Angleterre,
début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux,
Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du
pays pour assister aux funérailles d'Alice Drablow, 87 ans, puis
trier ses papiers en vue d'organiser sa succession.
À
Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants
lui battent froid dès qu'il prononce le nom de feue Mme Drablow,
unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par
les vents et située sur une presqu'île uniquement accessible à
marée basse.
Lors de
l'inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la
présence, un peu en retrait, d'une femme tout de noir vêtue, le
visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il
l'aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s'éclipse avant
qu'il ait le temps de lui parler...
Cette
femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une
fois qu'il s'y sera installé pour commencer son travail. Mais se
produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront
le jeune homme et feront vaciller sa raison...
Comme
il l'apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux...
Alors que toute la famille est réunie pour une veillée de Noël les beaux-fils d'Arthur Kipps décident de raconter des histoires de fantômes. Alors qu'arrive son tour Arthur sort précipitamment, sans explication, cette ambiance faisant ressurgir des événements douloureux de son passé.
Quelques décennies plus tôt alors âgé de 23 ans il est expédié par le notaire chez qui il travaille au Nord de l'Angleterre à Crythin Gifford pour représenter l'étude notariale lors de l'enterrement de Madame Drablow qui vivait au Manoir du Marais accessible seulement à marée basse. Il est également chargé de faire des recherches au manoir quand à la succession de la dame.
Nous suivons son histoire alors qu'il la couche sur le papier.
Au début du roman l'auteure nous plante le décor, les explications sont très visuelles, mais cette mise en contexte est très longue pour un si court roman. En effet il faut attendre plus du tiers du roman pour que la dame en noir nous apparaisse.
L'ambiance au début qui se veut lourde et plutôt glauque ne monte pas assez en intensité par la suite, les événements qui se déroulent dans la maison sont plutôt simples, pas assez exploités, et l'auteure ne travaille pas assez les sentiments ressentis par Arthur lors des phases qui devraient être plus angoissantes.
L'auteure aurait pu aussi se servir des villageois pour faire monter la peur au contraire ils se montrent trop fuyants bien qu'on en comprenne au dénouement la cause.
La plume de l'auteure est bien adaptée à ce récit, et elle parvient malgré les remarques ci-dessus à bien nous plonger dans l'époque.
Une impression mitigée pour ce trop court roman où il manque de l'action, où les descriptions sont parfois un tantinet répétitives, et où le côté psychologique du personnage central aurait pu être plus profondément exploité.
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