dimanche 23 septembre 2018

La naissance de l'épée de Margaret Weiss & Tracy Hickman


Lecture dans le cadre du challenge :




Des magiciens persécutés se sont enfuis sur un autre monde où les simples êtres humains sont appelés les Morts - ceux qui ne sont pas éveillés -, à bien distinguer des morts - ceux qui se sont endormis pour toujours. Cependant une prophétie proclame "Il naîtra dans la Maison Royale un enfant qui sera mort et qui pourtant vivra, qui re-mourra et renaîtra. Et quand il reviendra, il tiendra dans la main la destruction du monde." L'évêque Vanya va tester le fils nouveau-né de l'empereur ; n'ayant aucun don, il est déclaré Mort et emmené par le catalyste Saryon à l'épreuve qui fera de lui un mort. Peu après arrivent dans un village une jeune femme, Anja, et son bébé Joram. Ils y vivent pauvrement, Anja enseignant à Joram des tours de prestidigitation qui lui permettent de dissimuler qu'il est mort. Mais quand Joram atteint sa dix-septième année, le chef du village le somme de prouver qu'il a le don. Il s'enfuit jusqu'à un village de sorciers qui pratiquent l'art interdit de la technologie... C'est là que Joram devenu adulte sera reconnu pour ce qu'il est réellement et forgera lui même son épée




Avec pour postulat de départ une prophétie qui annonce que la destinée du monde sera menacée par la naissance dans la maison de l'empereur d'un fils Mort mais vivant, cette tétralogie s'annonce, somme toute, assez classique.

Dans ce premier volume d'introduction, l'on suit principalement les destins croisés de deux personnages. Joram au début du récit est un bébé né Mort : dépourvu de tout don pour la magie. Un enfant que sa mère, une magicienne noble, a su préserver de l'élimination en lui enseignant la prestidigitation qui permet de faire illusion. Mais à l'âge de seize ans tout bascule lorsque le surveillant du petit village où ils vivent s'aperçoit de sa véritable nature. Saryon est un Catalyste, un diacre magicien qui a le pouvoir de donner la Vie à d'autres mages pour qu'il aient plus de puissance. Ayant plus jeune fauté en voulant lire les livres interdits il est sous la coupe de l’évêque Vanya qui l’envoi pour ramener Joram à la capitale.

L'univers est assez intéressant, avec un monde créé par les magiciens en fuit de leur monde d'origine où ils étaient pourchassés. Un monde où le don de magie est obligatoire pour pouvoir vivre. Un monde rétrograde de type médiéviste où toute forme de Technologie est bannie, et où tout est façonnée par la magie. En parallèle l'on découvre dans la deuxième partie du livre le Nulle Part, un monde plus habituel en fantasy où l'on rencontre des créatures fantastiques, plus évoquées que dépeintes, mais aussi les parias de la société qui on parvenu à échapper à une sorte d'Inquisition, et bien entendu les Sorciers : ceux qui détiennent le pouvoir des Arts Noirs c'est à dire une certaine forme de technologie.

Si l'univers est dans l'ensemble plutôt bien travaillé il existe une certaine ambiguïté car dans ce tome purement introductif on ne sait pas toujours qui est avec qui ni même clairement qui sont les camps en présence. Il existe de nombreux mystères à éclaircir et il faudra au lecteur patienter pour que tout se mette bien en place dans son esprit. Si les descriptions des différents types de magie sont bien traités et que les bases de l'univers sont bien posées l'on ne sait rien du royaume adjacent ni quelles sont les interactions avec le monde décrit ni avec le Nulle Part qui lui est peu décrit aussi. On en sait également peu sur les guerres passées, les technologies très avancées utilisées qui ont amener ce monde rétrograde.

Les personnages sont dans l'ensemble bien dépeints, leur psychologie est mise en place même si sur ce point on eusse préférer que pour certains elle soit un peut plus travaillée. On s'attache facilement à Saryon qui apparaît faible et désorienté par ce qu'il luit arrive mais on a un peu plus de mal avec celui de Joram qui au commencement est très froid, même glacial et qui ne commence à s'humaniser qu'à la toute fin du présent tome. Les méchants sont parfois un peu caricaturés mais on fini par les détester ce qui est l'essentiel. On a un même droit à un personnage qu'il est difficile à catégoriser et qui apporte la petite touche d'humour mais qui se révèle pour le lecteur assez énervant.

Au final on a une fantasy qui date un peu puisque écrite vers la fin des années quatre-vingt mais assez plaisante à lire malgré un manque cruel d'action.








mardi 18 septembre 2018

Habillé pour tuer de Jonathan Kellerman



Une jeune femme tombe en panne sur une route déserte et disparaît dans la nuit. Une enseignante à la retraite est poignardée en plein jour sur le pas de sa porte. Mobile apparent: aucun. Indice: une petite tache de sang sur un fauteuil en cuir crème. C'est peu. Pour Alex Delaware et Milo Sturgis, le tandem d'enquêteurs le plus détonnant de la côte Ouest, l'enquête ressemble à un puzzle mal dessiné. Orné d'un leitmotiv: une silhouette au sexe indéfini, mutante et insaisissable. Des quartiers huppés aux bas-fonds des banlieues, ils sillonnent Los Angeles dans l'ombre d'un meurtrier qui laisse derrière lui la mort et des témoins hébétés...



Un propriétaire des quartiers chics de L.A. Retrouve sa voiture volée avec une tache de sang sur un siège, une jeune femme qui disparaît et une vieille dame assassinée sur le pas de sa porte par un homme déguisé qui conduit une voiture de luxe... Quels sont les rapports entre ses trois faits apparemment sans liens entre eux, c'est ce que vont devoir découvrir un inspecteur gay de la criminelle et un psychologue.

Il n'est pas évident de débuter une série par un énième volume car l'on peut craindre des références non explicitées du passé de deux enquêteurs. Heureusement ici ce n'est pas le cas, le roman est exclusivement centré sur l'enquête en cours sans retour sur le passé des deux hommes.

Quoique plutôt banale, l'enquête est assez bien conduite, avec des interrogatoires bien menés, la recherche de similitude de meurtres antérieurs,... mais l'on pourra regretter que le dénouement arrive sans réelle déduction. Pas de longues descriptions et de nombreux personnages ce qui permet de maintenir un certain suspense. Mais plus de psychologie aurait pu améliorer l'addiction au roman : avec comme enquêteur un psychologue on s'attendait à quelque chose de plus travaillé.

Le duo d’enquêteurs malgré des dialogues qui font ressortir une longue complicité ne parvient pas à susciter la pleine adhésion du lecteur.

Le style de l'auteur est simple, direct, ce qui permet une très bonne dynamique de lecture.

Au final, malgré quelques défauts on est plongé dans un policier sympathique à lire mais qui ne se démarque pas du lot de nombreux romans du genre. On est dans ce qu'il y a de plus simple : à lire si l'on veut une lecture sans prise de tête.



samedi 15 septembre 2018

Le masque du fou de Molly Katz


Lecture dans le cadre du challenge :





Mais qui pourrait croire Caron, sa femme, lorsque celle-ci se présente au commissariat afin de porter plainte contre le bel Harry, qui a bien failli faire passer son propre fils de vie à trépas ? Manipulateur d'autant plus dangereux qu'il opère en toute impunité, protégé par son statut de star qui lui permet de bénéficier d'une véritable immunité cathodique, Harry Kravitz a tôt fait d'utiliser son formidable pouvoir médiatique pour organiser contre son accusatrice une redoutable machination. Il faudra toute la ténacité et le cran de Caron pour réussir à faire sortir de leur mutisme effaré les nombreuses victimes du passé de ce monstre aux multiples facettes.



Dans le prologue l'on fait connaissance avec les protagonistes principaux lors de la première rencontre entre Harry Kravitz, une vedette du petit écran et le docteur Caron Alvarez. Harry a emmené Josh son fils de onze ans car ce dernier a le nez cassé.

Deux ans plus tard alors qu'ils sont mariés, Caron découvre que c'est Harry qui a cassé le nez de son fils dans un accès de colère. Lorsqu'elle lui demande des explications, il rentre dans une rage folle, la tabasse et la viole. Elle parvient à fuir avec son beau-fils, elle porte plainte mais personne ne veut la croire car tout le monde est en admiration devant la star du petit écran.

Dans ce thriller rythmé le récit alterne entre Harry qui multiplie les apparitions à la télévision pour attirer encore plus la sympathie des gens, retrouver les fugitifs en faisant croire que Caron atteinte d'une maladie est devenue folle, Caron qui enquête, avec l'aide d'un journaliste, sur le passé de son mari, et les tueurs lancés à leurs trousses.

Plus Caron retrouve les victimes du passé et plonge dans l'horreur, plus Harry plonge de plus en plus dans une colère hystérique.

Si les thématiques de la violence faite aux femmes et la pédophilie ne sont guère originales, le récit est développé de manière assez intéressante mettant en parallèle les mauvaises actions du mari, les victimes résignées depuis longtemps et qui n'ose parler au vu de la popularité du coupable. Il est intéressant de suivre tous les moyens mis en œuvre et l’acharnement qu'il met en exergue la seule chose qui compte pour lui préserver sa carrière publique.

Le Masque du Fou est un thriller sans prétentions mais plutôt efficace de par les différents aspects humains abordés, l'emballement du public et le rôle des médias dans la société. L'auteure a su de belle manière faire ressortir les émotions. Le suspense et les rebondissements sont bien présents. Sans être au sommet du genres, les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture.



jeudi 13 septembre 2018

Juillet & Août 2018


ACHATS MENSUELS JUILLET & AOÛT 2018


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lundi 10 septembre 2018

Tyrion et Teclis de William King


Lecture dans le cadre du challenge :




Les jumeaux Tyrion et Teclis, descendants du légendaire Aenarion, sont encore jeunes lorsqu'ils se retrouvent forcés de quitter la Chrace sauvage pour être initiés aux arts de la guerre et aux secrets de la magie. Ils devront apprendre les subtilités de la vie à la cour du roi Phénix, affronter des démons, échapper aux assassins, déjouer les complots des traîtres, rechercher l'épée mythique du grand Caledor, défendre Ulthuan contre les elfes noirs de Naggaroth, protéger la reine éternelle des forêts d'Averlorn,.. Mais surtout, survivre suffisamment longtemps pour accomplir leur destinée et devenir les plus grands héros de tous les temps.


Après un long prologue décrivant l'ultime combat d'Aenarion contre le chaos nous découvrons quelques uns de ses descendants. En effet, car contrairement à ce que croyait Aenaerion les enfants qu'il eut avec la Reine Éternelle ont survécus cachés pour échapper à la Reine Morathi et à son fils Malékith le Roi-Sorcier de Naggaroth.

On découvre les deux futurs adolescents quand leur tante vient les chercher pour les présenter au Roi Phénix et découvrir s'ils n'ont pas en eux les traces chaotiques qu'ils auraient génétiquement hériter de leur lointain aïeul.

Le début dur roman commence sur une tonalité plutôt calme et bien loin de ce que l'on pouvait attendre de l'atmosphère habituelle de Warhammer. L'on suit leur formation et ce n'est que tout à la fin de la première partie que l'on pénètre dans l'atmosphère attendue. L'auteur prend le temps de poser son intrigue, de la faire évoluer à un rythme lent ce qui permet de bien installer les protagonistes, qu'ils soient de premier plan ou secondaires.

Le postulat de départ s'avère assez simple : l'on a un démon emprisonné depuis des millénaires dans un vortex qui veut se venger des descendants du premier Roi-Phénix qui l'an emprisonné avec l'aide d'un puissant magicien, Caledor.

Dans cette première partie qui correspond au premier tome on n'apprend que peu de choses sur des événements passés du monde de Warhammer, l'histoire se concentrant essentiellement sur les personnages.

Les deux personnages principaux, Tyrion et Teclis ne sont pas sans rappeler des autres jumeaux tout aussi célèbres du genre et eux aussi issus de l'univers d'un autre Jeu de Rôle, Dungeons and Dragons. En effet, l'on a d'un côté un jeune et puissant guerrier, et de l'autre un jeune elfe souffreteux affligé d'une grave maladie qui le rend presque impuissant.

La deuxième partie qui commence une centaine d'années plus tard nous offre un scénario bien loin de celui de la première partie. L'on est de suite plongé dans l'atmosphère très sombre du JDR. Les deux jumeaux sont en pleine jungle à la recherche d'une cité perdue Slann à la recherche de la première épée magique d'Aenarion avant qu'il ne s’empare de celle maudite de Khaine. Si au début les deux frères doivent affronter les multiples dangers de la jungle, ce n'est rien par rapport à ce qui les attend par la suite où c'est aux prises avec les Elfes Noirs de Malekith.

Ici encore le postulat de départ s'avère classique avec un grand méchant qui veut s'emparer d'Ulthuan, le territoire des Hauts Elfes. Mais c'est la conduite du scénario qui se déroule à l'opposé de la première sur un rythme soutenu où le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

L'auteur dans cette deuxième partie se libère en partie de l'univers de Warhammer et le rend plus cohérent avec le récit qui se déroule mais sans omettre de respecter l'ambiance du JDR. Cette manière de procéder pourrait être l'introduction à une nouvelle ère.

Dans la troisième perte l'on voi Caledor, mort depuis des millénaires, jouer aux échecs avec la Mort le destin des deux jumeaux, de la nouvelle Reine Éternelle. Des destins qui sont étroitement liés a celui du Roi-Sorcier et d'un démon majeur qu'il a lié. Un démon majeur que les deux frères avaient réussi à repousser dans la première partie.

On a ici comme dans la seconde partie de nombreux dialogues qui donnent beaucoup de rythme à l'histoire.

Dans cette trilogie les combats s'avèrent plutôt visuels, même si à certains moments l'on aurait souhaité qu'ils se prolongent un peu plus . En effet l'on peut reprocher que nos deux héros soient trop puissants et que cela manque un peu de réalisme, mais c'est souvent le cas pour les romans sous licence.

Le style de l'auteur est agréable à lire, et se présente hormis peut être à certains passages de la première partie, fluide et épuré mais sans toutefois être trop simple.

Si cette intégrale est plaisant à lire, on aurait aimé en apprendre plus sur les Hauts Elfes et leurs sombres cousins.

Sans atteindre les sommets de la fantasy, l'auteur nous gratifie d'un roman agréable qui aurait gagné en qualité si le final avait été un peu plus développé.