La
cité de Thrull est tombée aux mains du seigneur Faran, grand prêtre
des Ténèbres, et de ses armées vampiriques. Désormais, seuls
trois artefacts magiques peuvent empêcher le dieu maudit de
triompher : le Sceptre des ombres, l'épée Dent-du-dragon et le
mystérieux Homme de bronze... Pour retrouver son père, détenteur
du Sceptre, Jayan Illgill, en possession de la Dent-du-dragon, s'en
va vers les terres de Lorn, où rôdent les terribles créatures
qu'on appelle les Nations de la nuit. Avec lui marchent Urthred, le
prêtre du feu au masque hideux, et Thalassa, la Porteuse de Lumière
de la prophétie. Mais la jeune fille a été mordue par un vampire :
la prophétie est en danger d'être brisée.
Au tome précédent
l'on avait quitté les protagonistes alors encerclés par les Morts
en Vie dans les marais entourant Thrull sur la pile d'ossements des
morts de la bataille qui s'était déroulée sept ans plus tôt.
Téléportés par la Dent-du-Dragon, l'un des artefacts qui doivent
sauver la monde des Ténèbres, on les retrouvent, au-delà des
montagnes, en route Pour les Nations de la Nuit.
Avec pour postulat de
départ la quête d'objets magiques l'histoire s'avère plus
classique que dans les deux premiers opus.
Avec le flash-back de
la fuite du Baron Illgill, sept ans plus tôt l'univers s'élargit
quelque peu, si à proprement parler découvrir des paysages de
montages glacées offre un peu de diversité. Toutefois l'auteur
complète historiquement son monde, notamment avec la guerre entre
les Dieux quelques milliers d'années plus tôt. Avec ce passage l'on
retrouve des références aux mythologies grecques et celtiques. Mais
une fois de plus il ne faut pas s'attendre à découvrir quelque
chose de nouveau.
Quand
à l'histoire elle se résume à une course poursuite entre le groupe
et ce qui reste des troupes de Faran après la chute de la cité de
Thrull.
Les
descriptions sont très détaillées, peut être un peu trop, l'on
n'a aucun mal à se plonger dans l'univers de l'auteur qui devient de
plus en plus sombre, virant au fil des passages à une escalade de
monstruosités. D'importants blocs descriptifs où l' lecteur
s'ennuie et à de plus en plus envie de poser le livre sans le
terminer car il ne se passe pratiquement rien hormis la confrontation
du prêtre avec les Spectres de Glace. Mais pour une fois qu'il y a
un peu d'action, le combat est insuffisamment exploité et s'avère
peu visuel.
Le
lecteur se retrouve dans une très longue mise en contexte ennuyante,
certes on peut invoquer le constat de la découpe de ce volume en
deux parties dans la version française, mais le constat est là :
on est très loin d'un roman d'héroîc-fantasy annoncé.
Avec
de telles longueurs on aurait pu espérer voir les personnages
évoluer, se densifier au niveau psychologique mais là encore il
n'en est rien.
Malgré
des phrases des phrases généralement courtes, le rythme de lecture
est très, très lent, le style est lourd, trop descriptif, on avance
pas dans le récit qui piétine. On a l'impression que l'auteur a
voulu faire du volume, amener le côté horrifique jusqu'à un degré
de paroxysme élevé, en fait il ne porte ses efforts que sur
l'ambiance .
Malgré
un ton plus intense que précédemment l'histoire manque complètement
de clarté et le lecteur à du mal à en extraire les passages
essentiels à la suite du récit. La deuxième partie, on l'espère
deviendra peut être plus intéressante.
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