment, après la visite d'un messager, Bayek, encore en formation sous la férule de son père protecteur de l'oasis de Siwa, part sur ses traces bientôt rejoint par son amie Aya.

Dans ce roman nous assistons à une course de vitesse entre les deux partis.


Au vu de la quatrième de couverture ce tome doit permettre de comprendre les origines de la confrérie des assassins mais aucun indice ne le permet pour le lecteur qui ne pratique pas le jeu vidéo.


Même si l'on peut se faire une idée de l’Égypte de l'époque, l'univers est peu développé, les descriptions étant sporadiques l'on a beaucoup de mal à se représenter les lieux traversés par les différents protagonistes.


Les chapitres alternent entre Bayek et les siens, Bion le tueur et Raia le commanditaire ce qui permet au lecteur de bien appréhender les enjeux et de mieux cerner les idéologies des personnages. Toutefois le récit à l'instar du postulat de départ s'avère plutôt simple.


Les personnages sont intéressants à suivre mais ils auraient mérités d'être plus explorés en profondeur.


La plume de l'auteur est fluide et facile à suivre, avec un style simple, avec de l'action et de nombreux dialogues donc la dynamique de lecture est très bonne.


Avec des rebondissements prévisibles, et un dénouement qui arrive un peu tôt, cet opus de licence se révèle un ton en-dessous de la Croisade Secrète à l'instar de l'opus Renaissance.






samedi 1 mai 2021

Les chevaliers d'épées de Anne Robillard

 


Il existe sur la Terre des centaines de sociétés secrètes. Certaines ont dû mettre fin à leurs activités, mais d'autres poursuivent leur travail occulte malgré les efforts de leurs ennemis pour les faire disparaître.
À quatre-vingt-seize ans, le docteur Charles Mulligan s'accroche à la vie en Colombie-Britannique : qu'est-il arrivé à Thomas, son fils adoptif, disparu depuis presque quarante ans ?
Cloué dans son fauteuil roulant, il se rappelle sa rencontre avec la mère de Thomas, leurs séjours à l'étranger où il était appelé à travailler, ses efforts pour le soustraire à la guerre, le jour enfin où, à Londres, il a présenté Thomas au docteur George West, un pionnier de la génétique, pour qu'il le prenne sous son aile.
Charles ignorait que le docteur West recruterait également Thomas dans ce qui n'était autre que la nouvelle incarnation des Chevaliers du Temple, éradiqués au XIVe siècle.

C'est ainsi que Thomas devint Chevalier d'Épées et que débuta cette étrange aventure...



Thomas, un jeune médecin, qui travaille pour un généticien londonien est recruté par celui-ci pour intégrer une société secrète descendante des Templiers qui lutte contre le Mal.


Dans ce roman on suit le parcours initiatique de Thomas pour devenir le garde du corps de son ami lé généticien qui lui sera chargé au sein de la même confrérie de négocier la paix.


Lorsque Thomas est envoyé dans le sud de la France pour découvrir l'identité des cinq membres d'une autre société secrète qui a pour but de régner sur le monde par tous les moyens et qui ont infiltrés leurs rangs tout ne va pas se passer comme prévu.


En parallèle de la vie de Thomas et de son parcours, l'on suit également les inquiétudes de son beau-père adoptif qui n'a plus de nouvelles de lui depuis plus de trente ans.


Si l'histoire est un peu déroutante au début avec de nombreux changements de temporalité le récit se fait ensuite captivant lorsque ces changements de temps se font moins nombreux. La part de fantasy ou plutôt de fantastique puisque l'on est dans notre monde dans les années cinquante se traduit par des apparitions d'êtres éthérés venant d'un autre monde. Mais cette part de surnaturel va se révéler assez ténue.


Le côté désespéré du beau-père qui recherche son fils alors que celui-ci ne peut plus le contacter pour des raisons de sécurité s'avère très poignant.


Le dénouement avec au programme la réincarnation est bien trouvé même si l'on peut tout de même émettre quelques objections sur l'impact des médiums dans ce final.


La plume de l'auteure est toujours aussi agréable à suivre, fluide et simple.


Au final un très bon roman qui aurait pu générer une suite.