dimanche 8 mars 2015

Arwena, Sacha Isaïn



Lecture dans le cadre du challenge :




Mille ans après la guerre des races qui les ont divisés, humains, elfes, nains et tous les peuples vont devoir surmonter leur haine pour lutter ensemble contre un terrible danger menaçant Terra. Quels seront les rôles du troublant elfe Shawani aux étranges pouvoirs et d’une jeune princesse humaine que rien n’a préparée à affronter sa destinée ? Premier volume du cycle « Les Peuples de Terra ». Maela est un magnifique roman de Fantasy. Les Peuples de Terra, un univers médiéval dont tous les antagonismes entre les peuples, les valeurs et les certitudes devront évoluer vers un monde diffèrent, peut-être grâce à la Magie... Sacha Isaïn signe là son premier roman de Fantasy après avoir connu le succès avec notamment "Le temps du Secret", best-seller dans de nombreux pays.


Après un premier tome essentiellement introductif et consacré à l'initiation de Maela, et un second tome transitoire qui nous faisait découvrir les différents peuples de Terra, ce troisième opus nous fait entrer dans le vif du sujet : le conflit entre les peuples unis de Terra et de l'autre côté les Krells auxquels se sont alliés les Zarkans.

Alors que Maela fait route vers Marben et que les différents peuples rassemblent leurs troupes pour faire face aux envahisseurs, la menace se précise, les bateaux de Krells ont été aperçus. Mais qui, dans l'ombre tire les ficelles de ce plan diabolique ? Et pourquoi ?

Mais avant de nous présenter le conflit et ses combats, l'auteur revient sur les personnages principaux. Le lien se resserre entre Maela et Tsaash'an. Ce dernier lui confie les principaux événements qui ont marqué sa vie. Une partie plus intimiste qui n'est pas sans créer quelques longueurs, mais l'auteur gomme en partie à cet état de fait en distillant, en même temps que la vie du Guide, des informations en rapport avec la Prophétie ce qui suscite l’intérêt du lecteur.
Côté univers, l'auteur nous fait enfin découvrir la cité des nains, qui dans le tome précédent avait état juste effleurée. Une description bien dosée qui ne crée pas de longueurs inutiles au récit mais qui permet au lecteur de bien se l'appréhender.

L'auteur continue de développer ses personnages notamment en ce qui concerne leur passé, mais ceux-ci gardent toujours un côté trop manichéen : les bons sont un peu trop bons et les méchants un peu trop méchants. L'on aurait aimé découvrir chez certains des protagonistes principaux, et notamment chez la jeune reine, certains travers. Les protagonistes principaux restent trop lisses, trop propres sur eux.

L'auteur aborde ensuite l'invasion et sa description des Krells est très visuelle, le lecteur n’a aucun mal à se les imaginer et les voir se dresser devant ses yeux comme s'il se trouvait impliqué dans ce premier raid. Un raid qui se déroule bien trop rapidement pour que le lecteur puisse ressentir réellement la cruauté des envahisseur. Par la suite les autres forces en présence sont elles aussi très visuelles et le combats sont mieux réglés, plus précis même si l'on peut regretter que la magie soit trop décisive, trop expéditive. Pour l’intérêt du récit il aurait été également souhaitable que les différents personnages connus occupe une place plus prépondérante dans ces combats.

Vers la moitié du tome l'auteur se lance dans un longue diatribe concernant la lutte du Bien contre le Mal. Une lutte qui est à l'origine de la Prophétie et qui en explicite ses multiples méandres, mais qui malheureusement prend trop de place et scinde le récit.

Les thèmes abordés dans cette trilogie, outre le sempiternel équilibre entre le Bien et le Mal, sont aussi souvent évoqués en fantasy, même si certains, comme l'acceptation de la différence, l'union contre une menace insidieuse, sont toujours d'actualité.

La conclusion du cycle ne présente encore une fois pas d'originalité, le final de cet ultime tome est en tout point conforme à ce que l'on pouvait s'y attendre. Les principaux protagonistes arrivent trop facilement à se débarrasser de l’adversaire, sans la moindre égratignure. Une facilité que l'on avait déjà put, à maintes reprises, constater dans les tomes précédents, dès qu'un problème se pose, les protagonistes ont toujours la bonne solution, ils ne commettent jamais d'erreurs.

Un troisième tome où l'on trouve beaucoup plus de fautes d'orthographes que dans les tomes précédents. Avant son édition, la trilogie aurait méritée une sérieuse relecture.

En résumé, un côté épique insuffisamment traité par rapports aux attentes des lecteurs, un final un peu trop convenu, des révélations parfois trop tardives qui génèrent encore trop de longueurs dans un tome que l'on aurait voulu plus rapide.

Au final Les Peuples de Terra s'avère être une fantasy , certes divertissante malgré les longueurs, mais par trop classique. Les thèmes qui y sont abordés sont récurrents dans le genre et cette trilogie n'apporte rien de neuf dans le monde de la fantasy mais le côté divertissant y est. L'auteur s'est contenté de faire dans la facilité, sans prendre le moindre risque.






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