Geder
Palliako est désormais le protecteur du prince Aster et le héros
d'Antéa. Mais les nuages noirs de son passé planent encore
au-dessus de lui et une guerre risque bien de changer la donne.
Cithrin bel Sarcour ne dirige plus vraiment la banque qu'elle a
elle-même créée. Ses moindres faits et gestes sont épiés en
permanence. Si la jeune femme ne parvient pas à se libérer de cette
cage dorée, tous ses sacrifices n'auront servi à rien. Le conflit
qui se prépare pourrait lui donner l'occasion qu'elle attend. Un
ancien prêtre connaît l'origine du chaos qui s'annonce, un secret
depuis longtemps enterré et qui remonte au temps des dragons. Une
ère de folie et de mort approche et seule une poignée de héros
condamnés sera en mesure de l'empêcher.
Après
un premier tome introductif qui mettait en place les personnages et
un univers médiéviste assez classique, bien que l'on y découvrait
quelques races inédites en fantasy, le récit se poursuit avec des
ramifications nouvelles
Suite
aux différents événements du premier tome, notamment le complot et
ses conséquences, qui ont engendrés des changements, l'auteur pose
les nouveaux contextes.
Cithrin,
qui depuis l'arrivée d'une notaire, n'a plus la mainmise sur les
décisions de la banque qu'elle s'est octroyée, prépare le voyage
pour Carse où elle compte plaider sa cause auprès de la maison
mère.
Alors
que la guerre se profile avec le royaume voisin, le décès du roi et
la régence qui en découle va multiplier les intrigues de cour et
Geder va avoir à faire à forte partie.
Les
moines du culte de la Déesse Araignée étendent leur emprise sur le
royaume. Le complot du Culte de
l'est, venant des montagnes du Keshet, semble de plus en plus
monstrueux et on ne sait pas si ceux qui s'en préoccupent vont
réussir à le déjouer suffisamment à temps.
Avec
le voyage de Cithrin pour Carse le lecteur était en droit de voir
l'auteur développer géographiquement son monde et approfondir les
races en présence. Si l'auteur nous fait, lors de la traversée
maritime, nous fait découvrir une autre race les Noyés, il n'en
esquisse que sommairement quelques traits. S'il nous présente
effectivement la ville de Carse, sa description n'est pas assez
approfondie, l'auteur nous dépeint la ville mais n'aborde pas les us
et coutumes de ses habitants. De surcroît il est toujours à
déplorer l'absence d'une carte qui aurait permis au lecteur de mieux
se situer dans le monde, quand ses protagonistes se déplacent on est
obligé de revenir en arrière pour chercher une éventuelle
orientation, que l'on ne trouve pas toujours. C'est fastidieux.
La
guerre déclarée entre les deux royaume laissait entrevoir une
partie du récit plus épique, mais l'auteur n'a que très peu
exploiter le sujet qui aurait donner plus de dynamique à son récit.
Il a préféré à cette option poursuivre la voie intimiste qu'il
s'est forgé en privilégiant le ressenti de ses personnages plutôt
que l'action. Une manière de procéder qui n'est pas sans créer
des longueurs, parfois inutiles à l'intrigue et qui classe ce second
tome dans la lignée du premier opus, la découverte en moins.
Au
final un deuxième tome tout aussi lent que le premier, les
retournements de situation n'étant que peu exploités, l'auteur
ayant fait le choix de continuer la mise en place de ses diverses
petites intrigues plutôt que de développer en profondeur celles du
premier opus. Une lecture qui laisse un goût mitigé : on a
envie de connaître la suite des événements mais on redoute la
lenteur du récit.
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