jeudi 30 septembre 2021

Le triomphe de l'épée de Margaret Weis & Tracy Hickman

 


Jadis les sorciers ont fui l'Outre-Monde, où ils étaient persécutés, pour fonder les royaumes magiques. Joram s'est justement replié dans l'Outre-Monde où il vient de passer dix ans en compagnie de la belle Gwendolyn qui, devenue folle, ne parle plus qu'aux morts. Le moment est venu pour lui de retourner là où il est né. Mais peut-il franchir, sans l'endommager, le bouclier magique protégeant les royaumes ? Peut-il empêcher les Technologistes d'Outre-Monde de s'engouffrer dans la brèche et les sorciers de lever contre l'envahisseur l'étendard de la résistance ? Peut-il ramener ces acharnés à la raison ? A-t-il seulement une chance de rendre la raison à Gwendolyn, cette femme qu'il aime et qui est folle ? Il est revenu... et il tient entre ses mains la destruction du monde. Comme l'avait prédit la prophétie.



Après dix ans passés dans l'Outre-Monde Joram est de retour au Thymhallan, il retrouve Saryon enfermé dans la pierre qu'il délivre de sa prison grâce à l’Épée Noire. Au Thymallhan une seule année s'est écoulée. Mais son retour ouvre une brèche dans la barrière magique et un corps expéditionnaire venu d'Outre-Monde, envoyé pour coloniser la planète, attaque alors que Sharakan et Mérilon étaient en conflit armé selon la tradition de l'échiquier. Un sorcier exilé venu avec les envahisseurs veut éradiquer les mages pour détenir seul le pouvoir.


Avec de nombreux combats et un récit moins centré sur les personnages ce troisième tome s'avère de meilleurs qualité que les deux premiers offrant une dynamique de lecture bien meilleure.


Si les personnages de premier plan sont moins présents un personnage secondaire vient sur le devant de la scène. On a toujours autant de mal à appréhender le personnage de Simkin très agaçant et qui perturbe la lecture.


Bien que la plume des autrices n'ait pas changé elle paraît ici plus fluide due à une action omniprésente.


Avec le dénouement on se serait attendu à ce que la série prenne fin et on craint un manque d’intérêt pour le quatrième volume.


Au final un tome nettement plus intéressant que les deux premiers.




dimanche 19 septembre 2021

Evangelium de Gilbert Laporte

 



Galilée, bataille de Hattin, juillet 1187. Un chevalier hospitalier mourant confie à un jeune moine l’existence d’évangiles dont le contenu remettrait en cause l’image traditionnelle du Christ. Près de neuf siècles plus tard, le lieutenant Martin Delpech enquête sur une série d’assassinats qui ont pour mobile le vol de manuscrits anciens. Il devra suivre la piste d’un psychopathe intégriste qui semble ressusciter et sera confronté à une compétition sauvage entre hommes de main du Vatican, extrémistes religieux et une très ancienne secte messianique. La lutte entre les belligérants sera sanglante. Cauchemardesque. Et le policier n’échappera pas à cette violence. Il y participera même, pour sauver ses proches.



Le corps d'un maghrébin qui prônait un Islam libéral est retrouvé égorgé dans un chantier des bords de Seine. L'homme a été torturé et sur son front marqué au fer rouges est inscrit 666. Pour l'équipe du commandant Contassot il s'agit d'un meurtre en tous points identique à ceux perpétrés il y a peu par un individu qu'ils ont mis hors d'état de nuire en l'abattant.


En parallèle de l'enquête l'on suit, en plus des meurtriers, plusieurs personnes. En premier lieu, un historien qui a découvert des documents qui pourraient remettre en cause les fondements de l’Église, et son épouse dépressive après avoir été détenue par le premier meurtrier. Puis un agent secret envoyé par le Vatican pour récupérer les documents. Et pour finir une tueuse à gages appartenant à une Organisation de type mafieux échappée depuis peu d'une prison tuant une gardienne.


Avec des documents pouvant remettre en cause les fondements de l’Église Romaine le postulat de départ s'avère tout ce qu'il y a de plus classique. Le sujet est peu développé puisque l'auteur n'avance aucun hypothèse quant au contenu des documents, on sait que des documents anciens existent mais ça s'arrête là.


L'enquête policière est assez bien menée avec de nombreux rebondissements mais toutefois en l'absence de fausses pistes elle s'avère plutôt linéaire. Les personnages policiers sont bien fouillés mais l'auteur appuie trop sur certaines de leurs caractéristiques et le résultat est qu'on n'échappe pas aux clichés. D'autres personnages ne sont pas assez présents notamment les membres de la secte qui n'apparaissent que dans les scènes de tortures. Le côté ésotérique qui fait la richesse de ce genre de thriller est quasiment absent.


Les hypothèses avancées par l'historien sur la vie de Jésus et sur les contradictions entre les différents évangiles sont intéressants.


La plume de l'auteur est directe et entraînante toutefois les nombreuses coquilles dues au moment de l'impression finissent par agacer le lecteur.


Un thriller vif mais qui sur certaines phases manque de profondeur un peu à l'image du Da Vinci Code on privilégie l'action plutôt que le fond de l'histoire.




vendredi 17 septembre 2021

L'allumeur de réverbères de Anthony O'Neill

 


Par une nuit de brume, à Édimbourg, une petite orpheline est enlevée et torturée par les membres d'une société secrète.
 
Vingt ans plus tard, deux meurtres sauvages, la profanation d'une tombe et la disparition en mer d'un gardien de phare, sèment la terreur dans la ville, tandis qu'une jeune fille tourmentée prétend avoir vu en rêve tous ces crimes.

L'enquête, menée d'un côté par un inspecteur de police local, de l'autre par un professeur d'université et son ami gardien de cimetière, nous fera découvrir le secret de cette énigme, et arriver jusqu'aux portes de l'Enfer.



Dans le prologue l'on suit Evelyn, une fillette, qui est sortie d'un institut pour filles indigentes par un homme qui se dit son père. Elle est conduite dans un manoir isolé et bien qu'enfermée dans une chambre elle est d'apparence bien traitée.

Puis le récit fait un bond de vingt six ans en avant, où en l'absence du spécialiste des affaires criminelles, l'inspecteur Groves est envoyé sur le meurtre d'un professeur d'université. Un meurtre horrible, le corps déchiqueté en plusieurs parties est disséminé dans plusieurs ruelles comme s'il avait été attaqué par une bête féroce ou un monstre.

Le récit débute comme un policier classique mais d’autres faits et meurtres étranges vont rapidement conduire l'enquêteur vers l’irrationnel d'autant plus qu'une jeune femme Evelyn Todd se présente et déclare avoir vu les meurtres dans ses rêves.

En parallèle de l'enquête policière, l'on suit un professeur de philosophie de l'université qui s'intéresse à la jeune femme persuadé que les meurtres sont liés à l'état psychique de celle-ci. Des chapitres orientés réflexions philosophales, spirituelles et phénomènes diaboliques. Des passages bien documentés et pas inintéressants, mais qui génèrent dans le récit une très forte impression de lourdeur.

Un thriller où le côté policier et le côté fantastique sont inégalement dosés. Le professeur prend le devant sur le policier et c'est un peu dommage.






mardi 14 septembre 2021

L' armée des masques de Chris Wooding

 


La guerre déchire Saramyr. Les Tisserands ont pris le pouvoir et contrôlent grâce à leurs Masques des armées de créatures sanguinaires. Kaiku sait qu'elle devra percer leur secret et affronter les ténèbres pour sauver l'Empire. Lucia, chef des rebelles et fille de l'Impératrice, sera à ses côtés tout comme l'Ordre rouge. Mais le sacrifice qui les attend est terrifiant...
Un combat de magie hors du commun se prépare !



Dans ce troisième tome le récit reprends quatre ans après la fin du tome précédent. Devant l'avancée de l'armée des monstres envoyée par les Tisserands l'Empire ne détient plus que les cités des provinces du sud de Saramyr.


Le récit débute sur l'attaque d'une de ces cités mais la bataille est peu décrite et peu visuelle. Il faudra attendre la fin du volume pour trouver des combats bien mis en scène. Entre temps le récit est essentiellement consacré aux ressentis des personnages et des relations entre eux. Une partie très longue qui présente peu d'intérêt pour le développement de l'intrigue principale où les longueurs succèdent aux longueurs. Des longueurs successives qui finissent par lasser le lecteur.


Si quelques uns des personnages par viennent à tirer leur épingle du jeu dans leur ensemble les personnages n'évoluent pratiquement plus.


Le récit mettant essentiellement en avant les sentiments des personnages et leurs réactions on a l'impression d'une lourdeur dans la plume de l'auteur.


Au final la série manque de dynamisme malgré la lutte de pouvoirs perpétuelle entre les différentes factions et ne parvient pas à convaincre le lecteur du fait de trop nombreuses longueurs.




dimanche 12 septembre 2021

La pierre du remords de Arnaldur Indridason

 


Une femme est assassinée chez elle. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, ancien policer. L’enquête révèle rapidement qu’elle l’avait contacté récemment pour lui demander de retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Maintenant désolé de lui avoir refusé son aide, Konrad s’emploie à réparer son erreur. Il retrouve les membres d’un mouvement religieux contre l’avortement et reconstruit l’histoire d’une jeune fille violée dans le bar où elle travaillait. Il retrouve aussi un clochard équivoque, des trafiquants de drogue et même des fragments de l’histoire de la mort violente de son père.
Lorsqu’il retrouvera l’enfant, il mesurera l’ampleur de la tragédie dans laquelle son intuition et son entêtement l’ont plongé.
Konrad se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d’une humanité touchante.



Suite à un coup de fil anonyme la police découvre le corps d'une sexagénaire étouffée par un sac plastique. Au vu de l'état de l'appartement il s'agit d'un cambriolage qui a mal tourné. L'enquêtrice qui dirige l'enquête trouve pour seul indice le numéro de téléphone de Konrad un ancien collègue à elle. Interrogé Konrad lui révèle que Valborg voulait qu'il retrouve l'enfant qu'elle avait abandonné à sa naissance mais qu'il avait refusé.

Pris de remords il se lance dans une enquête pour retrouver l'enfant mais aussi le meurtrier de la sexagénaire.

Si l'on suit de loin en loin le travail de la police le récit est presque exclusivement centré sur l'enquête menée par Konrad.

Une enquête, comme il est d'habitude chez l'auteur, qui se déroule sur un rythme très lent, d'autant plus qu'en parallèle le personnage central enquête sur la mort de son père assassiné et sur les multiples méfaits qu'avait commis ce dernier.

Malgré un rythme d'enquête lent le style de l'auteur est vif et fluide, et les chapitres courts permettent une lecture aisée. L' récit comme le premier opus alterne présent et passé changeant de narrateur en fonction des situations.

Toutefois ce récit s'avère de qualité inférieure au premier opus de la série.






jeudi 9 septembre 2021

Le sang de nos pères de Guy Morant

 


Suite à la mort de son mentor, une journaliste de webtélé devient lanceuse d’alerte. Pour elle, c’est le début d’une descente aux enfers, dans un monde où elle ne peut plus compter sur personne.


Deux semaines plus tard, un député et sa femme sont assassinés à Chevreuse, et leurs enfants ont disparu. Des éléments relient cette affaire au capitaine Alaric Autier, de la crim’ de Versailles. Son groupe se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants du couple, entre un suspect aux propos énigmatiques et des gendarmes peu coopératifs.


Une femme en fuite, des enfants disparus : deux drames apparemment sans rapport. Et pourtant…



Karine Duval une journaliste de webtélé découvre l'un des cofondateurs du journal dans un état critique. Alors qu'elle attend les secours un policier s'empare de l'ordinateur de son mentor et disparaît sans lui avoir adressé un mot. Elle annonce ce fait en direct lors du journal de sa chaîne et est immédiatement licenciée par son rédacteur en chef, commence alors pour elle une véritable descente en enfer traqué par des policiers et injuriée sur le net.


Alaric Autier de la Crim' de Versailles est mis en relation avec la gendarmerie en charge d'élucider les meurtres d'un député et sa femme. Dans la bouche de cette dernière un article de journal en relation avec une ancienne affaire où la police avait enquêté. A sa demande la juge d'instruction le co-saisi de l'affaire pour retrouver les enfants du couple disparus.


L'intrigue est bien menée, avec des thématiques de notre époque, beaucoup de rythme, des fausses pistes et des rebondissements.


L'enquête est assez complexe pour l'équipe d'Autier d'autant plus que la gendarmerie leur met des bâtons dans les roues et que dans l'ombre des personnalités interviennent pour que l'affaire n'aille pas à son terme.


Le récit alterne entre les deux parties de l'intrigue, la partie avec la journaliste prenant un peu trop de place dans le récit, et ce n'est qu'au cinquantième chapitres que l'on voit enfin le lien qui les unit.


Les personnages de premier plan sont intéressants à suivre, dans leur ensemble assez bien construits.


Le style de l'auteur se révèle plutôt fluide malgré une enquête qui avance doucement.


Un bon roman policier avec une intrigue bien construite, mais quelque peu desservi par la guéguerre entre la police et la gendarmerie.






mardi 7 septembre 2021

La traque de l'aigle de Simon Scarrow

 


Bretagne, 44 après Jésus-Christ.

Cato, jeune officier de l'armée romaine et son supérieur, le centurion Macro, ne sont que des pions dans la soif de conquête de Rome en Bretagne.
Au cours d'un hiver glacial, les deux hommes et leur légion affrontent les barbares natifs de l'île dans des batailles au corps à corps qui hantent Cato des jours durant.
Mais parmi tous leurs ennemis, les plus redoutables sont les druides de la Lune sombre.

Des êtres violents, sans pitié, qui ont capturé la famille du général Plautius en personne. Macro et Cato se voient donc confier l'une des missions les plus dangereuses de leur carrière : s'enfoncer en territoire ennemi et libérer les otages.

S'ils échouent, le sort de l'armée romaine pourrait bien être en jeu...



Avec une pause dans l'avancée des légions romaines due aux conditions hivernales le récit s'avère plus dense sur le fond. En effet avec la femme et les enfants du général en chef enlevés par les druides de la lune sombre ce troisième opus développe une intrigue qui va mettre en avant l'optio Cato.

On retrouve également le personnage de Boadicée et celui de son cousin le prince Icéne qui vont jouer des rôles de premier plan.

Moins de batailles et si le récit perd un peu en dynamique il gagne en profondeur et en suspense.

Un troisième tome un ton au-dessus des deux premiers.

Espérons que la maison d'édition fera cette fois-ci exception à ses mauvaises habitudes et se décidera à nous livrer les autres tomes de cette très bonne série d'aventure historique.






lundi 6 septembre 2021

La conquête de l'aigle de Simon Scarrow

 



43 après Jésus-Christ.

Lorsque le centurion Macro et son jeune optio Cato débarquent sur les côtes de Bretagne pour prendre part à l'invasion de l'empereur Claude, Macro sait que les Romains largement surpassés en nombre auront à livrer l'une de leurs campagnes les plus difficiles. D'autant qu'une sinistre organisation trahit en secret les légionnaires...


Quand des rumeurs d'assassinat coïncident avec l'annonce de la venue de l'empereur, les soldats comprennent qu'ils doivent affronter une force bien plus impitoyable que les Bretons. Il ne leur reste plus beaucoup de temps s'ils tiennent à éviter que la glorieuse victoire de Claude ne tourne au désastre...



Les légions romaines poursuivent leur avancée en terre Bretonne. Ce deuxième tome met en avant de nombreux combats et batailles. Au niveau des intrigues secondaires on retrouve les complots et les machinations que vont s'efforcer de déjouer nos deux personnages de premier plan.

Si le personnage de l'optio Cato évolue dans ce deuxième tome, celui de Macro stagne un peu.

L’écriture est simple et fluide, et avec les nombreuses phases d'action cela donne une excellente dynamique de lecture.

Un deuxième tome dans la continuité du premier qui poursuit une bonne série d'aventure historique.









jeudi 2 septembre 2021

La première empreinte de Xavier-Marie Bonnot

 


Le commandant De Palma, alias le Baron, se trouve au cœur d'une enquête sans précédent dans les annales de la police marseillaise : une professeur de préhistoire retrouvée noyée dans une calanque, un tueur barbare qui signe ses meurtres d'une main en négatif, une étoile filante du milieu marseillais retrouvée, elle aussi, flottant entre deux eaux dans la même calanque... Le lien entre tout ça ? Il se trouve dans une caverne préhistorique dont l'entrée se fait par 38 mètres de fond, dans le ventre des grandes falaises blanches qui baignent la Méditerranée. Au début des années 1990, un plongeur téméraire y a découvert des bisons, des chevaux et des mains en négatif, les premières empreintes, et un " homme tué ", la plus ancienne représentation de meurtre dans l'histoire de l'humanité.



Une professeure de préhistoire disparaît et un mois plus tard on retrouve dans une calanque, près de la grotte Le Guen, son corps présumé en grande partie décomposé. L'enquête est confiée au commandant De Palma de la SRPJ de Marseille.


En parallèle la gendarmerie enquête sur les meurtres de femmes sauvagement assassinées et mutilées avec des armes préhistoriques. Rapidement la gendarmerie arrête un psychiatrique passionné de chamanisme préhistorique, mais pour le commandant De Palma ce n'est pas le coupable et les deux affaires sont liées.


L'enquête est bien menée avec des rebondissements bien dosés, de fausses pistes, avec toutefois une guerre entre la police et la gendarmerie un peu gênante et qui empiète légèrement sur l'enquête.


Avec la grotte Le Guen et comme thématique de fond le récit s'avère intéressant et bien documenté. De plus le livre est truffé d'expressions typiquement marseillaises qui donnent un côté plus authentique au récit.


Le commandant est très attachant utilisant des méthodes de la vieille école qui ne plaisent à ses collègues.


Avec ce premier roman l'auteur nous livre un policier plaisant, original et de bonne qualité.