lundi 17 mai 2021

La mort pour seule compagne de Harry Bingham

 



Toute jeune recrue de la brigade criminelle du commissariat central de Cardiff, Fiona Griffith n'est pas particulièrement appréciée de sa hiérarchie ni de ses collègues. Rebelle, à fleur de peau, elle semble préférer la compagnie des morts, qui exercent sur elle une attraction pour le moins étrange, à celle des vivants. Véritable handicap social au quotidien, cette fascination morbide s'avère un atout sur une scène de crime. Car face aux cadavres d'une prostituée et de sa fillette, retrouvées sauvagement assassinées dans un squat, Fiona perçoit des choses qu'aucun de ses coéquipiers n'est en mesure de saisir...



Une jeune femme, prostituée occasionnelle, et sa fillette de six ans sont retrouvées mortes dans un squat. La fillette a eu le crâne fracassé par un lavabo. Pour seuls indices quelques traces ADN et la carte Gold d'un milliardaire décédé lors d'un crash d'avion privé.


Dans ce policier somme tout classique sur le fond, l'on suit principalement Fiona Griffith, une jeune policière rebelle et à fleur de peau qui ne s'est pas intégrée à l'équipe et qui est cantonnée, au vu de ses relations avec sa hiérarchie, à des tâches de gratte papier.


Bien que cantonnée à des tâches annexes, recoupements d'informations, frappe de rapports et interrogatoires mineurs, elle va se lance à fond dans l'enquête en parallèle des inspecteurs chevronnés à qui est confiée l'affaire.

Cette manière de procéder est bien entendue au détriment du lecteur qui ne perçoit qu'une partie de l'enquête bien que certains faits lui soit brièvement rapportés lors de brefs échanges téléphoniques de la jeune femme avec sa hiérarchie et un de ses collègues avec qui, malheureusement, elle entame une relation timide.


L'intrigue a pour cadre le Pays de Galles et plus particulièrement Cardiff, et nous entraîne dans le milieu de la prostitution, de la drogue et des brutes venus de l'Est qui exploitent les malheureuses.


Dans le récit l'auteur met en avant les phobies sociales, les pressentiments, les ressentis et le syndrome particulier dont le personnage central a souffert dans le passé et qui se traduit dans le présent par une relation particulière avec la mort. Ce qui bien entendu entraîne des passages nombreux qui n'ont aucun lien direct avec l'enquête proprement dite.


Le point fort du roman c'est l'écriture percutante de l'auteur qui va droit au but même dans les passages purement liés à Fiona.


Le roman n'est pas un policier exceptionnel mais il devrait plaire à un lectorat qui aime les enquêtrices atypiques et ambiguës.





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