dimanche 4 septembre 2022

La crypte du diable de Dominique Faget

 


Une sulfureuse affaire au cœur du vieux bordeaux ! . Quel lien y a-t-il entre : Le tableau d'une Madone peint durant l'épidémie de peste de 1628 et dissimulé dans l'église Saint-Pierre ? . Des cadavres repêchés dans la Garonne avec des symboles religieux fichés dans les chairs ? . Une crypte inexplorée qui plonge sous le quartier Saint-Pierre ? Une longue et difficile enquête commence pour la P.J. de Bordeaux qui se retrouve face à l'incompréhensible.



A Bordeaux de nos jours, un corps découvert par deux dockers est repêché dans la Garonne. La victime Clément Ficelier avait disparu depuis plus de deux semaines. L'homme a été énucléé et dans ses orbites vides deux médailles en or de la Vierge ont été déposées.


En 1628, le récit s'ouvre sur une scène où une foule en colère conduite par un prêtre rosse une jeune femme et la brûle devant la maison où elle réside en l'accusant de sorcellerie. Après ce prologue l'on suit une jeune fille de bonne famille qui tombe amoureuse d'un jeune peintre italien chargé par son père de faire son portrait.


L'enquête sur les meurtres est dirigé par le Capitaine Lambert qui noie le désenchantement d'un divorce proche dans l'alcool bon marché. Les meurtres se succèdent avec des liens plus ou moins étroits avec des punitions divines, les victimes tuées par là où elles ont péché.

Une enquête bien maîtrisée par l'auteure et agréable à suivre malgré l'alternance avec le passé présentant lui un récit purement historique sans aucun rapport avec ce qui se passe de nos jours.


Les descriptions de Bordeaux en 1628 sont très visuelles et dépeignent bien l'obscurantisme religieux de l'époque face à l'arrivée de la peste.


Le côté policier s'avère de facture classique dans son déroulement malgré des scènes de tortures assez cruelles.


L'auteure nous offre une partie historique bien documentée même si celle-ci présente peu d’intérêt pour les amateurs de policiers.


Les trop nombreux allers-retours avec le passé cassent le rythme de l'enquête qui est pour le lecteur la partie présentant le plus d’intérêt. Un roman toutefois légèrement supérieur au précédent roman.




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