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mardi 21 février 2023

Le viel homme dans le coin de Emmuska Orczy

 


Ses débuts en littérature, la baronne Orczy (1865-1947) les doit aux rédacteurs en chef des magazines populaires qui lui suggérèrent d'exploiter la popularité de Sherlock Holmes en écrivant des récits policiers.
Ainsi naquit Le Vieil homme dans le coin, autrement dit Bill Owen, l'une des figures les plus réussies du roman policier populaire du début de ce siècle, dont vingt-huit aventures seront publiées.
Mais c'est en janvier 1905 que la baronne fit monter sur les planches d'un théâtre londonien la créature à laquelle elle allait devoir la plus grande partie de sa notoriété : Sir Percy Blakeney, alias le Mouron Rouge..



Une romancière entre dans un restaurant et un vieil homme qui la reconnaît la hèle. Tout en faisant des nœuds sur une ficelle, il lui expose une affaire judiciaire à partir de ce qu'il a suivi en personne et des faits relevés par la police. Il insiste sur le fait que la justice s'est trompée. Et tout en défaisant les nœuds de la ficelle il lui expose comment il a découvert le coupable à partir de ses constations.


Sur le même principe la scène va se reproduire à douze reprise exposant des meurtres, des vols et des disparitions. Les nouvelles de vingt à trente pages sont toutes construites sur le même synoptique. Au fil des nouvelles le lecteur se prend au jeu et finit par trouver, pour quelques unes d'entre elles, le coupable même s'il ne possède pas toutes les clés de la solution.


Si le procédé fonctionne bien, il faut tout de même admettre une redondance au fil des affaires. Et le fait de lire les nouvelles les unes derrière les autres, ce qui n'était pas le cas au moment de leurs parutions, accentue ce fait et donne une certaine lassitude dans la lecture des nouvelles.


De petits récits policiers toutefois intéressants qu'il bien entendu replacer dans le contexte de l'époque.




mercredi 23 novembre 2016

Les épées de la colère, Olivier Lusetti


Lecture dans le cadre du challenge :



 En Chine ancienne, le jeune et fougueux Bourcrane, prince du peuple des Fils de la Montagne, est prisonnier d’une folie meurtrière. Sous les yeux de sa mère, la reine, un combat va le mesurer au plus puissant des guerriers.


Bourcrane, le fils de la Reiene du peuple des Fils de la montagne est habituellement un jeune homme doux de nature, mais sous l'effet de la colère il devient un être sanguinaire.

Dans cette courte nouvelle et bien que le court résumé situe l'histoire en Chine ancienne, l'univers n'est développé que par le biais de l'équipement des deux combattants et plus principalement par les armures caractéristiques de l'époque détaillées dans les moindres pièces qui la compose.

L'auteur s'attarde également à nous décrire de manière très précise les deux antagonistes.

Une mise en contexte du récit qui occupe un tiers du récit.

Puis l'auteur nous plonge dans un combat d'une rare intensité, d'une cruelle férocité avec de nombreux retournements de situation.

Si l'affrontement qui opposent les deux guerriers aux physiques très différents, c'est que l'on ressent aussi l'affrontement interne qui les opposent.

Les trois personnages malgré un récit très court sont très bien caractérisés. Et c'est d'assister au travers des yeux de la mère qui dégage une telle assurance qui rend encore plus poignant la lutte du père et du fils. On a l'impression de ressentir les émotions de chacun des trois personnages en même temps que les différentes phases du combat.





mercredi 16 novembre 2016

Les arènes de Vasane la Rouge, Richard Forest


Lecture dans le cadre du challenge :



Tous les trente ans, dans la terrible arène de Vasane la Rouge, les plus impitoyables guerriers s’entre-tuent pour l’incomparable prix : le titre de Peyor ! Où le gagnant promu Immortel devient le bras armé d’une divinité conquérante. Aujourd’hui un mortel sous vos yeux sera l’égal d’un dieu. Mais qui ?



Comme l'indique le titre l'univers de cette très courte nouvelle est très fermé car le récit entraîne le lecteur dans les pas de Karim, un gladiateur formé dès sa plus tendre enfance au métier des armes en vue de recevoir le dieu de la guerre en son sein et redonner le lustre d'antan à un royaume devenu une désolation car ne recevant plus les faveurs du dieu depuis trois décennies.

Le lecteur se trouve plongé dans l’atmosphère particulière d'une arène, bercé par le cri des spectateurs, le choc des armes, humant l'odeur du sang frais qui macule le sable, et celle de la sueur des hommes qui vont mourir.

Le récit, à la base, se veut très épique puisque l'on assiste aux combats qui succèdent aux combats. L'auteur décrit chaque combattant en quelques mots, mais c'est tout aussi brièvement que sont décrits les combats qui se révèlent trop vite expédiés pour être vraiment visuels. Si les protagonistes n'ont qu'à peine le temps d'une respiration, c'est également le cas pour les lecteurs ils ont à peine le temps de réaliser qu'un combat à commencer qu'il est déjà fini !

Si le style de l'auteur est percutant, direct, il ne s'encombre pas de fioritures et c'est bien cela que l'on peut lui reprocher, le lecteur n'a pas le temps de voir monter la pression que le protagoniste principal, une machine à tuer, s'est débarrassé de son adversaire. Encore plus efficace que Conan ou Waylander. Le centre d’intérêt de cette nouvelle c'est les combats et il faut constater que des combats il n'y en pas:pas de phase de préparation, pas de tactiques élaborées, pas de techniques impressionnantes ! Rien qui puisse vraiment attirer le lecteur et ce n'est pas les autres points du récit qui le feront.

L'auteur a beau essayer de donner un peu d'humanité dans ce monde brute à son récit, mais le récit est beaucoup trop court pour qu'il y ait un véritable impact. Le lecteur ne ressent rien ! Rien ne peut le toucher : il manque une vingtaine de pages à l'histoire pour qu'elle puisse attirer un amateur de fantasy épique. Seul le Maître des Jeux parvient à sortir quelque peu l'histoire de désintéressement en prodiguant quelques conseils au jeune héros mais c'est encore là trop court tout comme le combat final.

On gardera de cette nouvelle que l'image d'un monde impitoyable, c'est peut-être le message que voulait nous faire passer l'auteur. Pour cela il réussit à peine son pari car dès la dernière ligne on n'a absolument rien retenu de la lecture, pourtant si courte. Même la conclusion ne nous marque pes pas par trop souvent usitée pour le genre.

On aurait aimé entrer en connexion avec l'histoire mais elle était déjà finie avant que l'on puisse s'y immiscer ! Un très gros flop !








lundi 14 novembre 2016

Keleana et le seigneur pirate, Sarah J. Maas



Lecture dans le cadre du challenge :




Un cœur de glace, une volonté de fer, une aventure haletante de Keleana l'Assassineuse, en avant première de la sortie du livre en septembre.

Combattante exceptionnelle formée dès son plus jeune âge, voleuse, maline, coquette et arrogante..., Keleana Sardothien est la meilleure assassineuse d'Arobyn Hamel, le Roi des Assassins du Nord. Elle est aussi sa protégée et son héritière.

Envoyés en mission, avec son collègue Sam Cortland, à Skull Island auprès de Rolfe Seigneur des Pirates, Keleana apprend qu'il s'agit d'une affaire de traite d'esclave. Ce qui, toute assassineuse qu'elle soit, ne lui plait guère. D'un commun accord avec Sam, ils décident de faire capoter l'affaire mais l'entreprise n'est pas sans risque.

Mais le plus grand danger n'est il pas l'attraction grandissante entre Sam et Keleana à un moment peu opportun. 


Ayant précédemment lu les deux premiers opus de la série on pouvait prétendre à découvrir la jeune femme au sein de sa guilde, d'en apprendre plus sur sa formation, de découvrir plus profondément sa psychologie mais il n'est est rien !

En effet trois membres de la guilde ont été tués, et c'est sur le faux prétexte de demander réparation au Seigneur des Pirates que Keleana est envoyé par Arobyn, le maître de sa guilde, sur l'île de Skull Island. En fait c'est ce que croit la jeune femme, mais la vraie raison est qu'Arobyn veut passer un accord commercial pour acquérir des esclaves. Keleana et l'autre assassin qui l’accompagne ne sont là que pour s'assurer de la bonne marche de ce contrat.

Mais la jeune femme a le respects de certaines valeurs morales, notamment l'honneur. Sur ce point là on n'adhère pas du tout au point de vue de l'auteure car il n'est pas possible d'admettre qu'un assassin puisse avoir de telles réactions poussées au paroxysme. L'auteure à en effet un peu trop insisté sur les réactions de la jeune femme qui prend plus de place que l'action en elle même, il y a un déséquilibre dans le récit.

L'univers de cette nouvelle est plutôt restreint car tout se passe sur l'île des pirates et dans des lieux bien précis. Comme dans les romans suivants l'auteure ne nous offre que des univers très fermés. Et plutôt que de nous faire découvrir des lieux intéressants, elle s'attache trop à faire ressentir les introspections de ses personnages. Si l’île est insuffisamment dépeinte, l'ambiance est elle très bien dépeinte, on a l'impression d'être présent sur les lieux fréquentés par les pirates.

Les protagonistes se révèlent intéressants à suivre , car limités au Seigneur Pirate et aux deux assassins. L'auteure à réussi, malgré un nombre retreint de pages, à bien les dépeindre pour que l'histoire prenne vie dans notre esprit. L'héroïne comme dans les deux romans qui suivent se révèle trop hautaine pour le lecteur qui ne parvient pas à ressentir de l'empathie pour cette jeune femme un peu trop caractérielle.

Les combats sont visuels, bien que l'on ressente que l'auteure ne maîtrise pas pleinement ce domaine, ce qui va se vérifier dans le tome un lors du tournoi.

Le point fort de l'auteure c'est son style fluide, incisif, percutant. L'histoire se déroule sur une excellente dynamique et l'on passe un bon moment de détente à défaut de connaître la jeunesse de l'héroïne.







mardi 18 novembre 2014

La reine de Zangalar - Emilie Querbalec




Haine et folie dansent dans le cœur abîmé de la Reine Analaya de Zangalar à mesure que s’estompent les effets de ses élixirs de jeunesse. C’est alors qu’elle découvre une réplique d’elle, adolescente, fabriquée secrètement par son époux.

Au même moment, son souverain — Zangalar aux mille vies — combat dans l'arène les guerriers les plus puissants des douze mondes habités, dont le prix décennal est l’immortalité.

Zangalar, toujours triomphant, affronte cette fois de nouveaux ennemis : un Nadjam, soldat clone dernière génération, et... le pire de tous : la jalousie vengeresse de la vieillissante Analaya ! 

Le sang répandu sera-t-il celui du roi jusqu’alors invaincu ?


La reine Analaya se rend dans un laboratoire où l'on clone des soldats et découvre que son mari, le roi de Zangalar, a fait effectuer une réplique rajeunie d'elle-même. Elle n'a plus qu'un seul désir : se venger.

La reine de Zangalar entraîne le lecteur dans un univers de Science-Fiction exotique mâtiné de Fantasy.

Si cette nouvelle nous offre un univers totalement différent de ceux-habituellement rencontrés dans le genre, la thématique sur laquelle nous fait réfléchir l'auteur n'est pas top éloignée des préoccupations actuelles de nos concitoyens, à savoir, pour la femme continuer de plaire lorsqu'on vieillit, et pour l'homme chercher une femme plus jeune.

Avec une écriture fluide et ciselée, des personnages complexes dans leurs caractères l'auteur nous offre une nouvelle plutôt sympathique qui accroche le lecteur dés le premier paragraphe et ceci jusqu'au point final. Les descriptions sont très bien rendues, très visuelles tant dans la description des paysages que dans la description des personnages. Le combat final est très bien réalisé, l'auteure ayant réussi à faire monté le suspense crescendo par le biais d'une narration très évocatrice.

L'intrigue s'installe et se développe peu à peu au fil des paragraphes tandis que la tension monte progressivement jusqu'à une fin qui s'avère pas aussi évidente que l'aurait laissé penser la lecture. Un dénouement auquel aurait pu s'attendre le lecteur mais qui surprend les antagonistes.

L’auteure nous offre une courte fiction où amour, jalousie, combat à mort côtoient un univers fouillé, le tout dans un style fluide et plaisant ; et le lecteur n’a qu'une envie que de retrouver la plume poétique de l'auteur dans de nouvelles aventures. 



jeudi 13 novembre 2014

Sombre Mort - Foenidis



Un impitoyable cavalier noir fauche la fine fleur de la chevalerie. Nul ne connaît son origine ni où le mène son chemin de mort.


Sont tombés le terrible Hilguebert de Montdoré et l'invincible Gallimon de Heurtevent ! Courent les rumeurs les plus folles : son heaume cache une tête sans visage et des yeux illuminés de flammes noires ! Son cheval hennit avec la voix d'une meute de cent loups… Un démon ! 
Et si la vérité était tout autre ?


Dès la première page de la nouvelle, l'auteur décrit de fort belle manière la crainte que suscite chez les paysans l'apparition de l'obscur et mystérieux chevalier. Une crainte qui va au fil des pages se muer en terreur tant l'auteur dose parfaitement la montée crescendo de l'angoisse en alternant les passages les plus noirs avec des passages empreints de poésie et de quiétude. Entre fantasy et horreur l'auteur entraîne le lecteur dans une histoire sombre et épique.

Le vocabulaire riche, varié est bien adapté à l'époque moyenâgeuse et au milieu de la chevalerie. L'auteur offrant une description très imagée du chevalier renforçant l'attente du lecteur et ajoute ainsi à la tension. Les combats sont très bien réalisés, tout en détails et digne des écrits du regretté David Gemmel, maître incontesté en la matière.

L'auteur en alternant les passages de violence et de calme met bien en valeur l'opposition entre le mal et le bien, rendant encore plus critique la mort des adversaires du mystérieux chevalier jusqu'à un final attendu par le lecteur mais qui surprendra le héros, si de héros on peut parler.


Une nouvelle de fantasy épique qui devrait ravie les amateurs de Dark-Fantasy mais aussi ceux de Fantastique




lundi 10 novembre 2014

Le trône d'Aldésie - Aurélie Genêt



La maladie affaiblit le roi d’Aldésie. Il annonce sa renonciation au trône pour Louis, son premier-né. L’abdication semble se dérouler pacifiquement. Et pourtant !


Dans l’ombre, les mages complotent. Dans les veines du fils cadet, Charles, bouillonne un formidable sentiment d’injustice.


Sur fond d'intrigues politiques et familiales, cette nouvelle introduit les personnages et met en place le contexte du roman Le Sang d'Aldésie. Dans cette courte histoire, l'auteure nous décrit un univers raffiné et intéressant qui n'est pas sans historiquement notre époque de l'age des lumières.

Dans un style agréable et très fluide, avec forces de détails et des descriptions fort bien réalisées, l'auteur fait vivre ce monde imaginaire tissé de complots d’alcôves, d'empoisonnement et autres manigances. Les descriptions, tant au point de vue environnement qu'au niveau de l'ambiance, décrivent à merveille le contexte dans lequel évoluent les personnages et rendent de manière très visuelle le faste de la cour, on croirait devant nos vivre le château tout à fait comparable à celui de Versailles. Dans cette ambiance sombre l'auteure fait évoluer des personnages au caractère fort, très bien esquissés, à la fois indifférents les uns aux autres et intimement liés.


Lecture prenante et agréable Le Trône d'Aldésie nous introduit de fort belle manière dans l'univers de l'auteur et nous donne envie de lire la suite de ses écrits.