lundi 8 juillet 2019

Oiseau de nuit de Robert Bryndza



La scène de crime est abominable : un médecin réputé est retrouvé asphyxié dans son lit, nu, un sac en plastique sur la tête, les poignets entravés. Jeu sexuel qui aurait mal tourné ? 
Quelques jours plus tard, le corps d'un journaliste de tabloïds est découvert dans des circonstances similaires.
Puis un autre.

Voici donc l'enquêtrice Erika Foster avec un serial killer en liberté, un prédateur qui semble tout connaître des vies très secrètes de ses victimes.

Qui sait qui il observe en ce moment même ?



Ce deuxième roman des enquêtes de la DCI Erika Foster s'annonce, à l'instar du premier opus de la série, comme un policier tout ce qu'il y a de plus classique. En effet dés le début du roman le lecteur suit l'assassin qui commet son premier meurtre et l'on découvre rapidement son identité. Pour les enquêteurs, sur lesquels on a de l'avance, ils vont devoir découvrir le lien entre les victimes et l'assassin et l'enquête va se révéler complexe. Les meurtres qui se succèdent de la même manière va complexifier la tâche car là encore il n'est pas possible de mettre un lien quelconque entre les victimes.

Les victimes sont découvertes nues sur leur lit, les mains liées et un sac plastique sur la tête. Des revues pornos gay trouvés dans la table de nuit de la première victime vont orienter la hiérarchie à vouloir que les enquêteurs enquêtent dans la direction de meurtres homophobes ce qui ne va pas sans créer des tensions entre les chefs et la DCI Foster. C'est une habitude car l'on retrouve la même schématique que dans le premier opus. La canicule qui sévit exacerbe les esprits et l'enquêtrice principale va être encore écartée de l'enquête mais elle ne va pas obtempérer . Certes avec cette manière de procéder l'auteur cherche à mettre en valeur son personnage principal mais de ce fait on n'échappe aux clichés d'une police machiste et incompétente. Cette habitude qu'on les auteurs ne sert pas le récit ni l’ambiance car elle influe sur le suspense de manière négative.

D'autant plus que l'on a une enquêtrice marquée par la vie et l'auteur y fait mention à plusieurs reprises ce qui est d'une part répétitive ; il s'était déjà étalé longuement dans le premier opus, et d'autre part nuit au lien que le lecteur aurait pu avoir avec le personnage principal. L'une des adjointes est lesbienne : on va de clichés en clichés !

Le point fort du roman réside dans le fait que l'enquête est bien menée ce qui permet tout de même d'apprécier ce policier. Les rebondissements sont présents et la fin est intéressante.

Un policier qui se révèle efficace et prenant malgré quelques défauts, l'alternance des points de vue entre les enquêteurs et celui du meurtrier permet de garder en haleine le lecteur. L'écriture est bien rythmée ce qui permet donne à l'ouvrage une bonne dynamique de lecture dans ce policier sans prise de tête.




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