mercredi 22 février 2023

Modus operandi de Marin Ledun

 


«Cette ville pue la mort, marmonne l'inspecteur Éric Darrieux, adossé à la portière de sa vieille Peugeot. Tu m'entends, Grenoble ? La mort par tous tes trous ! Plus de quarante ans que je roule pour toi. Quarante ans que j'use mes semelles dans tes rues et tes escaliers en or gris. Et que m'as-tu donné en échange ?»

Marginal opiniâtre et alcoolique invétéré, Éric Darrieux enquête sur des disparitions d'enfants à Grenoble. Témoins fuyants, preuves confuses... À travers les brouillards de l'alcool, il poursuit un passé tourmenté dans les méandres de la mémoire urbaine.



Le petit Clément Sanchez, 13 ans, disparaît alors qu'il rentrait du collège. Pour la police qui commence à enquêter, il s'agit d'une fugue.

Mais pour l'inspecteur Darrieux, un flic alcoolique, il s'agit d'un enlèvement. Les disparitions de deux collégiennes du même collège renforcent ses suspicions. Très vite il est persuadé que le mystère des disparitions se situe dans le quartier où habitaient les adolescents et qu'ils ne peuvent qu'être détenus dans une cave. Il a même un suspect.


Si l'enquête menée en parallèle par l'inspecteur est dans l'ensemble bien menée, on a plus de mal à entrer en corrélation avec ce policier toujours complètement saoul. On a un peu de mal qu'il fasse une fixation sur les caves d'un immeuble alors qu'il n'a aucun indice qu'il y conduise mais les explications nous sera fournie dans le dénouement.


Si l'on suit certains policiers chargés de l'enquête, ce n'est pas pour les disparitions.


Un roman policier à l'allure classique de prime abord, mais qui avec le dénouement se révèle de facture très moyenne malgré l'originalité de ce dénouement.




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