Lecture dans le cadre du challenge :
Dans
l'Ether, Eyna Venach attend son heure. Inoka, jeune shaman, doit
l'affronter pour défendre les siens, au prix d'un terrible
sacrifice. Mais le combat n'a pas l'issue attendue et pour se dresser
de nouveau face à l'entité malfaisante, Inoka revient sous les
traits du jeune Dimitrius. Celui-ci ignore tout de l'affrontement
séculaire entre le shaman et la déesse vengeresse. Il n'a cependant
d'autre choix que de prendre part au combat pour stopper cette
terrible menace.
Dans
le très long prologue, trop long prologue, l'auteur pose les bases
de son récit. En premier lieu l'on découvre deux tribus :
l'une vivant de la chasse et diurne, l'autre vivant de la cueillette
et nocturne, ne supportant physiologiquement pas la lumière du jour.
L'une a la peau blanche, l’autre à la peau noire ce qui n'est pas
sans influer sur les relations de leurs descendants dans le futur du
récit.
Dans
la première tribu l'on suit une jeune veuve qui va voir sa fille
bébé mangée par un loup noir géant, en fait un démon venue de
l’Éther le monde des âmes. La jeune mère en s'attaquant au démon
et en absorbant son sang va elle aussi se métamorphosée en créature
de l’Éther et vivre éternellement avec la possibilité de
franchir la barrière qui sépare les deux mondes : celui des
âmes et celui des vivants, le Mater.
Dan
la deuxième tribu, où la femme devenue Eyna Venach va causer de
nombreuses victimes en absorbant leur sang à la manière des
vampires, l'on suit un jeune shaman Inoka qui va pour faire face à
cette fausse déesse projeté son âme au fil des siècles dans le
corps de jeunes paysans.
Le
prologue qui met en place le contexte du récit et l'évolution des
tribus se déroule sur seize siècle d'un âge comparable à celui de
l'âge de fer à celui de l'âge des lumières. Le thème de départ
de l'histoire se veut très prometteur et la manière de l'introduire
très innovante.
Avec
Les Portes Noires, l'auteur nous plonge dans un récit très sombre,
très compliqué à comprendre et à suivre. Une complexité qui
découle d'une part de sa découpe chronologique, et d'autre part des
nombreux changements de narration dus à la multitude de personnages
que l'on rencontre au fil des siècles.
L'auteur
a su créer un univers mystique et unique, très sombre, à la
mythologie cohérente. Malheureusement si des cartes figurent bien à
la fin du roman et permettent de suivre les implantations des
différentes tribus issues des deux premières , il n'y a plus dès
la scission d’interactions entre les différents royaumes et
peuplades dès que le récit démarre vraiment. En effet le récit
étant essentiellement centrés sur les deux protagonistes principaux
et les personnages qui évoluent dans leur champ d'action.
Les
personnages sont particulièrement bien caractérisés et s'intègrent
de fort belle manière dans le monde où ils évoluent.
La
plume de l'auteur est travaillée, posée, enrichit de termes
propres à l'univers créé, mais...
S'il
y avait des bases solides pour faire faire un roman des plus
intéressants, le récit dense et confus du prologue qui s'étale sur
16 siècle, et le démarrage très tardif de l'intrigue bien trop
longe à se mettre à place et à réellement démarrer ne permettent
pas au lecture d'adhérer pleinement au récit. Le lecteur est assez
souvent contraint de survoler certains passages, mais aussi de
s’arrêter plus longuement sur d'autres pour apprécier les points
cruciaux du récit. Le récit est alourdit par les trop nombreuses
longueurs et la dynamique de lecture ne devient agréable que dans la
toute dernière partie du récit.
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