jeudi 29 avril 2021

Mars & Avril 2021

 

ACHATS MENSUELS MARS & AVRIL 2021

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dimanche 25 avril 2021

Le serment du crépuscule de David Madrox

 


« Sur des pierres gravées dans des ruines perdues de l’Ancien Monde, on peut lire les fragments de légendes oubliées. Comment ce monde d’aujourd’hui ne serait qu’une fraction de ce qu’il était lorsque les Dieux-Dragons s’en disputaient la suzeraineté lors d’un tournoi. Le Magistère enseigne que c’est sur ces ruines que l’Empire d’Az-Ghan est né et que les mortels ont succédé à la nation d’immortels, les Anciens.

Dans l’ombre des luttes qui couvent entre les huit clans sous l’oeil attentif de l’Empereur Méasor, les destins s’entremêlent...l’Apatride, hanté par ses actes passés, suit le chemin tracé par un serment, tandis que l’ambitieuse Kaosth nourrit des désirs de vengeance. Dans la tour de l’ordre des Lithomanciens, Leïstanos se met en quête d’un artefact, alors que Danael, un jeune garçon du clan du Griffon se rêve chevalier. Ailleurs, H’Ken et Darkhan, seigneurs de guerre sans pitié, se préparent pour la guerre qui s’annonce...

Existe-t-il un lien entre ces personnages et les phénomènes qui se produisent sur le continent et que des prêtres, les Robes, semblent vouloir cacher ? Ils seront entraînés, comme d’autres, dans les troubles à venir, ou peut-être en seront les catalyseurs... »


Pas de récit continu dans ce premier tome, et même si l'on commence à voir certains liens au travers des histoires personnelles des personnages car c'est au travers de chacune de ces histoires que se développe le récit on ne voit pas à la lecture où veut nous emmener l'auteur.

Le premier chapitre est entièrement consacré aux bases de l'univers et nous plonge dans le passé historique du continent, dans ses particularités géographiques et ethniques avec un nombre très importantes de races différentes, et d'un peu de géopolitique.

L'ébauche d'une première intrigue se fait rapidement sans que l'on sache réellement à quoi elle correspond. Mais on est à même de penser qu'elle à un rapport avec la machination qui se met en œuvre quelques pages plus tard, à savoir créer un conflit entre plusieurs clans en vue de renverser l'Empereur. Si les intrigues qui se dévoilent paraissent assez simples leur développement est complexe et ardu à ingérer.

L'auteur a fait le choix de développer son récit par le biais des faits et gestes de chacun de ses personnages, de leur histoire personnelle. Mais il est difficile de rentrer dans l'histoire car dans la majorité des cas les liens entre les divers personnages ne sont pas évidents. Il est évident au vu du récit que l'on peut qualifier de décousu que l'histoire prendra une logique dans les tomes ultérieurs.

De nombreuses races dont certaines inédites dans le genre et une magie fort présente dans l'histoire donnent un univers fort complet avec des descriptions très détaillées. Peut être un peu trop des fois si l'on se réfère au chapitre 4 où lors d'une réunion de dirigeants d'une famille de marchands l'auteur détaille le physique de chaque membre, mais aussi par le menu détail leurs vêtements ; des longueurs inutiles pour le fond du récit qui vont se répéter à plusieurs reprises.

Du fait de nombreuses descriptions, de passages d'action insuffisamment exploités, le style de l'auteur se veut lourd et lent, et même à certains moments quelque rébarbatif.

La dernière page tournée, on a uniquement l'impression d'avoir été plongé dans une longue, très longue, trop longue mise en place qui n'a pas réussi à obtenir l'adhésion du lecteur.





mercredi 21 avril 2021

Pays rouge de Joe Abercrombie

 


Farouche Sud aurait aimé oublier son passé une fois pour toutes.
Mais lorsque son frère et sa sœur sont enlevés et sa ferme réduite en cendres par une bande de hors-la-loi, il est temps pour elle de reprendre ses anciennes habitudes. En compagnie du vieux Nordique qui l’a adoptée, un homme lui aussi marqué par ses démons, Farouche entame un long voyage à travers les plaines désertiques. Un voyage qui les emmène jusqu’aux bas-fonds d’une ville cauchemardesque, frappée par la ruée vers l’or, puis dans les montages inexplorées, qu’on dit hantées. Sur leur chemin, règlements de compte, alliances douteuses et trahisons amères se succèdent à la vitesse d’une flèche de barbare.
Car même lorsqu’on croit avoir tout perdu, au Pays Lointain le passé ne reste jamais enterré…



Alors qu'ils s'en reviennent d'avoir livré du grain à la ville, Farouche Sud et Placide son père adoptif découvrent leur ferme incendiée. Gully le vieil employé a été pendu et son corps criblé de flèches, et les enfants ont disparus. Malgré le nombre important de traces de chevaux ils décident de se lancer sur les traces des ravisseurs de la sœur et du frère de Farouche.


L'intrigue comme dans les deux opus précédents s'avère très simple.


Avec pour toile de fond une ruée vers l'or à l’ouest le récit se développe à la manière d'un western. Avec un récit qui se déroule sur de nouveaux territoires on aurait été à même de penser que l'univers de la trilogie se développerait mais il n'en est rien.


Dans le développement du récit l'on suit la vie d'un convoi de pionniers auquel se sont les deux personnages de premier plan, mais hormis le quotidien il ne se passe pas grand chose et le récit manque d'action. Le récit poursuit également la lutte entre l'Union et l'Empire avec une forte présence de l'Inquisition qui traque les rebelles.


Les personnages sont peu développés au départ mais prennent de la consistance au fil des chapitres mais sans parvenir à convaincre le lecteur du fait de manque d'événements importants.


La plume de l'auteur est émaillé de nombreuses tranches d'humour dans les interactions verbales entre les personnages qui pallient en partie le manque de dynamique.


Au final un troisième tome encore plus lent que les deux premiers avec une seconde partie complètement linéaire.




samedi 17 avril 2021

Sacrifices de Ellison Cooper

 


Neuroscientifique, spécialiste du comportement des psychopathes, Sayer Altair est appelée d'urgence par le FBI. On vient de retrouver des ossements humains dans une grotte perdue du parc national de Shenandoah. Un tueur semble y déposer ses victimes depuis des décennies. Lorsque l'affaire est reliée à la disparition inquiétante d'une femme et de sa petite fille quelques mois auparavant, une course contre la montre s'engage pour les retrouver avant l'issue fatale.
Alors que l'enquête semble au point mort, un psychopathe anonyme dont Sayer étudie le profil, le Sujet 037, lui propose son aide. Mais peut-elle vraiment lui faire confiance ?



Alors qu'il promène sa chienne spécialisée dans la recherche de corps dans la forêt de la Senandoah, l'agent du FBI Maxwell Cho tombe dans une petite crevasse dont le fond est tapissé d'ossements humains.

La direction de l'enquête est confiée à l'agent spécial Sayer Alter mais suite aux événements qui se sont déroulés quelques mois auparavant au sein du FBI elle devra procéder avec une équipe réduite.

Alors qu'elle se trouve au fond de la fosse avec la médecin-légiste quelqu’un tente de les brûler en les aspergeant d'essence. En plus des ossements datant de plus d'une dizaine d'années deux corps récents sont retrouvés.


L'intrigue se révèle très simple, mais le déroulement de l'enquête est bien maîtrisé on suit pas à pas la recherche d'indices et les hypothèses des liens que peuvent avoir les victimes du passé et celles plus récentes entre elles. L'auteure fait monter la tension au fil des pages avec de nouveaux événements bien répartis tout au long du récit.


Toutefois la vie personnelle, en lien avec aussi l'affaire précédente occupe un peu trop de place et l'auteure y revient un peu trop souvent et de ce fait on ne parvient pas à entrer en osmose avec le personnage principal. Les personnages sont cependant bien ciselés avec une psychologie travaillée et propre à chacun d'eux.


L'alternance des points de vues victimes/enquêteurs, des chapitres courts et une plume dynamique donnent un très bon rythme à l'histoire.


Un bon roman policier classique avec des thématiques intéressantes mais une présence de la vie personnelle du personnage central et de l'affaire précédente qui viennent un peu gâcher le plaisir.  





jeudi 15 avril 2021

La dame en noir de Susan Hill

 


Angleterre, début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d'Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d'organiser sa succession.
À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu'il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu'île uniquement accessible à marée basse.
Lors de l'inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d'une femme tout de noir vêtue, le visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il l'aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s'éclipse avant qu'il ait le temps de lui parler...
Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu'il s'y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison...
Comme il l'apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux...



Alors que toute la famille est réunie pour une veillée de Noël les beaux-fils d'Arthur Kipps décident de raconter des histoires de fantômes. Alors qu'arrive son tour Arthur sort précipitamment, sans explication, cette ambiance faisant ressurgir des événements douloureux de son passé.


Quelques décennies plus tôt alors âgé de 23 ans il est expédié par le notaire chez qui il travaille au Nord de l'Angleterre à Crythin Gifford pour représenter l'étude notariale lors de l'enterrement de Madame Drablow qui vivait au Manoir du Marais accessible seulement à marée basse. Il est également chargé de faire des recherches au manoir quand à la succession de la dame.


Nous suivons son histoire alors qu'il la couche sur le papier.


Au début du roman l'auteure nous plante le décor, les explications sont très visuelles, mais cette mise en contexte est très longue pour un si court roman. En effet il faut attendre plus du tiers du roman pour que la dame en noir nous apparaisse.


L'ambiance au début qui se veut lourde et plutôt glauque ne monte pas assez en intensité par la suite, les événements qui se déroulent dans la maison sont plutôt simples, pas assez exploités, et l'auteure ne travaille pas assez les sentiments ressentis par Arthur lors des phases qui devraient être plus angoissantes.


L'auteure aurait pu aussi se servir des villageois pour faire monter la peur au contraire ils se montrent trop fuyants bien qu'on en comprenne au dénouement la cause.


La plume de l'auteure est bien adaptée à ce récit, et elle parvient malgré les remarques ci-dessus à bien nous plonger dans l'époque.


Une impression mitigée pour ce trop court roman où il manque de l'action, où les descriptions sont parfois un tantinet répétitives, et où le côté psychologique du personnage central aurait pu être plus profondément exploité.






mardi 13 avril 2021

Jusqu'à ce que mort s'ensuive de Irène Chauvy

 


Un journaliste à la mauvaise réputation et un député proche de Napoléon III sont retrouvés morts, tués d’un coup d’épée dans le cœur à une dizaine de jours d’intervalle. Rien ne les rapproche si ce n’est d’avoir été assassiné dans des conditions identiques.

Hadrien Allonfleur, lieutenant dans l’escadron des cent-gardes, est chargé par l’Empereur de démêler cette affaire peu banale. Aidé d’Amboise Martefon, un ancien inspecteur de la brigade de Sûreté parisienne, bougon et moralisateur, Allonfleur aura besoin de se fier à son intuition pour mener son enquête d’autant plus qu’il devra faire face à une jeune femme au caractère affirmé qui se révélera un témoin clé, mais récalcitrant.



Le Lieutenant Allonfleur de l'escadron des cent-gardes est convoqué au château de Compiègne à la demande de l'Empereur. L'Empereur le charge d'enquêter discrètement sur les morts d'un journaliste sulfureux et d'un député proche de sa personne. Les deux hommes ont été tués d'un coup d'épée dans le cœur , or les duels sont proscrits.

Le lieutenant sera secondé durant l'enquête par un inspecteur en retraite envoyé par la Sûreté.


Aucune arme n'a été retrouvée sur place, et l'autopsie du député va démontrer des coupures sur les mains et les bras prouvant ainsi qu'il n'avait pas d'armes.


Pour un policier historique l'enquête est bien menée. L'inspecteur effectuant principalement le travail de base et Allonfleur cherchant des pistes et forgeant des théories au fur et à mesure de la découverte des indices. Indices que fournit l'auteur tout au long du récit en même temps qu'elle brouille les pistes.


L'arrière-plan, à savoir le Paris de 1862 est bien décrit, juste ce qu'il faut pour s'imprégner de l'atmosphère de l'époque.


Le duo de personnages, malgré de gentilles divergences d'opinion sur la manière de faire, fonctionne très bien et l'on n'a aucun mal à s'attacher à eux.


La plume de l'auteure est fluide mâtinée d'une petite pointe de nonchalance ce qui donne une dynamique de lecture agréable et de très bonne qualité.


Un premier tome de série de très bonne facture.





dimanche 11 avril 2021

Les anges de New-York de R. J. Ellory

 


Malgré l’avis de sa hiérarchie, Frank Parish, inspecteur au NYPD, s'entête à enquêter sur le meurtre d'une adolescente, victime, pense-t-il, d’un tueur en série. Contraint de consulter une psychothérapeute après la mort de son partenaire, Frank va lui livrer l'histoire de son père, figure éminente des Anges de New York, ces flics d'élite qui, dans les années 1980, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Une histoire bien différente de la légende communément admise. À travers la police de New York, Ellory s'attaque de nouveau à la mythologie américaine. Avec ce récit d'une rare profondeur, il nous offre un thriller au suspense omniprésent et le portrait déchirant d'un homme en quête de justice et de rédemption.



Un jeune junkie et dealer est retrouvé dans une ruelle peu fréquentée exécuté d'une balle de petit calibre. A première vue tout porte à croire qu'il s'agit d'un règlement de comptes entre trafiquants. Mais en perquisitionnant son appartement l'inspecteur Frank Parish y découvre le cadavre de sa jeune sœur de seize ans, la jeune fille est morte étranglée. L'autopsie des cadavres révélera que l'adolescente a été tuée avant son frère.

L'enquête bien que classique est intéressante à suivre le travail des enquêteurs est minutieusement rapporté et l'inspecteur va rapidement découvrir qu'il y a d'autres jeunes filles mortes dans des circonstances similaires. Ils vont également découvrir le point commun entre toutes les filles. Frank Parish est assez rapidement persuadé connaître le coupable mais il ne détient pas de preuves, il va tout mettre en œuvre pour faire tomber le serial-killer n'hésitant pas à franchir une fois de plus les limites de la légalité.

En parallèle de l'enquête l'on suit les séances de Parish chez une psychothérapeute. Des séances qui au début vont entraîner le lecteur dans les années 60-70 où Parish nous parle d'une section spéciale de la police du même nom que le titre du roman. Une section qui luttait contre le crime organisé et qui d’après Parish son père qui en faisait partie, malgré toutes les décorations qu'il a reçues était en mèche avec la mafia. Une partie au début intéressante mais qui perd finalement de l’intérêt par la suite et qui génère certaines longueurs.

Le récit repose essentiellement sur les personnages mais malheureusement on a une fois de plus affaire à un flic border-line, divorcé, alcoolique et déjà sanctionné par sa hiérarchie. Un flic certes brillant dans ses enquêtes mais qui n'en fait qu'à sa tête et qui rencontre des difficultés avec ses partenaires tout comme avec ses enfants.

La plume de l'auteur en dehors des passages chez la psychothérapeute s'avère plutôt fluide.

Au final une enquête fort simple où l'on découvre un peu trop rapidement l'identité du sérial-killer. Des coïncidences qui se révèlent un peu trop faciles à découvrir. Un policer somme toute en demi-teinte avec la vie personnelle du personnage central qui prend trop de place.





vendredi 9 avril 2021

Les sœurs du feu de Kim Wilkins

 



On dit de Bluebell, princesse guerrière aux multiples cicatrices et héritière du trône de son père, que personne ne peut la tuer. Lorsqu’elle entend parler d’une épée spécialement forgée pour l’assassiner par le redoutable roi Corbeau Hakon, elle décide de partir à sa recherche plutôt que d’attendre que l’arme vienne à elle. L’épée serait en possession d’une de ses quatre sœurs cadettes, mais laquelle ? Celles-ci étant dispersées dans tout le royaume, Bluebell se met en route.
Depuis les côtes sauvages et escarpées jusqu’aux montagnes de granit du royaume, de ses ports grouillant d’activité à ses cités fantômes, de ses opulents châteaux à ses forêts primitives... cette histoire est celle de cinq sœurs dont les choix causeront l’essor ou la chute d’empires entiers.



Le récit se déroule quatre ans après les événements du premier opus.


L'intrigue principale se révèle une fois de plus fort simple, à savoir qu'il s'agit pour Bluebell la princesse guerrière de trouver laquelle de ses sœurs détient l'épée spécialement forgée pour la tuer.


L'auteur reprend le même synopsis que dans le tome précédent, l'on suit en alternance les cinq sœurs et la petite Rowan au travers d'intrigues secondaires qui se révèlent elles aussi fort simples. Si les événements sont un peu plus présents ils n'apportent pas de réels bouleversements dans le récit.


La magie est beaucoup plus présente avec les pouvoirs de Ash qui prennent de l'ampleur. Les combats quand à eux ils se révèlent toujours inexploités, ils auraient pu donner plus de rythme au récit qui se révèle fort plat.


Au niveau des personnages, certaines des sœurs prennent un peu plus d'ampleur. Willow devient de plus en plus obsédée par l'église trymatyre. Et sa jumelle s'est beaucoup assagie.


La plume de l'auteur est toujours aussi agréable, presque fluide malgré que les actions soient peu présentes.


Au final un tome en demi-teinte tout comme le précédent.





mercredi 7 avril 2021

Yugurthen de Bertrand du Chambon

 


" On a un nonide, pas loin des Arnavaux, le crâne fracassé. Une dame vient de m'appeler. Elle a découvert le corps il y a une demi-heure à peine. Yugurthen, vous filez là-bas, vous revenez me voir tout de suite après. Je ne sais pas pourquoi, cette affaire m'interpelle. " Ce qui est embêtant, c'est que d'autres messieurs, beaucoup plus dangereux, vont s'intéresser à ce cadavre. Notamment ce bon vieux N2C, pape et juge du milieu. Heureusement, Yugurthen va tomber amoureux, et l'amour rend aveugle.




Un maghrébin de vingt-cinq ans sans domicile fixe est retrouvé sauva gemment assassiné au pied de l'immeuble où résident ses parents.


L'enquête est confiée au Lieutenant Yugurthen Saragosti, un flic berbère et juif qui ne reconnaît pas immédiatement la victime qu'il a pourtant hébergé quelques mois chez lui avant que l'homme disparaisse sans explications.


L'enquête qui se déroule sur plusieurs mois est en fait peu développée, on suit de loin en loin quelques interrogatoires. L'enquêteur oriente ses recherches vers la pègre et les milieux de la prostitution sans prendre en considération une piste plus évidente et plus logique comme le démontrera le dénouement.


Pour l'auteur l'enquête n'est qu'un prétexte pour plonger le lecteur dans une atmosphère lourde et sombre en s'attachant à explorer le Milieu. On est plus dans un roman sombre que dans un véritable policier.


Le personnage de l'inspecteur est certes intéressant à suivre si l'on excepte son idylle avec une jeune femme préalablement envoyée pour l'espionner.


Le style de l'auteur est presque simpliste et le vocabulaire typiquement Marseillais un peu troublant. On notera également plusieurs approximations dans la situation des lieux géographiques.


Un roman noir à l'atmosphère trouble réussie mais qui aura du mal à convaincre un lectorat recherchant des romans policiers pour l'enquête proprement dite.




dimanche 4 avril 2021

Les filles de l'Orage de Kim Wilkins

 

Victime d'un sortilège, le roi du Thyrsland est dans le coma. Si ses ennemis viennent à l'apprendre, ce sera le chaos. Craignant pour sa vie et l'avenir du peuple, ses cinq filles entament un périlleux voyage afin de le sauver, plaçant tous leurs espoirs dans une mystérieuse adepte de la magie vivant aux frontières du nord. Personne n'ose affronter la fille aînée du roi, Bluebell, soldate féroce et tatouée, chef de guerre prétendument invincible. Or ses soeurs Ash la loyale, Rose la belle, Willow la pieuse et Ivy l'incertaine ont chacune des secrets qui, s'ils étaient révélés, risqueraient d'avoir des conséquences désastreuses... pour le royaume tout entier.



Pour convertir le roi D'Aelmesse à la religion trymarite et évincer ses filles du trône, la reine Gudrun achète un maléfice à une sous-magicienne de passage. Mais le charme n'a pas l'effet escompté et le roi sombre dans le coma, craignant la colère de la princesse Bluebell, elle fait avertir son fils, mais un des hommes de la princesse guerrière surprend la conversation et la lui rapporte. Bluebell se rend à la capitale bien décidée, avec l'aide de ses quatre sœurs, à trouver un remède pour son père et châtier les responsables n'étant pas du tout convaincue par le médecin de sa belle-mère qui lui affirme qu'il s'agit d'une maladie.


L'univers n'est pas très développé, quelques royaumes et villes sont citées mais l'on n'a que peu de description. De surcroît l'absence de carte ne permet pas de se faire une idée de la répartition des différents territoires et lieux énoncés dans le récit


L'auteur nous parle longtemps de sous-magie ce qui pourrait laisser à croire qu'il existe une autre magie mais il n'en est rien.


Le récit est exclusivement centré sur les cinq sœurs, on a doit à leurs ressentis, leurs états d'âme, leurs humeurs, leurs défauts,... mais on ne sait rien de ce qui se passe dans le monde à peine esquissé : pas de us et coutumes des peuples, rien de la vie à la cour d'Aelmesse,...


Certes l'histoire n'est pas inintéressante mais à l'instar de l'intrigue elle se révèle très simple comme c'est souvent le cas dans les fantasy dites intimistes. La mise en contexte est très longue, et le développement n'offre pas assez d'action, d’événements ou de retournements de situation. Les combats sont plutôt rares et quand il y en a ils ne sont traités qu'en seulement quelques mots.

Dans ce roman l'on suit essentiellement les destins croisée des cinq filles du roi, et l'a encore on a du mal à accrocher aux personnages, l'aînée est froide et agressive, la seconde est énamourée et trompe son mari avec le neveu de ce dernier, quand aux jumelles l'une ne pense qu'a séduire les hommes et l'autre ne voit que par la religion. Seule la troisième des sœurs présente un intérêt car elle se découvre des pouvoirs de sous-magicienne, et que la voit un peu désemparée.


Le point fort de ce premier tome réside dans la plume fluide et agréable de l'auteur.


Un premier tome qui ne parvient pas à convaincre le lectorat : à la fin de la lecture on a l'impression d'avoir plein de vides. En espérant que le deuxième opus soit plus riche en péripéties et que l'auteur développe son univers.





vendredi 2 avril 2021

Les violents d l'automne de Philippe Georget

 


À Perpignan, l’automne est une saison tumultueuse. Le vent violent le dispute à la pluie diluvienne. Un temps à ne pas mettre un flic dehors. Pourtant un retraité pied-noir est retrouvé dans son appartement, assassiné d’une balle dans la tête… Le sigle OAS laissé près du cadavre, la destruction quelques jours plus tard d’une stèle controversée et la découverte d’un autre ancien Français d’Algérie abattu au volant de sa voiture sèment la panique dans la communauté. Le lieutenant Sebag, qui a par ailleurs promis à sa fille de faire toute la lumière sur l’accident mortel survenu à un de ses amis, est officiellement chargé de l’enquête. Flic réputé et intuitif, il va, en traquant le tueur avec son équipe, faire ressurgir du passé un mystérieux commando ayant sévi, il y a bien longtemps, du côté d’Alger. C’est dans ce contexte que les derniers mois de poudre et de sang de la guerre d’Algérie, ses horreurs, ses espoirs, ses trahisons et ses errances vont remonter à la surface jusqu’à la nausée… Cinquante ans plus tard, il est temps de régler l’addition…



Le Lieutenant Sebag et son collègue Molina sont envoyés sur une scène de crime. Un vieil homme de 72 ans d'origine pied-noir a été retrouvé dans son appartement menotté à une chaise une balle dans la tête. Pour seuls indices un cheveu blanc qui n'appartient pas à la victime et le sigle OAS marqué à la peinture sur la porte de la salle de séjour.


Une enquête qui va projeter les policiers cinquante ans en arrière vers la période trouble de la guerre d'Algérie.


Les policiers, afin de trouver l’amorce d'une piste, vont devoir orienter leur enquête vers les comités anti-nostalgérie et les associations de pieds-noirs faisant remonter à la surface des souvenirs pénibles. L'enquête est très bien maîtrisée, très détaillée puisque l'on suit le travail des policiers point par point. L'on suit la moindre de leurs actions.


En parallèle de l'enquête l'on suit également la préparation des meurtres et leur exécution au travers de quelques chapitres mettant en scène le tueur, ce qui donne au lecteur une certaine avance sur les policiers. Au travers de quelques chapitres qui nous plongent dans l'atmosphère anarchique de cette fin de guerre, l'on suit également les actions dans les années 61-62 d'un groupe Delta de l'OAS.


Au travers de personnages forts et attachants, l'auteur nous fait ressentir la perte de leurs origines et de leurs repères qu'ont subi les pied-noir devant quitter précipitamment leur terre d'origine en abandonnant leurs biens.


Une plume adroite et habile ponctuée de quelques points d'humour avec quelquefois des jeux de mots un peu nuls mais qui apporte un peu de légèreté au récit.


Au final une intrigue puissante et subtile, des personnages forts, des valeurs sur la nature humaine, une écriture fluide et du suspense jusqu'au bout : un excellent roman policier.