Tandis
que Farkhar entreprend de déjouer un à un les maléfices du mage
Silfadred pour délivrer les Célestes, inspiratrices des rêves
humains, les armées d'Aak-Sour assiègent Sarm'Eïloan :
l'affrontement entre les rois Viridius et Antrégor, déchaînant les
magies antagonistes du monde d'Ischeltroëm et de celui de Thanatros,
prend les dimensions d'un combat de Titans.
Comment
l'amour de la magicienne Aïwana aidera-t-il Farkhar dans sa mission?
La mènera-t-il à temps pour empêcher les deux royaumes de
s'anéantir mutuellement, comme le veut Silfadred? Et s'il y
parvient, lui restera-t-il la force d'affronter victorieusement les
terrifiants pouvoirs de son redoutable adversaire? Mais les enjeux du
combat mené par le chevalier Farkhar sont insoupçonnables... Morte
sur le bûcher par suite des machinations du mage Silfadred,
Gwenaline a-t-elle vraiment quitté cet univers où les puissances de
l'esprit reprennent peu à peu leur droit? Et si Farkhar parvient à
rouvrir les portes du monde de l'Imaginaire, où tout est possible,
qu'adviendra-t-il lorsqu'il sera face à Viridius, alors que dans le
cœur d'aucun de ces preux ne s'est tari l'amour qu'ils éprouvent
pour la princesse?
Nous
avions quitté Farkhar et ses deux acolytes en route pour le chemin
des Malèfices et Viridius en route pour mettre le siège devant Sarm
Eloïan. Ce présent tome reprend où on l'avait quitté, pour
déjouer les machinations de Silfraded, Farkhar commence à affronter
les épreuves magiques que ce dernier a placé pour retenir les
Célestes et empêcher les humains de rêver. Quand à la guerre qui
se dessinait elle devient réelle, l'ost de Aak-Sour
s'est installée devant les murailles de Sarm Eloîan.
Le
début du siège est bien introduit, l'on assiste à tous les
préparatifs d'attaque
s
et de défense. Le siège et les attaques et contre attaques occupent
une grande partie de cet opus. On assiste au assauts et aux combats
individuels des protagonistes principaux au sein de la grande
bataille qui fait rage. On retrouve dans Bertrand Borie la
magnificence des combats auxquels nous avait habitué le Maître
incontesté du genre, le regretté David Gemmenll.
En
parallèle l'on suit la progression des trois amis qui doivent
affronter les différentes épreuves, la magie y est omniprésente
mais plus suggère que visuelle. Pour la magie démonstrative il faut
plutôt se tourner vers le mage Silfraded. Quant aux épreuves, si
elles se succèdent, elles ne sont pas assez exploitées et les
protagonistes s'en tirent un peu trop facilement. On aurait aimer sur
ce point que l'auteur soit plus imaginatif.
Du
côté de l'univers si le monde se développe peu, il n(en est pas de
même du bestiaire qui prend de l'ampleur avec de nouvelles ethnies,
mais également l'apparition de monstres cauchemardesques issus des
enfers.
Les
personnages principaux n'évoluent que peu par rapport à l'opus
précédent et notre empathie se dirige plus vers les nouveaux
personnages bien décrits et qui apportent su sang neuf au récit
L'intrigue
à plusieurs niveaux délaisse le côté linéaire de la narration
des précédents volumes, les nombreux rebondissement suscitent l'
intérêt du lecteur, et ainsi la dynamique de lecture s'en trouve
excellente.
Le
point fort du roman est sans contexte les brefs passages de la scène
d'amour hors du temps et de l’espace entre Aïwana et Farkhar
s’intègrent parfaitement aux actions du prince lorsqu’il doit
vaincre les épreuves qui se présentent à lui pour délivrer les
neuf Célestes qui gouvernent la destinée des hommes. C'est un
moment où le lecteur ne sait pas si c'est vraiment réel ou si c'est
tout simplement onirique
On
retrouve le style riche et parfois ampoulé des légendes et
bretonnes . Le vocabulaire sans être vraiment trop complexe à
appréhender, s'avère tout de même plus recherché que dans la
majorité des ouvrages, notamment en termes de chevalerie
moyenâgeuse. Malheureusement le plaisir de la lecture est quelque
peu gâché par les coquilles bien plus nombreuses que dans le tome
précédent.
Le
dénouement s'avère quand a lui décevant à plusieurs niveaux. Tout
d’abord comme on s'en doutait dès le premier opus Farkhar parvient
dans cet opus à surmonter les épreuves, mais il arrive à mettre
fin aux sombres desseins de Silfadred grâce à l'aide divine
d'Ischeltroëm. Puis la où la goutte d'eau fait un peu déborder le
vase, c'est la résurrection de la jeune princesse ; un côté
trop conte de fées : ils se marièrent,eurent....
Au
final, une très bonne fantasy même si l'intrigue et la toile de
fond s'avèrent p^tôt classiques. Si l'action n'était toutefois pas
assez présente dans les deux premiers tomes, la série se termine
avec un côté épique très marqué, puisque presque intégralement
le récit est consacré au siège, aux préparatifs d'attaque et de
défense, puis aux multiples combats. Pour les néophytes en matière
de chevalerie l'auteur les a gratifiés d'un lexique explicatif en
fin de volume.
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