Lecture dans le cadre des challenges :
Lorsque le druide
Delian vient interrompre le deuil du seigneur Kaelig Morvan, ce
dernier est loin d'imaginer que sa fille est condamnée à un sort
funeste par une mystérieuse secte religieuse. En effet, une
prophétie désigne Aela Morvan comme la descendante de la fée
Viviane. Dans une Bretagne du XVIIe siècle, Kaelig va devoir laisser
resurgir les démons enfouis au plus profond de son être pour tenter
de déjouer les plans du baron Claude de Lessac.
Aidé par trois amis
déterminés à offrir leurs vies pour sauver Aela, il va découvrir
les mondes imaginaires du Sidh et tenter de dérober la flèche de
Steor, seule arme capable de terrasser le baron.
Mais une question
demeure : Kaelig Morvan parviendra-t-il à ne pas sombrer dans
cette violence sanguinaire que sa défunte épouse était parvenue à
contrôler ?
Par
une froide nuit de printemps, le Druide Delienn s'en vient trouver le
chevalier Kaelig Morvan pour l'informer que sa fille court un grave
danger. En effet, sur la foi d'une prophétie annonçant que les
druides retrouveraient leurs pouvoirs d'antan, une secte religieuse
fanatique « Deus Mirus », déjà à l'origine de la mort
de la femme et du fils du chevalier, a reçu l'ordre de supprimer sa
fille, Aela, âgée de onze ans. Pour préserver leurs vies, le père
et la fille n'ont de solution que la fuite.
Sur
fond de légendes anciennes, l'auteur nous entraîne dans une
histoire au postulat de départ somme tout assez basique, puisque
nous avons une prophétie désignant la jeune Aela comme descendante
de la fée Viviane et également une secte aux pouvoirs ésotériques.
Précédemment
à la révélation de la prophétie présente brièvement certains
des protagonistes principaux et les environs du manoir du seigneur
Morvan, le lecteur est alors projeté au cœur de la Bretagne du dix
septième siècle. Un univers à la fois connu, mais aussi dépaysant
qui se complète avec la fuite en avant d'Aela, de son père et de
leurs compagnons. Si l'auteur nous fait découvrir la Bretagne, il
nous fait également découvrir le Sidh, ce monde à la fois
merveilleux, mystérieux, mais aussi dangereux parfois, dans lequel
le groupe se glisse pour y trouver soit de l'aide, soit des alliés.
Un univers qui nous projette au cœur des contes et légendes
bretonnes, mais aussi celles des Celtes que l'on ne découvre avec le
Sidh, bien que l'on n'y découvre principalement que leurs habitants
non-humains dotés d'immenses pouvoirs. Malgré certaines violences
l'atmosphère du livre se veut à la fois poétique mais aussi
féeriques avec ces êtres de contes pour enfants.
Avec
pour postulat de départ la quête d'une arme légendaire, le
synopsis du récit ne présente pas de surprises puisque l’auteur
nous fait progresser par étapes, l'une après l'autre, si cette
manière de faire permet d'asseoir son univers par petites touche et
de ne pas percevoir de longueurs dans les descriptions, de l'autre
côté l'intrigue se révèle linéaire. Vu le nombre de pages du
livre l'auteur aurait gagné à prendre un peu plus son temps en
orientant les lecteurs dans des intrigues subsidiaires.
Les
combats entre les membres de la secte et le groupe qui entoure la
jeune fille sont décrits de manière trop brève pour que le lecteur
puisse s'y immerger. Les chevaliers et le barde se ne rencontrent que
peu de difficulté à se rendre maître de leurs adversaires, un note
donc là un certain manque de crédibilité. Les personnages, bien
qu'attachants, manque d'approfondissement notamment en ce qui
concerne leurs passés, ce qui aurait permis d'encore mieux les
cerner. Les dialogues sont très présents mais les tentatives pour y
mettre un peu d'humour ne sont pas une réussite. La magie est
souvent évoquée mais hormis les passages dans l'autre-monde, elle
n'est que peu présente.
Le
point fort du roman est le style très poétique d l'auteur et les
descriptions suffisamment dosées pour que l'on puisse s'immerger
dans les deux univers et dans l'intrigue. Pour certains termes
notamment spécifiques à la navigation un lexique en fin de volume
n'aurait pas été superflu.
Au
final, le lecteur se retrouve plongé dans une fantasy classique mais
très agréable à lire malgré les quelques errements. Toutefois le
récit aurait gagné en profondeur si l'auteur y avait ajouté
quelques dizaines de pages.
1 commentaire:
Les défauts que tu relèves me chagrinent un peu, j'ai peur de trouver le temps long, alors que je ne me lasse pas des univers qui reprennent les décors arthuriens. Du coup, je suis à la fois curieuse et un peu sceptique.
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