dimanche 26 mai 2019

Marquée à vie de Emelie Schepp



Nörrkoping, l'hiver. La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d'un haut responsable de l'Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Il s'agit d'un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique. Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque chez l'impénétrable Jana un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d'un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables.



Hans Juhlénn, le chef du service de l’immigration, est retrouvé assassiné à son domicile par son épouse alors qu'elle rentre de jogging. Pour la police elle est la principale suspecte. Mais la scientifique à trouvé des empreintes d'enfant sur la porte fenêtre alors que les Juhlénn n'ont pas d'enfants. Une camera de surveillance du quartier met également en cause un enfant à l'allure suspecte. Mais un peu plus tard lorsque le cadavre d'un enfant est découvert et avec lui l'arme du crime la découverte du meurtrier pose plus de questions à la police qu'elle n'en résout.

En parallèle de l'enquête l'auteure insère dans le récit l'arrivée de clandestins dans un container sur les côtes suédoises avec à son bord une fillette dont on suit le parcours. L'enquête se dédouble : l'on suit d'un côté les investigations de la police et de l'autre celle de la procureure Jana Berzelius, chargée de superviser l'enquête, et qui n'a pas de souvenir précis de son passé ni des acteurs du drame qu'elle a vécu.

On est tout de suite plongé dans cette histoire et malgré une conduite du synopsis un peu trop prévisible, le vrai sens de l'intrigue et quelques rebondissements intéressants rendent cette lecture addictive qui s’enchaîne de manière naturelle. Si les enquêtes se révèlent assez simples et si la fin est un peu rapide tout au long du récit on a hâte de voir comment tout va se dénouer.

Les personnages sont variés et dans leur ensemble plutôt intéressant à suivre malgré pour les policiers quelques bribes de leur vie personnelle qui n'ont rien à voir avec l'enquête. Le personnage de la procureure avec son passé qui se dévoile petit à petit est la plus complexe, mais l'auteure en fait un peu trop et le lecteur ne parvient pas à adhérer à ce personnage. On espère que cette première impression négative ne va pas perdurer dans les affaires suivantes de Jana Berzelius.

L'écriture simple et tranchante, les chapitres extrêmement courts sont le point fort de ce roman qui entraîne le lecteur dans une dynamique rapide et rythmée de l'histoire. Les thématiques, pour l'une assez récurrente du genre, sont bien traitées.

Malgré des personnages peu convainquant, un effet final qui manque de surprise, marquée à vie reste un thriller de bonne facture et qui donne malgré ces petits défauts envie de suivre le personnage dans ses futures enquête étant donnée que la partie la plus ennuyante devrait être derrière nous.




jeudi 23 mai 2019

Les fils d'Ellyrion de Grahan McNeill




Le royaume d'Ulthuan est au bord de la destruction. Le Roi Sorcier de Naggaroth mène ses guerriers contre les défenseurs de Lothern, alors que la sorcière Morathi marche contre Ellyrion à la tête d'une armée d'elfes noirs. Face à ces ténèbres se dressent les plus grands guerriers de leur époque : le Roi Finubar, le Prince Imrik, Tyrion et Teclis... Mais le destin d'Ulthuan repose sur les épaules de deux frères en quête de rédemption et d'une chance de défendre leur patrie. Les flammes de la guerre se répandent sur les terres des elfes, mais les sinistres maîtres de Naggaroth recherchent plus qu'une victoire sur le champ de bataille ce qu'ils désirent au plus profond de leurs coeurs corrompus, c'est l'annihilation complète d'Ulthuan, et des secrets qu'elle renferme.



Après avoir attaqué Teclis et les mages de la tour de Hoeth, Caelir, toujours sous le contrôle de la Sorcière Morathi, prend le chemin d'Avelorn pour aller tuer la Reine Éternelle. Suivi par son frère Eldain et la femme de ce dernier qui vont tenter de faire échouer cette tentative.

Pendant quelques chapitres l'on suit les personnages découverts dans le premier tome de cette duologie. Il ne se passe pas grand chose et l'on a un peu de mal à rentrer dans l'histoire, ce qui est certainement du au style de l'auteur ! Puis après le méfait de Caelir qui parvient à prendre la fuite après avoir retrouvé ses esprits, le récit prends une tournure plus épique. En effet l'on suit les asur confrontés aux druchii et à leurs cruels humains des terres du chaos et ceci presque jusqu'à la fin du roman. Une histoire uniquement centré sur ce thème et bien qu'il y ait beaucoup de rythme le récit se veut linéaire. Certes l'auteur mène son récit tambour battant mais à aucun moment il ne laisse le temps au lecteur de reprendre son souffle, les scènes se font répétitives et les héros légendaires occupent tout le devant de la scène au détriment des personnages créés dans la premier tome. Certains personnages qui n'apparaissent qu'à la fin nous sont présentés à plusieurs reprises sans véritablement avoir d'impact sur le récit et là encore le lecteur subit des répétitions sans intérêt.

Dans ce deuxième tome l'univers n'est pas développé, complètement laissé de côté et de ce fait ce tome n'a pas véritablement d’intérêt pour le lecteur.

Les personnages sont nombreux, peut être un peu trop, ils défilent sous nos yeux sans que l'on puisse s'attacher à aucun d'eux.

Au final un tome trop centré sur les combats, qui n'apporte rien à l'univers de Warhammer. Certes il faut donner du rythme à l'histoire mais trop c'est trop : le tome manque de profondeur et l'épilogue lui aussi présente peu d'intérêt. Une duologie dans son ensemble assez décevante.




dimanche 19 mai 2019

Trophée de Steffen Jacobsen




Il avait la fortune, le luxe, tout ce qu'un homme peut espérer de la vie. Mais pour un chasseur chevronné de sa trempe, une proie restait à abattre. Un trophée ultime, monstrueux, tabou : un être humain. 
Elisabeth Caspersen craint le pire quand elle croit reconnaître, sur un DVD amateur, son père décédé quelques mois plus tôt. Le film montre les derniers instants atroces d'un couple traqué par un groupe de chasseurs... et l'un d'entre eux ressemble à s'y méprendre à Flemming Caspersen, fondateur d'un gigantesque empire danois. 
Pour éviter l'éclatement de la multinationale familiale et connaître la vérité, Elisabeth engage Michael Sander, ex-militaire et consultant très particulier en affaires délicates. Aux côtés de Lene Jensen, commissaire de police impliquée dramatiquement dans l'affaire, Sander va plonger au cœur d'une folie insoupçonnée et implacable. 




Dans le prologue l'on suit un homme blessé poursuivi par sept chasseurs. L'homme ainsi que sa femme ont été capturés pour permettre à un riche client de pratiquer la chasse à l'homme. Les membres du groupe qui accompagnent le client filment la scène.

Dans le début du roman proprement dit l'on assiste environ deux ans plus tard à la découverte par la fille d'un riche industriel Danois de la découverte d'un DVD montrant la scène. Elle soupçonne son père décédé deux mois auparavant d'avoir participé à cette chasse. Pour faire la lumière sur cette affaire et aider la famille de la victime elle engage un détective privé un peu spécial qui dés le début de l'enquête s’aperçoit que les hommes de la vidéo sont très vraisemblablement des anciens militaires. En parallèle l'on suit l'enquête d'une commissaire sur le suicide suspect d'un ancien militaire retrouvé pendu les mains attachées par des menottes. Les deux affaires vont se croiser.

Pas de longue mise en contexte pour ce thriller, on est de suite plongé au cœur du récit. L'enquête pour le détective privé, un peu spécial, qui dés le début possède des éléments de piste qui s'imbriquent rapidement. C'est un peu plus long et ardu pour la commissaire qui fait face à un suicide maquillé en meurtre. En effet pour elle ce n'est qu'après le deuxième interrogatoire de la femme de la victime qu'elle va avoir un début de piste mais sans vraiment avoir d'indices.

Mais très vite les adversaires des deux enquêteurs vont tout faire pour tenter de faire cesser l'enquête, n'hésitant pas à recourir à une extrême violence qui dans ce contexte ne peut être qualifiée de gratuite. Dans le récit tous les éléments sont réunis et dosés de main de maître pour nous plonger dans un excellent récit qui oscille de thriller à roman noir.

Les dialogues sont brillants souvent émaillés d'un humour cynique qui apport une touche plus légére et qui sont en parfaite adéquation avec le récit. Les thématiques abordées sont traités de belle manière, bien documentées et nous plongent dans deux sujets pas souvent abordés dans ce type de roman. On a d'un côté le syndrome des combattants de retour du front qui plongent dans des maladies mentales qu'ils n'arrivent pas à réellement surmontées même si en façade ils ne laissent rien paraître. D'un autre côté la problématique pour des milliardaires qui possèdent tout, l'argent, le pouvoir, à trouver un loisir qui pourrait les faire frémir et qui se placent bien au-dessus des lois et à recourir à l’extrême.

Le rythme du roman est haletant, les pages se tournent d'elle-même. Les personnages sont bien dépeints, leur psychologie plutôt bien fouillée et pour une fois pas trop traumatisés par le passé ce qui les rend attachants. L'auteur possède un style bien adapté à ce genre de récit avec une plume très incisive qui apporte encore plus de rythme au récit qui été pourtant bien doté dans ce registre.

Au final, on a un thriller bien dosé dans tous les registres avec une action très présente tout comme le suspense mais dont le dénouement n'est pas tout a fait à la hauteur du reste même si la manipulation du détective s'avère intéressante.



mercredi 15 mai 2019

L’assassin des ruines de Cay Rademacher



Hambourg, 1947. La ville en ruines, occupée par les Britanniques, est confrontée à l'hiver le plus froid du siècle. Tout est bloqué par le gel. Les aliments et tout le nécessaire pour vivre sont artionnés, le marché noir est florissant.  À l'heure où le chacun pour soi l'emporte sur les rares élans de solidarités, les réfugiés et les sans-logis suite aux bombardements se retrouvent à aménager des trous de cave, à vivre dans la promiscuité des bunkers et des  baraques.
Lorsque le cadavre d'un jeune homme est retrouvé parmi les décombres, l'inspecteur Frank Stave ouvre une enquête. Malheureusement, malgré l'aide de son collègue Lothar Maschke de la Brigade des mœurs et du lieutenant MacDonald, toutes ses tentatives pour arrêter l'assassin qui rôde sur les sentiers des ruines échouent...



Le récit nous projette dans une ville dévastée par les bombardements où le peuple paye très cher le fait d'avoir suivi Hitler dans ses délires. Occupés par plusieurs puissances, ils survivent pour la plupart dans des caves, frigorifiés par un hiver sibérien qui entrave en grande partie le ravitaillent, affamés par les privations et les tickets de rationnement.

C'est dans ce contexte particulier que le corps nu d'une jeune femme est découvert dans les ruines, dépouillée de ses effets personnels. L'enquête est confiée par le chef de la police judiciaire à Frank Stave, un policier qui pendant le conflit a été écarté par les SS et l'administration en place. Pour son enquête il est assisté comme il se doit par un officier de liaison britannique - les britanniques occupant les villas intactes des beaux quartiers- et un inspecteur des mœurs sorti d'école après la guerre.

L'enquête policière se révèle classique, lente et laborieuse : les enquêteurs n'ont pas d'indice, le corps ne peut être identifié d'une part à cause de la population de importante de déplacés et d'un non signalement de disparition. Malgré un manque de rebondissement, hormis les trois cadavres retrouvés dans les mêmes conditions, de moyens, les policiers ne ménagent pas leurs efforts et l'intrigue se révèle, au dénouement, aboutie. Avec un contexte particulier répétitif sur la difficulté de la population à survivre on aurait pu croire qu'elle serait reléguée au second plan mais ce n'est pas le cas.

Pour ce qui concerne les personnages, on a il fallait s'y attendre un enquêteur principal marqué par la guerre : sa femme tuée par un bombardement, son fils disparu après s'être engagé à 17 ans. Ça fait un peu cliché, mais heureusement l'auteur ne s'attarde pas trop sur ces faits. Par contre on échappement malheureusement pas à une romance difficulté entre l'officier brittonique et la secrétaire de l'inspecteur. Ne suffisant pas à l'auteur il en rajoute en fin d'histoire à une deuxième romance entre cette fois ci l'inspecteur et l'une des témoins de l'affaire. On est dans un roman policier !!!

Les différentes thématiques sociales et politiques sont très bien équilibrées, la plume de l'auteur hors descriptions est plutôt directe et colle bien avec le récit. L'auteur s'est beaucoup documenté, l'histoire renvoie à des faits réels qui se sont déroulés à Hambourg même si le final ne colle pas à la réalité. Dans cette fin de récit on trouve également un fait important qui s'est déroulé en France dans la période de fin d'occupation allemande.

Au final on a un contexte historique très intéressant mais qui du fait de répétitions finit par entraver la lecture, une enquête lente dans son déroulement mais bien construite, des personnages un brin caricaturaux sur le fond auxquels on a du mal à s'attacher, et une plume addictive qui donne malgré ces quelques petits défauts de lire la suite des enquêtes de l'inspecteur Stave.



dimanche 12 mai 2019

Le cœur nomade de Mary-Jane de Gérard Zamioune



Le Docteur Watson, tout au long de ce récit qui aurait dû rester secret, a pour une fois pris la plume pour rapporter la traque acharnée menée par Sherlock Holmes à l’encontre de Jack l’éventreur. Si le docteur ne cache rien de ses incertitudes quant à la tournure que prend l’enquête ni de ses doutes concernant son mystérieux dénouement, que l’on se rassure toutefois : dans le cadre d’une apostille rédigée par Sherlock Holmes en personne, une stupéfiante révélation viendra faire toute la lumière sur cette ténébreuse affaire.



Après le mariage de Watson, Sherlock Holmes qui s'ennuie à Londres est sur le départ, il dit à Watson de confier les dossiers qu'il a établi à un novelliste de talent : Arthur Conan Doyle.

Mais avant d’aborder le présent récit, dans une introduction l'auteur par du principe que deux manuscrits auraient été envoyés à Conan Doyle ; Deux manuscrits qui n'auraient pas été ouverts et qu'il aurait demandé à son secrétaire occasionnel de les détruire. Et que ses manuscrits perdus lui auraient par la suite confiés par la fille dudit secrétaire.

Manuscrits émanant de Watson et de Sherlock Holmes que lui airait traduits récemment. Et de là l'auteur nous plonge en pleine histoire de Londres dans l'affaire la plus marquante de cette période, à savoir celle de Jack l’Éventreur.

Le postulat de départ va être des plus simples puisqu'il va consister à une banale vengeance du plus célèbre des ennemis d'Holmes : le professeur Moriarty. La haine chevillée au corps et désireux de se venger de deux affronts subis, il échafaude un plan machiavélique pour faire tomber les proches d'Holmes en accord avec les services secrets chargés de protéger la Reine opposés à ceux du frère d'Holmes.

Le scénario est bien conçu si l'on part du principe que l'on n'a pas lu les différents ouvrages parlant de la fameuse affaire. La conduite de l'intrigue est très bien menée avec quelques rebondissements et l'histoire se révèle addictive. Toutefois si l'histoire avec plusieurs meurtres horribles est assez sombre et que le quartier de Whitechapel se veut glauque à souhait on ne retrouve pas l'atmosphère particulière des romans de Conan Doyle.

Le début du roman nous plonge dans un style recherché avec un vocabulaire très riche. Peut être un peu trop riche pour ce genre d'histoire puisque certaines phrases se veulent quelque peu ampoulées. Ce qui implique qu'au tout début du roman le lecteur a un peu de mal à rentrer dans l'histoire. Cette impression se fait moins ressentir quand on est plongé plus profondément dans l'histoire.

Bien sur on retrouve en partie la connivence qui existe entre les deux principaux personnages mais malgré une résolution de l'histoire assez intéressante, il nous manque un peu de l'aura habituelle d'Holmes. Il semble moins percutant que dans les romans de Doyle, on a à plusieurs reprises qu'il manque lequel chose sans vraiment parvenir à véritablement cerner ce qui manque vraiment.

Au demeurant on reste dans une histoire de qualité qui une fois que l'on est plongé dans l'histoire nous pousse à savoir comment l'auteur va s'en sortir avec un personnage si emblématique. Et pour conclure si tout n'est pas parfait il s'en sort plutôt bien.




samedi 11 mai 2019

Un papillon dans la tempête de Walter Lucius



Un petit garçon renversé par une voiture et grièvement blessé est retrouvé dans le Bois d Amsterdam. Son identité est inconnue. Seul indice : il porte des habits traditionnels afghans de fille. La journaliste Farah Hafez, d origine afghane, soupçonne qu il ne s agit pas d un simple accident avec délit de fuite. Ses recherches la conduisent dans les plus hautes sphères politiques d Amsterdam, de Moscou et Johannesburg. Petit à petit, son enquête s oriente vers un réseau criminel international. Elle est prête à tout pour faire éclater la vérité, quitte à mettre sa vie en danger.



Suite à un appel anonyme un jeune garçon habillé en fille est est retrouvé grièvement blessé dans un bois d'Amsterdam. A première vue il semble qu'il s'agisse d'un banal accident avec délit de fuite. Alors qu'il arrive aux urgences il croise la route de Farah Hafez, qui prise de remords vient prendre des nouvelles de son adversaire qu'elle a blessée lors d'un combat. De suite. De suite la journaliste reconnaît une tradition pluriséculaire qui consiste, dans son Afghanistan natal, à se servir de garçonnets comme jouets sexuels...


Elle va avec l'accord de son rédacteur en chef se lancer dans une enquête qui va la projeter dans un monde de violence à outrance, de corruption économique et politique et lui permettre de découvrir ; en parallèle des deux inspecteurs chargés de l'enquête, les salauds qui abusent des gamins sans défense.


Les policiers qui se rendent sur le lieu de l'accident vont découvrir non loin du lieu du drame les corps carbonisés de deux hommes dans un break incendie.


Avant de commencer à développer son intrigue, l'auteur passe beaucoup de temps à planter ses différents personnages et à développer leurs psychologies. L'auteur amoureux du détail met également du temps à dépeindre une société néerlandaise dans laquelle la corruption économique mais aussi politique est omniprésente. Plus qu'une simple enquête menée par une journaliste le lecteur est plongé dans la vie du pays et plus particulièrement dans celle des immigrés d'Amsterdam.


Les thématiques développées sont intéressantes mais l'auteur va plus loin, il nous brosse également des tableaux sur le monde journalistique, politique, sur celui du monde du commerce international mais aussi sur celui du grand banditisme.


L'intrigue est très complexe, mais elle se retrouve quelque peu dilué dans toutes ces thématiques. Elle se trouve presque relégué au second plan.


Malgré un début d'histoire un peu lent, le livre se lit très bien : les chapitres sont cours et s’enchaînent de manière naturelle.


Un roman intéressant mais beaucoup trop de sujets traités qui perdent le lecteur, une enquête qui n'occupe pas le devant de la scène malgré de nombreux rebondissements, des personnages très profonds mais à certains moments un peu caricaturaux mais un suspense maintenu d'un bout à l'autre du récit.






mardi 7 mai 2019

Mai & Juin2019





ACHATS MENSUELS Mai & Juin 2019


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lundi 6 mai 2019

Pyromane de Wojciech Schmielarz



À Varsovie, au cœur de l'hiver, l'inspecteur Mortka est appelé sur le lieu d'un incendie. Dans les ruines fumantes, on découvre le corps de Jan Kameron, un businessman qui fraye parfois avec la mafia. Sa femme, Klaudia, lutte pour sa vie à l'hôpital. Mortka aimerait croire à un accident, mais il lui faut se rendre à l'évidence : un pyromane sévit dans les rues de la capitale, balançant des cocktails Molotov par les cheminées et semant la mort sur son passage.
Il faudra toute la ténacité de Mortka pour mener à bien une enquête où les fausses pistes abondent. Sans compter sa hiérarchie qui lui colle une profileuse dans les pattes, et le comportement suspect de son adjoint porté sur la boisson.



En plein hiver à Varsovie, un homme escalade le toit d'une villa et y jette un cocktail Molotov. Les pompiers arrivés sur place constate que le propriétaire, un homme d'affaires douteux est mort. Arrivés sur les lieux l’inspecteur Jakub Mortka et son adjoint sont chargés de l'enquête. Une altercation survient entre Mortka et le chef des pompiers lorsque celui-ci lui assène lui assène que l’incendie est volontaire et qu'il s'agit du troisième incendie de ce type dans le quartier. L'inspecteur Mortka fait confirmer les dires du pompier par la police scientifique. L'enquête va se révéler complexe car les policiers n'ont aucun indice.


L'enquête est menée avec talent, tous les points sont bien détaillés, on suit touts les phases de l'enquête qu'elles soient routinières comme spécifiques à l'enquête présente. Le suspense est ascensionnel du début à la fin du roman. Certes on a bien quelques longueurs mais les rebondissements sont bien présents pour relancer la dynamique de lecture. L'enquête est complexe à souhait car au départ les policiers n'ont pas le moindre indice. Le lecteur ne manquera pas non plus d'être surpris par le dénouement même s'il est un peu tiré par les cheveux et ne peut pas correspondre à la réalité.


Dans un style froid et méthodique, l'auteur nous plonge dans une atmosphère sombre et glaciale, à l'instar de la température qui règne dans Varsovie l'hiver. L'auteur dresse un portrait au vitriol de la société polonaise avec d'un côté les nantis qui ont réussis, et de l'autre les laissés pour compte bien plus nombreux.


L'enquêteur principal est un écorché vif, divorcé comme il se doit bien entendu, mais qui pour une fois n'a pas sombré dans l'alcool. Il s'occupe deux fois par semaine de ses enfants. On découvre un inspecteur aux méthodes peu orthodoxes mais qui ne lâche rien malgré une vie en collocation difficile qui entrave souvent sur son sommeil. Si pour une fois on croyait échapper aux clichés sur la police, il n'en est malheureusement rien car son adjoint sombre dans l’alcoolisme et bat sa femme.


La plume de l'auteur est brute de décoffrage, mais le style est bien en adéquation avec les événements et les personnages.
Au final, l'auteur maîtrise son sujet du début à la fin et décrit son pays de fort belle manière. On a toutefois quelques petits points de détail qui vienne grippé un peu la mécanique comme notamment les intuitions un peu tirées par les cheveux du personnage central.



samedi 4 mai 2019

La cité des Jarres de Arnaldur Indridason



Pourquoi l’inspecteur Erlendur use-t-il sa mauvaise humeur à rechercher l’assassin d’un vieil homme dans l’ordinateur duquel on découvre des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d’une enfant de quatre ans
Pourquoi mettre toute son énergie à trouver qui a tué celui qui s’avère
être un violeur? Pourquoi faire exhumer avec quarante ans de retard le cadavre de cette enfant ? Comment résister à l’odeur des marais qui envahit tout un quartier de Reykjavic?
A quoi sert cette collection de bocaux contenant des organes baptisée pudiquement la Cité des Jarres? Pourquoi partout dans le monde la vie de flic est toujours une vie de chien mal nourri ? Erlendur le colérique s’obstine à tenter de trouver les réponses à toutes ces questions.



Un homme est retrouvé assassiné chez lui, sur le corps de la victime le meurtrier a laissé derrière lui un message énigmatique. Seul indice : les policiers trouvent la photo d'une tombe d'enfant.
Les policiers se lancent dans l'enquête en remontant les passé de l'homme et vont découvrir que l'homme avait été accusé, bien des années auparavant de viol.

Le meurtre qui au premier abord se révélait banal, va au fur et à mesure des découvertes bien plus complexe qu'un meurtre islandais typique : un meurtre gratuit sans brouiller les pistes.

De ce fait l'intrigue a du mal à démarrer et lorsqu'elle daigne enfin prendre de la profondeur le lecteur a déjà en main presque tous les éléments.

Le suspense n'est pas vraiment ce qui mène à l'histoire, même si des mystères se dévoilent au fur et à mesure de la lecture. Ce qui est mis en avant c'est l'ambiance froide des polars nordiques : un pays fascinant mais aussi effrayant, et qui révèle une certaine idée de la nature humaine. S'ajoute au côté sombre du récit, une climatologie faite de vents, de pluies glacées qui renforce son côté lugubre.

Comme il faut s'y attendre sans les policiers du genre, on découvre en l'enquêteur principal, un flic taciturne marqué par la vie avec deux enfants toxicomanes, et bien sûr divorcé. Une fois de plus on n'échappe pas aux clichés sur la police !

Dans ce roman les thématiques sont très bien traitées : il est question de filiation, de l'hérédité, du respect des corps, mais aussi des risques engendrés par le fait d'établir une base de données du génome humain.

Le style de l'auteur est épuré, direct entraînante mal gré un rythme plutôt lent du récit.

Au final, un bon policier au style mesuré, un intrigue très bien menée, un final certes triste mais surprenant et un récit très sombre marque de fabrique des écrivains nordiques et qui en fait tout le charme.



jeudi 2 mai 2019

Hiver noir de Cecilia Ekbäck



Blackåsen, au cœur de la Laponie la plus hostile. Une nouvelle famille vient s'installer dans ce village aux hivers sans fin et aux nuits éternelles. Les nouveaux arrivants ne tardent pas à découvrir dans les bois le corps d’un homme atrocement mutilé.

Un drame qui ne semble pas émouvoir pour autant les villageois. D'autant que la femme de la victime n’a même pas signalé sa disparition,,. Quant au prêtre d  u village, il affirme que c’est l’acte sauvage d’un loup. Mais quel animal pourrait égorger un homme aussi proprement ?

Et pourquoi personne n’évoque la disparition de plusieurs enfants au fil des années ? L’âme des hommes se révèle parfois aussi froide que l’hiver le plus noir…



Une famille finlandaise, dont le mari pêcheur a contracté une phobie de l'eau, vient s'installer dans une région quasi désertique de la Laponie suédoise. Alors qu'ils ne sont là que depuis peu les deux filles emmènent les chèvres dans une clairière, elles y découvrent le corps d'un membre de la petite communauté. L’évêque va charger le prêtre de mener l'enquête.

La première de couverture nous annonce un suspense puissant, hors à part la découverte du corps dans les tout premiers chapitres, il ne se passe quasiment rien ; il faut attendre près de trois sent pages pour que l'intrigue daigne se développer.

L'auteure s'attache surtout à nous faire découvrir la dure vie des personnages cernés par une nature hostile où la nuit dure plusieurs mois, et où la religion tente de s'imposer aux croyances ancestrales.

L'histoire qui se déroule au dix-huitième siècle, et balance entre polar, superstitions liées au chamanisme, et au paranormal. Il n'y a pas de frontières entre les morts et les vivants, et la nature qui semble engendrer mystère et cruauté.

Le postulat de départ s'avérait prometteur, mais la conduite du synopsis laisse à désirer. En effet des éléments essentiels au récit , comme les disparitions évoquées au début du roman ne réapparaissent qu'en toute fin de roman, tout comme certains personnages que l'on ne retrouve qu'au moment du dénouement. L'enquête qui est le point principal du récit n'est évoquée que de manière sporadique et le dénouement survient comme un cheveu dans la soupe sans qu'il y eu de véritables recherches tout au long de l'histoire.

La plume de l'auteure est bien adaptée au récit.

Un sentiment mitigé sur ce roman qui avait au départ du potentiel mais qui n'a pas su être exploité.



Mars et Avril 2019


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