Ses
débuts en littérature, la baronne Orczy (1865-1947) les doit aux
rédacteurs en chef des magazines populaires qui lui suggérèrent
d'exploiter la popularité de Sherlock Holmes en écrivant des récits
policiers.
Ainsi naquit Le Vieil
homme dans le coin, autrement dit Bill Owen, l'une des figures les
plus réussies du roman policier populaire du début de ce siècle,
dont vingt-huit aventures seront publiées.
Mais
c'est en janvier 1905 que la baronne fit monter sur les planches d'un
théâtre londonien la créature à laquelle elle allait devoir la
plus grande partie de sa notoriété : Sir Percy Blakeney, alias le
Mouron Rouge..
Une romancière entre dans un restaurant et un vieil homme qui la reconnaît la hèle. Tout en faisant des nœuds sur une ficelle, il lui expose une affaire judiciaire à partir de ce qu'il a suivi en personne et des faits relevés par la police. Il insiste sur le fait que la justice s'est trompée. Et tout en défaisant les nœuds de la ficelle il lui expose comment il a découvert le coupable à partir de ses constations.
Sur le même principe la scène va se reproduire à douze reprise exposant des meurtres, des vols et des disparitions. Les nouvelles de vingt à trente pages sont toutes construites sur le même synoptique. Au fil des nouvelles le lecteur se prend au jeu et finit par trouver, pour quelques unes d'entre elles, le coupable même s'il ne possède pas toutes les clés de la solution.
Si le procédé fonctionne bien, il faut tout de même admettre une redondance au fil des affaires. Et le fait de lire les nouvelles les unes derrière les autres, ce qui n'était pas le cas au moment de leurs parutions, accentue ce fait et donne une certaine lassitude dans la lecture des nouvelles.
De petits récits policiers toutefois intéressants qu'il bien entendu replacer dans le contexte de l'époque.
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