jeudi 16 janvier 2025

Némésis de Xavier Massé

 


« David... ? C'est moi, c'est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d'enfance... il s'est passé quelque chose... c'est horrible, je n'ai jamais vu ça !... »

Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante...
David et Vincent, deux gosses d'Assieu devenus flics, vont s'immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l'enfer...


Deux lieutenants de police, amis d'enfance, se retrouvent, désignés par le préfet, pour enquêter sur l’enlèvement et l'assassinat particulièrement atroce d'un bébé à Assieu leur village natal.


Un scénario assez intéressant avec de nombreux rebondissements et une dynamique enlevée.


Les événements qui se déroulent aujourd'hui prennent leurs origines dans le passé.


Si pendant une grande partie du roman le lecteur est tenu en haleine, tout s'écroule lorsque l'on aborde les prémices du dénouement qui s'avèrent déroutants avec une société secrète des plus improbables.

Certes l'on n'est dans une fiction mais ce final à connotation fantastique ne parvient pas à obtenir l'adhésion du lecteur.







jeudi 19 décembre 2024

Ils vont tous mourir de Raphaël Grangier

 


Juillet 86, dans le nord du Périgord. La famille Rougier a quitté Revel en Haute- Garonne pour se balader, en Dordogne, près du saut du Chalard et résider, le temps des vacances au camping du Château Le Verdoyer. Ces congés d’été iraient pour le mieux, si les enfants, adeptes de jeux près des bassins, ne disparaissaient pas tour à tour sans que nul ne s’en aperçoive. Guillaume Dubreuil, jeune commandant de police de Nontron prend l’enquête à bras le corps, mais les investigations, ici, dans ces terres de taiseux ne s’annoncent pas simples. Et plus les jours passent, plus les enfants s’évanouissent sans qu’aucun des gendarmes ne parvienne à trouver la moindre trace probante. Un appel surprenant pourrait bien débloquer l’enquête. À moins que...


La famille Rougier est venue passer les vacances en Dordogne dans un camping installé au pied d'un château.

Le lendemain de leur arrivée, la petite Ingrid Muller avec qui leurs enfants avaient joué la veille disparaît.

L'enquête est confiée à la Gendarmerie sous la direction du commandant Dubreuil.


Malgré les battues et sans le moindre indice les gendarmes piétinent alors que les disparitions d'enfants se multiplient.


Au vu des disparitions qui se multiplient en tant que lecteur on a du mal à comprendre que les parents laissent les enfants jour sans surveillance.


C'est un journaliste local qui va faire le parallèle avec une ancienne affaire et fournir une piste plausible à la gendarmerie qui n'avance malgré cela pas plus qu'auparavant.


Pour arriver au dénouement il faudra encore l'intervention du journaliste. Au vu du développé de l'enquête on a l'impression que l'auteur a voulu dépeindre la gendarmerie d'un côté négatif.


Un roman policier somme tout moyen, notamment par rapport à IV un autre roman de l'auteur. 




La femme qui en savait trop de Tom Bale

 


Dans le petit village où Julia vient d'arriver pour vider la maison de ses parents après leur décès, c'est le chaos.
Un tireur pris de folie meurtrière est en train d'abattre tous les habitants. Résultat : 14 morts !Julia est l'une des rares survivantes. Pour la police, bien que sous le choc, l'affaire est close, l'assassin se serait suicidé.Mais Julia connaît la vérité, elle a vu le deuxième tueur. Seulement personne ne veut la croire et surtout, maintenant lui aussi sait que Julia existe...



Venue à Chilton vider la maison de ses parents décédés d'une intoxication au monoxyde de carbone, Julia se retrouve plongée au milieu d'une tuerie de masse.

Pour échapper au tueur elle se réfugie dans un arbre et le voit rejoint par un homme vêtu en motard qui le félicite avant de l'abattre.

Puis le nouveau venu se dirige vers elle, elle ne devra sa survie qu'à un vieil homme blessé qui s'interpose, puis aux sirènes de police qui se rapprochent.

A sa sortie de l’hôpital, la police ne la croyant pas au sujet du deuxième homme, elle décide de mener son enquête pour découvrir l'identité du deuxième homme et du commanditaire.


A près une amorce de roman très rythmée, la tension retombe pendant de nombreux chapitres où il ne se passe rien ou presque.


Comme c'est souvent le cas il faut attendre les derniers chapitres pour que les choses se mettent en place, la piste suivie par les deux enquêteurs ne mettant que très peu le lecteur sur la voie du dénouement.


Les deux personnages centraux ne sont pas assez développés pour qu'on s'y attache.


Les petits défauts relevés donne à ce pseudo thriller psychologique un niveau très moyen.






vendredi 15 novembre 2024

Le silence des Chartreux de Henri Guillaume

 


Brisé par le décès de son épouse, Bruno n´est plus qu´une ombre. Il a honte de se lamenter sur son sort, honte d´être incapable de se reprendre, honte de cet alcool qui l´assomme. Afin de se reconstruire, ce scénariste de films se réfugie dans une chartreuse plantée au sommet d´un pic enneigé. Mais la mort rôde !Une fillette est enlevée. Un moine disparaît. D´étranges phénomènes surgissent. Le silence glacial du monastère cache de terribles secrets. Bruno y survivra-t-il ?



Bruno qui était en route pour le monastère où il devait séjourner deux mois a du faire halte une dizaine de kilomètres avant son but en raison d'une tempête de neige.

Le matin à l’hôtel il apprends qu'une jeune fille du village a disparu, mais in ne parle pas aux gendarmes de la silhouette qu'il a entraperçu la veille dans ses phares étant sous l'emprise de l'alcool. Un état qui ne le quitte plus depuis deux ans lors de la mort de son épouse dans un accident.

Alors qu'il est installé à la Chartreuse, il est témoin de phénomènes mystérieux qui vont prendre un tournant particulier lorsqu'un moine récemment arrivé est retrouvé assassiné. Alors que les autres retraitants font leurs valises Bruno lui est déterminé à découvrir ce qui se passe.


Une mise en place qui prend son temps pour s'installer. Un récit linéaire à l'atmosphère qui se voudrait pesante mais qui ne l'est pas assez et où il ne se passe pas de faits majeurs de la disparition au meurtre. Ce n'est que dans les tous derniers chapitres que le rythme s'accélère enfin et arrive enfin à accrocher le lecteur.


Le personnage central, perpétuellement plongé dans les vapeurs de l'alcool et passant son temps à s'apitoyer sur son sort ne parvient pas à susciter un lien avec le lecteur.


Un thriller somme toute assez moyen.




samedi 2 novembre 2024

Marchands de mort subite de Max Izambard

 


Pierre Marlot observe une colonie d’avocettes en baie de Somme lorsqu’il reçoit un appel du consul de France en Ouganda. On n’a plus de nouvelles de sa fille Anne, journaliste prometteuse et farouchement indépendante, depuis qu’elle est partie dans l’Est de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. En arrivant à Kampala, Pierre comprend qu’il ne faut rien attendre des services consulaires. Il se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il rencontre Juliet Ochola, une journaliste travaillant pour un grand quotidien ougandais. Juliet décide de reprendre le travail d’Anne. Dans un pays où les journalistes subissent menaces de mort et arrestations arbitraires, elle s’engage dans une enquête à haut risque, alors même qu’une insurrection étudiante met la capitale à feu et à sang.



Pierre Marlot, un ancien journaliste, reçoit un appel du Consulat de France en Ouganda qui lui apprend que sa fille Anne, reporter, a disparu depuis deux semaines.

Il se rend sur place et s'aperçoit qu'aucune recherche n'a été entreprise. L'enquête que menait sa fille dérangeait nombre de personnes.


Hormis le fait que la présence du père dérange les autorités et que tout le monde trempe dans les magouilles le récit ne parvient pas à captiver le lecteur sauf peut être dans le côté de la vie en Afrique distillé à petites doses.


L'ensemble du récit ne repose que sur un fait simple qu'en Afrique tout le monde cherche son profit au détriment des autochtones. Hormis ce fait le récit ne présente aucun intérêt.


Une sorte de thriller action si l'on peut dire mais qui se révèle poussif car tout tourne uniquement autour uniquement autour des recherches de la journaliste. Tout s'est déjà passé avant le début du récit.




vendredi 1 novembre 2024

La femme qui gênait de Stéphanie Buelens

 


Convaincue que son ex-mari Simon a provoqué la mort de sa fille, Claire Fontaine tente désespérément d’avertir la deuxième femme qu’il va épouser : celle-ci est mère d’une adolescente et, Claire en est sûre, il va s’en prendre à elle.
Simon, qui voit en Claire une paranoïaque et une menteuse, embauche Sloan Wilson, une ancienne policière de Los Angeles devenue « mangeuse de péchés », spécialiste dans la gestion des affaires délicates de ceux qui ne souhaitent pas voir la police impliquée.
Mais au fur et à mesure de son enquête, Sloan découvre qu’il y a d’un côté comme de l’autre bien plus de zones d’ombre que prévu. La date du remariage approche, et la tension monte. Dans une situation où la vérité est constamment mise en défaut sous les pressions conjuguées de la peur et du désir de vengeance, l’issue risque d’être fatale.



Claire n'a pas cru sa fille lorsque celle-ci lui a dit avoir été violée par son beau-père, et Melody s'est suicidée.

Quand Claire apprend que la nouvelle fiancée de son ex-mari a elle aussi une fille, elle tente tout ce qu'elle peut pour que les faits ne se reproduisent pas.

Lassé de son harcèlement, son ex-mari engage une ex-policière pour faire cesser les interventions de Claire.

En cherchant une faille chez Claire, la dévoreuse de péchés découvre une grosse affaire de mœurs dans laquelle son client est impliqué.


Une mise en contexte très longue où il ne se passe rien ou presque. Le récit s'avère linéaire et plat jusqu'aux ultimes chapitres consacrés à l'affaire. On ressent tout au long du récit un certain manque de tension. De ces faits le récit a beaucoup de mal à capter l'attention du lecteur qui n'hésite pas parfois à sauter quelques paragraphes.

Du fait du manque réel de tension on a beaucoup de mal à s'intéresser aux personnages


Un thriller psychologique très moyen.





mardi 22 octobre 2024

Une maison oubliée de Sandrine Barbier Lombardy

 


Malauzat est un petit hameau auvergnat chargé d’histoire. De retour pour l’été dans son village natal, Lucie, jeune journaliste, va apporter son aide à Olivier, Lieutenant de police, sur la mystérieuse disparition de Chloé âgée de 4 ans. Assaillie d’étranges visions, des fantômes du passé aideront Lucie à se rapprocher de la vérité. Prémonition ou esprit vengeur ? Lucie saura-t-elle différencier l’occulte de la réalité et sauver la petite Chloé ?



Lucie journaliste à Paris Province revient à Malauzat, son village natal, pour écrire des articles sur la disparition d'une fillette de 4 ans qui jouait dans le parc du château.

Elle contacte le lieutenant chargé de l'affaire pour en savoir plus sur les circonstances de la disparition que n'en disent les journaux locaux.

Le beau lieutenant lui propose de participer à l'enquête.


Une enquête assez intéressante à suivre malgré le nombre de pages restreint du livre. L'autrice aurait plus rendre encore plus intéressant le livre avec une enquête plus développée.


Trop de paragraphes consacrés uniquement aux deux personnages centraux qui comme on le craignait finit malheureusement par une romance qui rejette presque l'enquête au second plan.


Une novella somme toute assez moyenne.




mercredi 16 octobre 2024

La belle de Grenelle de Michel Quint

 


Oscar Février est détective au sein de l’agence Aletheia. Lorsqu’il se retrouve face au cadavre de son amour de jeunesse, Brigitte Merlier, Février est sous le choc. L’enquête de Valérie Granger, la belle commissaire divisionnaire, ne l’empêche pourtant pas de mener ses propres investigations. Il découvre alors que la victime s’apprêtait à signer un contrat à six chiffres avec une maison d’édition, mais le texte reste introuvable.
Se pourrait-il que le manuscrit volé soit le mobile du meurtre ? Quels secrets inavouables auraient pu conduire Brigitte à la mort ? Février parviendra-t-il à résoudre ce mystère et à venger son premier amour ?



Ayant trouvé sa photo dans le sac de la victime, la commissaire divisionnaire Granger a fait venir le détective Février sur une scène de crime. La victime Brigitte Merlier n'est autre que son grand amour de jeunesse.

Lors de la perquisition de l'appartement de la victime, Février subtilise une boucle d'oreille identique à celle découverte prés du corps de la victime et le double des clés de l'appartement. Dans la boîte aux lettres, il découvre un-à-valoir très important pour la parution d'un manuscrit.

Pour Février il n'y a pas de doute la parution du manuscrit aurait porté tort à quelqu'un d'où le meurtre.


Une enquête plus survolée que développée, on ne s'attendait certes pas à des miracles vu le nombre restreint de pages du livre. Mais on ne s'attendait pas à ce que les paragraphes consacrés à l'enquête soient noyés dans un flow de références cinématographiques, littéraires et musicales.

Il semblerait que l'auteur a mis plus de temps sur le net à chercher ces références qu'à écrire la novella.


De nombreux paragraphes sont aussi centrés sur le personnage central émaillés d'un humour de bas étages qui rendent le personnage central caricatural.


Une novella plutôt décevante.




jeudi 10 octobre 2024

Irezumi de Akimitsu Takagi

 


Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d'une femme assassinée. Son buste - lequel était recouvert d'un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en oeuvre d'art vivante - a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d'un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l'amant jaloux de la jeune femme, tué d'une balle dans la tête. Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit "le Génie". Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages. 



Kenzo Matsushité se rend à son invitation chez Kinué Nomura rencontrée à un concours de tatouages. Devant chez elle il voit arriver le Dr Hayakawa, un collectionneur de peaux tatouées. Les deux hommes sont étonnées qu'elle leur a donné rendez-vous à la même heure. La jeune femme ne répondant pas ils pénètrent par une fenêtre ouverte à l'arrière de la maison. Personne ! Mais ils entendent l'eau couler dans la salle de bains mais personne ne répond à leurs appels et la porte est fermée. Par un interstice de la porte ils aperçoivent un bras coupé. Kenzo contacte immédiatement son frère aîné Eiichiro inspecteur en chef de la police de Tokyo.

Dans la pièce hermétiquement fermée, ils découvrent les membres et la tête de la victime, le torse a disparu.

Une enquête complexe pour l'inspecteur en chef, comment le meurtrier à-t-il pu sortir de la pièce ?


Une enquête à l'ancienne, très bien orchestrée avec des rebondissements bien présents et notamment l'assassinat de l'amant de la jeune femme un homme d'affaires proche des yakusas qui vient encore compliquer l'enquête.


Un scénario très bien mené de bout en bout pour ce roman paru en 1948 malgrè une plume qui date.


Un excellent roman policier.


 



La forêt des disparus de Olivier Bal

 


Des murs d'arbres géants, séquoias millénaires qui se referment comme un piège. Des randonneurs qui disparaissent sans laisser de traces. Il ne fait pas bon traîner dans les bois de Redwoods, au bord du Pacifique, dans l'Oregon.
Au cœur de cette forêt maudite, un homme vit isolé de tous. Ici, on l'appelle l'Étranger. En réalité, son nom est Paul Green, un ancien journaliste qui a connu son heure de gloire avec l'affaire Clara Miller.
Un soir, une jeune adolescente, Charlie, vient frapper à sa porte. Elle est blessée, paniquée. Pour elle, Paul est le seul à pouvoir l'aider. Car là-bas, au milieu des arbres, Charlie a connu l'horreur...



A Redwoods une battue est organisée pour retrouver Emily Bennet disparue dans la forêt qui entoure la ville. Une forêt à la triste réputation qui détient le record de disparitions. Mais comme à chaque disparition les recherches s'avèrent vaines, ce que ne comprend pas Lauren, l'adjointe du shérif, qui enquête depuis deux ans sans la moindre piste.

Charlie une jeune adolescente repère lors d'une ballade dans la forêt un étrange homme cagoulé en train d'enterrer quelque chose, poursuivie elle parvient à s'échapper. Elle en parle à son père qui tente de la tuer. Elle s'enfuit et se réfugie chez l' Étranger, Paul Green un journaliste d'investigation retiré des affaires qui décide de mener l'enquête.


Le récit, fait de chapitres courts, va alterner principalement sur les actions des trois personnages principaux, hormis quelques chapitres consacrés à la création de la ville et au mal être du fils de Lauren avant son suicide.


Malgré quelques longueurs toutefois nécessaires à la compréhension du contexte, l'enquête est bien orchestrée. On a droit à plusieurs rebondissements quand certaines personnes de la ville vont s'acharner pour que leur secret ne voit pas le jour.


Des personnages pour la plupart torturés mais très bien brossés par l'auteur.


Un thriller de meilleure facture que Roche de Sang.




mardi 24 septembre 2024

Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

 


Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, massacrée à coups de hache. Elle s'appelle Élodie et son ami, Antoine Deloye, est identifié sur l'enregistrement d'une caméra de vidéosurveillance de la ville, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine à nier malgré les évidences. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau... Le divisionnaire de la PJ en charge de l'enquête, Robert Laforge, un homme réputé pour sa compétence mais aussi son intransigeance et ses éclats incontrôlés, va devoir tirer au clair avec son équipe ce véritable casse-tête. Lequel des deux jumeaux ment, lequel est le bourreau, lequel la victime ?



Lorsque le cadavre décapité d'Elodie Favereau est découvert, les caméras de l'immeuble montre un homme sortir et jeter quelque chose dans une bouche d'égout. L'homme est rapidement arrêté il s'agit d'Antoine Deloye son fiancé, mais lors de l'interrogatoire il accuse Franck son frère jumeau qui se présente spontanément au commissariat accusant Antoine.


Une enquête rendue difficile pour le commissaire Laforge et son équipe : rien ne permet de différencier les jumeaux, pas d'empreintes à cause d'une maladie génétique, et un même alibi dont le témoin n'est pas formel sur l'identité de celui des deux frères.


Malgré de nombreux interrogatoires les policiers pataugent jusqu'à un final digne d'un vaudeville. Le récit se traîne sans le moindre rebondissement et se veut répétitif dans sa formulation.


Pour le suspense l'auteur joue uniquement sur les nerfs et le désarroi des policiers qui ne trouvent pas la moindre faille.


Si le roman est bien écrit, malheureusement il n'obtient pas l'adhésion du lecteur.






Le visage de l'innocence de Sarah A. Denzil

 


Zoé n’a pas rencontré sa fille comme la plupart des mères. Elle découvre Maddie quand elle a déjà cinq ans, fillette toute sale, seule sur une route de campagne. Craignant pour la sécurité de l’enfant, elle la ramène auprès de son père. À ce moment-là, elle est loin de se douter du piège qui s’apprête à se refermer sur elle. Parce que Maddie n’était pas seulement perdue, elle servait d’appât pour attirer la future victime de son tueur en série de père.
Après avoir échappé aux griffes du dangereux père de Maddie, elle s’attache à la fillette. Seule Maddie sait vraiment ce qui se passait dans cette maison de l’horreur. Comme aucun proche ne vient réclamer l’enfant, Zoé décide de l’adopter. Ensemble, elles emménagent dans une jolie maison sur la côte de Cornouailles et forment une nouvelle famille. Plus tard, Zoé se marie et a un autre enfant, un petit frère pour Maddie.
Mais Maddie souffre encore de traumatisme. Quand un diagnostic médical souligne son absence d’empathie et d’émotions, Zoé fait son possible pour que Maddie reçoive tout l’amour et le soutien dont elle a besoin. Elle aime sincèrement sa fille et ne changerait absolument rien chez elle. Pourtant, au fond, elle ne peut s’empêcher de rester sur le qui-vive. Elle aurait presque peur de Maddie.
Maintenant, onze ans après, on vient de retrouver morte la fille qui harcelait Maddie, et une autre élève est portée disparue.
Zoé ne peut s’empêcher de s’interroger… ne dit-on pas tel père, telle fille ?



Alors qu'elle fait son footing au milieu des champs Zoé Osbourne découvre une fillette légèrement étuve qui grelotte. Elle la raccompagne à sa ferme et se fait kidnapper par le père.

Elle se réveille ligotée à une chaise, les mains menottées à un bureau, un clou enfoncé dans l'une d'elles. Grâce à Maddie, la fillette, elle parvient à s'échapper en tuant le serial-killer.

Alors que Maddie, qu'elle a adopté, a seize ans, sa meilleure amie qui avait une liaison avec le mari de Zoé disparaît, et une lycéenne qui harcelait Maddie est retrouvée morte au pied d'une falaise lors d'une soirée pyjama dans un camping.

Zoé est submergée de doutes quant à l'implication de Maddie dans ces affaires.


Malgré un assassinat et une mort suspecte ce n'est pas le travail de la police que l'on suit. En effet l'autrice se focalise sur la relation entre la mère et sa fille adoptive, les réactions de Maddie lors de son interrogatoire et les rapports de Maddie avec son beau-père.


Pas de suspense fort mais plutôt diffus, et hormis lors de la découverte de la liaison du beau-père et les suites de cette liaison le récit s'avère linéaire ne jouant que sur la complexité des rapports dans la famille. Ce qui n'est pas sans avoir d'effet sur la dynamique de lecture.


Un thriller psychologique somme toute assez moyen.






mercredi 28 août 2024

Le chant des sorciers de R. Scott Bakker

 


Anasûrimbor Kellhus, le guerrier prophète, est admiré et craint de tous car ses pouvoirs sont les seuls à rivaliser avec ceux de la Consulte, la créature des sorciers. Achamian demeure son proche conseiller même si Esmenet, son amour de toujours, a finalement épousé le prophète. Le destin de Kellhus est sur le point de s'accomplir, au cœur de la Guerre Sainte. Parviendra-t-il enfin à atteindre la ville de Shimeh et à rejoindre son père ? La Seconde Apocalypse laissera-t-elle des survivants pour raconter son histoire ou verra-t-elle la fin de la civilisation ?



Propulsé à la tête de la Guerre Sainte, le Guerrier Prophète évince le Général Émérite Ikurei Conphas ayant appris le pacte passé entre l'Empereur Nansur et les dirigeants Kianenais.

Achamian l'espion du Mandat revient sur le devant de la scène en se vengeant de l'espion des Flèches Rouges. Il contacte enfin ses supérieurs qui lui demandent de veiller sur Khellhus.


Ce troisième volume conclut le premier tome de la série écrite par R. Scott Bakker. Si les deux premiers volumes s'attachaient à un personnage précis, ce volume modifie la perception de certains personnages ou de certaines factions.


A l'instar des deux premiers volumes et toujours dans un style pesant l'auteur s'attarde sur certains sujets, notamment la magie et la Croisade n'avance que peu. Il faut attendre un peu plus du dernier tiers du livre pour atteindre le but visé.


La dernière page tournée, le lecteur a reçu peu de réponses aux questions qu'il se posait, et pour cause ! En effet seul le premier tome ayant été traduit, le lecteur se sent floué et cette déception n'a pas permis d'apprécier l'histoire.