mardi 30 janvier 2018

L'Invocateur de Gail Z Martin


Lecture dans le cadre des challenges :

  


Le monde du prince Martris Drayke vole en éclats le jour où son frère assassine leur père et s'empare du trône. Contraint de fuir, abandonné par les vivants, Martris va découvrir qu'il est l'héritier d'un don rare et effrayant, qui va le conduire à aller chercher ses alliés… chez les morts !


Alors qu'au royaume de Margolan l'on fête la Revenante, l'une des multiples facettes de la Déesse Mère et que les invités se pressent vers la salle de bal du château royal, le prince Martris et son ami Sotérius remarquent que nombre de nobles ne sont pas présents et que les membre de la garde ont été remplacés par de jeunes soldats. Un peu plus tard alors qu'ils cherchent à découvrir les raisons de ces changements, ils vont dans les appartements du mage de sang assister au meurtre par le frère aîné Jared du roi Bricen. Pour échapper à la purge qui a déjà réduit à néant le reste de sa famille Martris prend la fuite accompagné de ses deux amis Sotérius le capitaine et Carrovet le barde. Pour sortir de la ville ils seront aidés par un huissier d'armes et les nombreux fantômes présents en cette nuit particulière.

Avec pour postulat de départ le vengeance et un jeune adulte qui découvre ses pouvoirs naissants le scénario s'annonce tout ce qu'il y a de plus basique. Avec un jeune qui est le seul à pouvoir sauver le monde on pourrait croire à un énième schéma de récit classique mais pas tout à fait car l'auteure fait preuve d'une pointe d'originalité en ce qui concerne l'univers.

Pour l'univers on est certes dans un monde médiéviste mais l'originalité vient des spectres qui hantent ce monde. Tout le monde est conscient de leurs présences et une nuit par an ils deviennent tangibles et sont vu de tous les habitants ce qui ne choque personne. Ces fantômes font bien partie de la vie normale. Le don du personnage central est de les voir en toutes circonstances et de pouvoir les faire inter-agir dans le monde comme des êtres vivants.

Les personnages sont nombreux, attachants à suivre bien qu'ils oient pour la plupart plutôt stéréotypés et qu'ils manquent dans ce premier opus d'un approfondissement certain. Le personnage, hormis le héros, le plus intéressant à suivre est leur guide une sorte de mercenaire à la fois, voleur, marchand, spadassin,... Les interactions orales entre lui et le prince Martris sont dotés d'une pointe d'humour qui apporte un peu de légèreté en opposition à leur situation que l'on pourrait qualifier de problématique.

La plume de l'auteur est fluide et malgré quelques chapitres un peu pesants vers le milieu du roman, le reste de l’histoire ne traîne pas en longueur comme c'est souvent le cas dans les tomes de mise en place du récit. Les rebondissements sont nombreux et les scènes de combat plutôt bien réalisées ce qui avec des descriptions courtes nous permettent une très bonne dynamique de lecture. Si les descriptions sont courtes, elles sont suffisamment dosées pour bien s’immerger dans l'univers, l'auteure ne s’embarrasse pas de fioritures inutiles et va dans la plupart des cas à l'essentiel.

Un bon premier tome malgré un thème central classique, la nécromancie ajoutant un plus indéniable à une histoire où le bien et le mal ne prennent pas forcément les formes auxquelles on est habitués de règle générale.


jeudi 25 janvier 2018

La compassion du diable de Fabio M Mitchelli


Lecture dans le cadre du challenge :





Deux flics, un tueur et des corps horriblement torturés, abandonnés au fond d'une rivière ou dans le vide sanitaire d'une maison. Démembrés, amputés, humiliés. Une traque à bout de souffle, mêlant présent et passé, sur les traces d'un tueur « par amour ». Librement inspiré du parcours sanglant de Jeffrey Dahmer, « le cannibale de Milwaukee », ce thriller psychologique à la mécanique implacable dissèque une âme diabolique, criminelle dès le ventre de la mère, et nous entraîne au bout de l'enfer.


Dans un parc national des environs de Cleveland des corps en décomposition et démembrés logés dans des barils bleus sont découverts par une unité de gardes forestiers. Freddy Lawrence, secondé par une nouvelle équipière, Victoria Flectcher, est chargé de mener l'enquête. Avec la découverte des neufs autres corps sur une seconde scène de crimes l'on monte rapidement dans l'horreur.

L'enquête s 'annonce compliquée pour le duo car la façon de procéder du tueur est difficile à déterminer au vu de l'état des corps en décomposition. Les deux enquêteurs vont devoir également faire face à la sur-médiatisation des découvertes mais aussi aux pressions de la hiérarchie inévitables pour des raisons politiques.

En parallèle de l'enquête l'on suit également deux autres personnages de premier plan. D'une part un romancier célèbre qui mène aussi l'enquête dans le but d'écrire un autre roman. D'autre part l'on suit bien évidemment le tueur en série d'un parcours s'étalant sur une vingtaine d'années. Mais ce qui est plus marquant c'est que l'on a ses pensées alors qu'il n'était encore qu’un embryon dans le ventre de sa mère.

Les éléments qui manquent au deux enquêteurs parviennent au lecteur par de nombreux mais aussi des jouissances qu'il ressent à chacun des actes particulièrement horribles qu'il commet : de sa traque à ses déviances.

S'il est intéressant d'avoir les ressentis et les faits selon des angles différents, l'auteur coupe systématiquement ces parties du roman que ce soit l'enquête ou les faits parallèles à des moments inopportuns ce qui indubitablement cause une impression de lecture hachée et finit par agacer le lecteur.

Côté enquêteurs, une fois de plus, on n'évite pas les clichés avec deux policiers torturés par leur passé. De surcroît le jeune enquêtrice fait montre d'une assurance qui n'est pas du tout en adéquation avec son ancienneté dans la fonction sans parler de ses autres errements. Le personnage du tueur est crédible car reposant dans sa construction sur des faits qui se sont réellement déroulés. Toutefois dans la répétition de ses actes nécrophiles et cannibales ont ne peut s'empêcher que l'auteur se complaît dans le sordide. Certes il a voulu mettre en avant que le tueur est le Mal incarné mais les scènes partiellement décrites, fort heureusement manquent de finesse dans leurs descriptions car trop souvent similaires.

Le style de l'auteur se révèle à certains moments confus notamment dans la confrontation entre l'auteur et le tueur. Quand au dénouement s'il colle parfaitement avec le titre il est complètement tiré par les cheveux.


Au final une histoire assez bien conduite malgré une intrigue parfois hésitante et des personnages qui peuvent parfois se montrer proches de la caricature. 


lundi 22 janvier 2018

Le sang d'Aldésie de Aurélie Genêt


Lecture dans le cadre du challenge :




L'Aldésie — royaume analogue à la France du XVIIe siècle — est par le passé sortie victorieuse de ses affrontements avec l'Empire Soarte, peuple de guerriers sorciers redoutable.
Aujourd'hui, Charles, monarque absolu, y règne d'une main de fer. Seul un bandit surnommé « le duc », Soarte aux pouvoirs étranges, s'oppose ouvertement à lui.
Un jour, contre toute attente, le souverain appelle à ses côtés Evy, son fils illégitime caché. Menant depuis l'enfance une simple vie paysanne, ce dernier se retrouve propulsé dans les pièges de la cour, au milieu des dentelles, des mots d'esprit et des duels.
Pourra-t-il déjouer le destin et trouver sa place ? Qui est sa mère ? Il apprendra à ses dépens la vraie raison de son retour en grâce.


Evy, qui a été abandonné bébé sur le seuil d'une chaumière du sud de l'Aldésie, apprend à quinze ans, par un soldat venue le chercher, qu'il est le fils bâtard du roi Charles. Sur les conseils de son père adoptif il prend la fuite, mais rattrapé et assommé il est emmené de force vers la capitale. Mais malgré la joie de découvrir enfin ses origines, l'adolescent va vite déchanté car en plus des humiliations subies il ne va pas parvenir à s'intégrer dans cette cour cancanière, frivole, comploteuse.

Avec pour postulat de départ une demi-quête identitaire cette fantasy intimiste s'avère des plus classique.

Le récit est essentiellement centré sur l'adolescent, les personnages qui évoluent dans son entourage immédiat, la vie à la cour et sa rencontre avec le bandit Soarte. Cette rencontre permet tout de même d’enrichir l'intrigue d'une orientation annexe.

L'auteure fait bien ressortir la vie à la cour où les courtisans sont au bon vouloir des humeurs du roi pour garder leurs positions acquises ou grimper dans la hiérarchie. Un monde où tout est basé essentiellement sur le paraître.

Les personnages s'avèrent réalistes, complexes et leur psychologie extrêmement bien fouillée. On n'a pas pas de mal à s'attacher à l'adolescent déraciné, c'est ce qui permet en sorte de maintenir le lecteur en éveil.

L'intrigue malgré une orientation annexe manque de profondeur, reposant seulement sur l'intérêt de découvrir l'identité de la mère de l'adolescent. Le récit malgré des rebondissements dans la vie d'Evy manque de rythme car il y a peut de moments d'action, l'auteure ayant privilégié la vie à la cour et les déboires de l'adolescent. Comme il est de coutume dans les fantasy intimistes et malgré des descriptions fort bien réalisées à certains moments le lecteur s'ennuie et à hâte de retrouver des passages plus dynamiques.

La plume de l'auteure est recherchée, travaillée mais très descriptive. Avec l’univers c'est le deuxième gros point fort du roman.

L'univers est très intéressant, bien documenté avec un fort potentiel mais comme l'intégralité du récit se déroule à la cour d'Aldésie et hormis quelques passages sur l'historique du royaume et des ses relations plutôt belliqueuses avec ses voisins, on ne sait rien de ce qui se passe dans le reste du royaume ou dans les royaumes contigus. Il est dommage que pour une fois que l'on évite l'éternel univers médiéviste, l'on reste sur sa faim.

Le dénouement reste ouvert, de mandant une suite car la dernière page fermée on ne peut échapper à l'impression que ce roman est une longue introduction à une série plus ambitieuse.



vendredi 19 janvier 2018

Les bruines de Lanester de Jean Failler


Lecture dans le cadre du challenge :




La découverte d'un clochard noyé dans le Scorff entre Lanester et Lorient, quoi de plus banal ? La disparition d'un directeur de société, ça arrive tous les jours ! Des loubards qui volent une voiture, cambriolent une maison... Routine que tout cela pour l'inspecteur Amédéo.

La vie s'écoule, simple et tranquille au commissariat de Lorient. Ou plutôt s'écoulerait, si une jeune femme, inspecteur stagiaire, ne s'avisait de vouloir contre toute logique, relier ces faits pour en tirer des conclusions pour le moins surprenantes.

Mary Lester parviendra-t-elle, dans cet univers d'hommes, à mener son enquête jusqu'au bout ?


Cantonnée a des taches purement administratives, l'inspectrice stagiaire Mary Lester alterne les permanences entre les commissariats de Lorient et de Lanester. Quand une femme lui signale la disparation de son mari elle ne peut s’empêcher de relier ce fait avec la noyade d'un clochard quelques jours plus tôt. Elle en réfère à son supérieure direct qui se moque d'elle en lui déclarant qu'il s'agit d'un accident et d'une fugue. La jeune femme qui déplore la misogynie dont elle est l'objet décide d'enquêter sur ces deux faits qui sont pour elle liés.

Les indices qu'elle va découvrir sautent aux yeux comme le nez au milieu de la figure : aucune finesse dans l'enquête qui paraît dater bien que rien ne vienne appuyé cette supposition. Certes on est dans un polar régional mais tout est lourd, lent, les recoupements d'informations son très simples et l'enquête des plus basique : on à l'impression d'être dans un très mauvais Derrick !

Certes l'auteur désirait mettre en avant sa protagoniste principale et faire ressortir la difficulté d'intégration des femmes dans un milieu alors purement masculin mais les autres personnages sont d'un caricatural des plus navrants. L'auteur est allé de manière grossière bien au delà des clichés auxquels ont est assez souvent confrontés dans ce type de polars du terroir. Le seul point intéressant de ce roman c'est les descriptions de Lorient et de sa banlieue mais malheureusement on est dans un policier et non dans un guide touristique.

La plume de l'auteur est simpliste, le ton voulu peut être humoristique est là aussi des plus désolants. Le roman est bourrée de coquilles et le français souvent approximatif.


Au final un polar de troisième zone bâclé tout comme l'enquête ou dés les premiers chapitres on connaît le coupable. Ce roman ne présente aucun intérêt.

  


lundi 15 janvier 2018

Les portes noires de Sébastien Degorce


Lecture dans le cadre du challenge :




Dans l'Ether, Eyna Venach attend son heure. Inoka, jeune shaman, doit l'affronter pour défendre les siens, au prix d'un terrible sacrifice. Mais le combat n'a pas l'issue attendue et pour se dresser de nouveau face à l'entité malfaisante, Inoka revient sous les traits du jeune Dimitrius. Celui-ci ignore tout de l'affrontement séculaire entre le shaman et la déesse vengeresse. Il n'a cependant d'autre choix que de prendre part au combat pour stopper cette terrible menace.


Dans le très long prologue, trop long prologue, l'auteur pose les bases de son récit. En premier lieu l'on découvre deux tribus : l'une vivant de la chasse et diurne, l'autre vivant de la cueillette et nocturne, ne supportant physiologiquement pas la lumière du jour. L'une a la peau blanche, l’autre à la peau noire ce qui n'est pas sans influer sur les relations de leurs descendants dans le futur du récit.

Dans la première tribu l'on suit une jeune veuve qui va voir sa fille bébé mangée par un loup noir géant, en fait un démon venue de l’Éther le monde des âmes. La jeune mère en s'attaquant au démon et en absorbant son sang va elle aussi se métamorphosée en créature de l’Éther et vivre éternellement avec la possibilité de franchir la barrière qui sépare les deux mondes : celui des âmes et celui des vivants, le Mater.

Dan la deuxième tribu, où la femme devenue Eyna Venach va causer de nombreuses victimes en absorbant leur sang à la manière des vampires, l'on suit un jeune shaman Inoka qui va pour faire face à cette fausse déesse projeté son âme au fil des siècles dans le corps de jeunes paysans.

Le prologue qui met en place le contexte du récit et l'évolution des tribus se déroule sur seize siècle d'un âge comparable à celui de l'âge de fer à celui de l'âge des lumières. Le thème de départ de l'histoire se veut très prometteur et la manière de l'introduire très innovante.

Avec Les Portes Noires, l'auteur nous plonge dans un récit très sombre, très compliqué à comprendre et à suivre. Une complexité qui découle d'une part de sa découpe chronologique, et d'autre part des nombreux changements de narration dus à la multitude de personnages que l'on rencontre au fil des siècles.

L'auteur a su créer un univers mystique et unique, très sombre, à la mythologie cohérente. Malheureusement si des cartes figurent bien à la fin du roman et permettent de suivre les implantations des différentes tribus issues des deux premières , il n'y a plus dès la scission d’interactions entre les différents royaumes et peuplades dès que le récit démarre vraiment. En effet le récit étant essentiellement centrés sur les deux protagonistes principaux et les personnages qui évoluent dans leur champ d'action.

Les personnages sont particulièrement bien caractérisés et s'intègrent de fort belle manière dans le monde où ils évoluent.

La plume de l'auteur est travaillée, posée, enrichit de termes propres à l'univers créé, mais...


S'il y avait des bases solides pour faire faire un roman des plus intéressants, le récit dense et confus du prologue qui s'étale sur 16 siècle, et le démarrage très tardif de l'intrigue bien trop longe à se mettre à place et à réellement démarrer ne permettent pas au lecture d'adhérer pleinement au récit. Le lecteur est assez souvent contraint de survoler certains passages, mais aussi de s’arrêter plus longuement sur d'autres pour apprécier les points cruciaux du récit. Le récit est alourdit par les trop nombreuses longueurs et la dynamique de lecture ne devient agréable que dans la toute dernière partie du récit.



dimanche 14 janvier 2018

L'enfant perdu de John Hart



Cela fait un an qu’Alyssa Merrimon, douze ans, a disparu alors qu’elle rentrait chez elle un soir après la bibliothèque dans une petite ville rurale de la Caroline du Nord. 
Mais Johnny, son frère jumeau, refuse d’accepter son absence et continue à fouiller la ville, rue par rue, s’introduisant même chez des hommes soupçonnés de comportements déviants au risque de se faire prendre. Le policier en charge de l’affaire, Clyde Hunt, est inquiet pour Johnny et le surveille discrètement ainsi que sa mère, qui ne se remet pas de la disparition d’Alyssa et du départ de son mari. 
C’est alors qu’une deuxième adolescente disparaît, ce qui rend Johnny encore plus déterminé à retrouver sa sœur, convaincu que les deux cas sont liés. 

Mais ce qu’il va découvrir est encore plus terrible que ce qu’il pouvait imaginer, ébranlant toute la petite communauté et mettant sa vie en danger.


Voilà un an que sa sœur Alyssa a disparue, enlevée alors qu'elle revenait de la bibliothèque. Alors que son père est parti, que sa mère a sombré dans la drogue et l’alcool, Johnny 13 ans s'est lancé dans une quête désespérée pour la retrouver. Séchant régulièrement l'école, il répertorie les maisons des délinquants sexuels, et quand une jeune fille disparaît, qu'une fois de plus la police n'a aucune piste, convaincu qu'il s'agit de la même personne qui a enlevé sa sœur il prend tous les risques, parvient à découvrir la jeune fille récemment disparue. Une découverte qui va ouvrir pour la police de nouveaux horizons mais pas immédiatement la piste de la disparition de sa sœur.
La conduite du scénario est dans son ensemble plutôt bien maîtrisée, on va de rebondissements en rebondissements. Les chapitres sont écrits selon différents points de vue, ceux de l'adolescent qui a mûrit trop vite et ceux du policier qui n'a jamais baissé les bras sont mis en avant. Il faut toutefois relevé que certains points de vue n'étaient pas forcément nécessaires, surtout dans la première partie qui est longue à se mettre en place, et qu'ils ont parfois tendance à éloigner le lecteur de l'enquête en elle-même. Un récit sombre à souhait, à l’ambiance particulièrement sombre, à l'atmosphère pesante chargée de drames, de misères, de dérives, de violences... et de non dits.
Si les personnages ne manquent pas de reliefs, on n'échappe malheureusement pas à de nombreux clichés : une mère accablée dans le chagrin accablée par la tristesse qui a totalement sombré, un amant riche, drogué et violent, un flic torturé, acharné au travail dont la vie familiale a éclatée, un supérieur trop tiède qui ne veut pas de vagues qui met l'enquête en péril. Un Johnny attachant d'un côté trop mature pour son jeune âge et parfois trop enfantin qui dément le premier côté. Des réactions de l'adolescent qui ne cadrent pas à son âge réel et qui se jettent au devant du danger sans vraiment réfléchir.
La plume de l'auteur se révèle certes addictive, mais l'on n'échappe pas là non plus à certaines lourdeurs, maladresses, aux descriptions parfois longues et plates. La deuxième partie est plus intéressante, plus hachée, plus rythmée.
Au final, un roman policier à lire malgré les quelques défauts relevés, un dénouement surprenant, une ambiance pesante très réussie, des personnages très développés mais qui font clichés, un rythme très dynamique dans la seconde partie et qui retient toute l'attanetion du lecteur. L'enfant perdu est un très bon policier mais que l'on ne peut qualifier de thriller de par ses périodes longues et parfois un peu ennuyeuses car l'on a du mal à comprendre ce que certains passages peuvent amener au récit.


vendredi 12 janvier 2018

Du bois pour les cercueils de Claude Ragon


Lecture dans le cadre du challenge :






Le commissaire Gradenne prend froid dans l’hiver du Jura. A la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine…Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d’une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d’un Poulsard… ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d’âge sans beaucoup d’affinage à la PJ, mais avec du… nez, avisé et goûteux ! 


Le directeur d'une usine de bois du Jura à été retrouvé mort la tête et les mains écrasés par une presse à bois. Le local ayant été trouvé fermé de l'intérieur la gendarmerie a conclu à un accident. Mais une lettre anonyme adressée au procureur remet en doute les conclusions de l'enquête. Le commissaire Gradenne de la PJ de Besançon, accompagné d'un jeune lieutenant récemment affecté à ce service, se rend sur place pour reprendre l'enquête. Le commissaire rapidement atteint par la grippe, c'est le lieutenant Bruchet qui va conduire l'enquête.

Force est une fois de plus de constater que les auteurs français de policiers aiment que les enquêtes soient conduites par de jeunes officiers de police.

Même si l'on devine le dénouement avant la fin, l'enquête est bien menée avec de nombreux indices qui mettent l'enquêteur sur plusieurs pistes possibles ce qui permet toutefois de maintenir un certain suspense jusqu'au point final. Une enquête menée à l'ancienne, sans de nombreuses découvertes macabres qui viennent jalonner le récit, sans course poursuite... tout se déroule à l'image de la nature qui entoure dans le calme. On prend son temps.

L'environnement qui entoure l'enquête est à la fois intéressant à suivre, et aussi instructif. L'on découvre en profondeur l'usine de bois, son fonctionnement, ses machines, ses difficultés à survivre... A travers les repas des policiers l'auteur nous fait également découvrir les spécialités culinaires de la région. Un tableau bien dressé qui n'empiète pas trop sur l’enquête en elle même mais qui parfois ralentit quelque peu la dynamique de l'histoire.

Les personnages sont attachants, sympathiques à suivre que ce soit le personnel de l'usine ou les enquêteurs. Tous pas vraiment car le mort faisait l'unanimité par un côté désagréable et traînant un certain passif.

La plume de l'auteur est simple mais pas simpliste, agréable à suivre et offre une bonne dynamique de lecture malgré les quelques longueurs dans le côté descriptif de l'usine.

Un bon policier sans multiples complications, intéressant à suivre et reposant mais qui décevra certainement les aficionados des thrillers et policiers plus recherchés dans la conduite de l'histoire.






mardi 9 janvier 2018

La conspiration de la couronne de Michael J Sullivan


Lectures dans le cadre des challenges :

  


Royce Melborn, habile voleur, et son compagnon mercenaire, Hadrian Blackwater, gagnent confortablement leur vie en menant des missions dangereuses pour les nobles intrigants. Mais les voilà soudain les boucs émissaires d'un complot visant à assassiner le roi. Condamnés à mort, ils n'ont qu'une seule issue… Ainsi commence ce conte épique…


Royce et Hadrian sont deux voleurs indépendants qui excellent dans leur art. Sous un faux prétexte, ils sont contactés par un noble pour effectuer une mission délicate dans l'enceinte du château royal. Malgré le manque de préparation et au vu de la somme importante proposée pour un coup facile, ils foncent tête baissée et tombent dans le piège tendu. Accusés de régicide, ils sont enchaînes dans une cellule en attente de leur exécution le lendemain. Sauvés in-extremis par la princesse qui leur propose de fuir en emmenant pour le protéger son frère Alric. Sans le savoir ils vont se retrouver impliqués dans un complot politique de grande ampleur mené par l’Église qui veut rétablir l'Empire de Novron.

Avec un complot visant à faire tomber des monarchies pour rétablir un Empire tout puissant où l’Église occuperait une place de premier plan, l'intrigue se révèle basique. Mais avec différentes orientations, elle se révèle toutefois plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord. Les mystères qui repose sur cet ancien empire et sur la survie d'un héritier donnent un peu plus de poids au récit. Certes les multiples rebondissements, prévisibles de certaine manière, semblent tout droits sortis d'un scénario de JDR des années 70, mais le récit s'avère dans sa presque globalité très enlevé, et à une exception près dans la première partie, on échappe à des longueurs souvent habituelles dans ce type d'histoire calquée sur des récits antérieurs.

L'univers est classique et l'auteur procède par petites touches pour nous le faire découvrir. Assez peu développé dans ce premier opus, l'auteur préservant, peut être pour la suite de l'histoire en six volumes, un peu de mystère quand à l'héritier de l'empire, ainsi que la découverte des autres royaumes notamment ceux impliqués dans l'intrigue.

Royce est le profil type du voleur, de taille moyenne et a l'intelligence affûtée, quand à Hadrian il se révèle être l'archétype même du guerrier. Un duo qui fonctionne très bien mais qui n'est pas sans ressembler étrangement au Souricier Gris et à Fafhrd, les deux personnages emblématiques du Cycle des Épées. S'ils se révèlent sympathiques au lecteur ils manquent toutefois de profondeur. En effet, l'auteur ne fait que les survoler tant au plan physique que psychologique. Il en est de même pour les personnages secondaires, peu fouillés, manquent pour certains d'attraits ou pour d'autres un poil trop stéréotypés. On aurait aimé en savoir un peu plus sur le duo, leur passé, leur rencontre et l'on ne peut qu'espérer que ce point le plus faible du roman soit gommé dans les tomes ultérieurs.

Le style de l'auteur est simple, sans fioritures mais le vocabulaire peut être un peu pauvre.

Certes La Conspiration de la Couronne ne révolutionne pas le genre mais reste une lecture agréable, sans prise de tête, fraîche... et qui donne tout de même l'envie de suivre les aventures de nos deux compères.




samedi 6 janvier 2018

Onze jours de Donald Harstad


Lecture dans le cadre du challenge :



Un appel anonyme, une voix de femme, conduisent le shérif Carl Houseman et son unité dans une ferme isolée, à quelques kilomètres de leur petite ville du cœur de l'Iowa.

Là les attend un spectacle effrayant : un corps atrocement mutilé, victime de ce qui semble être un meurtre rituel. Quelques heures plus tard, c'est à nouveau l'horreur : d'autres cadavres, dans le même état, sont découverts dans une ferme voisine.

Commence alors pour Carl Houseman une enquête qui va durer onze jours. Epaulé d'une jeune femme du département des homicides, et d'un flic de choc venu de New York, il doit répondre à des questions plus troublantes les unes que les autres. Est-ce réellement un culte sataniste qui est à l'origine de ces meurtres ? Est-il possible que les habitants de cette petite communauté, ses amis, ses proches, renferment de si noirs secrets ?


Alors qu'il effectue une ronde de routine dans une petite ville de l'Iowa, l'adjoint du shérif Carl Houseman est appelé à la radio par la standardiste l'informant qu'elle vient d'avoir un appel téléphonique d'une femme très en panique lui signalant qu'un crime est en train de se commettre dans une ferme isolée.


Il se rend sur place bientôt rejoint pas l'un de ses collègues . Les deux policiers découvrent le propriétaire assassinée une main tranchée. La main n'est pas retrouvée dans la maison et la fouille effectuée laisse à penser qu'il s'agit d'un meurtre à caractère satanique ce qui est confirmé par les trois corps découverts dans la maison voisine.
Le récit tiré d'une affaire réelle démarre sur un rythme endiablé, le lecteur assistant dés le début du scénario aux échanges radio entre les différents policiers. Des échanges ponctués de codes stricts alors qu'ils se connaissent tous. Donc dés le début du roman, le lecteur s'aperçoit que le récit ne se déroule pas de manière classique, c'est une chose toute naturelle puisque l'auteur a lui même appartenu dans le passé à ces mêmes forces de police. Cette entrée en matière donne d'une part plus de crédibilité au récit mais également plus de rythme.
L'enquête est associée à la description de la vie quotidienne d'une unité de la police rurale de l'Amérique rurale, mais aussi des difficultés financières que rencontrent ces petites unités. Ici l'auteur ne nous livre pas un récit enjolivé de descriptions superflues, le récit est concentré sur l'enquête elle-même : il va directement à l'essentiel ce qui change agréablement de bons nombres policiers où en règle générale on voit débarqué le FBI à grands renforts de technologie. Et malgré que le récit se déroule dans les années 90 l'enquête est menée selon des méthodes plus traditionnelles. Les chapitres sont minutieusement calqués sur les moindres faits et gestes des policiers tout au court de l'enquête ce qui à comme résultante de donner tout au long du roman une dynamique de lecture excellente puisqu’ils n'ont que Onze Jours pour résoudre les mystères qui entourent les quatre meurtres avant qu ne débarque les super-flics.
La manière de narrer le quotidien sans fioritures presque minutes par minutes donne l'impression au lecteur d'être aux côtés de ces flics normaux de la cambrousse américaine, mais aussi de se trouver face à un récit des plus crédibles. L'auteur n'oublie pas de ponctué son récit d'une petite dose d'humour noir très bien intégré à l'ensemble de l'histoire. Un premier roman qui donne envie de suivre les enquêtes du shérif Houseman.


vendredi 5 janvier 2018

Prophétie et trahison de Jean-Aimé Bonzami


Lecture dans le cadre du challenge :



Après avoir échappé à la foudre, Fabien, jeune lycéen, se retrouve dans un endroit qui lui est totalement inconnu.
Désormais, il se trouve en Numélie, royaume dirigé d’une main de fer par un tyran. Recueilli par un fermier et sa femme, il se fait discret pour échapper à cette ombre menaçante. Il devra pourtant fuir après une révolte et traverser le royaume vers le seul lieu où il sera en sécurité : la forêt du Mersador, domaine des rebelles. Là où toute une vie et un destin semblent l’y attendre depuis longtemps …


Un jeune lycéen qui a été frappé par la foudre se retrouve téléporté dans un monde moyenâgeux. Il comprend qu'il fait l'objet d'une prophétie et qu'il va devoir faire face au machiavélisme de Niag le tyran qui gouverne le royaume de Numélie.

Avec pour intrigue une prophétie le postulat de départ de l'histoire de révèle tout ce qu'il y a de plus basique. Une intrigue qui faut bien le reconnaître parvient au lecteur. Une destinée qui se révèle donc assez commune d'une part mais qui d'autre part s'inscrit parfaitement au lectorat ciblé.

Le style d'écriture comme on pouvait s'y attendre est simple, mais la dynamique de lecture, avec de très longues phrases aux trop nombreuses ponctuations, rendent rendent l'action fade, sans réelle tension. La plume de l'auteur se révèle de surcroît à maintes occasions hésitante : de passages sont mal tournés. Si les dialogues sont peu nombreux mais placés de manière fort pertinente et bien adapté aux pré-adolescents, ils restent pour un public plus âgé peu être un tantinet trop simplistes.

Le personnage central se comporte de manière inégale tout au long du récit faisant parfois d'une trop grande maturité pour son âge et à d'autres moments versant dans l'infantile. Les personnages, dans leur ensemble, sont quelque peu difficile à appréhender. Certes leur physique est bien décrit mais le côté psychologique est trop peu fouillé ce qui les rend malheureusement inconsistants.

L'univers dans lequel ils évoluent s'avère bien défini mais quand même un peu restreint. Un point fort dans ce roman, l'auteur a su s'approprier de belle manière le panthéon grec en gardant à la fois des caractéristiques propres tout en y apportant une touche personnelle qui s'y intègre bien.

L'auteur offre à ses lecteurs une ambiance intéressante, simple mais qui parfois manque de piquant.

Un premier opus qui laisse tout de même présager une suite prometteuse si l'auteur corrige ces petites imperfections. Cette trilogie destinée à un jeune lectorat pourrait toutefois par certaines longueurs des lecteurs occasionnels.





jeudi 4 janvier 2018

Le tueur de l'ombre de Claire Favan


Lectures dans le cadre des challenges :

  


Will Edwards est un tueur en série de la pire espèce, mis sous les barreaux par RJ Scanlon, profiler et chef d'une équipe d'enquêteurs du FBI. Quand il parvient à s'évader grâce à un mystérieux complice, RJ part sur les traces de son ennemi le plus intime. Intime au point que cette évasion perturbe le couple que l'enquêteur forme désormais avec Samantha, qui n'est autre que... l'ex-épouse du criminel qu'elle a livré à la police. Nul doute que Will Edwards veut sa vengeance. Mais, inexplicablement, l'assassin reste inactif et les mois s'écoulent. RJ Scanlon est dans l'impasse. Et, lorsque les meurtres reprennent, plus cruels que jamais, de subtiles variations dans la signature du dément sont perceptibles. Ont-ils affaire à un imitateur ? Non, bien pire.


Lors du transfert de Will Edwards vers le tribunal, le sérial-killer au trente cinq victimes, le fourgon cellulaire où il avait pris est attaqué à l'explosif et les convoyeurs blessé lors de la chute du véhicule dans un ravin sont froidement abattus par un individu. Immédiatement informé le profileur R J Scanlon qui avait dans Le Tueur Intime permis l'arrestation de Will se lance sur ses traces avec une équipe renforcée d'agents. Les enquêteurs du FBI se retrouvent rapidement dans l'impasse car pendant six mois Will se montre inactif, il ne se passe rien !

Mais il n'en ait pour le lecteur qui va suivre la confrontation quelque peu particulière entre les deux meurtriers. Si dans son premier opus du diptyque l'auteure nous faisant découvrir les méandres très complexes d'un sérial-killer cette suite directe nous fait découvrir un meurtrier en série encore plus tordu. Avec un deuxième tome qui reprend les rouages du premier on aurait pu craindre que l'auteur tombe dans la facilité mais il n'en est rien le synopsis tout comme le côté psychologiques sont maîtrisés de main de maître. Si les profiler progressent pas à pas cherchant la petite faille qui leur permettra d’arrêter les deux criminels, l'intensité du récit à l'instar de la cruauté des meurtres monte graduellement en intensité au fil des chapitres. Pas de mort mort pour le lecteur, comme il est de coutume dans le genre les meurtres s'enchaînent, le FBI piétine mais c'est pour mieux suivre leurs raisonnements, et découvrir en même temps qu'eux le moindre détail qui va les mettre sur la voie du duo implacable . L'on suit l'enquête stade par stade avec les travail de chacun qui est mieux rendu que dans le premier opus.

Les protagonistes voient des évolutions majeures dans leurs comportements et leurs relations. Côté enquêteurs R J est angoissé par le danger que représente Will, il est un peu moins performant au niveau de l'enquête et délaisse sa femme. Il se retrouve devant un cruel dilemme faire son devoir ou voir l'effondrement de son couple. Si ce personnage paraît en retrait en revanche Samantha s'affirme de plus en plus. C'est une Samantha qui est à des années lumières de celle des débuts du tuer intime. Will se montre toujours aussi calculateur, manipulateur mais il a trouvé avec l'autre tueur son maître. Ce personnage se montre encore plus horrible, plus pervers, plus froid presque dénué de sentiments si ce n'est sa jubilation lors des crimes. La nouvelle équipe d'enquêteurs apporte un plus à l'histoire notamment avec l'autre profiler qui n'a pas tout à fait les mêmes visions que RJ c'est qui amène des débats intéressants.

Dans ce deuxième roman l'auteure fait preuve d'un certain talent, d'une part la qualité de l'intrigue avec non plus un mais deux tueurs en série, d’autre part sur la manière de conduire cette intrigue. Avec le tueur de l'ombre, malgré quelques longueurs, elle parvient à nous faire ressentir des sentiments contradictoires envers certains des personnages.





mercredi 3 janvier 2018

Le réveil des dragons, Morgan Rice


Lecture dans le cadre du challenge :





Kyra a 15 ans et rêve de devenir une grande guerrière à l’image de son père, bien qu’elle soit l’unique fille vivant dans un fort rempli d’hommes. Elle a du mal à comprendre d’où lui viennent ses aptitudes particulières, son mystérieux pouvoir et elle finit par réaliser qu’elle est différente des autres. Elle apprend qu’on lui cache un secret depuis sa naissance et qu’il existe une prophétie à son sujet. Cela l’amène à se poser des questions sur qui elle est vraiment.

Lorsque Kyra atteint l’âge légal et que le seigneur local vient pour l’enlever, son père veut la marier pour la protéger mais Kyra refuse et décide de partir seule dans les bois dangereux où elle rencontre un dragon. Cette rencontre déclenchera une série d’événements qui changeront à jamais l’avenir du royaume.

Alec a 15 ans mais n’hésite pas à se sacrifier pour son frère et à prendre sa place en tant que recrue. Il est emmené pour servir Les Flammes, un mur de feu de dizaines de mètres de haut qui protège le royaume d’une armée de Trolls vivant à l’est. De l’autre côté du royaume, Merk est un mercenaire qui s’efforce de laisser son sombre passé derrière lui. Il s’élance dans une quête au travers des bois pour devenir un Guetteur dans l’une des Tours et défendre l’Épée de feu, une source magique à l’origine du pouvoir du royaume. Cependant, les Trolls veulent s’emparer de cette Épée et préparent une invasion massive qui anéantira à jamais le royaume.


Dans cette fantasy tout ce qui a de plus classique l'on suit les destins croisés de plusieurs personnages avec l'un qui occupe le devant de la scène.

On a tout d'abord une jeune fille de quinze ans, qui comme à l'accoutumée à des origines qu'elle ne connaît pas vraiment un pouvoir qui se révèle et une prophétie dont elle fait l'objet, évoquée mais qui ne sera pas dévoilée dans ce premier opus.

Alec un jeune garçon de quinze ans qui prend la place de son frère aîné handicapé et qui était désigné pour la surveillance et la protection des Flammes.

Merck, un homme mûr, genre tueur à gages avec tout de même une certaine ligne de conduite qui lui est propre, et qui veut se repentir de sa longue série de meurtres.

Et pour terminer Vésuvius, le roi des Trolls qui n'a qu'une obsession franchir les Flammes pour détruire les humains.

Bien sûr autour de ces personnages centraux gravitent des personnages secondaires que l'on évoquera ultérieurement s'ils prennent de l'importance au fil des différents opus.

En toile de fond le royaume d'Escalon occupé par les troupes de l'Empire de Pandésia qui font régner les lois selon leurs envies du moment. Cet univers médiéviste se révèle des plus basiques avec les Flammes une barrière de feu magique séparant le royaume du territoire des Trolls. Un postulat de départ, avec la prophétie rabâché maintes et maintes fois qui avec ce mur protecteur depuis le Trône de Fer, ce qui dénote il faut bien l'admettre un certain manque d'originalité. Une faune des plus classiques elle aussi avec des Trolls, un Dragon... rien de bien neuf dans le début de cette saga qui comme à l'habitude risque comme la précédente d'être très longue.

Les personnages centraux se révèlent pour certains attachants, notamment les deux adolescents qui sont assez bien définis, le spécialiste de l'assassinat intéressant de par son côté torturé, mais les méchants quand à eux se révèlent trop manichéens.

La plume et le style de l'auteur sont simples, mais le gros, gros point noir réside dans un français approximatif et le texte est parsemé d'un nombre considérable de coquilles.


Une fantasy divertissante qui n'apporte rien de novateur au genre, plutôt orientée jeunesse, mais que l'on ne conseillera pas à cette tranche d'âge cela pourrait nuire à l'emploi de notre belle langue. Il est préférable si vous voulez lire l'auteur de s’oriente vers sa première longue saga dont le début au format papier est plus respectueux du lecteur.