vendredi 27 mars 2015

BILAN LECTURE 1° TRIMESTRE 2015


Livres lus
&
Chroniques effectuées au premier trimestre 2015.

Coups de Cœur :


J'ai aimé :

Mystic River – Dennis Lehane

Les chroniques des Crépusculaires – Matthieu Gaborit

Maléfique d'Elizabeth Rudnick

Guildwars : Le lien de la destinée – Robert J. King

Shutter Island – Dennis Lehane

La maîtresse de guerre – Gabriel Katz

Les moissons de la guerre – Oisin McGann

Assassin's Creed La croisade secrète – Olivier Bowden

Les peuples de Terra – Sacha Isaïn
Tome 1 Maela
Tome 2 Tsaash'an

Hommes à la mer – Riff Reb's


J'ai moyennement aimé :

Les cinq du royaume d'Elaguay – Damien Combrisson

Guildwars : Les fantômes d'Ascalon – Matt Forbeck & Jeff Grubb

Assassin's Creed Renaissance – Olivier Bowden

Les peuples de Terra – Sacha Isaïn
Tome 3 Arwena

La dague et la fortune – Daniel Hanover
Tome 2 Le sang du roi
Tome 3 La loi du tyran

Je n'ai pas aimé :

Les écuyers de l'espoir – Nathan Etournoie.





Hommes à la mer, Riff Reb's




Dans cette BD l'auteur réinterprète graphiquement des œuvres d'auteurs classiques pour la plupart connus ou et d'autres qui le sont un peu moins ayant pour toile de fond la mer et ses dangers. Les histoires en elles-mêmes ne sont que survolées, l’auteur se servant parfois que de quelques lignes seulement pour exprimer sa vision du texte.

Si le lecteur n'a pas le temps de s'immerger dans les récits des auteurs, c'est ici le but recherché. En effet plutôt que d'illustrer dans son intégralité une nouvelle ou un roman, Riff Reb's a recherché à faire ressentir des émotions, à créer une atmosphère en utilisant les passages les plus poignants du récit. L'auteur parvient habilement à faire ressortir de ses images les côtés tragiques, angoissants de ces situations.

A travers ces huit nouvelles, entrecoupées d'illustrations d'extraits d'autres œuvres littéraires, l'auteur nous transporte au gré des vagues vers des horizons lointains ou pas. Des récits qui s'enchaînent de fort belle manière. Dès les premières pages l'auteur nous plonge dans une certaine noirceur, qu'elle soit cruelle, violente ou oppressante. Si les marins, dans leur milieu naturel font preuve de cruauté, de dureté lorsqu'ils accostent ils font également preuve de sensibilité, ce qui donne aux récits de la variété. Au drame succède la poésie, l’onirisme, au fantastique une pointe d'humour.

Ce qui fait la richesse de cet album c'est le trait semi-réaliste du dessinateur qui donnent beaucoup de profondeur et d'émotions aux récits. En effet Riff Reb's, par sa palette bichromique, dont les couleurs alternent d'une nouvelle à l'autre, ou encore ces doubles pages monochromes, parvient encore à renforcer l'atmosphère déjà sombre des récits. Une atmosphère encore amplifiée par les mises en scène formidable et la richesse du trait. La variation des plans et la fluidité de l'ensemble sont toujours au rendez-vous.

Un ensemble qui malgré la brièveté des récits n'en reste pas moins intéressant de par la variété des histoires sélectionnées. Un ouvrage qui vous transporte, vous submerge mais qui en aucun cas vous laissera indifférent. 



jeudi 26 mars 2015

La loi du tyran, Daniel Hanover




La paix est revenue sur le royaume d'Antéa. Mais sur le trône, le regent, Geder Palliako, a de plus grandes ambitions. Il veut pacifier le monde, par l'épée et le sang, sous la bannière de la déesse araignée.
Clara, ancienne baronne d'Osterling, veuve en disgrâce depuis l'insurrection matée, a reconnu les signes annonciateurs de la guerre. Seule, pour l'instant, elle va se dresser contre le fléau en marche.
Et sur la côte hallskarie, un autre incendie couve, un feu en sommeil depuis bien longtemps : un dragon a survécu...


Grâce à Cithrin, Geder, le régent d'Antéa , a échappé de peu à l'assassinat fomenté par Kalliam. De crainte que son royaume soit envahi, il prépare la guerre contre les royaumes voisins pour imposer le culte de la Déesse araignée. Clara déchue de tous ses droits, erre dans la ville, tentant de préparer une révolte. Sur les conseils de Komme Médéan, Cithrin se rend à Elassae pour parfaire, pendant un an, ses connaissances bancaires. Kit et Marcus sont sur les routes pour découvrir le lieu où sont cachés des artefacts et notamment une épée censée pouvoir éliminer la Déesse araignée.

Comme dans le tome précédent, l'auteur recentre son récit et ses personnages en fonction de l'opus précédent. Il s'attache, une fois de plus, à nous transmettre le ressenti de ses personnages, et malgré que le récit prenne des nouvelles orientations, l'histoire en elle-même n'avance pas beaucoup. On ressent nettement chez l'auteur un besoin de remplissage en vue de vouloir produire plus de tomes. Un remplissage où certains passages ne sont pas forcément utiles. Si l'auteur continue d'étendre son monde et de nous en faire découvrir de nouvelles facettes, celles-ci ne sont en général pas assez approfondies. Quitte à nous entraîner dans certaines longueurs, il aurait été plus intéressant que celles-ci puissent intéresser le lecteur.

Avec la quête de l'épée, le récit prend une nouvelle orientation, par trop classique. En effet une épée qui doit pouvoir éradiquer la menace qui pèse sur les royaumes est une thématique maintes, et maintes fois utilisée en fantasy. L'auteur tombe ici dans la facilité. Le cycle qui semblait prometteur perd de plus en plus d’intérêt.

Ces petits travers n’enlèvent rien à l'histoire principale qui garde un certain attrait et suscite chez le lecteur l'envie d'en savoir plus malgré que comme dans bon nombre de fantasy, l'auteur a fait le choix de tirer en longueur l'histoire plutôt que d'en venir à l’essentiel.

Les personnages féminins sont intéressants : le côté perdu de Clara, après le décès de son mari, dans ce tome est bien rendu et l'on sent Cithrin un peu dépassée par les méthodes bancaires employées à Ellassae. Deux personnages envers lesquelles l'empathie du lecteur est encore renforcée. Le personnage un peu torturé intérieurement du régent est également très plaisant à suivre et malgré ses visées sur le monde, on arrive presque parfois à le plaindre. Au fil des pages les personnages se complexifient, l'on découvre encore des facettes ignorées de leur caractères, leurs passé nous est révélé bribes par bribes.

En même temps que l'on découvre plus profondément les personnages, l'auteur, par petites touches, continue également de développer son univers : les traits inhérents à chaque race se font plus précis et l'on en apprend un peu plus sur le passé du monde.

Malgré de nombreuses longueurs et un côté intimiste de son récit, l'histoire est efficacement construite et le style de l'auteur parvient toujours à happer le lecteur qui a du mal à sortir du récit.

Une lecture qui, comme dans l'opus précédent, laisse une impression mitigée au lecteur qui garde toutefois l’intérêt d'en savoir plus et de poursuivre ce cycle.



mardi 17 mars 2015

Le sang du dragon, Daniel Hanover



Geder Palliako est désormais le protecteur du prince Aster et le héros d'Antéa. Mais les nuages noirs de son passé planent encore au-dessus de lui et une guerre risque bien de changer la donne. Cithrin bel Sarcour ne dirige plus vraiment la banque qu'elle a elle-même créée. Ses moindres faits et gestes sont épiés en permanence. Si la jeune femme ne parvient pas à se libérer de cette cage dorée, tous ses sacrifices n'auront servi à rien. Le conflit qui se prépare pourrait lui donner l'occasion qu'elle attend. Un ancien prêtre connaît l'origine du chaos qui s'annonce, un secret depuis longtemps enterré et qui remonte au temps des dragons. Une ère de folie et de mort approche et seule une poignée de héros condamnés sera en mesure de l'empêcher.


Après un premier tome introductif qui mettait en place les personnages et un univers médiéviste assez classique, bien que l'on y découvrait quelques races inédites en fantasy, le récit se poursuit avec des ramifications nouvelles

Suite aux différents événements du premier tome, notamment le complot et ses conséquences, qui ont engendrés des changements, l'auteur pose les nouveaux contextes.

Cithrin, qui depuis l'arrivée d'une notaire, n'a plus la mainmise sur les décisions de la banque qu'elle s'est octroyée, prépare le voyage pour Carse où elle compte plaider sa cause auprès de la maison mère.

Alors que la guerre se profile avec le royaume voisin, le décès du roi et la régence qui en découle va multiplier les intrigues de cour et Geder va avoir à faire à forte partie.

Les moines du culte de la Déesse Araignée étendent leur emprise sur le royaume. Le complot du Culte de l'est, venant des montagnes du Keshet, semble de plus en plus monstrueux et on ne sait pas si ceux qui s'en préoccupent vont réussir à le déjouer suffisamment à temps.

Avec le voyage de Cithrin pour Carse le lecteur était en droit de voir l'auteur développer géographiquement son monde et approfondir les races en présence. Si l'auteur nous fait, lors de la traversée maritime, nous fait découvrir une autre race les Noyés, il n'en esquisse que sommairement quelques traits. S'il nous présente effectivement la ville de Carse, sa description n'est pas assez approfondie, l'auteur nous dépeint la ville mais n'aborde pas les us et coutumes de ses habitants. De surcroît il est toujours à déplorer l'absence d'une carte qui aurait permis au lecteur de mieux se situer dans le monde, quand ses protagonistes se déplacent on est obligé de revenir en arrière pour chercher une éventuelle orientation, que l'on ne trouve pas toujours. C'est fastidieux.

La guerre déclarée entre les deux royaume laissait entrevoir une partie du récit plus épique, mais l'auteur n'a que très peu exploiter le sujet qui aurait donner plus de dynamique à son récit. Il a préféré à cette option poursuivre la voie intimiste qu'il s'est forgé en privilégiant le ressenti de ses personnages plutôt que l'action. Une manière de procéder qui n'est pas sans créer des longueurs, parfois inutiles à l'intrigue et qui classe ce second tome dans la lignée du premier opus, la découverte en moins.

Au final un deuxième tome tout aussi lent que le premier, les retournements de situation n'étant que peu exploités, l'auteur ayant fait le choix de continuer la mise en place de ses diverses petites intrigues plutôt que de développer en profondeur celles du premier opus. Une lecture qui laisse un goût mitigé : on a envie de connaître la suite des événements mais on redoute la lenteur du récit.



mercredi 11 mars 2015

La traque, Gabriel Katz


Lecture dans le cadre d'un partenariat :

 



Trois hommes se réveillent dans les débris d'un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d'eux n'a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l'autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.


Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket pour ce partenariat.

Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot, entouré des cadavres des soldats qui veillaient sur le convoi, sans souvenir de leurs noms ou de leurs origines. Alors qu’ils tentent de découvrir qui ils sont, leur quête va être bousculée par des tueurs déterminés à leur mettre la main dessus. Ils n’ont plus qu’une solution : fuir et se cacher, tout en tentant de découvrir le secret de leur existence…

Si la thématique de l'amnésie n'est pas en littérature quelque chose de novateur en sorte, souvent employée comme postulat de départ en littérature policière, mais aussi dans le genre présent avec notamment Druide d'Olivier Peru, elle est ici traitée en profondeur.

L'univers médiéviste est tout ce qu'il y de plus classique, la grande majorité des romans de fantasy s'y déroulant, mais il est décrit de manière cohérente. Les descriptions souvent introduites par un personnage au rôle subalterne ont un fond de vérité qui crédibilise un monde pourtant connu d'une grande majorité des lecteurs. Si l'univers peut nous apparaître de prime abord pas aussi travaillé que ce que l'on aurait souhaité, c'est somme tout logique et voulu par l'auteur car il est également lié au postulat de départ et doit être dosé afin de correspondre à l'émergence des souvenirs qui affluent du tréfonds de la mémoire des protagonistes principaux, il faut le rappeler amnésiques. Mais ce monde semble très structuré dans l'esprit de l'auteur, ce qui est prometteur pour la suite.

Dés le départ on est immergés dans l'histoire avec ces hommes sans mémoire identitaire mais qui ont gardés une mémoire gestuelle, la curiosité nous tenaille, pourquoi pourquoi étaient-ils enfermés dans ces caisses ? Qui sont-ils réellement et pourquoi sont-ils poursuivis ? Au fur et à mesure l'auteur nous livre des détails sur eux et en même temps qu'eux on découvre leurs qualités, leurs défauts, leurs talents, mais aussi l'univers dans lequel ils évoluent. En même temps qu'ils découvrent le monde, mais aussi par le truchement de nouveaux personnages, l'on découvre ce nouvel univers. Des révélations qui ouvrent la porte à de nouvelles interrogations qui maintiennent, de manière constante le lecteur en haleine.

Utiliser comme thématique principale l'amnésie est à double tranchant. En effet, si cet emploi offre au prosateur une grande liberté d'action pour nous faire découvrir son univers et ses personnages, faut-il encore que ces informations soient divulguées au moment opportun, ni trop tôt, ni trop tard, il ne faut pas que le narrateur extérieur soit en avance ou en retard sur le récit proprement dit. L'exercice de style est ici parfaitement bien exécuté par l'auteur, l'équilibre est savamment dosé, le lecteur découvre pas à pas les informations en même temps qu'elles affluent dans la mémoire déficiente des personnages.

Malgré que les personnages soient constamment pourchassés, que les actions et retournements de situation soient nombreux, on tombe pas dans un récit effréné. L'auteur a su parfaitement dosés ces parties avec des passages plus calmes où les protagonistes se fondent dans la population. Des parties où il en profite pour nous distiller les us et coutumes des habitants de son monde que nous découvrons souvent en même temps que les protagoniste ce qui a pour effet de ne pas générer un sentiment de longueurs, les descriptions étant concises.

L'auteur nous présente un trio bien équilibré, qui fonctionne bien, même s'il est possible d'émettre une toute petite réserve en ce qui les concerne. En effet il apparaît que ceux-ci soient un peut trop calqués sur l'univers des jeux de par la répartition des rôles. Il sont tout de même bien caractérisés avec leurs défauts et leurs qualités, loin des archétypes des héros sans peurs et sans reproches souvent coutumiers du genre. L'auteur a su insérer dans leur psychologie des contrastes de personnalité qui les rend plus crédibles et qui immédiatement attirent l'empathie du lecteur.

Le style de l'auteur est très plaisant, on se sent rapidement happé par l'histoire. Servie par une dynamique soutenue et malgré quelques ellipses qui peuvent parfois quelque peu égarer le lecteur, l'auteur a su donner la parfaite impulsion à cette quête ce qui rend le récit léger et la lecture parfaitement fluide. Les enchaînements sont incroyablement bien travaillés, l'on sent que dans la narration rien n'est laissé au hasard, tous les éléments s'imbriquent entre eux de fort belle manière. Malgré le nombre important de personnages, le style d'écriture donne une grande facilité de lecture qui permet de s'immerger pleinement dans le récit. Aucun chapitre n'est là pour faire du remplissage, comme c'est souvent le cas dans le genre, toutes les pages ont leur utilité, soit pour nous faire découvrir quelque chose, nous étonner ou nous divertir. Le récit est parsemé de touches humoristiques et de situations décalées qui rendent la lecture encore plus agréable.

Même si le début de l'histoire est assez classique et ressemble beaucoup à un jeu de rôles, c'est l'imagination de l'auteur qui fait ici la différence, le traitement narratif de l'histoire est très bien traité et rend une histoire au départ simple plus complexe. Bien que l'histoire ne révolutionne pas le genre l'écriture est si efficace que l'aventure vous emporte avec elle dans une lecture aisée et addictive. Au final, un fantasy française de qualité qui devrait à l'instar de Tolkien et de Georges R. R. Martin plaire à un public plus large que les habituels aficionados du genre.




dimanche 8 mars 2015

Arwena, Sacha Isaïn



Lecture dans le cadre du challenge :




Mille ans après la guerre des races qui les ont divisés, humains, elfes, nains et tous les peuples vont devoir surmonter leur haine pour lutter ensemble contre un terrible danger menaçant Terra. Quels seront les rôles du troublant elfe Shawani aux étranges pouvoirs et d’une jeune princesse humaine que rien n’a préparée à affronter sa destinée ? Premier volume du cycle « Les Peuples de Terra ». Maela est un magnifique roman de Fantasy. Les Peuples de Terra, un univers médiéval dont tous les antagonismes entre les peuples, les valeurs et les certitudes devront évoluer vers un monde diffèrent, peut-être grâce à la Magie... Sacha Isaïn signe là son premier roman de Fantasy après avoir connu le succès avec notamment "Le temps du Secret", best-seller dans de nombreux pays.


Après un premier tome essentiellement introductif et consacré à l'initiation de Maela, et un second tome transitoire qui nous faisait découvrir les différents peuples de Terra, ce troisième opus nous fait entrer dans le vif du sujet : le conflit entre les peuples unis de Terra et de l'autre côté les Krells auxquels se sont alliés les Zarkans.

Alors que Maela fait route vers Marben et que les différents peuples rassemblent leurs troupes pour faire face aux envahisseurs, la menace se précise, les bateaux de Krells ont été aperçus. Mais qui, dans l'ombre tire les ficelles de ce plan diabolique ? Et pourquoi ?

Mais avant de nous présenter le conflit et ses combats, l'auteur revient sur les personnages principaux. Le lien se resserre entre Maela et Tsaash'an. Ce dernier lui confie les principaux événements qui ont marqué sa vie. Une partie plus intimiste qui n'est pas sans créer quelques longueurs, mais l'auteur gomme en partie à cet état de fait en distillant, en même temps que la vie du Guide, des informations en rapport avec la Prophétie ce qui suscite l’intérêt du lecteur.
Côté univers, l'auteur nous fait enfin découvrir la cité des nains, qui dans le tome précédent avait état juste effleurée. Une description bien dosée qui ne crée pas de longueurs inutiles au récit mais qui permet au lecteur de bien se l'appréhender.

L'auteur continue de développer ses personnages notamment en ce qui concerne leur passé, mais ceux-ci gardent toujours un côté trop manichéen : les bons sont un peu trop bons et les méchants un peu trop méchants. L'on aurait aimé découvrir chez certains des protagonistes principaux, et notamment chez la jeune reine, certains travers. Les protagonistes principaux restent trop lisses, trop propres sur eux.

L'auteur aborde ensuite l'invasion et sa description des Krells est très visuelle, le lecteur n’a aucun mal à se les imaginer et les voir se dresser devant ses yeux comme s'il se trouvait impliqué dans ce premier raid. Un raid qui se déroule bien trop rapidement pour que le lecteur puisse ressentir réellement la cruauté des envahisseur. Par la suite les autres forces en présence sont elles aussi très visuelles et le combats sont mieux réglés, plus précis même si l'on peut regretter que la magie soit trop décisive, trop expéditive. Pour l’intérêt du récit il aurait été également souhaitable que les différents personnages connus occupe une place plus prépondérante dans ces combats.

Vers la moitié du tome l'auteur se lance dans un longue diatribe concernant la lutte du Bien contre le Mal. Une lutte qui est à l'origine de la Prophétie et qui en explicite ses multiples méandres, mais qui malheureusement prend trop de place et scinde le récit.

Les thèmes abordés dans cette trilogie, outre le sempiternel équilibre entre le Bien et le Mal, sont aussi souvent évoqués en fantasy, même si certains, comme l'acceptation de la différence, l'union contre une menace insidieuse, sont toujours d'actualité.

La conclusion du cycle ne présente encore une fois pas d'originalité, le final de cet ultime tome est en tout point conforme à ce que l'on pouvait s'y attendre. Les principaux protagonistes arrivent trop facilement à se débarrasser de l’adversaire, sans la moindre égratignure. Une facilité que l'on avait déjà put, à maintes reprises, constater dans les tomes précédents, dès qu'un problème se pose, les protagonistes ont toujours la bonne solution, ils ne commettent jamais d'erreurs.

Un troisième tome où l'on trouve beaucoup plus de fautes d'orthographes que dans les tomes précédents. Avant son édition, la trilogie aurait méritée une sérieuse relecture.

En résumé, un côté épique insuffisamment traité par rapports aux attentes des lecteurs, un final un peu trop convenu, des révélations parfois trop tardives qui génèrent encore trop de longueurs dans un tome que l'on aurait voulu plus rapide.

Au final Les Peuples de Terra s'avère être une fantasy , certes divertissante malgré les longueurs, mais par trop classique. Les thèmes qui y sont abordés sont récurrents dans le genre et cette trilogie n'apporte rien de neuf dans le monde de la fantasy mais le côté divertissant y est. L'auteur s'est contenté de faire dans la facilité, sans prendre le moindre risque.






jeudi 5 mars 2015

Le disque de Joseph d,Arimathie, Bleuette Diot


Lecture dans le cadre du challenge :



Sur la piste de l’Évangile de Joseph d’Arimathie, Lanz va franchir les portes du temps. Pour lui, l’aventure ne fait que commencer.

Lanz von Malberg est au désespoir. Yrmeline a changé, elle n’a plus rien de la douce et lumineuse adolescente dont il était tombé éperdument amoureux. Plus Lanz découvre sa personnalité, en proie à de profondes contradictions, plus cet être insaisissable lui échappe. Pourtant, seule l’intervention d’Yrmeline pourrait encore sauver l’humanité du désastre. Mais la princesse Anunnaki réussira-t-elle à surmonter les mauvais penchants de son hérédité pour se dresser contre la confrérie sanguinaire du Temple Noir ? Saura-t-elle puiser dans ce qui reste de meilleur en elle pour ne pas se laisser séduire par le charme diabolique du sensuel et redoutable Bellator Rex ?

Par la ruse, Isol le Pisan s’est emparé du cristal d’Enki, la seule arme capable de tenir en respect les chevaliers du Temple Noir. Les trésors de Grünewald ne sont désormais plus à l’abri dans la crypte du château. Conscient du péril, Lanz décide d’intégrer la conjuration de l’Aube. Au cours de son initiation, Malberg découvrira un étonnant dispositif holographique : Imagineus. Mais, foudroyé par la machine extraterrestre, il sera propulsé hors du temps et se réveillera sur l’île de Falias, projeté près de 10.000 ans en arrière !


Le Disque de Joseph d'Arimathie est le troisième et ultime tome du cycle Sumérian Codex, mais les aventures de Lanz Von Malberg n'en sont pas pour autant terminées puisque nous retrouverons celui-ci dans le cycle suivant : Trilogie Tempus Aeternum qui comprend trois tomes, Les seigneurs de la guerre, Le grimoire des dieux, La révolte de la saint Georges.

Le disque de Joseph d'Arimathie nous plonge une nouvelle fois dans cette passionnante épopée médiévale mâtinée de légendes, d'un soupçon de SF mais pas trop et épicée d'une petite pointe de Fantasy. La manière dont l'auteure incorpore à son très solide bagage historique des touches de fiction tout au long du récit est absolument bluffante.

Les personnages, qu'ils soient attirants comme Yrmeline et Lanz ou repoussant comme le Bellator Rex, prennent encore de l'épaisseur et sont toujours aussi bien travaillés

Avec ce voyage dans le temps, le récit gagne en profondeur et ouvre sur une nouvelle dimension. Sans tomber dans le magistral en nous exposant sa théorie sur nos origines, elle sait également nous conter de manière poétique des histoires d'amour, savamment dosées pour qu'elles ne prennent pas le pas sur le récit principal. Une petite pointe de romantisme, sans vulgarité, qui manière ajoute un petit plus au récit.

Avec un vocabulaire riche sans être complexe, une plume vive, une écriture fluide et poétique, l'auteure tout au long du récit sait de fort belle manière captiver son lectorat, la dynamique du récit est excellente et les pages se tournent d'elles mêmes. Les recherches historiques, pour arriver à un si beau résultat ont du être considérables, ses écrits sont complétés par des notes et des cartes très utiles en fin de livre qui permettent d'éclaircir encore plus le côté historique de l'histoire.

Au final, avec sa trilogie mêlant savamment les genres, Bleuette Diot prouve qu'en plus d'être une femme très cultivée qu'elle possède également un don pour inné pour l'écriture. On n'a qu'une hâte, celle de pouvoir lire le cycle suivant car le présent cycle se termine sur un fort suspense qui laisse entrevoir une suite de la même intensité.







lundi 2 mars 2015

MARS 2015


ACHATS MENSUELS MARS 2015

   

  


Dans le cadre du challenge :





ACQUISITIONS E-BOOK


    


   

  



dimanche 1 mars 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? Semaine 10 2015 (36).



Bonjour tout le monde !

C'est LUNDI, que lisez-vous ? est un rendez-vous quotidien où l'on réponds à 3 questions :

1. Qu'ai je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je entrain de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Le RDV est coordonné par GALLEANE.


Ce que j'ai lu en Février.

  

  

  

Ce que je suis en train de lire.

 


Ce que je vais lire ensuite.

   

BONNES SEMAINES LITTÉRAIRES A TOUS 


ET RENDEZ-VOUS DÉBUT AVRIL