mardi 17 mars 2015

Le sang du dragon, Daniel Hanover



Geder Palliako est désormais le protecteur du prince Aster et le héros d'Antéa. Mais les nuages noirs de son passé planent encore au-dessus de lui et une guerre risque bien de changer la donne. Cithrin bel Sarcour ne dirige plus vraiment la banque qu'elle a elle-même créée. Ses moindres faits et gestes sont épiés en permanence. Si la jeune femme ne parvient pas à se libérer de cette cage dorée, tous ses sacrifices n'auront servi à rien. Le conflit qui se prépare pourrait lui donner l'occasion qu'elle attend. Un ancien prêtre connaît l'origine du chaos qui s'annonce, un secret depuis longtemps enterré et qui remonte au temps des dragons. Une ère de folie et de mort approche et seule une poignée de héros condamnés sera en mesure de l'empêcher.


Après un premier tome introductif qui mettait en place les personnages et un univers médiéviste assez classique, bien que l'on y découvrait quelques races inédites en fantasy, le récit se poursuit avec des ramifications nouvelles

Suite aux différents événements du premier tome, notamment le complot et ses conséquences, qui ont engendrés des changements, l'auteur pose les nouveaux contextes.

Cithrin, qui depuis l'arrivée d'une notaire, n'a plus la mainmise sur les décisions de la banque qu'elle s'est octroyée, prépare le voyage pour Carse où elle compte plaider sa cause auprès de la maison mère.

Alors que la guerre se profile avec le royaume voisin, le décès du roi et la régence qui en découle va multiplier les intrigues de cour et Geder va avoir à faire à forte partie.

Les moines du culte de la Déesse Araignée étendent leur emprise sur le royaume. Le complot du Culte de l'est, venant des montagnes du Keshet, semble de plus en plus monstrueux et on ne sait pas si ceux qui s'en préoccupent vont réussir à le déjouer suffisamment à temps.

Avec le voyage de Cithrin pour Carse le lecteur était en droit de voir l'auteur développer géographiquement son monde et approfondir les races en présence. Si l'auteur nous fait, lors de la traversée maritime, nous fait découvrir une autre race les Noyés, il n'en esquisse que sommairement quelques traits. S'il nous présente effectivement la ville de Carse, sa description n'est pas assez approfondie, l'auteur nous dépeint la ville mais n'aborde pas les us et coutumes de ses habitants. De surcroît il est toujours à déplorer l'absence d'une carte qui aurait permis au lecteur de mieux se situer dans le monde, quand ses protagonistes se déplacent on est obligé de revenir en arrière pour chercher une éventuelle orientation, que l'on ne trouve pas toujours. C'est fastidieux.

La guerre déclarée entre les deux royaume laissait entrevoir une partie du récit plus épique, mais l'auteur n'a que très peu exploiter le sujet qui aurait donner plus de dynamique à son récit. Il a préféré à cette option poursuivre la voie intimiste qu'il s'est forgé en privilégiant le ressenti de ses personnages plutôt que l'action. Une manière de procéder qui n'est pas sans créer des longueurs, parfois inutiles à l'intrigue et qui classe ce second tome dans la lignée du premier opus, la découverte en moins.

Au final un deuxième tome tout aussi lent que le premier, les retournements de situation n'étant que peu exploités, l'auteur ayant fait le choix de continuer la mise en place de ses diverses petites intrigues plutôt que de développer en profondeur celles du premier opus. Une lecture qui laisse un goût mitigé : on a envie de connaître la suite des événements mais on redoute la lenteur du récit.



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