Lecture dans le cadre du challenge :
Une
reine, un pèlerin, un démon - et un roi censé sauver un monde. Né
à l'aube des temps, à l'époque où le Dragon prit forme, le
puissant Lailoken s'est retrouvé emprisonné dans un corps humain
qui seul peut circonscrire ses pouvoirs. Il est devenu Merlinus, un
sage itinérant expert en magie, destiné à œuvrer pour le bien des
hommes. Sa rencontre avec la Licorne, elle-même une puissante
créature éternelle, va le conduire à Ygrane, reine des Celtes, qui
lui confie pour mission de trouver son roi, qu'un jour elle a entrevu
en songe. Merlinus s'acquitte de sa tâche, mais l'homme qu'il
découvre est tout sauf un roi. Peut-être cependant le mage
saura-t-il modeler son destin. C'est l'histoire épique d'une quête,
celle de l'immortalité, qui va couvrir l'ensemble de l'histoire de
l'humanité - et celle des créatures magiques qui peuplent les
recoins de son imaginaire. C'est une quête qui finit - et commence -
en un lieu légendaire situé au bord de la mer Occidentale, avec le
premier cri d'un roi nouveau-né. Un lieu nommé Tintagel. Un roi,
héritier des Pendragon, nommé Aigle de Thor ou Arthor.
Avec
ce diptyque l'auteur revient aux sources du mythe arthurien mettant
en place peu à peu les éléments qui vont conduire à la naissance
d’Uther
Pendragon, le père du roi Arthur.
Une
vision du monde arthurien très particulière, et qui débute de
manière assez inattendue avec un Dragon qui occupe toute la Terre.
Les Dieux et les humains en sont ses parasites. Si l'auteur reprend
effectivement la légende du Roi Arthur, il y mêle également la
Genèse du monde, tous les Panthéons du Nordique à celui de l'Inde.
En
parallèle à Ygrane la Reine des Celtes, des conflits avec les
Pictes, et l'invasion des Saxons et autres peuplades germaniques,
l'auteur nous livre le récit de la guerre que se livre les Dieux. On
retrouve dans cette guerre ce qu'il s'est passé avant la tentative
de réunion des peules Bretons : la lutte des Celtes contre
l'Empire Romain, et la lutte des Dieux du Nord, avec a leur tête le
Furieux opposés à ceux des Cités du Sud Radieux.
Au
début du roman on a un peu de mal à discerner où l'auteur veut
nous emmener car les deux récits ne s'imbriquent pas, mais
lorsqu'ils se rejoignent on retrouve, d'une part la lutte des Celtes
qui veulent garder leurs traditions, d'autre part celle des panthéons
qui ne veulent par disparaître face au Dieu Unique.
Si
le récit du côté arthurien se révèle plutôt limpide et
classique, dans l'autre partie l'auteur donne un ton SF avec un style
pompeux, ampoulé et complexe qui n'est pas à la portée de tous les
lecteurs.
Un
récit qui se distingue de l'histoire arthurienne de Markale,
Bradley, Lawhead. En effet pour l'auteur les humains ont leur destin
étroitement lié à celui des entités qui se livrent une lutte
implacable, et les conflits qui opposent les premiers cités à leurs
voisins sont dictés par les Dieux. Les humains ne sont que des
marionnettes dont les Dieux tirent les fils.
Si
l'auteur utilise de multiples références philosophiques pour donner
une certaine profondeur à ses personnages, qu'il incite les lecteurs
à la réflexion, son histoire est déstabilisante par le fait qu'il
mélange un récit de prime abord simple à des concepts
scientifiques rarement abordés en fantasy.
Et
les lecteurs qui ne s'intéressent pas à ces thématiques n'arrivent
pas à s'immiscer dans l'histoire. Avec toutes les notions qu'il faut
intégrer la lecture devient laborieuse pour un lectorat qui voulait
simplement découvrir d’éventuelles approches différentes de ses
précédentes lectures et espérer découvrir des informations
nouvelles que ses précédentes lectures ne lui avaient pas apporter.
Mais rien de neuf concernant les deux récits si ce n'est l'approche
scientifique et philosophique.
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