vendredi 30 août 2019

De mort naturelle de James Oswald



Tony McLean vient d'être nommé inspecteur. En plus des affaires courantes, il hérite d'un cold case dont personne ne veut se charger. Le corps d'une jeune femme crucifiée a
été découvert au sous-sol d'une maison abandonnée. Tout porte à croire qu'elle a été victime d'un meurtre rituel. Au siècle dernier.
Lorsqu'une série de crimes sanglants s abat sur la ville d'Édimbourg, McLean et son équipe ne savent plus où donner de la tête. Pour un peu, ils dormiraient à la morgue où le médecin légiste voit les cadavres s'empiler..



Après avoir découvert dans le prologue le meurtre d'une jeune fille l'histoire nous transporte environ cinquante plus tard lorsque lors de travaux dans un ancien manoir à la découverte de ce corps momifié emmurée dans une cave. La jeune fille a été tuée selon un rituel, des parties de son corps se trouvant dans des bocaux ont été trouvés dans des niches où l'on a aussi découvert des objets de luxe. L'affaire est confiée à l'inspecteur McLean récemment promu dans la fonction.
Dans le même temps le corps d'un homme influent de la ville est découvert assassiné et éviscéré, l'enquête est confiée à l'inspecteur-chef Duguid. Assez rapidement l'inspecteur McLean commence à suspecter que les deux enquêtes sont liées ce qui ne va pas sans poser problèmes car une forte inimitié règne entre les deux policiers.
L'enquête du point de vue de l'inspecteur McLean est bien maîtrisée, on suit pas à pas son développement. Du côté de don supérieur sur les meurtres des hommes assassinés elles sont classées dés que le coupable est identifié : des hommes qui se suicident après leurs méfaits mais on ne cherche pas à comprendre qui les manipule. Seul l'inspecteur McLean voit le lien qui lient les différentes affaires, mais l'auteur en fait un peu trop, certes il veut mettre en avant son personnages central mais c'est au détriment de ses supérieurs qui se révèlent de ce fait caricaturés.
Mc Lean nous apparaît comme tenace et droit comparé à l'inspecteur-chef mais c'est un homme solitaire et qui est comme il est de coutume dans les policiers marqué par son passé. Mais ici l'auteur n'entre pas dans le cliché du protagoniste déchiré tout au long du roman. C'est certes positif mais le lecteur peut toutefois craindre que cela ne survienne dans les opus qui vont suivre. Sur le côté sentimental là encore on est épargné : une seule allusion, mais que va-t-il se passer par la suite.
La plume de l'auteur est entraînante, fluide et nous entraîne sans difficulté au travers des différentes qui dans le final vont se rejoindre. Le synopsis se révèle complexe mais est maîtrisé de bout en bout, le lecteur à aucun moment ne se sent perdu et la dynamique de lecture est bonne malgré un nombre de pages conséquent.
Une intrigue originale, du suspense et des rebondissements présents tout au long du roman mais un final un peu trop rapide et trop simple et une touche de fantastique qui arrive brutalement sans qu'on s'y attende et qui n'est pas sans déstabilisé quelque peu le lecteur.



vendredi 23 août 2019

ACHATS MENSUELS Juillet & Août 2019


ACHATS MENSUELS Juillet & Août 2019

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Woorara de Sébastien Vidal



Un homme criblé de trois balles est découvert dans un hameau isolé, sur le plateau de Millevaches. Tout porte à croire que le travail est l’œuvre d’un professionnel. Pilotée par l’intraitable juge Laîné et le colonel Tognotti, l’enquête est confiée à un groupe de gendarmes. Parmi eux, l’adjudant Walter Brewski, une forte tête spécialiste de l’intervention. L’équipe n’a que très peu de choses à se mettre sous la dent. La victime semble tombée du ciel ; le tueur n’a laissé aucune trace. Pas de mobile apparent ni d’arme du crime. Seule la course-poursuite engagée avec une mystérieuse berline la nuit du meurtre donne un peu d’espoir aux limiers de la gendarmerie, le nez collé à la piste poussiéreuse d’un assassin insaisissable et invisible. Sous une chaleur caniculaire, un deuxième cadavre apparaît, présentant le même modus operandi… Parce que le présent se noue ici dans les méandres d’un passé, où couvent encore les braises de la haine et de la vengeance, l’affaire entre dans un tourbillon survolté et diabolique.



Une grosse berline ne s'arrête pas à un contrôle routier nocturne, les deux gendarmes prennent le véhicule en chasse et appellent pour recevoir du renfort d'une autre patrouille. Le véhicule de renfort tente d'arrêter le fuyard mais la grosse berline percute le véhicule de gendarmerie, il y a échange de coups de feu. Mais l'individu parvient à s'enfuir après avoir mis le feu à sa voiture.
A quelques kilomètres de là, le corps d'un homme tué de trois balles est retrouvé dans un hameau du plateau des Millevaches ; les deux affaires semblent liées.

L'enquête est bien ficelée, une scène de crime après l'autre les indices recueillis débouchent à chaque fois sur un nouvel élément qui permet de resserrer l'étau autour du meurtrier. Le lecteur suit pas à pas le travail des gendarmes qui est bien détaillé.

Par touches successives l'auteur nous décrit les paysages de cette région du Limousin. Il nous décrit aussi les difficultés des personnes démunies à vivre à la campagne par rapport à la ville où ils bénéficient de structures adaptées. On a également droit aux difficultés rencontrées par les gendarmes pour exercer leur métier, d'une part par manque de moyens, d'autre part par la spécificité de vivre en casernes qui les rend corvéables à merci et influe sur la vie familiale. Des descriptions qui occupent un peu trop de place, qui prennent le pas sur l'intrigue et créent des longueurs peu intéressantes.

De plus l'auteur nous gratifie d'une romance et de scène de sexe certes édulcorée mais qui n'ont rien à faire dans un roman policier.

Les personnages sont bien campés avec des caractères bien trempés, toutefois on est à certains moments du roman pas loin de la caricature.

En dehors des passages descriptifs le style de l'auteur est bien adapté à ce style de récit.

Au final le lecteur est plongé dans un polar avec de petites touches de roman noir rural de plutôt bonne facture.




dimanche 18 août 2019

Horrora Borealis de Nicolas Feuz



Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker. La question n'est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non. La bonne question est : qu'est-ce qui s'est passé en Laponie ? Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c'est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?



Walker qui a l'impression d'être suivi se réfugie dans l'enceinte du festival de musique pour se fondre dans la foule. Dans l'enceinte il aperçoit qu'il semble reconnaître en train de se munir d'un pistolet qu'il a passé sous la clôture. Il tente de le désarmer mais des coups de feu partent causant la mort de victimes collatérales. Il tient en otage le finlandais et essaie de se souvenir de ce qui s'est passé lors d'un séjour familial en Finlande.

L'auteur prend son temps pour installer le décor dans lequel se situe l'action passée et présente ce qui n'est pas sans créer quelques longueurs dans ce cours roman. Du fait également de la longueur le lecteur est confronté à des descriptions incomplètes et l'on a l'impression que pour l'auteur le cadre de l'histoire revêt une importance secondaire.

Si les chapitres se lisent rapidement l'histoire se révèle dans ses débuts assez plate et de surcroît de nombreux éléments viennent perturber la lecture sans réel rapport avec l'intrigue.

Le séjour en Laponie qui revêt une importance capitale dans le récit manque dans la description de réalisme, certaines scènes sont totalement impossibles vue la rigueur de la température qui y règne.

Il faut attendre les trois quarts du roman pour que l'histoire soit véritablement lancée et que les révélations se succèdent et que le suspense arrive à son paroxysme.

L'écriture de l'auteur est maîtrisée et fluide malgré quelques longueurs et des passages qui n'ont aucun rapport direct avec l'intrigue principale.

Pas d'enquêtes dans ce thriller, les policiers ne sont présents que pour négocier et obtenir la reddition de Walker.

Le final paraît plutôt invraisemblable et l'on peut regretter que certaines questions restent sans réponse. Certaines scènes sont un peu crues. Au final un thriller somme tout passable.







dimanche 11 août 2019

Tabou de Casey Hill




En quittant la Californie et le FBI pour diriger l'équipe médico-légale de la police de Dublin, Reilly Steel voulait prendre un nouveau départ et surmonter un lourd passé familial... Jamais elle n'aurait imaginé devoir capturer le tueur le plus pervers de sa carrière !

Mais quand les crimes se succèdent dans la capitale irlandaise, Reilly doit se rendre à l'évidence : un serial killer d'un genre nouveau est à l'oeuvre. Un adepte de Freud qui torture ses victimes en les forçant à transgresser tous les tabous. Et qui connaît Reilly plus qu'elle n'ose l'imaginer.



Un couple de jeunes gens est retrouvé mort dans un appartement des quartiers chics de Dublin suivant une mise en scène particulière. L'enquête est confiée à deux inspecteurs : Chris Delaney et Pete Kennedy. La découverte d'autres corps sont retrouvés dans des conditions identiques. La responsable des services de la police scientifique, en l'absence de son chef, met en évidence un lien récurrent entre les différents meurtres : les tabous, tels que les étudiaient Freud.

L'intrigue de ce policier tout ce qu'il y a de plus classique, de par le mode opératoire de l'assassin très original est bien exploitée par les deux auteurs.

Les personnages quand à eux sont assez stéréotypés. On a d'une part une femme marquée par son passé dramatique : on sait dès les premières pages qu'un problème familial incluant sa sœur l'a profondément marqué. Ce passé est évoqué à de multiples reprises mais ce n'est que dans les derniers chapitres que l'on apprend ce qui s'est passé. Qui dit personnage féminin de premier plan comme il est souvent de coutume dans ce genre de roman dits sempiternels policiers misogynes.

La plume des auteurs est assez directe, simple ; les chapitres ne sont pas trop longs, de plus chaque fin de chapitre nous laisse dans le suspense, ce qui donne une très bonne dynamique de lecture.

Le dénouement n'est certes pas très spectaculaire et l'épilogue assez conforme à ce que l'on pouvait imaginer : un début de romance entre les deux personnages principaux mais heureusement cela nous a été épargné tout au long du roman.

Un policier qui ne révolutionne pas le genre mais qui reste très agréable à lire car si les personnages principaux ne parviennent pas à nous convaincre la psychologie du meurtrier est plutôt bien travaillée même si l'on ne le suit pas dans ses actes.




jeudi 1 août 2019

Zéro heure à PHNOM PENH de Christopher G. Moore



Le détective Vincent Calvino est sur la piste d'un farang, un étranger disparu à Bangkok. Son enquête le conduira jusqu'au Cambodge, pays déchiré par la guerre. La nuit, les tirs d'armes automatiques claquent dans les rues de Phnom Penh, là même où des prostituées vietnamiennes abordent les soldats pacificateurs des Nations unies. Trafiquants russes, hôpitaux de fortune, bars louches, informateurs ainsi que les quartiers généraux de l'UNTAC seront autant d'obstacles. à sa progression. Calvino est accompagné dans cette mission par son ami, le Colonel Pratt. Lui seul sait que l'étranger que Calvino recherche est lié au vol des bijoux dérobés à la famille royale saoudienne. Mais Pratt se tait et Calvino découvrira qu'il n'est pas seul à traquer le farang manquant. L'impitoyable chasse à l'homme commence.



Vincent Calvino un ancien avocat reconverti en détective privé est contacté par Patten un homme d'affaires véreux qui lui demande pour 5 000 dollars de retrouvé la trace d'un dénommé Mike Hatch qui se trouverait au Cambodge à qu'il il doit remettre un chèque important. Pour retrouver l'homme Patten indique à Calvino que s'il veut avoir des informations il doit contacter un canadien en affaires avec Hatch. Calvino se rend au champ de course pour rencontrer le canadien mais alors qu'ils sont en pleine conversation l'homme meurt empoisonné. L'affaire qui de prime abord se révélait fort simple prend se complique, mais ce n'est pas ce qui va inquiéter le détective privé. Il part donc pour le Cambodge accompagné de son ami, le lieutenant colonel Pratt de la police thaïlandaise qui enquête sur un vol de bijoux non résolu. Les deux hommes vont sur place collaborer avec un surintendant de la police des Nations unies.


Zéro heure à Phnom Penh entraîne le lecteur plus dans un roman noir que dans un véritable policier. En effet c'est plus l'atmosphère et le contexte politique dans lequel vont se dérouler l'enquête qui occupent la place prépondérante de ce récit. Le récit se déroule en 1993 lorsque le pays est sous présence des forces de l'ONU qui doivent protéger la population et préparera la mise en place d'un nouveau régime. Une société qui se révèle particulièrement violente où règne la prostitution et les meurtres dans un pays qui avait déjà souffert des exactions commises par les Khmers de Pol Pot.


Le récit se déroule donc dans un contexte qui n'est pas sans rappeler les romans noirs des années cinquante. Un récit particulier où la géopolitique et les meurs prennent le dessus sur une enquête qui n'est que prétexte à nous dresser la toile du pays. Qui dit géopolitique et atmosphère particulière donnent un roman complexe où l'écriture s'avère lourde faites de phrases longues et d'une écriture au passé. On est dans ce roman loin du classique du genre policier et qui s'avère rapidement assez soporifique malgré un côté historique intéressant.


Un contexte qui colle fort bien à la personnalité du personnage central peu soucieux des conventions et qui fonce tête baissée entre les balles perdues. Calvino est plus style agent secret que détective privé à la Poirot, c'est un dur à cuire toujours à la limite de la légalité.


Un contexte social et géopolitique intéressant avec des relations ambiguës avec les pays voisins, et une psychologie des personnages très poussée : l'auteur maîtrise de belle manière son sujet. C'est très instructif a défaut d'une excellente dynamique de lecture