mardi 28 février 2023

Janvier & Février 2023

 

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mercredi 22 février 2023

Modus operandi de Marin Ledun

 


«Cette ville pue la mort, marmonne l'inspecteur Éric Darrieux, adossé à la portière de sa vieille Peugeot. Tu m'entends, Grenoble ? La mort par tous tes trous ! Plus de quarante ans que je roule pour toi. Quarante ans que j'use mes semelles dans tes rues et tes escaliers en or gris. Et que m'as-tu donné en échange ?»

Marginal opiniâtre et alcoolique invétéré, Éric Darrieux enquête sur des disparitions d'enfants à Grenoble. Témoins fuyants, preuves confuses... À travers les brouillards de l'alcool, il poursuit un passé tourmenté dans les méandres de la mémoire urbaine.



Le petit Clément Sanchez, 13 ans, disparaît alors qu'il rentrait du collège. Pour la police qui commence à enquêter, il s'agit d'une fugue.

Mais pour l'inspecteur Darrieux, un flic alcoolique, il s'agit d'un enlèvement. Les disparitions de deux collégiennes du même collège renforcent ses suspicions. Très vite il est persuadé que le mystère des disparitions se situe dans le quartier où habitaient les adolescents et qu'ils ne peuvent qu'être détenus dans une cave. Il a même un suspect.


Si l'enquête menée en parallèle par l'inspecteur est dans l'ensemble bien menée, on a plus de mal à entrer en corrélation avec ce policier toujours complètement saoul. On a un peu de mal qu'il fasse une fixation sur les caves d'un immeuble alors qu'il n'a aucun indice qu'il y conduise mais les explications nous sera fournie dans le dénouement.


Si l'on suit certains policiers chargés de l'enquête, ce n'est pas pour les disparitions.


Un roman policier à l'allure classique de prime abord, mais qui avec le dénouement se révèle de facture très moyenne malgré l'originalité de ce dénouement.




mardi 21 février 2023

Le viel homme dans le coin de Emmuska Orczy

 


Ses débuts en littérature, la baronne Orczy (1865-1947) les doit aux rédacteurs en chef des magazines populaires qui lui suggérèrent d'exploiter la popularité de Sherlock Holmes en écrivant des récits policiers.
Ainsi naquit Le Vieil homme dans le coin, autrement dit Bill Owen, l'une des figures les plus réussies du roman policier populaire du début de ce siècle, dont vingt-huit aventures seront publiées.
Mais c'est en janvier 1905 que la baronne fit monter sur les planches d'un théâtre londonien la créature à laquelle elle allait devoir la plus grande partie de sa notoriété : Sir Percy Blakeney, alias le Mouron Rouge..



Une romancière entre dans un restaurant et un vieil homme qui la reconnaît la hèle. Tout en faisant des nœuds sur une ficelle, il lui expose une affaire judiciaire à partir de ce qu'il a suivi en personne et des faits relevés par la police. Il insiste sur le fait que la justice s'est trompée. Et tout en défaisant les nœuds de la ficelle il lui expose comment il a découvert le coupable à partir de ses constations.


Sur le même principe la scène va se reproduire à douze reprise exposant des meurtres, des vols et des disparitions. Les nouvelles de vingt à trente pages sont toutes construites sur le même synoptique. Au fil des nouvelles le lecteur se prend au jeu et finit par trouver, pour quelques unes d'entre elles, le coupable même s'il ne possède pas toutes les clés de la solution.


Si le procédé fonctionne bien, il faut tout de même admettre une redondance au fil des affaires. Et le fait de lire les nouvelles les unes derrière les autres, ce qui n'était pas le cas au moment de leurs parutions, accentue ce fait et donne une certaine lassitude dans la lecture des nouvelles.


De petits récits policiers toutefois intéressants qu'il bien entendu replacer dans le contexte de l'époque.




jeudi 16 février 2023

Xangô de Gildas girodeau



Sur une plage près de Perpignan, le cadavre d'un homme décapité est découvert. Autour de lui, dans le sable, des signes tracés interpellent une jeune enquêtrice de la PJ récemment affectée dans le Sud. "Miguel Cesplugas cessa de mâcher sa viande et la dévisagea avec étonnement. Quand il vit qu'elle ne plaisantait pas, le colosse éclata d'un rire tonitruant. - C'est à mon tour de ne pas comprendre, mademoiselle Guéguen. Personne ne vous a jamais parlé du rôle des Français en Argentine depuis les années 50 jusqu'à la fin des dictatures militaires ?".


En 1983 en Argentine, une mère éplorée parle décès de son fils, élève officier de marine disparu quand son croiseur a été coulé par la marine anglaise, convainc son mari de la conduire voir une prêtresse yoruba. Elle demande à la femme de faire un rituel à la déesse de la mer pour quelle prenne soin de son fils. Mais alors que le rituel touche à sa fin la mère s'ouvre les veines invoquant Xangô le demi-dieu de la justice pour qu'il venge son fils.

En 2016 aux abords de Perpignan, Laurence Guégen, qui a quitté la psychologie pour la police est mandée par son supérieur sur une scène de crime. Dessinés dans la boue, près du corps décapité d'un homme, des signes tracés qu'elle identifie comme des représentations de divinités yorubas.


L'enquête qui se déroule sur deux continents, mâtinée d'une touche de fantastique, est fort bien maîtrisée. La lieutenante remonte aux sources de l'affaire en se rendant à un congrès en Amérique du Sud.


Hormis les enquêteurs de la DGSI qui ont pris l'enquête en main, arguant de terrorisme, les autres enquêteurs qui poursuivent malgré ce fait de leur côté sont intéressants à suivre.


La plume de l'auteur est prenante allant à l'essentiel hormis le début d'un relation avec un de ses collègues qui cache bien son jeu.


Une intrigue prenante et une jeune enquêtrice déterminée font de ce policier une réussite. 




mardi 14 février 2023

Le cri de l'engoulevent de Kjell Eriksson

 


« Qui a vu l'engoulevent voit sa mort », dit un proverbe tant suédois qu'iranien à propos d'un oiseau connu aussi pour annoncer le printemps. La ville tranquille d’Uppsala est le théâtre d'une série d'actes de vandalisme. Les vitrines de la rue commerçante volent en éclat et un jeune homme est retrouvé assassiné. De retour de congé maternité, Ann Lindell enquête, peinant à calmer les ardeurs de son collègue Ola, alors qu'Edvard, son ancien amant, reprend contact. 




Les vitrines de la rue commerçante d'Upsala ont été vandalisées mais toutes les patrouilles de nuit étaient occupées sur d'autres incidents.

Dans une des boutiques, une librairie, le corps d'un jeune homme a été retrouvé. La victime a été frappée à plusieurs reprises à la tête à coups de chaise. Mais la police scientifique ne relève aucune empreinte.

La supervision de l'enquête est assurée par Ann Lindell qui revient de congé parental.


L'enquêt est peu intéressante, car diluée dans de nombreuses longueurs. D'une part les pensées des policiers et leurs mésententes. D'autre part on suit le cousin d'un témoin, mais aussi son grand-père qui regrette son passé et qui passe son temps à y revenir. De plus on suit les deux adolescents que le tueur voudrait faire taire à jamais.


Avec ces longueurs qui empêchent d'entrer dans l'enquête et la mauvaise ambiance qui règne entre les policiers le lecteur ne parvient pas à entrer en osmose avec les enquêteurs. Ce qui en plus donne une dynamique de lecture très lente.


Un policier plutôt décevant




samedi 11 février 2023

Il pleut sur Managua de Sergio Ramirez

 


La Vierge de Fatima entre dans Managua, au son d'un orchestre de chicheros, escortée par les officiers de la police nicaraguayenne. L'inspecteur Morales regarde la scène de son bureau de la Plaza del Sol. Il est chargé d'enquêter sur un yacht abandonné à Laguna de Perlas, sans doute une histoire de narcos, et pas des moindres. Flanqué d'un lieutenant cynique et d'une ex-guérillera coriace devenue femme de ménage, il traque les coupables avec sa Lada bleue et son p38 sur fond de chaos social et politique.
Managua, entre deux orages, est traversée par des processions religieuses délirantes, des manifs de toubibs, des embouteillages monstres, au milieu des ruines du tremblement de terre de 1972, des bidonvilles et des quartiers chics. La guérilla est loin, désormais, on inaugure en grande pompe des stations-services rutilantes et les évangélistes vendent du savon miracle. Les anciens guérilleros sont devenus flics, bandits, notables, employés, les trahisons vont bon train, et les narcos courent toujours.




Un yacht, appartenant sans nul doute aux narcotrafiquants, a été retrouvé échoué dans la lagune de Perlas. A l'intérieur est trouve un tee-shirt maculé de sang laissant présumer qu'un meurtre y a eu lieu.

L'inspecteur Morales et son ami le lieutenant Lord Dixon pensent que la présence du yacht en ce lieu cache quelque chose de plus important qu'une simple livraison de drogue.


L'enquête, malgré que le meurtrier soit assez rapidement identifié, est très bien maîtrisée. Toutefois alors que les faits aient été établis par les deux enquêteurs le dénouement tarde un peu à venir.


En toile de fond l'auteur nous propose une satyre sociale de son pays plutôt pittoresque.


Les deux enquêteurs sont assez intéressants à suivre avec une légère pointe d'humour dans leurs interactions verbales.


Un policier plutôt classique qui change agréablement des romans noirs qui sont le plus souvent l'apanage de cette région du globe.





mardi 7 février 2023

Ultricem Angelus de Nelly Topscher

 


Dans les Ardennes, des corps sont retrouvés atrocement mutilés. Clément et Candice, détectives privés à Paris, reviennent dans leur région d’origine afin de prêter main-forte à la police sur cette enquête. Cette traque les conduira non seulement à affronter leurs propres peurs, mais aussi à frôler l'abomination de l'âme humaine. Sauront-ils comprendre et se rapprocher de ce tueur sanguinaire ?



Une amie d'enfance de Clément, détective privé à Paris, vient lui demander de retrouver son frère disparu. Mais il refuse car il est le pédophile responsable du suicide de sa sœur. Trois jours plus tard le corps est retrouvé affreusement déchiqueté par un chien, c'est la deuxième victime pédophile retrouvée dans ces circonstances.

Clément et son ex-épouse, qui est aussi son assistante, partent pour les Ardennes, d'où ils sont originaires. A la demande de Vincent, un policier, ils vont participer à l'enquête alors que d'autres victimes sont découvertes.


Une enquête qui n'est pas très bien maîtrisée par l'autrice, l'on a peu d'indices au fil des chapitres, et comme l'on connaît le maître du chien le suspense est moindre. Il faut attendre les derniers chapitres et un piège tendu au meurtrier sur le dark-web pour avoir le dénouement de l'affaire qui n'arrive pas à convaincre le lecteur.


Malgré cela les deux enquêteurs, très complices, sont assez intéressants à suivre, et les rebondissements sont présents même si ils sont un tantinet stéréotypés.


Un point qui chiffonne fortement le lecteur, c'est que les autorités confient l'enquête à des privés, et malgré les explications fournies c'est peu plausible.


On s'attendait à mieux !!!






lundi 6 février 2023

Trois vautours de Henry Trujillo

 


Pour gagner de quoi quitter l’Uruguay, un jeune homme accepte de passer une voiture en contrebande en Bolivie. Là-bas, il rencontre une magnifique paumée qui lui vole son passeport. Pour le récupérer, il devra s’enfoncer encore un peu plus dans la marginalité. Un roman noir plein de misère et d’espoir.



Javier Michel qui veut partir habiter en Espagne achète un pick-up volé à La Boca pour le revendre en Bolivie.

Dans le garage de contact en Bolivie il rencontre une jeune femme qui lui propose de lui acheter son passeport, il refuse. Mais le lendemain à son réveil il trouve bien la somme pour la vente de la voiture et la somme pour son passeport qui a disparu. Il va devoir repasser clandestinement la frontière.


Avec ce type de roman sud-américain on s'attende à une ambiance très sombre, au lieu de cela l'auteur nous offre un récit qui manque de relief où on s’ennuie du début à la fin car il ne se passe quasiment rien.

Les meurtres auxquels on pouvait être à même à attendre arrivent bien, mais seulement dans les dernières pages, et...puis rien.


Très décevant !!!




jeudi 2 février 2023

Un zéro avant la virgule de James Holin

 


À Deauville, le festival du film américain ouvre bientôt ses portes. Cinéphiles, stars et politiques préparent ce rendez-vous incontournable. Pourtant, le commissaire Arnaud Serano n’a pas la tête aux réjouissances. Il enquête sur l’assassinat par empoisonnement de Jean-Guy Bougival, comptable du musée de la sculpture contemporaine. Un meurtre qui a lieu alors que les finances de l’établissement sont contrôlées par Eglantine de Tournevire, magistrate à la Cour des comptes. Simple coïncidence ? Peu à peu, Tournevire sort le nez des chiffres et se prend au jeu de l’enquête aux côtés de Serano. Sur le tapis rouge du festival s’étalent ambitions, magouilles et trahisons. Pour Eglantine et Arnaud, les mauvais comptes font les bons ennemis.



Pierre de Vos président de la Cour des Comptes de Rouen envoie deux contrôleurs à Deauville vérifier les comptes d'un nouveau musée.

Le lendemain de leur arrivée est organisée l'inauguration d'une statue équestre du père du maire. En début de cérémonie, le comptable du musée s'effondre mort. L'autopsie révèle qu'il a été empoisonné par un poison non identifié.

Le procureur désigne pour l'enquête le capitaine Serano, au grand dam de son supérieur qui a fort à faire avec l'ouverture du festival du cinéma.


Malgré des suspects vite mis en avant par l'auteur, l'enquête est plutôt bien maîtrisée pour un polar régional .

Le duo formé par le policier et la magistrate de la Cour des Comptes fonctionne très bien. Le début de leurs relations est bien dosée, sans peser sur le récit principal.


Entre complots, trahisons et magouilles le récit est mené sur un rythme soutenu.


L'auteur met également en avant le jeu des politiques pour se mettre en avant avec une petite pointe humoristique qui est présente tout au long du récit mais bien dosée pour ne pas empiéter sur le tragique des meurtres.


Un excellent polar régional et un auteur à suivre tout comme ses personnages.






mercredi 1 février 2023

Juste avant la nuit de Isabel Ashdown

 


Huis clos sur l'île de Wight.

Lors des funérailles de leur mère, Jess retrouve sa sœur Emily, perdue de vue depuis près de quinze ans. Emily lui propose de venir habiter chez elle et son mari, James, dans leur maison de l'île de Wight. Le soir du Nouvel An, le couple part faire la fête et laisse Jess avec leur bébé, Daisy. Lorsqu'ils rentrent, au petit matin, la police est là. Daisy a disparu. Le cauchemar commence. Bien vite, le commissaire Jacobs, en charge de l'enquête, relève des incohérences dans les récits des uns et des autres. Entre secrets et mensonges, les relations entre les protagonistes se fissurent peu à peu au cours d'un huis clos éprouvant. Que s'est-il réellement passé cette nuit-là ?




A l'enterrement de leur mère Emily retrouve sa sœur Jess dont elle n'avait plus de nouvelles depuis seize ans.

Globe-trotter sans domicile Emily lui propose de venir habiter chez eux. Emily qui fait peu confiance aux nounous propose à sa sœur de s'occuper de la petite Daisy.

Tout semble se dérouler pour le mieux, quand la nuit de la Saint-Sylvestre le couple découvre à son retour de soirée, Jess inconsciente sur le sol de la cuisine et la petite Daisy disparue.


L'inspectrice Jacobs chargée de l'enquête s'aperçoit très rapidement que les trois adultes lui cachent bien des choses. L'enquête se déroule en huis clos par des interrogatoires des trois adultes. En parallèle de l'enquête l'on suit le passé des deux sœurs, et surtout leurs pensées. Lentement l'autrice lève tous les secrets cachés et les mensonges. Quand une révélation va mettre l'inspectrice sur la piste du ravisseur venu du passé.


L'autrice maîtrise à la perfection son scénario qui se révèle fort intéressant pour un premier roman malgré une dynamique de lecture assez lente et des passages un peu longs sur le passé des deux sœurs.