Mille
ans après la guerre des races qui les ont divisés, humains, elfes,
nains et tous les peuples vont devoir surmonter leur haine pour
lutter ensemble contre un terrible danger menaçant Terra. Quels
seront les rôles du troublant elfe Shawani aux étranges pouvoirs et
d’une jeune princesse humaine que rien n’a préparée à
affronter sa destinée ? Premier volume du cycle « Les Peuples de
Terra ». Maela est un magnifique roman de Fantasy. Les Peuples de
Terra, un univers médiéval dont tous les antagonismes entre les
peuples, les valeurs et les certitudes devront évoluer vers un monde
diffèrent, peut-être grâce à la Magie... Sacha Isaïn signe là
son premier roman de Fantasy après avoir connu le succès avec
notamment "Le temps du Secret", best-seller dans de
nombreux pays.
Après un premier tome
essentiellement introductif et consacré à l'initiation de Maela, et
un second tome transitoire qui nous faisait découvrir les différents
peuples de Terra, ce troisième opus nous fait entrer dans le vif du
sujet : le conflit entre les peuples unis de Terra et de l'autre côté
les Krells auxquels se sont alliés les Zarkans.
Alors que Maela fait
route vers Marben et que les différents peuples rassemblent leurs
troupes pour faire face aux envahisseurs, la menace se précise, les
bateaux de Krells ont été aperçus. Mais qui, dans l'ombre tire les
ficelles de ce plan diabolique ? Et pourquoi ?
Mais avant de nous
présenter le conflit et ses combats, l'auteur revient sur les
personnages principaux. Le lien se resserre entre Maela et Tsaash'an.
Ce dernier lui confie les principaux événements qui ont marqué sa
vie. Une partie plus intimiste qui n'est pas sans créer quelques
longueurs, mais l'auteur gomme en partie à cet état de fait en
distillant, en même temps que la vie du Guide, des informations en
rapport avec la Prophétie ce qui suscite l’intérêt du lecteur.
Côté univers,
l'auteur nous fait enfin découvrir la cité des nains, qui dans le
tome précédent avait état juste effleurée. Une description bien
dosée qui ne crée pas de longueurs inutiles au récit mais qui
permet au lecteur de bien se l'appréhender.
L'auteur continue de
développer ses personnages notamment en ce qui concerne leur passé,
mais ceux-ci gardent toujours un côté trop manichéen : les bons
sont un peu trop bons et les méchants un peu trop méchants. L'on
aurait aimé découvrir chez certains des protagonistes principaux,
et notamment chez la jeune reine, certains travers. Les protagonistes
principaux restent trop lisses, trop propres sur eux.
L'auteur aborde ensuite
l'invasion et sa description des Krells est très visuelle, le
lecteur n’a aucun mal à se les imaginer et les voir se dresser
devant ses yeux comme s'il se trouvait impliqué dans ce premier
raid. Un raid qui se déroule bien trop rapidement pour que le
lecteur puisse ressentir réellement la cruauté des envahisseur. Par
la suite les autres forces en présence sont elles aussi très
visuelles et le combats sont mieux réglés, plus précis même si
l'on peut regretter que la magie soit trop décisive, trop
expéditive. Pour l’intérêt du récit il aurait été également
souhaitable que les différents personnages connus occupe une place
plus prépondérante dans ces combats.
Vers la moitié du tome
l'auteur se lance dans un longue diatribe concernant la lutte du Bien
contre le Mal. Une lutte qui est à l'origine de la Prophétie et qui
en explicite ses multiples méandres, mais qui malheureusement prend
trop de place et scinde le récit.
Les thèmes abordés
dans cette trilogie, outre le sempiternel équilibre entre le Bien
et le Mal, sont aussi souvent évoqués en fantasy, même si
certains, comme l'acceptation de la différence, l'union contre une
menace insidieuse, sont toujours d'actualité.
La conclusion du cycle
ne présente encore une fois pas d'originalité, le final de cet
ultime tome est en tout point conforme à ce que l'on pouvait s'y
attendre. Les principaux protagonistes arrivent trop facilement à se
débarrasser de l’adversaire, sans la moindre égratignure. Une
facilité que l'on avait déjà put, à maintes reprises, constater
dans les tomes précédents, dès qu'un problème se pose, les
protagonistes ont toujours la bonne solution, ils ne commettent
jamais d'erreurs.
Un troisième tome où
l'on trouve beaucoup plus de fautes d'orthographes que dans les tomes
précédents. Avant son édition, la trilogie aurait méritée une
sérieuse relecture.
En résumé, un côté
épique insuffisamment traité par rapports aux attentes des
lecteurs, un final un peu trop convenu, des révélations parfois
trop tardives qui génèrent encore trop de longueurs dans un tome
que l'on aurait voulu plus rapide.
Au final Les Peuples de
Terra s'avère être une fantasy , certes divertissante malgré les
longueurs, mais par trop classique. Les thèmes qui y sont abordés
sont récurrents dans le genre et cette trilogie n'apporte rien de
neuf dans le monde de la fantasy mais le côté divertissant y est.
L'auteur s'est contenté de faire dans la facilité, sans prendre le
moindre risque.
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