mercredi 11 novembre 2015

L'épée du pouvoir, Georges Foveau



Le jeune et fougueux chef Rocraide rêve de détrôner le roi Teactmar et de régner, enfin, sur toute l Irlande. Pour vaincre, il a besoin d une arme où sera concentrée toute la magie des Celtes... Sur son ordre, Bloscaid Mac Goba et son fils Cormac forgent la plus belle, la plus puissante des lames. La garde, qui a appartenu à Cûchulain, le héros légendaire, est une relique sacrée.
Mais l épée du pouvoir est dérobée avant même son premier combat ! Au péril de sa vie, le jeune Cormac se lance à la poursuite des voleurs, pour laver l affront fait à son clan. Son périple se révèle d autant plus dangereux que les plus mauvais démons de l'Irlande resurgissent de son passé mythique pour tenter de détruire l île d émeraude et le peuple Gaël.
Mauvais sorts et mauvais sang s allient contre le jeune héros. Son courage et sa détermination, mais aussi l amitié rencontrée en chemin viendront-ils à bout des traîtrises et des maléfices ?


Entre fantasy épique et fantasy mythologique, l'auteur nous entraîne dans un récit épique sur les traces d'un jeune guerrier celte qui au péril de sa vie et venger l'honneur de son clan à la poursuite des voleurs qui ont dérobé une épée à la garde légendaire.

Si à la lecture de la quatrième de couverture, le lecteur n'est pas sans relever certaines analogies avec des récits antérieurs, c'est qu'à travers cette odyssée épique et fantastique, l'auteur tenait à rendre hommage aux récits de son enfance : la mythologie irlandaise, les nouvelles pictes de Robert E. Howard et en particulier les aventures de Bran Mak Morn, sans oublier les racontes avec un certain vieux conteur d'histoires... quelque peu Enchanteur, et pour épicé le tout d'une petite pointe de noirceur héritée d'un certain Lovecraft.

Avec pour postulat de départ, le vol d'une épée en partie légendaire, cette fantasy s'annonce somme toute classique, de surcroît que se lance à la poursuite des voleurs un jeune homme et l'on tombe irrémédiablement dans une quête initiatique.

C'est dans un univers charnière entre la proto-histoire et le médiéval, quatre-vingt ans environ après la mort de J. C., que nous entraîne l'auteur, et plus particulièrement en Terre d'Irlande très prolixe pour les légendes de son passé. Un univers qui mélange savamment l'histoire avec un grand H, légendes, mythes et imaginaire et qui met en valeur l'Irlande. Le monde dans lequel évoluent les protagonistes est très bien travaillé, l'on sent l'auteur passionné par le sujet et possédant de solides références. Les descriptions sont bien dosées, visuelles sans être trop longues.

L'histoire débute à la manière d'une légende narrée par un barde respectant ainsi la tradition celte qui voulait que traditionnellement l'histoire de ce peuple soit transmise uniquement de manière orale. L'intrigue , bien qu'énoncée dans la quatrième de couverture, prend du temps à se mettre en place, l'auteur place d’abord le contexte historique et mythologique, présente les divers protagoniste et leur entourage. On se situe dans le même contexte historique que dans la légende du roi Arthur, les clans se font la guerre pour la suprématie de l'Île d'Emeraude tout comme les peuplades de Bretagne. Bien que l'action ne soit pas débridée, l'histoire est dosée et l'intrigue simple au départ prend une autre orientation qui complexifie le récit.

Les personnages principaux sont conformes à ce que l'on attend des peuplades de l'époque même si l'on ressent quelques traits un peu caricaturaux dans la manière que l'auteur nous les dépeint. Le clin d’œil effectué à la légende de Merlin donne une petite touche humoristique bienvenue dans ce monde de brutes.

Le style de l'auteur, malgré le côté mythologique du récit, est parfaitement adapté à un lectorat jeune, pas trop complexe sans être non plus trop simple. L'écriture fluide rend la dynamique de lecture excellent. L' auteur offre un bon roman d'héroic-fantasy de deuxième génération qui permettra aux plus jeunes de découvrir la mythologie celtique.






Aucun commentaire: