jeudi 27 janvier 2022

La carrière du mal de Robert Galbraith

 




Lorsque Robin Ellacott reçoit ce jour-là un mystérieux colis, elle est loin de se douter de la vision d’horreur qui l’attend : la jambe tranchée d’une femme.
Son patron, le détective privé Cormoran Strike, est moins surpris qu’elle, mais tout aussi inquiet. Qui est l’expéditeur de ce paquet macabre ? Quatre noms viennent aussitôt à l’esprit de Strike, surgis de son propre passé. Quatre individus capables les uns comme les autres, il le sait, des plus violentes atrocités.
Les enquêteurs de la police en charge du dossier ne tardent pas à choisir leur suspect idéal – mais Strike, persuadé qu’ils font fausse route, décide de prendre lui-même les choses en main. Avec l’aide de Robin, il plonge dans le monde pervers et ténébreux des trois autres coupables potentiels. Mais le temps leur est compté, car de nouveaux crimes font bientôt surface, toujours plus terrifiants…



Alors qu'elle attend des paquets pour son mariage proche, la collaboratrice du détective Cormoran Strike reçoit un colis et là c'est l'horreur: le carton contient une jambe de femme.

La police immédiatement informée ouvre une enquête. Mais pour le détective, dont le nom de destinataire figurait sur une étiquette sous celle de sa collaboratrice, le meurtrier a un rapport direct avec son passé.


Une enquête banale au niveau du développement, malgré un nombre conséquent de pages quasiment aucun indice ne parvient au lecteur. De plus le détective fait une fixation sur l'un des coupables éventuels ce qui ne fait pas avancer l'intrigue. Les recherches de la police ne sont pas relatées, une fois de plus l'auteure met trop en avant son personnage, ce qui fait paraître les forces de l'ordre inefficaces.

On a également des longueurs inutiles avec d'autres dossiers du détective.


Cpté personnages on a une fois de plus droit aux disputes entre Robin et son fiancé, et là encore des passages qui desservent l'intrigue principale.


Malgré la prose inutile la plume de l'auteure reste assez fluide et le livre se lit bien.


Au final ce troisième volume des enquêtes de Cormoran Strike s'avère nettement en dessous des deux précédents.







 


mardi 25 janvier 2022

La maison de soie de Anthony Horowitz

 




Les aventures de l’Homme à la casquette plate et de la Maison de soie ont été, d’un certain point de vue, les plus sensationnelles de la carrière de Holmes. Seulement, à l’époque, il m’a été impossible de les raconter pour des raisons qui apparaîtront clairement au lecteur. Cependant, j’ai toujours eu le désir de les écrire, afin de compléter le canon holmesien.
C’était impossible plus tôt : les événements que je vais décrire étaient trop monstrueux, trop choquants pour être imprimés. Ils le sont toujours aujourd’hui. Je n’exagère rien en affirmant qu’ils pourraient mettre à mal le tissu tout entier de notre société, ce qui, particulièrement en temps de guerre, est une chose que je ne peux risquer. Une fois ma tâche accomplie, à supposer que j’aie la force de la mener à bien, j’empaquetterai le manuscrit et je l’enverrai dans les coffres de Cox and Co., à Charing Cross, où certains autres de mes papiers personnels sont conservés. Je donnerai comme instruction que, de cent ans, le paquet ne devra pas être ouvert. Il est impossible d’imaginer à quoi le monde ressemblera alors, mais peut-être mes futurs lecteurs seront-ils mieux immunisés contre le scandale et la corruption que mes contemporains. Je leur transmets ici un dernier portrait de Mr Sherlock Holmes.
Dr John Watson


Après un vol de tableaux aux États-Unis où il avait été fait appel à l'agence Pinkerton pour traquer la bande, le propriétaire de la galerie qui est épié par un homme pense qu'il s'agit du dernier survivant de la bande. Il vient demander de l'aide à Sherlock Holmes. Mais celui-ci ne peut rien faire car il ne s'est rien passé. Le lendemain la maison d'Edmond Carstairs est cambriolée, le détective se lance dans une enquête qui va prendre un tournant différent quand un petit voyou engagé par Holmes est retrouvé mort un ruban de soie à la main.


Bien qu'écrit par un autre auteur que Conan Doyle le récit se base sur le même schéma, l'histoire est narrée par le Dr Watson et le lecteur ne possède que les faits relatés et non le raisonnement de Holmes. Il faut attendre la fin du roman pour que tout s'éclaircisse


Rien de bien neuf sur des personnages très bien connus.


La plume se veut fluide et analogue à celle du créateur du célèbre détective.


Un excellent roman qui permet de renouer avec un personnage légendaire.







samedi 15 janvier 2022

L'essence du mal de Luca D'Andrea


En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n'a pu déterminer à l'époque si le massacre était l'oeuvre d'un humain ou d'un animal. Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération. Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité. A Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s'est installé, les habitants font tout - parfois de manière menaçante - pour qu'il renonce à son enquête. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu'on pensait disparue s'était réveillée.


 Après avoir produit une série de reportages sur les roadies, un scénariste Jeremiah Salinger et un réalisateur Mike McMellan enchaînent avec un documentaire sur les secours en montagne dans le Haut-Tyrol italien d'où est originaire la femme du scénariste. Lors du tournage où il filme un sauvetage dans le massif de l'Ortles, l'hélicoptère s'écrase. Jeremiah est le seul survivant ce que lui reproche les gens du cru. Culpabilisé il sombre dans la dépression et s'intéresse à une vieille affaire : un massacre où quatre jeunes gens ont trouvé la mort vingt ans plus tôt lors d'une très forte tempête qui a marqué la région.


Le premier roman se fait rapidement sentir, en place d'une enquête structurée on suit plus particulièrement les échanges verbaux entre le scénariste et les villageois. Des discussions qui n'orientent pas le lecteur vers un potentiel suspect et il faut attendre le final pour que l'assassin soit révélé d'une manière un peu brutale.


L'auteur cherche plus à mettre l'accent sur le background plutôt que sur l'affaire elle même. L'ambiance sombre du roman repose sur le milieu fermé du village hostile aux étrangers. L'auteur a également essayé de donner un côté fantastique au récit, sans toutefois parvenir a y réussir et qui de surcroît n'apporte rien au récit.


Les dialogues sont trop nombreux dans le récit sans faire avancer véritablement l'histoire. Le rythme du récit se ressent parfois de sous-intrigues qui occasionnent certaines longueurs.


Un rythme lent et pesant, un décor hostile réussit avec des habitants qui sont autant de menaces que les éléments, et un personnage central à la personnalité vacillante.





mardi 4 janvier 2022

Wonderland de Jennifer Hillier

 


Vanessa Castro pensait avoir fait le choix de la tranquillité en rejoignant les forces de police de Seaside, sur la côte ouest des États-Unis.
Mais quand des employés du parc d'attraction qui fait la fierté de la ville, Wonderland, disparaissent les uns après les autres, elle comprend que le parc est loin d'avoir livré tous ses secrets.
Et qu'elle a peut-être jeté sa propre famille dans un piège diabolique. Car à Wonderland, les attractions peuvent être véritablement mortelles.




Au petit matin, le sous-directeur du parc d'attraction Wonderland de Seaside découvre un cadavre au pied de la grande roue. L'enquête est menée par Vanessa Castro la chef adjointe de la police locale récemment recrutée et qui effectue son premier jour. Identifiée la victime avait disparue il y à trois ans, l'enquêtrice va devoir également enquêter sur plusieurs disparitions dont une le jour même que la découverte du corps. Tous les disparus travaillaient pour le parc d'attractions.


L'enquête est assez bien menée même si peu d'indices orientent vers le tueur avant la fin. Une enquête classique qui manque toutefois d'un peu de profondeur mais qui parvient à garder le suspense jusqu'à la fin avec de petits rebondissements.


Avec au premier chapitre l'enquêtrice principale qui a une relation sexuelle avec un inconnu on pouvait craindre le pire mais heureusement l'auteur nous épargne pour le reste du récit.


La plume de l'auteur est fluide et directe ce qui donne une bonne dynamique de lecture.


Un policier classique honnête mais qui n'atteint pas les sommets.




dimanche 2 janvier 2022

Le chant du bourreau de James Oswald

 


Alors que la restructuration de la police écossaise fait rage, avec le lot habituel de victimes innocentes, Anthony McLean continue à subir les foudres de Charles Duguid, bombardé « superintendant suppléant ». Jamais à court de brimades, « Dugland » affecte le pauvre Tony aux Crimes Sexuels, la division de toutes les dérives. Le cul entre deux chaises, McLean tente malgré tout d’enquêter sur plusieurs suicides par pendaison qui lui semblent hautement suspects. Mais au fond, il n’a pas la tête à ça. Emma Baird, sa nouvelle petite amie, est sortie du coma après deux longs mois, et elle a besoin de lui. Besoin de quelqu’un, plutôt, puisqu’elle est amnésique...
Pas une raison suffisante pour l’abandonner, surtout quand on se sent responsable de ses malheurs...



Toujours en confrontation avec son supérieur incompétent l'inspecteur McLean est envoyé à la sections des mœurs. Et alors qu'il enquête sur une affaire de prostitution pour le moins étrange il est appelé sur une affaire de suicide. L'agent arrivé sur place a relevé quelque chose qui le dérange sur la scène sans savoir quoi exactement et l'inspecteur abonde dans son sens et ouvre une enquête au grand dam de son supérieur.


Avec d'autres suicides tous aussi étranges que le premier qui s'enchaînent le récit ne manque pas de rebondissements mais l'enquête ne se révèle pas aussi dense que l'on aurait pu le souhaiter, les enquêteurs n'ayant aucun indice. Le final est assez décevant.


Avec les confrontations des enquêteurs quasi-permanentes avec leurs supérieurs qui finissent au troisième tome par agacer sérieusement le lecteur, les personnages non plus n'arrivent pas à accrocher le lecteur.


Une plume plutôt fluide malgré quelques petites longueurs dues aux confrontations répétitives et au manque d'indices. Un troisième tome qui présente moins d’intérêt que les deux précédents et qui ne donne pas envie de lire les futures enquêtes de l'inspecteur McLean si suite il y a.