samedi 30 mars 2019

Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas


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Au nord du Bleu Royaume, la frontière est marquée par une brume noire et impénétrable, haute comme une montagne. De mémoire d homme, il en a toujours été ainsi. Mais depuis quelques lunes, le brouillard semble se déchirer.
Tandis que ce voile enfle et reflue tel un ressac malsain, de violents éclairs strient ses flancs dans de gigantesques spasmes. La nuée enfante alors des créatures immondes qui ravagent les campagnes et menacent d engloutir le royaume tout entier. La neuvième compagnie des légions du roy, une troupe de lansquenets aguerris au caractère bien trempé, aspire à un repos bien mérité après une campagne éprouvante.
Pourtant, dernier recours d un pouvoir aux abois, ordre lui est donné de s opposer à ce fléau. Épaulée par des cavalières émérites et un mystérieux mage chargé d étudier le phénomène, la troupe s enfonce dans les terres du nord, vers cette étrange brume revenue à la vie.
Tous, de l intendant au commandant, pressentent qu ils se mettent en route pour leur dernier périple.
Tous savent que du résultat de leurs actions dépendra le destin du royaume. Entre courage et résignation, camaraderie et terreur, ces femmes et ces hommes abandonnés par le sort, devront consentir à bien des sacrifices face à la terrible menace. En seront-ils capables ? Les légendes naissent du sang versé, de la cendre et de la boue


Dans le premier chapitre l'on découvre la neuvième compagnie et quelques uns de ses membres alors qu'elle termine une campagne de représailles éreintante contre les clans barbares du nord ouest et qui s'en retourne avant l'hiver dans la capitale du Bleu-Royaume. Alors qu'elle fait étape dans la forteresse de Blanc-Rocher où elle espère prendre un peu de repos bien méritée et que son chef espère se voir confirmer dans son commandement, elle est renvoyée dans la ville la plus septentrionale du royaume qui doit faire face à l'avancée d'un mystérieux brouillard d'origine magique persistant depuis depuis moult années et qui renferme des créatures monstrueuses et corrompues qui s'attaquent plus fréquemment que d'habitude aux habitants proches de cette frontière.

Si la brume qui renferme des créatures fantastiques n'est pas novatrice du genre car déjà employée comme thématique par Tad Williams, c'est l'univers de l'auteur qui nous change agréablement des habituels univers médiévistes européens. L'auteur nous plonge avec l'utilisation d'armes à feu somme toute assez sommaires dans un monde plus proche de la Renaissance. Mais c'est un univers très sombre que nous propose l'auteur bien éloigné de notre propre Renaissance. Avec l'utilisation d'armes classiques des Amazones qui contrastent avec les armes à feu de la compagnie du Bleu-Royaume c'est donc dans une période charnière que nous plonge l'auteur. Si l'univers est très inintéressants et suffisamment développé pour le récit que nous propose l'auteur il manque toutefois de profondeur car il n'est centré sur les personnages et nous ne savons rien de ce qui se passe autour hormis la rencontre avec les dirigeants du royaume et la querelle intestine entre les mages et le clergé.

Le bestiaire est bien développé avec des monstres originaux, ultra violents et dangereux à souhait.

Les combats et les batailles sont retranscrits de main de maître, très cinématographiques et s’avèrent à l'instar des monstres violents et intenses et l'auteur n'hésite pas à sacrifier de nombreux personnages de second plan.

La magie est assez basique avec d'un côté des Intercesseurs qui sont capables de puiser dans les sources de pouvoir que renferme la nature, d'un autre côté des soigneurs qui comme l'indique le nom soigne les blessures et les bâtisseurs qui construisent des bâtiments. Les deux derniers ordres nous apparaissent plus proches des apothicaires et des architectes plutôt que de véritables mages que l'on connaît habituellement. Dans le récit l'on suit plus particulièrement les Intercesseurs par l'entremise de trois personnages et qui fonction de leurs personnalités développent des pouvoirs qui leurs sont propre. Les quelques éléments que nous nous transmet l'auteur ne nous permettent pas d'appréhender pleinement l'utilisation qui en ai faite, elle manque de profondeur et d'explications. Et hormis pour la mage de Crevet elle ne se révèle pas spectaculaire.

Le récit comme vu un peu plus haut est essentiellement centré sur les personnages qui s'avèrent nombreux. On est plongé au sein de la compagnie et chaque personnage est bien décrit chacun d'eux ayant ses propres qualités, ses propres défauts et ses propres faiblesses. Chacun d'eux a également sa propre vision des choses et les interactions entre les différents personnages sont nombreux permettent d'appréhender entre amitiés, haines, jalousies pleinement la vie d'une compagnie en campagne comme si l'on s'y trouver à l'intérieur. Les échanges entre les différents personnages permettent au lecteur d'avoir plusieurs points de vue.

Il y a peu de temps morts dans le récit, l'histoire est globalement très dynamique et scénaristique, l'auteur va directement au but sans se perdre dans des intrigues secondaires, pour le plus grand plaisirs des lecteurs qui aiment tout particulièrement les fantasy épiques. L'auteur maîtrise le récit du début à la fin et comme il n'hésite pas à sacrifier des personnages le lecteur est en permanence sous tension. Si l'intrigue est assez simple, le côté militaire est traité de très belle manière.

La plume de l'auteur est directe, travaillée, concise: le vocabulaire est nettement plus recherché que dans la plupart des romans du genre. Le ton lors des échanges verbaux correspond bien et est propres au rassemblement de troupes.

Des combats à foison qui donnent beaucoup de dynamique à la lecture, une plume addictive, un synoptique maîtrisé, mais l'on aurait aimé que l'univers soit un peu plus profond. Et un final en statu quo qui laisse présager une suite.





lundi 25 mars 2019

Sous son toit de Nicole Neubaer



Couvert d'ecchymoses, du sang sur les mains, Oliver se réveille. L'appartement, le morceau de tissu, le corps inanimé...Était-ce un rêve ou la réalité ? Au même moment, une goutte de sang s'écrase sur la joue d'un bébé, sous le regard horrifié de sa mère. Dans l'appartement au-dessus, sa voisine Rose Benninghoff gît sur le sol, la gorge tranchée. Lorsque le commissaire Waechter surprend Oliver dans la cave de l'immeuble, celui-ci est terrifié. Terrifié à l'idée de se souvenir.



Munich, une avocate discrète et sans histoires, est retrouvée morte égorgée par sa voisine et seule amie. Les policiers arrivés sur place découvrent dans la cave de la victime un adolescent de quatorze les mains recouvertes de sang et passé à tabac. Mais Oliver Baptiste ne se souvient pas de la soirée, son père est l'ex compagnon de l'avocate et comme l'adolescent a été renvoyé de l'école après avoir menacé un autre élève d'un couteau il fait pour la police un coupable idéal.

Pour son premier roman l'auteure nous plonge dans un policier tout ce qui il a de plus classique avec une intrigue policière un tantinet trop orientée vers des coupables idéaux, et les vies personnelles qui prennent comme souvent dans le genre un peu trop de place. Il est certes nécessaire pour un premier roman de faire connaître l'équipe d'enquêteurs mais on aurait pu échappé à certains travers.

Les interrogatoires uniquement orientés vers le père et le fils sont assez répétitifs étant donné que les deux suspects se murent dans le silence. Si l'intrigue au départ semble tenir la route, au fil des pages elle n'est pas dans on développement assez fouillée, l'auteure se perd, en plus des répétitions, à aborder trop d'événements parallèles. Ce qui a pour effet que certains points, comme notamment le passé de la victime ne sont pas assez approfondis. La conduite du synopsis révèle une certaine lenteur, une intrigue qui essouffle un peu trop rapidement et finit par être trop linéaire les enquêteurs étant constamment sur le dos du père et du fils sans envisager d'autres hypothèses.

Les thématiques abordées comme la pédophilie et les violences faites aux mineurs sont plutôt bien exploités même si l'on peut regretter que les pouvoirs publics n'ont pas plus de latitude pour mettre en sécurité les mineurs victimes de violences familiales.

Le trio d'enquêteurs fonctionne plutôt bien malgré quelques touches proches de la caricature, mais comme les personnages secondaires ils auraient gagnés à être plus travaillés.

Le point positif de ce roman réside dans l'écriture fluide de l'auteure qui malgré la lenteur du récit rend la lecture très facile.

En conclusion un avis mitigé, car le roman aurait pu être de meilleure facture s'il avait été traité d'une autre manière. Il serait toutefois intéressant de découvrir comment l'auteure évolue dans ses prochains romans.



jeudi 21 mars 2019

Les défenseurs d'Ulthuan de Graham McNeil



La terre des Hauts Elfes prise dans une lutte épique. Les hauts elfes sont depuis longtemps les protecteurs du monde de Warhammer et leur patrie d'Ulthuan est célèbre pour la puissante magie qui la ceint. En son cœur est sis un vortex magique, dont les créateurs sont piégés au beau milieu d'un espace intemporel, œuvrant sans relâche sur le sortilège qui empêche le monde de devenir un Royaume du Chaos bouillonnant. Alors qu'Ulthuan est assaillie par les forces conjointes du Chaos et des elfes noirs du Roi Sorcier et de Morathi, la Matriarche Suprême, les hauts elfes n'ont plus d'autre choix que de remporter la lutte sous peine de courir au désastre. Les Défenseurs d'Ulthuan est le premier volume d'un récit épique relatant la lutte entre le bien et le mal.


Cette duologie met en scène les Hauts-Elfes et la guerre fratricide qui les opposent au Druchii de puis plusieurs siècles.

Si l'intrigue principale est connu dés le titre, le roman met un peu de temps à la révéler. En effet en début de roman les amorces sont triple :

en premier lieu, on découvre un elfe accroché aux restes d'un navire et qui va s'échouer sur une plage où il sera recueilli par la fille d'un mage. Amnésique due à une magie inconnue pour la mage il sera conduit à la tour de Hoeth,

en second lieu l'on suit brièvement le combat de trois navires elfes contre une Arche Noire du Roi Sorcier,

et pour finir l'on suit un couple d'Elfes qui ne se sont pas pleinement remis de la perte du frère du mari dont la femme était amoureuse.

Bien entendu on s'attend à ce que ces trois intrigues secondaires se rejoignent mais la mise en place est un peu longue, avec au début des sauts dans le temps, et ce n'est qu'au chapitre neuf que l'histoire daigne démarrer.

Comme souvent dans les livres sous licence Warhammer, les batailles sont au cœur de l'intrigue et l'auteur ne déroge pas à cette règle et les plus grands héros d'Ulthuan sont mobilisés pour sa défense. Après la mise en contexte, les confrontations entre les ennemis apportent beaucoup de rythme au récit tout comme quelques petits rebondissement mais la conduite du synopsis reste toute fois assez linéaire.

Pour les novices de jeu le récit se passe bien des années entre la scission entre les Elfes et les Nains – la guerre de la Barbe – et environ deux cents ans après la trilogie Tyrion et Téclis. Et c'est avec plaisir que l'on retrouve ces personnages même s'ils n'apparaissent que brièvement dans ce premier tome l'histoire étant essentiellement centré sur d'autres personnages de premier plan.

Comme il faut s'y attendre dans ce genre de roman, l'histoire n'est pas exceptionnelle mais permet de découvrir une bonne analyse des us et coutumes de deux races et plus particulièrement des Hauts-Elfes, et l'écriture de l'auteur est vraiment plaisante.

Un bouquin de fantasy plutôt orienté pour les joueurs de Warhammer, mais aussi pour les curieux qui seraient tentés de découvrir cet univers malgré un petit manque de précision et de descriptions de certains lieux.





lundi 11 mars 2019

La danse des fauves de Jan Vudry



Un nouvel attentat a eu lieu à Bruxelles et cette fois-ci, c'est un club libertin de la capitale européenne qui est visé.
Il y a trois victimes: deux Belges et un Français. Politiques, chroniqueurs et policiers sont convaincus qu'il s'agit d'une nouvelle action de Daech.
L'enquête fait apparaître que ce n'est peut-être pas aussi simple. Qui se cache derrière les assassins? Ont-ils eu recours au Darknet, la face cachée d'Internet, pour brouiller les pistes? Quel est le mobile de l'attentat? Qui en est le commanditaire et dans quel but?
La police tarde à donner une réponse mais, après bien des rebondissements, la vérité éclatera.



Léa et Cédric un couple de quarantenaire proche de la rupture se rendent pour un week-end à Bruxelles et tenter de recoller les morceaux. En parallèle l'on suit le commissaire Gimonin qui espérait passer un week-end tranquille, mais il est appelé à cause d'un attentat qui a eu lieu dans un club libertin de la ville et Cédric qui comme à l'accoutumée s'y est rendu, mais cette fois-ci seul, Léa prétextant une forte migraine, fait partie des victimes.

Pour son premier roman, plus que l'enquête en elle même, c'est des faits d'actualité que l'auteur met en avant dénonçant d'une part les trafics d'armes et les trafics d'armes sur lesquels pour des raisons politiques les pays occidentaux et les USA ferment les yeux, mais aussi les autres trafics en tous genres de la mafia albanaise. Il met également un coup de projecteur sur l'Islamisme radical, Daech en nous explicitant le pourquoi de ce radicalisme et l'utilisation détournée du Coran pour les manières d'agir. Avec la curiosité du commissaire Gimonin en cherchant à approfondir une piste plausible il nous fait également découvrir le Dark Net et tout ce qui est aussi plausible d'y faire moyennant finances.

Si ces sujets sont intéressants à découvrir un peu plus en profondeur et que l'auteur s'est fortement bien documenté, ils nous sont restitués directement, bruts de décoffrage, et occupent une place principale dans le roman, force est donc constater que l'enquête est repoussée au second plan.

On découvre tout de même comment se déroule une enquête contre le terrorisme et la collaboration entre les divers pays européens. L'intrigue prend tout de même un peu d'ampleur lorsque d'autres pistes sont envisagées et là certains pays rechignent parfois à fournir des informations quand les trafiquants sont proches des gouvernements et apportent de l'argent pour une économie parallèle.

L'écriture est fluide et des personnages complexes et qui présentent de multiples facettes.

Le roman démarrant très vite et se révèle terriblement d'actualité et offre des éclairages intéressants sur notre société actuelle mais une enquête qu'on aurait aimé qu'elle occupe une place centrale. Les relations amoureuses entre des personnages de premier plan gâche un peu notre lecture mais c'était inévitable avec la manière dont était introduite l'histoire.



vendredi 8 mars 2019

Conséquences de Darren Williams


Livre lu dans le cadre du challenge :



1969. Angel Rock est une petite localité du sud de l'Australie, austère et abandonnée du monde. Le village a été durement touché par la crise, l'industrie du bois peine à le maintenir en vie. Nature hostile, conditions de vie difficiles, familles isolées, c'est dans ce contexte douloureux qu'un drame s'abat sur la communauté : Tom Ferry, 13 ans, et son petit frère Flynn disparaissent dans le bush, aux abords du village. Une battue est organisée pour les retrouver, en vain.

Sydney, quelques semaines plus tard. Une adolescente en fugue originaire d'Angel Rock est retrouvée morte dans une maison abandonnée. Le suicide ne fait aucun doute pour les autorités. Mais Gibson, un policier sombre et tourmenté, décide, de poursuivre ses investigations.

Défiant sa hiérarchie, il gagne Angel Rock ou il va mener une enquête qui, bien vite va tourner à l'obsession. Dans cette petite communauté où rien ne s'oublie mais où rien ne se dit jamais, Gibson devra affronter le poids du passé, le sien et celui du village, pour mettre à jour des secrets enfouis depuis trop longtemps.

Avec ce récit crépusculaire d'une puissance narrative exceptionnelle, Darren Williams nous offre un tableau d'une éclatante noirceur d'un village australien dévasté par l'évolution sociale, hanté par les non-dits, frappé par la tragédie, où les enfants paient pour les péchés de leurs parents. Avec des personnages d'une complexité peu commune, au premier rang desquels des adolescents en crise, un style lyrique et hypnotique, l'auteur envoûte littéralement ses lecteurs jusqu'au coup de théâtre final.


Angel Rock petite ville tranquille de l'Australie profonde à la limite du bush est ébranlée par la disparition de deux enfants qui avait été déposé par un bûcheron à un embranchement conduisant à la ville mais ils s'étaient égarés. Les recherches menées par le policier de la ville n'avait rien donné. Une semaine plus tard l’aîné des deux frères réapparaît mais il ne sait plus exactement ce qui s'est passé. Peu de temps après Gibson un enquêteur venu de Sydney enquête sur le suicide d'une jeune fille d'Angel Rock, bien que le suicide soit évident il désire découvrir ce qui a amené la jeune fille à ce geste.

On peut regretter que les enquêtes menées d'une part par l'inspecteur et les enfants, en l’occurrence par Tom l’aîné de deux frères et Grace la fille du policier local, se développe très lentement et qu'elle soit reléguée au second plan ce qui nuit au suspense. Mais l'auteur se consacre plus particulièrement à l’ambiance de cette petite ville de province où tout le monde se connaît depuis plusieurs générations mais où plane le silence et la rancune tenace. Une atmosphère lourde en opposition avec la tranquillité apparente et où plane un certain malaise du aux histoires de chacun qu'elle soient d'actualité ou du passé.On est loin du thriller trépident et même du polar accrocheur, on est plus prés du roman noir ou encore de société.

Les habitants de la petite ville que l'on croise sont intéressants à suivre car chacun à sa façon il nous transmettent beaucoup d'émotions et donnent de la profondeur au récit. On regrettera que l'inspecteur venue de la grande ville soit torturé une fois de plus par son passé mais ce côté sombre et complexe ne prend toutefois pas trop de place par rapport au récit et s’intègre assez bien à l 'atmosphère pesante qui règne tout au long du livre. L'auteur alterne les points de vue entre des policiers, les deux enfants ce qui permet au lecteur de suivre l'histoire à travers différentes opinions.

La plume de l'auteur est profonde, souvent émouvante ce qui rend le récit à la fois vivant et à la fois dur. Certes il y a de nombreuse longueurs, des moments où il ne se passe quasiment rien mais ces défauts cadrent avec l'ambiance et ajoute un côté encore plus oppressant.

Même si le récit n'est pas déplaisant à suivre, bien écrit, l'intrigue policière occupe trop peu de place et le final trop vite expédié.



mercredi 6 mars 2019

La restauration de l'empire de Momi M'Buze Noogwani Ataye Mieko



La forteresse n'était pas tombée! L'armée impériale reconstituée par Nehesha avait tenue bon. L'empire Ntu avait survécu à l'assaut de plusieurs armées coalisées et était plus que jamais en position de pouvoir désormais mener la contre-offensive contre ses ennemis. Bien que l'empereur Sawati III n'était plus, le pouvoir impériale n'avait ni vascillé ni perdu la face, il était devenu plus fort qu'auparavant. La peur ainsi que la peur avait désormais changé de camp et tous savaient désormais que la reconquête allait être totale. Les armées coalisées, dispersées et considérablement affaiblies, devaient maintenant faire face à une puissance militaire implacable qui ne leur laisserait aucun répis jusqu'à la victoire finale. La Mère De Toutes Les Batailles allait avoir lieu là où tout avait commencé: dans la Cité Impériale d'Azandé. Le dénouement est au bout du fusil, à la pointe de l'épée mais il aura lieu aussi en esprit. Nehesha et son frère Menga se feront face pour la dernière fois de leur vie et le déroulement même à venir de ce combat était à lui seul le signe d'espoir annonciateur de la restauration et de la renaissance de l'empire et de la fierté retrouvée de ses peuples ainsi que de tout Katiopa.



Le récit reprend six ans après l'attaque de la forteresse de Katombé-Mongè qui avait vu la victoire des troupes loyalistes contre les armées des coalisés. Nehesha après la morte de l'empereur Sawati III, s'était vue couronnée impératrice avec la bénédiction des dieux. O, retrouve les troupes loyalistes qui ont soigné leurs blessures dans la forteresse mais les troupes coalisées sont en partie restées dans la vallée pour empêcher toute reconquête. Mais les dissensions qui s'amplifient vont permettre à la nouvelle impératrice de repartir à la reconquête des territoires occupés avec une fois de plus l'aide des dieux.

Avec cette reconquête on s'attendait à assister à de nombreuses batailles mais à l'instar des tomes précédents celles-ci nous sont rapportées ou décrites en peu de lignes. Le lecteur ne peut s'y immerger, et de ce fait une fois de plus le récit manque de dynamique.

On s'attendait également avec cette reconquête à découvrir les différentes peuplades de l'empire mais aussi celles des royaumes coalisés, malheureusement l'histoire se centre sur les personnages principaux et secondaires, et l'univers ne se développe que très peu.

Comme dans les tomes précédents les dialogues et inter-actions se font rares, et si au début du roman les fautes d'orthographes sont quasi-inexistantes l'auteur retombe vite dans ses travers : le lecteur peine à lire la suite de l'histoire.

Au final, comme l'univers s'est peu développée, le lecteur reste sur sa faim quand à la découverte de cette Afrique imaginaire et c'est d'autant dommage car rares sont basée les histoires basées sur ces cultures.




dimanche 3 mars 2019

Ça ressemble à un jeu de Ursula Poznanski



C'est une chasse au trésor d'un nouveau genre. Des indices, des pistes... Les amateurs appellent cela le géocaching. Les serial killers aussi... 
Quand une femme est retrouvée morte dans un champ, des coordonnées GPS tatouées sous les pieds, l'inspecteur Beatrice Kaspary et son coéquipier Florin Wenninger sont loin d'imaginer qu'ils sont entrés dans une spirale macabre. Car à l'endroit indiqué, c'est la main d'un homme qui les attend, dans une boîte en plastique. 
Le premier " trésor " d'un jeu dont la police ignore encore les règles... 



Le corps sans vie d'une jeune femme est retrouvé dans un champ des environs de Salzbourg. Les policiers qui se rendent sur place découvrent sous ses pieds tatouées des coordonnées géographiques. Ils se rendent sur le lieu indiqué et y font une macabre découverte, la main fraîchement sciée d'un homme. Dans la boite qui la contient ils découvrent également une énigme qui doit les conduire à un autre lieu. Malgré eux ils sont entraînés dans un jeu de piste mortel. Une chasse au trésor grandeur nature, le géocaching et ils vont devoir en apprendre les règles et le vocabulaire particulier.

L'intrigue est lancée dés les premières pages, et malgré une enquête qui s'avère plutôt linéaire, les différentes situations s'enchaînent sur un bon rythme qui donne envie au lecteur comme aux policiers l'envie de résoudre cette lugubre énigme.

Si au départ tout commence par un polar parmi tant d'autres le lecteur ce rend vite compte qu'avec ce jeu sordide le récit va aller bien au-delà des romans du genre.

Les magnifiques paysages qui entourent les scènes de crime offrent un petit coté déstabilisant. Les descriptions sont bien dosées, pas trop longues, juste ce qu'il faut au lecteur pour s'imprégner le décor dans lequel le récit se déroule.

Le suspense est présent tout au long du récit qui avance pas à pas aux rythme des découvertes, avec toutefois certains moments plats.

Les personnages sont attachants, même si une fois de plus on n'échappe pas au fait que l'enquêtrice principale est marqué par un passé douloureux qui refait surface et la culpabilise et qu'en plein divorce elle a quelques difficultés a allier vie professionnelle et vie de tous les jours. Les personnages secondaires sont assez nombreux, mais au fil de l'enquête des liens se tissent permettant au lecteur de ne pas les confondre.

Très peu de chapitres , l'histoire étant écrite d'un seul bloc ce qui au départ peut quelque peut déstabiliser le lecteur mais la narration de l'auteure est agréable avec une écriture aérée mais puissante et des sauts de lignes qui permettent au lecteur de souffler entre deux scènes.

Un roman policier agréable, avec un sujet original qui nous tient en haleine jusqu'au bout au rythme des découvertes d'énigmes qui mettent les nerfs de la police à rude épreuve créant une tension quasi-permanente.