samedi 28 novembre 2015

Les terres de cristal, Gabriel Katz


LECTURE EN PARTENARIAT AVEC :

  



Au cœur de Woltan, tandis que se lèvent les premières tempêtes de neige, Nils, Karib et Olen luttent encore pour survivre. La menace du complot pèse plus que jamais, dans cet immense royaume où les assassins règnent en maîtres.
Très loin au nord, s’étendent les Terres de cristal, dont les glaces éternelles dissimulent un terrible secret. Dans le luxe des palais où chacun pourrait être un traître, les fugitifs sans mémoire savent désormais qui ils sont.

Mais le danger n’en est que plus grand, car la vérité se rapproche.


Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket pour ce partenariat.

Après avoir découvert à la toute fin du précédent volet l'identité du troisième larron, une révélation qui rend d'autant plus impatient d'en apprendre plus sur la vie passée de ce personnage, mais aussi de découvrir les dessous du complot dont ils ont fait l'objet ainsi que les commanditaires.

Avec la révélation choc du tome précédent, l'on pouvait s'attendre à ce que le début du roman s'attache à nous en livrer plus sur le Fils de la Lune ou à nous entraîner à la poursuite du seul indice que détienne les trois comparses, à savoir l'Albinos... mais il n'en est rien puisque l'auteur s'attache d'abord à nous décrire les ennuis qui continuent pour l'un deux.

Si cet ultime tome vient mettre des visages, des noms sur les ombres du passé et apporter au lecteur les réponses qu'il attendait, il est de facture plus classique que les précédents volets, la touche thriller, malgré la touche tension bien présente, se fait moins présente l'auteur centrant l'essentiel de son récit sur la crise existentielle d'Olen. Et même si les circonstances s'y prêtent moins, l'humour qui faisait le charme de l'histoire est également beaucoup moins présente. Certains développements de fin sont prévisibles, les rebondissements sont moins nombreux, et si les révélations sont bien présentes l'auteur ne rentre pas assez dans les détails, le lecteur a l'impression qu'il manque un petit quelque chose.

Si dans la première partie du roman les décors sont identiques a ceux du volet précédent, l'auteur continue de développer son univers avec Les Terres de Cristal, la glace domine avec ses dangers inhérents et ses combattants aussi froids que le climat. Le dépaysement est, comme dans les opus précédents, bien présent et l'on sent que l'auteur n'a pas fini d'en dévoiler tous les secrets.

Les personnages des trois compagnons évoluent et s' approfondissent au fur et à mesure qu'ils découvrent leurs anciennes personnalités. Placés dans un contexte différent des premiers tomes, ont sent parfois resurgir des traits de leur caractère passé, quelquefois à leur grand désespoir. La dualité qui les habitent renforce l'empathie du lecteur.
Certes en nous offrant un final beaucoup moins agité qu'on aurait pu le penser, l' auteur n'a pas sombré dans la facilité en nous offrant un dénouement tout en finesse auquel on ne s'attendait pas forcément. Mais si ce dénouement est surprenant, on ne peut s'empêcher d'être légèrement frustré de n'avoir pu assister aux fracas d'une bataille grandiose qui se dessinait. Si tout au long de la trilogie l'action est présente, un côté plus épique aurait été apprécié par un lectorat masculin. Si l’œuvre est de très bonne qualité l'on ressent néanmoins le côté jeunesse de l’œuvre malgré le côté plus sombre de cet ultime opus.

Au final, une fantasy maîtrisé avec art par l'auteur, malgré un final qui se passe un peu trop rapidement. On aurait aimé que l'auteur fasse durer le plaisir plus longtemps. Comme dans la Maîtresse de Guerre on retrouve la légèreté si agréable de l'auteur qui focalise son histoire sur le quotidien.






jeudi 19 novembre 2015

mercredi 18 novembre 2015

Le secret des esthètes, Pierre Gaulon




Dans le lointain Nord, tout autour d’une cahute, s’étendent à perte de vue forêts enneigées et pics glacés. Blizzard, l’un des rares magiciens survivant d’une guerre encore fraîche et son protégé Chasseur y vivent entre retraite et exil loin d’un royaume maintenant pacifié d’une main de fer par l’Inquisiteur. Jusqu’au jour où une redoutable phalange les attaque sans raison. Jusqu’au jour où la même troupe ravage entièrement le village de Iak, dresseur de tigre des glaces. Les voilà jetés sur les routes, consumés par le désir de vengeance et la volonté de comprendre. Leur périple les confrontera à des secrets qui ébranleront tout ce qu’ils croyaient savoir.


Un vieux magicien et un adolescent vivent secrètement depuis dix ans dans une région inhospitalière, loin de toute civilisation, pour échapper à l'Inquisiteur qui veut éradiquer toute forme de magie. Mais un jour le destin les rattrape, les troupes de l'Inquisiteur, après avoir détruit un village, la fumée qui s'en dégageait les ayant alerter l'adolescent a pu prendre la fuite.

Avec ce premier tome de la série Blizzard l'auteur nous entraîne dans un monde où les mages sont traqués par l'Inquisition. Un postulat de départ déjà exploité à maintes reprises dans le genre, c'est donc dans une fantasy somme toute basique que nous entraîne l'auteur.

L'univers proposé est lui aussi des plus classique, l'auteur ne propose rien de vraiment novateur mais les descriptions sont équilibrées, bien travaillées, précises sans être interminables et les paysages rudes, enneigés , inhospitaliers créent une atmosphère très particulière bien adaptée au tragique de la situation. Si l'absence de carte ne permet pas au lecteur de se situer géographiquement, le contexte géopolitique est bien présent, ainsi que l'historique avec les coutumes qui régnaient avant la guerre, l'histoire des différentes ethnies et leurs cultures. L'ambiance est bien rendue, la difficulté de la vie dans ces régions inhospitalières renforce le sentiment d’oppression de l'inquisition. Et la pression totale exercée sur la population par l'Inquisiteur est omniprésente, on ressent clairement que la population est formatée pour qu'une rébellion ne soit possible.

Dans ce premier tome l'auteur plante donc le décor, puis introduit ses personnages les mettant en scène. Si l'action et les retournements de situation sont effectivement présents, l'intrigue a du mal à se révéler clairement, bien que l'on sent poindre des alliances futures le récit piétine et le lecteur a parfois du mal à saisir où l'auteur veut l'emmener. L'intrigue, avec de multiples ramifications, n'est pas clairement définie et quand une piste semble se dessiner un changement de situation change tout. On a l'impression que l'auteur met en place de nombreuses informations et qu'il fera le tri par la suite.

Comme souvent en fantasy, les personnages sont nombreux, certains n'apparaissent que brièvement et l'on ne comprend pas toujours la raison de leur apparition soudaine et quel est le lien qui les rattache au récit. L'on craint que par la suite lorsqu'ils réapparaîtront l'on ne se souvienne pas d'eux. Si les protagonistes principaux, avec leur propre histoire, leurs qualités, leurs défauts sont plutôt bien caractérisés, on retombe dans les travers habituels de la fantasy, on a des héros adolescents, naïfs qui découvrent qui découvrent leurs pouvoirs et ont a faire face à un danger auxquels ils n'étaient pas préparés. Certes ils se révèlent soit attachants, soit désagréables au possible, mais ils paraissent quelque peu stéréotypés.

Le style de l'auteur est très agréable, ni trop riche ni trop simpliste, sa plume est percutante, fluide et accrocheuse, et la lecture est aisée. Les événements qui surviennent sont bien dosés et la dynamique de lecture s'avère excellente, mais l'on est malheureusement dans une fantasy trop classique plus adaptée à un lectorat jeunesse et il n'est pas sur que les adultes apprécient.





dimanche 15 novembre 2015

Les murmures du tombeau, P. J. Lambert



Août 1209, dans le Languedoc : une femme se dirige vers les Pyrénées. Elle se retrouve bloquée à Béziers alors que les croisés assiègent la ville.

Lors du massacre qui s'ensuit, blessée, elle s'échappe de la cité martyre et se réfugie dans une grotte pour mourir après y avoir dissimulé ce qu'elle transportait sous sa robe.

Paris aujourd'hui : un oncle disparu, un mai tué, un appartement sens dessus dessous, une fliquette à ses trousses... S'il ne sait pas encore à qui il a affaire, Maxime Langelot va vite saisir l'essentiel : ses ennemis ne sont ni des tendres ni des débutants.

Mais que lui veulent-ils exactement ? Comment notre jeune cambrioleur pourrait-il imaginer qu'il se trouve au cœur d'un conflit religieux remontant aux premiers siècles de notre ère ?

Et comment pourrait-il se douter qu'un livre poussiéreux puisse générer violence et morts en série ? De trahisons en revirements de situations, Maxime Langelot n'est pas au bout de ses peines...

Et si l'amour pouvait malgré tout pointer son nez en cours de route ?


Comme il est de règle en général dans tout roman historico-ésotérique l'auteur nous projette brièvement en Ariège au moyen-âge en pleine croisade contre les Albigeois. Un postulat de départ somme toute classique car l'utilisation des Cathares et leurs secrets sont souvent utilisés comme point de départ dans ce type de roman. Donc, rien de vraiment original !

Si la base de ce roman est classique, il en est différemment du personnage principal, ici pas de vieil enquêteur que la vie n'a plus rien à apporter, l'auteur nous propose d'accompagner ses recherches un jeune cambrioleur de haut plutôt bien fait de sa personne. Toutefois la policière chargée d'enquêter sur les meurtres n'échappe pas à l'éternel cliché de l'enquêteur à qui une « bavure » a mis un frein à sa carrière.

L' auteur prend le temps de poser le décor, il distille patiemment les faits et quelques indices de manière à ce que la tension monte graduellement, renforçant ici le climat inquiétant. Les raisons pour la quelle les meurtres on été commis ne sont pas dans les premiers chapitres mises en évidence ce qui génère un début de roman de qualité car le lecteur reste dans
l'expectative.

Si le début du récit semble dans les premiers chapitres anodin, il prend rapidement de l'ampleur l'intrigue s'intensifiant avec l'apparition d'une confrérie mystique qui possède des relations dans les hautes sphères et écarte la police de l'enquête. Le côté mystère se renforce en permanence au fur et à mesure de l'apparition de nouveaux protagonistes. Les revirements de situation s'enchaînent à un rythme effréné, le suspense prenant de plus en plus d'épaisseur le lecteur est happé par le récit.

Les hypothèses remettant en cause les fondements de l’Église Catholique Romaine sont bien amenés, mais l'on aurait aimé que cette partie soit plus développé. La lutte entre les deux sectes ne servent qu'à pimenter l'action puis qu'historiquement l'on n'en apprend que très peu sur leurs origines. Dan des romans antérieurs l’hypothèse principale avancée par l'auteur a déjà été traitée à plusieurs reprises, donc pas vraiment de surprise sur la remise en cause de l’Église. Quand à l'hypothèse d'une femme comme premier Pape, elle est totalement invraisemblable et non en corrélation avec les mœurs de l'époque romaine.

Le dénouement est quelque peut expédié, les ennuis de la fliquette, du monte-en-l'air et de leurs comparses s'arrangent un peu trop facilement, et l'intervention extérieure n'apporte pas de surprise, on s'y attendait suite aux informations disséminées dans le récit.

L'auteur ne s'est pas approprié en profondeur le côté historique des événements ésotériques. Si le roman en lui même est bien construit, que le style de l'auteur est agréable à suivre, que la situation de départ ne soit pas en concordance avec les faits qui se déroulent par la suite, il est à noter que comme dans beaucoup de romans du genre il manque un peu de profondeur pour satisfaire pleinement le lecteur. Le côté thriller est excellent et l'on a envie de revoir l'auteur dans une autre de ses œuvres.



mercredi 11 novembre 2015

L'épée du pouvoir, Georges Foveau



Le jeune et fougueux chef Rocraide rêve de détrôner le roi Teactmar et de régner, enfin, sur toute l Irlande. Pour vaincre, il a besoin d une arme où sera concentrée toute la magie des Celtes... Sur son ordre, Bloscaid Mac Goba et son fils Cormac forgent la plus belle, la plus puissante des lames. La garde, qui a appartenu à Cûchulain, le héros légendaire, est une relique sacrée.
Mais l épée du pouvoir est dérobée avant même son premier combat ! Au péril de sa vie, le jeune Cormac se lance à la poursuite des voleurs, pour laver l affront fait à son clan. Son périple se révèle d autant plus dangereux que les plus mauvais démons de l'Irlande resurgissent de son passé mythique pour tenter de détruire l île d émeraude et le peuple Gaël.
Mauvais sorts et mauvais sang s allient contre le jeune héros. Son courage et sa détermination, mais aussi l amitié rencontrée en chemin viendront-ils à bout des traîtrises et des maléfices ?


Entre fantasy épique et fantasy mythologique, l'auteur nous entraîne dans un récit épique sur les traces d'un jeune guerrier celte qui au péril de sa vie et venger l'honneur de son clan à la poursuite des voleurs qui ont dérobé une épée à la garde légendaire.

Si à la lecture de la quatrième de couverture, le lecteur n'est pas sans relever certaines analogies avec des récits antérieurs, c'est qu'à travers cette odyssée épique et fantastique, l'auteur tenait à rendre hommage aux récits de son enfance : la mythologie irlandaise, les nouvelles pictes de Robert E. Howard et en particulier les aventures de Bran Mak Morn, sans oublier les racontes avec un certain vieux conteur d'histoires... quelque peu Enchanteur, et pour épicé le tout d'une petite pointe de noirceur héritée d'un certain Lovecraft.

Avec pour postulat de départ, le vol d'une épée en partie légendaire, cette fantasy s'annonce somme toute classique, de surcroît que se lance à la poursuite des voleurs un jeune homme et l'on tombe irrémédiablement dans une quête initiatique.

C'est dans un univers charnière entre la proto-histoire et le médiéval, quatre-vingt ans environ après la mort de J. C., que nous entraîne l'auteur, et plus particulièrement en Terre d'Irlande très prolixe pour les légendes de son passé. Un univers qui mélange savamment l'histoire avec un grand H, légendes, mythes et imaginaire et qui met en valeur l'Irlande. Le monde dans lequel évoluent les protagonistes est très bien travaillé, l'on sent l'auteur passionné par le sujet et possédant de solides références. Les descriptions sont bien dosées, visuelles sans être trop longues.

L'histoire débute à la manière d'une légende narrée par un barde respectant ainsi la tradition celte qui voulait que traditionnellement l'histoire de ce peuple soit transmise uniquement de manière orale. L'intrigue , bien qu'énoncée dans la quatrième de couverture, prend du temps à se mettre en place, l'auteur place d’abord le contexte historique et mythologique, présente les divers protagoniste et leur entourage. On se situe dans le même contexte historique que dans la légende du roi Arthur, les clans se font la guerre pour la suprématie de l'Île d'Emeraude tout comme les peuplades de Bretagne. Bien que l'action ne soit pas débridée, l'histoire est dosée et l'intrigue simple au départ prend une autre orientation qui complexifie le récit.

Les personnages principaux sont conformes à ce que l'on attend des peuplades de l'époque même si l'on ressent quelques traits un peu caricaturaux dans la manière que l'auteur nous les dépeint. Le clin d’œil effectué à la légende de Merlin donne une petite touche humoristique bienvenue dans ce monde de brutes.

Le style de l'auteur, malgré le côté mythologique du récit, est parfaitement adapté à un lectorat jeune, pas trop complexe sans être non plus trop simple. L'écriture fluide rend la dynamique de lecture excellent. L' auteur offre un bon roman d'héroic-fantasy de deuxième génération qui permettra aux plus jeunes de découvrir la mythologie celtique.






dimanche 8 novembre 2015

Le secret du moine, Renaud Chantefable.



1244 : Montségur est tombée. Floriane, la petite rescapée détentrice d'un secret qu'elle doit transmettre aux cathares de Lombardie, a enfin reconnu son amour pour Thierry, le chevalier français à la peau blanche qui la poursuit depuis le village martyr. Mais la maladie la menace gravement et le chevalier, croyant qu'il en est responsable, a perdu l'esprit. Il met la région à feu et à sang, tandis que Floriane est recueillie par un proscrit, surnommé " Judas ", qui se prend d'amitié pour elle.
Victime de son amour, Floriane se rend à Crémone, à la recherche du secret de sa naissance. Grâce aux indications de judas, retrouvera-t-elle la piste des mystérieuses reliques qu'elle croyait détruites, et qui rattachent sa famille à une tradition millénaire ? Mais n'est-ce pas un nouveau piège qui lui est tendu, avec pour toile de fond les rivalités politiques des cités lombardes ?
La nouvelle quête de Floriane sera pleine de périls...


Floriane et ses compagnons emmenés par les troupes de l'Inquisition vers Carcassonne sont mystérieusement sauvés par une meute de loups qui aux dires des cathares seraient les âmes réincarnées des suppliciés de Montségur. Tandis que la jeune fille, enceinte, reprend la route de Montaillou, Peytavi repart vers Crémone informer l'évêque l'informé des faits. Malgré l'étau qui se ressert, Floriane parviendra-t-elle à découvrir sa véritable identité.

Dès les premières pages de ce troisième volet, le rythme change du tout au tout par rapport aux deux tomes précédents, les changements et retournements de situation s'enchaînent, l'auteur a clairement choisi de se concentrer sur le secret de la jeune fille. Les questionnements théologiques et les questionnements des personnages sur eux même ne dirigent plus le récit et le synoptique du présent tome entraîne le lecteur dans un thriller historique. L'histoire qui s'enlisait dans le deuxième tome s’accélère considérablement, l'intrigue principale et ses diverses ramifications se développent de fort belle manière et la lecture requiert toute l'attention du lecteur.

Les tentatives d'assassinats et assassinats sur les différents membres de la branche lombarde, avertis par l’évêque de Crémone de l'identité de la jeune fille s’enchaînent à un rythme frénétique tout comme la dynamique de l'histoire et même si le lecteur s'interroge encore on sent dès le premiers tiers du roman que le temps des révélations est enfin arrivé.

Dans la deuxième partie du récit, on apprend la véritable filiation de la jeune fille : révélation qui n'est pas totalement une surprise mais qui s'avère plutôt logique si l'on considère les faits historiques réels de cette époque. Le côté historique délaissé dans les deux premiers tomes est plus cohérent avec la vérité.

Ce n'est que dans le dernier tiers du roman que les voiles se lèvent. Premièrement on découvre l'identité de l'assassin des personnalités lombardes, là encore pas de surprise car depuis le milieu du roman celle-ci paraissait évidente. L 'acharnement et les motivations du cistercien se font jour dans un final plutôt déroutant qui surprendra totalement le lecteur, et si l'histoire de Floriane est terminée, un questionnement persiste sur les théories avancées par l'auteur, in vérifiables mais qui remet en question bien des choses sur les religions. Une dernière partie quelque peu matinée d'un fond de thriller ésotérique.

Un dernier tome qui se termine magistralement, mais une trilogie plutôt décevante dans son ensemble qui n'aura eu comme point positif celui de distraire le lecteur. On regrettera que le côté historique du roman n’apparaisse que dans l'ultime tome ; la théologie ayant dans les deux premiers tome pris la place sur le récit proprement dit.






samedi 7 novembre 2015

Le chevalier dément, Renaud Chantefable




1244 : Montségur est tombée. Floriane, la petite rescapée détentrice d'un secret qu'elle doit transmettre aux cathares de Lombardie, a enfin reconnu son amour pour Thierry, le chevalier français à la peau blanche qui la poursuit depuis le village martyr. Mais la maladie la menace gravement et le chevalier, croyant qu'il en est responsable, a perdu l'esprit. Il met la région à feu et à sang, tandis que Floriane est recueillie par un proscrit surnommé judas, qui se prend d'amitié pour elle.
Victime de son amour, Floriane se rend à Crémone, à la recherche du secret de sa naissance. Grâce aux indications de judas, retrouvera-t-elle la piste des mystérieuses reliques qu'elle croyait détruites, et qui rattachent sa famille à une tradition millénaire ? Mais n'est-ce pas un nouveau piège qui lui est tendu, avec pour toile de fond les rivalités politiques des cités lombardes ?
La nouvelle quête de Floriane sera pleine de périls...


Alors que Floriane malade avait laissé partir ses compagnons de route, elle est rejointe par le chevalier français et le moine franciscain. Le chevalier pris soudain de folie, la jeune fille parvient à s'enfuir et elle est recueillie et soignée par le traître qui les avaient dénoncés. Mais le Cistercien n'a pas dit son dernier mot...

Comme dans le premier volet, l'histoire est essentiellement centrée sur la jeune fille et son secret, et l'on peut déplorer que les côtés cathares et historiques soient délaissés, tout comme les descriptions insuffisantes qui ne permettent pas de découvrir la région dans laquelle évoluent les protagonistes. Seule, dans la deuxième partie du récit, la ville de Crémone et son gouvernement sont présentés, uniquement pour servir l'introduction d'un nouveau personnage.

L' héroïne n'évolue que très peut, pour ne pas dire pas du tout, la jeune fille n'apparaît pas plus mature malgré les épreuves qui l'ont frappé. Quand aux protagonistes principaux qui accompagnaient la jeune fille lors de sa fuite, ils sont totalement abandonnés par l’auteur et ce n'est, encore une fois de plus dans la deuxième partie, qu'une phrase quelque peu anodine nous apprendra la réussite de leur mission. Quand au Cistercien, il n'en est nullement fait mention. Du fait que seule la protagoniste principale intéresse l'auteur, la lecture s'avère plate et l'histoire de vient de moins en moins intéressante. Certes des rebondissements sont présents, mais ils s'avèrent au final prévisibles, l'auteur ne parvient pas à nous surprendre et l'histoire se révèle linéaire. Ce n'est que dans le dernier chapitre que l'on retrouve les protagonistes réunis, l'auteur emploi un synoptique stéréotypé puisque l'on retrouve les mêmes schéma que précédemment, on est clairement dans un manque d'originalité certain, hormis la répétition, il n'arrive pas à diversifier son récit.


La plume de l'auteur est fluide, simple, même un peu simpliste parfois et ce deuxième volet ne présente guère d’intérêt historiquement parlant et l'on se retrouve dans une histoire, certes divertissante, mais banale. Le lecteur ne parvient pas à se familiariser avec le style de l'auteur essentiellement axé sur le côté spirituel et psychique des personnages, ce qui amène maintes répétitions qui alourdissent considérablement la lecture et ne donne qu'une envie au lecteur, celle de sauter des paragraphes.







dimanche 1 novembre 2015

La pierre de Montsègur, Renaud Chantefable



Montségur, 1244. Les cathares assiégés ont négocié une trêve. La veille de leur reddition, quatre Bons Hommes s'enfuient secrètement pour apporter à leurs disciples de Lombardie le maigre trésor qu'ils ont pu sauver et un volumineux traité résumant leur pensée. Mais pourquoi l'un d'eux s'est-il sacrifié pour permettre à une jeune fille de quitter le village ? Que représente pour eux cette petite Floriane dont on ne connaît pas même le père ? Et quels objets mystérieux emporte-t-elle comme des reliques ? Un moine qui semble connaître depuis longtemps Floriane et ses reliques est aussitôt à leurs trousses avec un jeune chevalier français troublé par la beauté de la jeune fille. Déchirée entre l'espoir de percer le secret de sa naissance, le chagrin d'avoir laissé sa mère sur le bûcher de Montségur, et les troubles sentiments qu'elle sent naître en elle pour le chevalier ennemi, la voilà partie vers Crémone avec quelques Bons Hommes bien décidés à parfaire son instruction. Mais frère Henri et le chevalier Thierry, lancés à leur poursuite, ont eux aussi leur secret...


Ce roman historique nous plonge au cœur de deuxième Croisade contre les Albigeois, l'avant dernière forteresse des Cathares est prête à tomber, les défenseurs obtiennent une trêve de quinze qui leur sera nécessaire pour terminer le Codex contenant leurs préceptes. La veille de l'assaut final ou de la reddition, il est décidé qu'une jeune fille prendra la place du seigneur du château au sein des quatre Parfaits qui doivent emmener le Codex à Crémone et évacuer leur trésor. Qui est réellement la fille de la bibliothécaire ? Quel lourd secret cache-t-elle ?


Le postulat de départ de l'histoire s'avère plutôt basique. En effet dans ce genre de littérature, il plane très souvent un secret autour d'une personne qui n'est pas vraiment celui ou celle que l'on croit , et ici l'auteur ne déroge pas à la règle.

Dans les premiers chapitres, l'auteur nous distille quelques informations sur la religion cathare et plus particulièrement sur les Parfaits, mais c'est informations sont plutôt sommaire pour un lecteur connaissant quelque peu le sujet. Le récit s'articule plus principalement sur la fuite de la jeune fille et des compagnons, on est clairement plus dans un roman d'aventure plutôt que réellement que dans un roman historique.

L'aventure en elle même est un récit facile à lire, l'auteur ayant un style fluide malgré plusieurs longueurs notamment quand les personnages font des introspections sur eux-mêmes, ou lorsque l'un des personnages essaye d'inculquer quelques principes à la jeune fille, plutôt en doute sur elle même. Le suspense est présent et l'auteur le maintient tout au long du récit, parfois de manière un peu mécanique.

L'écriture de l'auteur est simple, accessible à tous, mais on aurait aimé que celui-ci colle plus à la période dans la quelle se situe le récit, l'arrière-plan n'est pas assez présent, on ne ressent pas assez la vie au moyen-âge et le vocabulaire est actuel, pas de termes spécifiques à l'époque qui auraient ajouté à la véracité du récit.


Au final, on est dans une lecture divertissante et en ne connaissant pas le secret de naissance de la jeune fille, le récit pourrait être transposé à une autre époque. On espère que le récit se recentre un peu plus sur la religion cathare.