mardi 18 octobre 2016

Le dragon et la licorne, A. A. Attanasio


Lecture dans le cadre du challenge :


Une reine, un pèlerin, un démon - et un roi censé sauver un monde. Né à l'aube des temps, à l'époque où le Dragon prit forme, le puissant Lailoken s'est retrouvé emprisonné dans un corps humain qui seul peut circonscrire ses pouvoirs. Il est devenu Merlinus, un sage itinérant expert en magie, destiné à œuvrer pour le bien des hommes. Sa rencontre avec la Licorne, elle-même une puissante créature éternelle, va le conduire à Ygrane, reine des Celtes, qui lui confie pour mission de trouver son roi, qu'un jour elle a entrevu en songe. Merlinus s'acquitte de sa tâche, mais l'homme qu'il découvre est tout sauf un roi. Peut-être cependant le mage saura-t-il modeler son destin. C'est l'histoire épique d'une quête, celle de l'immortalité, qui va couvrir l'ensemble de l'histoire de l'humanité - et celle des créatures magiques qui peuplent les recoins de son imaginaire. C'est une quête qui finit - et commence - en un lieu légendaire situé au bord de la mer Occidentale, avec le premier cri d'un roi nouveau-né. Un lieu nommé Tintagel. Un roi, héritier des Pendragon, nommé Aigle de Thor ou Arthor. 


Avec ce diptyque l'auteur revient aux sources du mythe arthurien mettant en place peu à peu les éléments qui vont conduire à la naissance d’Uther Pendragon, le père du roi Arthur.


Une vision du monde arthurien très particulière, et qui débute de manière assez inattendue avec un Dragon qui occupe toute la Terre. Les Dieux et les humains en sont ses parasites. Si l'auteur reprend effectivement la légende du Roi Arthur, il y mêle également la Genèse du monde, tous les Panthéons du Nordique à celui de l'Inde.

En parallèle à Ygrane la Reine des Celtes, des conflits avec les Pictes, et l'invasion des Saxons et autres peuplades germaniques, l'auteur nous livre le récit de la guerre que se livre les Dieux. On retrouve dans cette guerre ce qu'il s'est passé avant la tentative de réunion des peules Bretons : la lutte des Celtes contre l'Empire Romain, et la lutte des Dieux du Nord, avec a leur tête le Furieux opposés à ceux des Cités du Sud Radieux.

Au début du roman on a un peu de mal à discerner où l'auteur veut nous emmener car les deux récits ne s'imbriquent pas, mais lorsqu'ils se rejoignent on retrouve, d'une part la lutte des Celtes qui veulent garder leurs traditions, d'autre part celle des panthéons qui ne veulent par disparaître face au Dieu Unique.

Si le récit du côté arthurien se révèle plutôt limpide et classique, dans l'autre partie l'auteur donne un ton SF avec un style pompeux, ampoulé et complexe qui n'est pas à la portée de tous les lecteurs.

Un récit qui se distingue de l'histoire arthurienne de Markale, Bradley, Lawhead. En effet pour l'auteur les humains ont leur destin étroitement lié à celui des entités qui se livrent une lutte implacable, et les conflits qui opposent les premiers cités à leurs voisins sont dictés par les Dieux. Les humains ne sont que des marionnettes dont les Dieux tirent les fils.

Si l'auteur utilise de multiples références philosophiques pour donner une certaine profondeur à ses personnages, qu'il incite les lecteurs à la réflexion, son histoire est déstabilisante par le fait qu'il mélange un récit de prime abord simple à des concepts scientifiques rarement abordés en fantasy.

Et les lecteurs qui ne s'intéressent pas à ces thématiques n'arrivent pas à s'immiscer dans l'histoire. Avec toutes les notions qu'il faut intégrer la lecture devient laborieuse pour un lectorat qui voulait simplement découvrir d’éventuelles approches différentes de ses précédentes lectures et espérer découvrir des informations nouvelles que ses précédentes lectures ne lui avaient pas apporter. Mais rien de neuf concernant les deux récits si ce n'est l'approche scientifique et philosophique.




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