jeudi 29 septembre 2022

Croix de sang au grand hôtel de Daniel Hernandez

 


Quel est le rapport entre la mort suspecte d’un moniteur de ski retrouvé gelé et cervicales brisées sur l’étang du Diable et le meurtre sanglant de son père, propriétaire du Grand Hôtel, retrouvé nu, attaché sur une chaise, des croix gammées tracées avec son sang sur la faïence de sa salle de bains ? Quelle terrible fatalité a bien pu s’abattre sur le clan de la plus riche famille de Font-Romeu ?
Encore jeune inspecteur, Jepe Llense, aidé de son compère José Trapero, réveille les fantômes du Grand Hôtel et du maquis de Llo pour percer ces mystères.



Deux randonneurs découvrent le corps d'un homme, la gendarmerie identifie immédiatement l'homme, il s'agit de Bertand Comas un moniteur de ski. Il s'agit a priori d'un accident.

Dans la même journée, son père Raymond Comas est découvert nu, attaché sur une chaise dans son appartement. Son corps est couvert de lacérations, un brassard nazi enfoncé au fond de sa gorge, et sur les murs tracées avec son sang des croix gammées.


Le commissaire ayant eu un accident au début de l'enquête, c'est l'inspecteur Jepe Llense, qui passait ses vacances sur place qui est chargé de faire la lumière sur l'affaire.


Si l'enquête est assez bien maîtrisée, elle est noyée dans le quotidien des personnages qui occupe énormément de place ce qui a pour effet de faire perdre quelque peu l’intérêt pour l'intrigue principale.


L es personnages sont bien travaillés peut être un peu trop notamment avec l'ami de l'inspecteur, un ancien policier, et ses soucis de couple.


La plume directe et les chapitres courts rendent la dynamique de lecture malgré tous les trop nombreux chapitres qui suivent les personnages hors enquête.


Un polar régional qui aurait gagné en qualité si l'enquête avait occupé le premier plan.




mardi 27 septembre 2022

Le berceau des ténèbres de Jean-Luc Bizien

 


Ancien officier des services de renseignements, militaire parfaitement entraîné, le lieutenant Paik Dong Soo est parvenu à quitter l’enfer de son pays-prison, la Corée du Nord. Grâce à son ami le journaliste américain Seth Ballahan, il a réussi à exfiltrer sa femme et son fils et à gagner New York. Pour lui, le plus dur est désormais de s’adapter à ce nouveau monde, où la liberté le paralyse.
Jusqu’au jour où un étrange visiteur fait appel à ses anciennes compétences. Des enfants ont été enlevés en plein China Town , les gens sont inquiets et pour les commerçants, la peur est le pire ennemi des affaires. Incapable de son côté de recueillir le moindre renseignement fiable au cœur d’une communauté fermée, la police est impuissante. Pourtant, jour après jour, les rumeurs les plus atroces se propagent. 
Il faut intervenir vite. Puisque les voies judiciaires sont lentes, restent les méthodes radicales de Paik Dong Soo. Avec les risques qu’elles comportent...



En pleine journée dans le quartier italien de New York un enfant est enlevé, mais personne n'a rien vu. Une semaine plus tard c'est un petit chinois qui est enlevé de la même manière.

Tandis que Seth Ballahan, directeur d'un journal suit l'affaire de près, le parrain chinois sollicite une rencontre avec son homologue italien. Les deux hommes se mettent d'accord pour échanger les informations qu'ils détiendront sur le criminel, mais le parrain italien semble cacher quelque chose.

Alors que ses hommes ne parviennent pas à appréhender le criminel qui semble insaisissable, le parrain chinois, sur les conseils de son secrétaire, engage Paik Dong-Soo l'ancien officier du renseignement nord-coréen sans trop y croire vu l'état dépressif dans lequel l'homme se trouve.


Si le déroulement de l'intrigue s'avère plus intéressant que dans les deux tomes précédents les recherches effectuées par Paik Dong-Soo ne sont pas assez mises en valeur par rapport aux chapitres consacrés aux maffieux.


S'il y a plus de suspense dans ce récit quelques chapitres sont néanmoins consacrés au quotidien de certains des personnages sans vraiment avoir de rapports directs avec l'intrigue principale.


Un tome légérement supérieur au deux tomes précédents.






vendredi 23 septembre 2022

Grand calme de Giles Blunt

 


Base dérivante Arcosaur, Arctique. Depuis des mois, une équipe de scientifiques affronte les conditions de vie les plus extrêmes pour mener à bien ses recherches. Mais dans la solitude polaire, les nerfs sont à vif et le moindre incident peut entraîner des conséquences désastreuses. Jusqu'à l'irréparable.

Ontario, Canada. Alors que l'hiver s'annonce particulièrement rude à Algonquin Bay, le corps d'un homme est retrouvé dans un motel de la région. Sa maîtresse, dernière personne à l'avoir vu vivant, a disparu. Bientôt, c'est le corps d'une autre femme qui est retrouvé dans un hôtel désaffecté. Dépêchés sur les lieux, les inspecteurs John Cardinal et Lise Delorme sont loin d'imaginer l'ampleur des ramifications qui sous-tendent leur enquête.



Les inspecteurs Cardinal et Delorme sont envoyés sur une scène de crime à un motel de l'autoroute 17. A leur arrivée ils constatent la présence de l'inspecteur Loach, transféré de Toronto à Algonkin Bay, et sur le parking un homme mort la gorge écrasée avec le pied. La supervision de l'enquête est confiée à l'inspecteur Loach.


Très déçue, Delorme rouvre de son propre chef une vieille enquête sur une femme tuée par balle dans la tête après une séance d'ébats sexuels sans limites. L'entrevue avec pour elle le principal suspect va la conduire à découvrir le cadavre de la femme d'un sénateur disparue depuis plusieurs jours et recherché par toutes les polices du pays. La victime ligotée est morte d'hypothermie et chose étrange elle porte des vêtements neufs qui ne sont pas les siens.


En parallèle des enquêtes l'on suit le journal d'un chercheur basé, il y a plusieurs décennies, sur une île dérivante de l'océan arctique. Ce n'est que dans le final que l'on va comprendre le lien avec les crimes des femmes.


Malgré l'inspecteur Loach qui s'attache trop à un point de détail sur la première enquête, les enquêtes menées en parallèle par les autres inspecteurs sont plutôt bien maîtrisées.


Su les personnages le lecteur émet quelques réserves. D'une part, l'inspecteur Loach est très imbu de sa personne et plus tôt que travaillait sérieusement à l'enquête il passe son temps à se vanter et à brasser de l'air. Il est un personnage assez caricatural tout comme le commissaire.

D'autre part le duo Cardinal/Delorme passe une partie de leur temps à tergiverser sur le fait s'il doit céder à leurs sentiments l'un envers l'autre. Le personnage de l'ex-star du rock est trop sur de lui et en rajoute en permanence.


La plume de l'auteur est plutôt fluide, même si le journal n'est pas sans créer un ralentissement dans la dynamique de lecture.


Un dernier tome de la série qui ne se présente pas de qualité égale a d'autres tomes de la série.




mardi 20 septembre 2022

Fragile est la nuit de Angelo Petrella

 


Coupable d'abus de pouvoir et de chantage, l'inspecteur Denis Carbone a été relégué au commissariat de Pausilippe, le quartier le plus chic, mais aussi le plus calme, de Naples. Pour tromper son ennui, il partage depuis dix ans son temps libre entre cuites retentissantes et planques devant le domicile de son ancienne compagne. Or, voilà qu'une riche et sédui sante quadragénaire est retrouvée sans vie au pied de sa villa, où elle vivait seule et recevait des amants. S'agit-il d'un suicide ou d'un meurtre ?
Chargé de l'enquête, Carbone sent renaître en lui le flair du flic brillant qu'il a été. Mais la hiérarchie l'oblige étrangement à collaborer avec Tagliamonte, intransigeant chef de la PJ, à l'origine de sa chute. N'ayant plus rien à perdre, il décide de tout mettre en œuvre pour supplanter son rival et mener son enquête à bon terme.



Épinglé pour corruption par le commissaire du central, l'inspecteur Denis Carboné a été transféré qu commissariat des quartiers chics de Naples où il ne traite que les vols où autres délits mineurs.

En l'absence de l'adjoint du commissaire, ce dernier l'envoi sur une mort suspecte.

Ester Fornarie, une riche quadragénaire a été retrouvée le crâne fracassé au pied de la tour de sa villa. Le premier interrogatoire du serviteur Sri Lankais laisse à penser que la femme avait des choses à cacher.


L'enquête se développe trop rapidement, l'inspecteur trouve trop rapidement des indice sans vraiment fouiller . Il aurait fallu au moins une centaine de pages de plus pour que l'histoire arrive à séduire le lecteur.


Le personnage central ne convainc pas non plus le lecteur, on a une fois de plus un policier qui a sombré dans l’alcool depuis son divorce il y dix ans, qui passe le plus clair de son temps à épier son ex-épouse, remariée, qui lui vole son courrier qu'à vraiment enquêter. A plusieurs reprise il n'hésite pas à franchir la ligne rouge, se montre désagréable avec tout le monde.


Seul point positif l'écriture de l'auteur avec une plume fluide et directe qui donne une excellente dynamique de lecture mais il n'en aurait pas pu être autrement vu le nombre de pages restreintes.







lundi 19 septembre 2022

Le baiser du rasoir de Daniel Polansky

 


Basse-Fosse. La ville du crime.
Les hors-la-loi sont rois, les femmes, fatales. Disparaissez, et les gardes s’assureront que personne ne vous retrouvera jamais.
Prévôt est dealer. Il a été soldat. Il a été agent de la Couronne. Il a tout vu, et même pire. Difficile de trouver âme plus tourmentée.
Il est aussi le plus à même de traquer l’assassin qui sème derrière lui les corps d’enfants horriblement mutilés. Un sinistre jeu de piste, où le chasseur pourrait devenir proie.




Prêvot est un ancien Givre, un agent enquêteur de la Cour, qui s'est vu remercié dans une affaire où apparemment une femme en était le centre. Il vit maintenant à Basse-Fosse, le quartier populeux de la ville où il fait commerce de drogues diverses. Mais quand où toute jeune fille du quartier est enlevée, puis retrouvée sauvagement assassinée il décide de mener l'enquête jugeant ses anciens collègues peu aptes à le faire. Mais alors qu'il est sur le point d'appréhender le coupable, surgit un monstre invoqué du néant qui massacre ce dernier pour l'empêcher de parler.

Qui est le commanditaire de tous ces meurtres d'enfants qui s'enchaînent ?


Avec ce récit l'auteur nous plonge dans une histoire mêlant dark-fantasy et thriller. L'intrigue est maîtrisée de main de maître avec de nombreux événements et retournements de situation.


L'univers dans lequel se déroule l'affaire est lui aussi très bien brossé. L'auteur nous fait bien ressortir la pauvreté de ce quartier de la capitale, ses petits et gros trafics, et la mort qui se trouve au coin de chaque ruelle sombres où les différents groupes de malfrats luttent pour préserver leurs territoires et c'est le cas du personnage central.


L'époque se situe dans un médiéval incertain ou sont connus les obus et les grenades rudimentaires mais pas les armes à feu de poing.


Si le fond de la trame se situe dans un univers proche de la dark-fantasy, pour les personnages on se situerait plus dans de l'héroïc-fantasy, le récit étant essentiellement centré sur le personnage central. Les autres personnages hormis les méchants n’interviennent pas dans l'intrigue et ne sont présents que pour mettre en valeur le héros.


Un excellent récit qui devrait séduire sans peine les lecteurs appréciant les deux genres.




samedi 17 septembre 2022

Les infâmes de Jax Miller

 


Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l'Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d'avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l'énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d'années à se cacher, quitter l'anonymat c'est laisser à son bourreau l'occasion de la retrouver. Et de se venger.
Entre les paumés magnifiques, les flics indélicats, les dégénérés de sa belle-famille et de dangereux fanatiques religieux, son périple tourne à l'odyssée.



Il y a vingt ans Vanessa Delaney a été accusée du meurtre de son mari, un policier, et ses enfants lui ont été retirés confiés à l'adoption à un pasteur radical. Suite à un non lieur et à l'incarcération de son beau-frère pour le meurtre, elle a bénéficié d'un programme de protection et un changement de nom. Le beau-frère vient d'être libéré et sa mère à lancer ses trois fils sur sa piste pour l'éliminer. Suite à l'annonce de la disparition de sa fille, Freedom quitte l'Orégon non sans avoir commis quelques délits, et prend la route du Kentucky où se trouve l'église sectaire du père adoptif de sa fille.


Malgrè un meurtre et une disparition il n'y a pas d'enquête qui nous est rapportée. D'une part pour le meurtre du fait que Freedom et la narratrice principale et qu'elle vient de quitter les lieux où elle vivait, et d'autre part pour l’élèvement car le shérif appartenant à la secte est tout dévoué à son gourou et dont on n'apprendra les raisons dans le final.


L e roman est essentiellement centré sur le principal dont on suit le périple semé d’embûches et traquée à la fois par la police mais aussi par les trois voyous envoyés par la mère Delanney une vendeuse de drogue.


Des personnages caricaturaux et des événements, certes nombreux, mais souvent trop prévisibles.


Un roman noir plutôt classique sur le fond mais pas sur la forme avec un ton particulièrement caustique sur l'Amérique profonde qui parfois frise l'absurde.




jeudi 15 septembre 2022

Khanaor de Francis Berthelot

 




An 584. Khanaor est une île lointaine de l’Atlantique que l’on chercherait en vain sur une carte. Des antagonismes profonds divisent les quatre États qui la composent, et l’alliance de deux d’entre eux, la Goldèbe et l’Aquimeur, vient rompre le statu quo ancestral. Entre la fureur humaine et celle des éléments ensorcelés, une poignée d’errants cherche sa voie : Sigrid, la petite magicienne proscrite ; Kurt, le charmeur de plantes qui aime les hommes ; l’Anserf, l’esprit désincarné de l’île… Tous auront une influence sur l’avenir de Khanaor, et tenteront de la sauver du chaos



An 584 de notre ère, le roi Chilpéric est assassiné sur ordre de sa femme Frédégonde.


A la lecture de ce premier chapitre on aurait pu s'attendre à une fantasy à fond historique, mais il n'en est rien dés le chapitre suivant on passe à une high-fantasy des plus classique.


L'univers que nous offre l'auteur se compose de quatre nations répartis sur une île chacune d'elles représenté par un des quatre éléments.


En Aquimeur tout dépérit et la reine Mervine demande pour sauver son royaume à la puissante Ardamance le sang de quatre de ses mages. Essuyant un refus elle lie un pacte à la Goldébe qui souffre aussi de mauvaise récoltes en vue d'envahir l'Ardamance.


Une intrigue somme toute basique pour le genre basée sur un conflit entre différentes nations.


L'univers hormis une courte présentation des différents royaumes en début de roman ne s'avère pas aussi développé que l'on aurait pu le croire pour un livre paru en 1983.



Hormis quelques personnages récurrents dans leurs apparitions, l'on suit principalement une jeune fille qui recherche sa grand-mère pour pouvoir développer ses pouvoirs magiques, une sorte d'ermite lié à la nature et un Anserf un être immatériel qui prend vie à l'intérieur des corps d'êtres vivants.

Des personnages assez bien brossés mais que l'on peine à suivre dans la première partie du roman car il ne se passe rien de majeur ou presque.


Avec l'entrée en Ardamance des troupes goldiennes en début de la deuxième partie l'on espérait un récit plus dynamique mais aucun coup d'épée, les combats et les exactions sont réduits à quelques mots sans aucune description.


Une plume lourde où les longueurs succèdent aux longueurs, très peu d'événements majeurs si ce n'est que quelques sorts jetés de part et d'autre, et des personnages englués dans un quotidien où il ne se passe pas grand chose. Au final une fantasy qui date et qui ne parvient pas à surprendre le lecteur.



 



lundi 12 septembre 2022

Le cercle de Seth de Adrien Anderson

 


L’inspecteur Jim Spenser se trouve propulsé à la tête d’une affaire sans fin : des crimes en série se répètent tous les dix-huit ans selon le même rituel. L’assassin tue, mutile et nargue les autorités. Jim et son équipe engagent une course contre la montre pour tirer les prochaines victimes des griffes du gourou des « adorateurs de Seth ». Seront-ils en mesure de l’arrêter à temps ? A quel prix ? Et si la fiction dépassait la réalité ? Entre magouilles en haut lieu, trahisons et sentiments, plongez au cœur de ce polar au doux parfum de thriller où symbolique, pression assassine et cataclysmes rythment cette sombre enquête à la française, passant par la Pologne, pour trouver son épilogue en Terre Sainte. Le Cercle de Seth reprend en filigrane, avec une pointe d’ésotérisme, la problématique actuelle du terrorisme fanatique et de ses possibles conséquences qu’il implique au sein des sociétés occidentales sur fond de déstabilisation, crise politique et d’amorce de guerre civile.



Après trois meurtres établis une réunion a lieu sur ce dossier de grande ampleur et l'enquête est confiée à l'équipe du lieutenant Jim Spenser. Les corps ont été découverts à l'intérieur d'un cercle, disposés de manière à former un pentagramme et affreusement mutilés.

Une série de treize meurtres qui se répète tous les dix-huit ans.


A la bibliothèque, vu la disposition des corps, Jim consulte des ouvrages ésotériques, d'arts divinatoires et religieux tout laissant penser à des sacrifices rituels. Il prend également rendez-vous avec une numérologue, mais arrive trop tard, elle vient juste d'être assassinée d'un coup de poignard dans le cœur. Une vieille femme versée dans les arts occultes, et que l'on dit un peu folle, lui donne la clé de la manière dont sont sélectionnées les victimes.


Une enquête, sur fond d'ésotérisme, au début fort intéressant jusqu'à la capture du chef de la secte qui ne se fait pas attendre et occupe une très petite partie du roman qui manque à certains moments de précision.


Mais à partir de son évasion quelques pages plus loin, les enquêteurs ayant eu à peine le temps de rédiger leurs rapports, les meurtres se succèdent sur un rythme effroyable et le récit passe de meurtres rituels à des attentas terroristes : prise de contrôle des feux tricolores d'une ville causant de nombreux accidents mortels, prise de contrôle du trafic aérien... Il se passe quelque chose d'effroyable à chaque paragraphe on est dans une démesure des plus grotesques.


On est bien loin du thriller annoncé au début, tout va beaucoup trop vite pour un nombre de pages limité, l'auteur n'a pas su freiner sa frénésie et entraîne le lecteur dans une sorte de film catastrophes de série C.


Les lacunes sont nombreuse : personnages pas assez fouillées, scènes de crimes expédiées, descriptions quasi-inexistantes, … et un nombre de pages insuffisants qui est le gros point noir de ce roman.


Seul point positif : une excellente dynamique de lecture et pour cause.




La dernière morsure de Apollonie Sbragia

 


Un jeune garçon assassiné et sauvagement mutilé. Un autre enfant disparu. Pour Alex, capitaine à la Crim', Giancarlo, son coéquipier et Malik, nouvelle recrue, un compte à rebours macabre est lancé pour retrouver la prochaine victime avant qu'il ne soit trop tard.

Hantée par son passé, Alex ira jusqu'au bout d'elle-même pour découvrir la vérité… dans toute son horreur.



Le chien d'un joggeur découvre sur les bords du lac d'Ailettes un sac poubelle contenant le corps d'un jeune adolescent.


L'enquête est confiée à trois officiers de la Crim'. Lorsqu’Alex découvre sur les joues du garçon des morsures elle est très mal à l'aise, ces morsure lui rappelant une affaire vieille de 7 ans dont elle porte encore les stigmates.


Au début l'enquête est assez bien maîtrisée, les enquêteurs faisant rapidement le lien avec d'autres meurtres se répétant chaque année depuis 2005. Une fouille des étangs près de Montereau permet de retrouver la victime manquante. Un jeune adolescent éviscéré, et pour Alex elle en est certaine ils ont affaire à des cannibales.


C'est encore Alex qui fait le lien entre les victimes, et à partir de là elle dérape complètement, et pour ses collègues même si les meurtriers sont identifiés, l'enquête se révèle être un fiasco.


Le côté psychologique de la capitaine est bien travaillé, elle est mise en avant tout au long du roman, et c'est malheureusement au détriment de ses coéquipiers. Avec sa fragilité psychologique, le lecteur ne sait pas toujours si ses déductions sont réelles ou sont le fait de son imagination due à son passé et à ses cauchemars récurrents. Et cela joue un rôle essentiel dans le déroulement du roman et notamment sur sa qualité, des cauchemars qui auraient du être équilibrés pour ne pas créer des longueurs préjudiciables à l'enquête.


La plume est directe et vive, les chapitres sont bien équilibrés, ce qui donne une très bonne dynamique de lecture.


Un policer auto-édité, avec de nombreux événements, mais un fin de deuxième partie qui n'est pas à la hauteur de l’amorce.




mercredi 7 septembre 2022

La forêt assassine de Cécile Valey

 


Deux meurtres en deux jours, c’est beaucoup pour une petite ville landaise qui attire de plus en plus de touristes et de résidents secondaires, mais reste paisible, surtout en automne. Et qui est ce diable des légendes dont on parle et qui hanterait la forêt et les lacs ? Un homme ? Une femme ? Un tueur qui jouerait sur les peurs et les croyances pour masquer ses crimes ?
Pourquoi a-t-il trucidé deux personnes qui, a priori, ne se connaissaient pas et n’avaient rien en commun ? Combien de tueurs rôdent dans la pinède ? Autant dire que le capitaine de gendarmerie chargé de l’enquête doit répondre à beaucoup de questions pour résoudre cette énigme. Sans compter qu’il lui faut aussi rester pragmatique dans un environnement où les superstitions tiennent parfois lieu de bréviaire et où les traditions dictent les comportements.



Après un court prologue qui se déroule en 1917 et où l'on voit un tirailleur sénégalais venu à Basqheyre en convalescence se faire tué d'une balle dans la tête par un habitant de la ville, le récit fait un bond en avant.


De nos jours l'on suit une notable qui comme à l'accoutumée part faire une promenade avec son cheval mais qui va mal se terminée l'animal rentrant seul au centre équestre. La petite brigade de gendarmerie territoriales alertée organise une battue avec bien entendu des effectifs très réduits mais celle-ci est vite interrompue par le nuit tombante.

Le lendemain le corps de la femme est découvert par deux pêcheurs dans le lac tout proche. L'autopsie révélera que la victime a été frappée à la tête par un objet en bois verni.


En impossibilité pour la Section de Recherches occupée par l’enlèvement d'un politique de Bordeaux, c'est le capitaine Lemaître qui dirige l'enquête malgré le faible effectif de la brigade.

L'enquête, surtout à base d'interrogatoires des proches, va vite révéler que la femme avait un caractère exécrable, prenant un malin plaisir à colporter des ragots. Une intrigue bien construite, avec un rebondissement avec un deuxième meurtre avec un corps retrouvé perché dans un arbre à plus de vingt mètres du sol.


Si une bonne partie du récit de ce polar régional s'avère intéressante le final est pour le lecteur quelque peu déroutante. En effet l'on a du mal à comprendre qu'a l’identification du meurtrier de la première victime l'officier de gendarmerie ne révèle pas son identité se contentant des aveux d'un vieil homme en début d’Alzheimer qui avoue les deux meurtres.

C'est aussi dans le final que l'on comprend le lien avec le prologue.


On regrette également que l'auteure se soit cru obligé d'inclure une coucherie dans son roman ce qui gâche encore plus le ressenti du lecteur, rendant une histoire qui aurait pu être intéressante somme tout moyenne ceci jouant sur l'épilogue.




lundi 5 septembre 2022

Le Mangeur d'Âmes de Alexis Laipsker

 


" Il n'a pas crié. Ils ne crient jamais. "
Certains secrets, pourtant bien gardés, s'avèrent parfois trop lourds à porter...
Quand des disparitions d'enfants et des meurtres sanglants se multiplient dans un petit village de montagne sans histoire, une vieille légende nimbée de soufre ressurgit... Diligentés par leurs services respectifs, le commandant Guardiano et le capitaine de gendarmerie De Rolan sont contraints d'unir leurs forces pour découvrir la vérité.





Envoyée dans une petite ville de montagne pour un double homicide, la commandant Guardiano rencontre en route le capitaine de gendarmerie De Rolan dont l'enquête sur des disparitions d'enfants le conduit vers la même destination.


Sur place les deux officiers découvrent une scène d'une rare violence. Un couple, en train de dîner, c'est, sans explication, sauvagement entre tué, sur leur visage se lit encore une haine farouche. Rien dans la maison fermée de l'intérieur n'explique les faits.

Enfermé dans la cave un adolescent, maltraité, répète à plusieurs reprises « le Mangeur d'Âmes ».


Alors que l'enquête, assez bien maîtrisée par l'auteur, débute une autre mort tout aussi inexpliquée survient, et des oiseaux morts par dizaine tombent du ciel.


Malgré un humour lourd du gendarme et des méthodes parfois peu orthodoxes pour un représentant de la loi, le duo fonctionne bien. L'enquête va mettre au jour un réseau de pédophiles qui vont jusqu'à tuer de manière horrible leurs petites victimes. On sent l'homme très impliqué dans cette enquête et pour cause comme va nous le révéler le final.


Les statuettes du diable laissées sur les lieux des meurtres et la légende moyenâgeuse donne une très légère touche de fantastique au récit malgré une explication toute logique au déchaînement de violence.


Une enquête bien ficelée, un style vif et une écriture fluide, un côté sanglant qui sert bien l'histoire. Et malgré une explication un peu tirée par les cheveux dans le final, l'auteur nous livre un bon roman policier.





dimanche 4 septembre 2022

La crypte du diable de Dominique Faget

 


Une sulfureuse affaire au cœur du vieux bordeaux ! . Quel lien y a-t-il entre : Le tableau d'une Madone peint durant l'épidémie de peste de 1628 et dissimulé dans l'église Saint-Pierre ? . Des cadavres repêchés dans la Garonne avec des symboles religieux fichés dans les chairs ? . Une crypte inexplorée qui plonge sous le quartier Saint-Pierre ? Une longue et difficile enquête commence pour la P.J. de Bordeaux qui se retrouve face à l'incompréhensible.



A Bordeaux de nos jours, un corps découvert par deux dockers est repêché dans la Garonne. La victime Clément Ficelier avait disparu depuis plus de deux semaines. L'homme a été énucléé et dans ses orbites vides deux médailles en or de la Vierge ont été déposées.


En 1628, le récit s'ouvre sur une scène où une foule en colère conduite par un prêtre rosse une jeune femme et la brûle devant la maison où elle réside en l'accusant de sorcellerie. Après ce prologue l'on suit une jeune fille de bonne famille qui tombe amoureuse d'un jeune peintre italien chargé par son père de faire son portrait.


L'enquête sur les meurtres est dirigé par le Capitaine Lambert qui noie le désenchantement d'un divorce proche dans l'alcool bon marché. Les meurtres se succèdent avec des liens plus ou moins étroits avec des punitions divines, les victimes tuées par là où elles ont péché.

Une enquête bien maîtrisée par l'auteure et agréable à suivre malgré l'alternance avec le passé présentant lui un récit purement historique sans aucun rapport avec ce qui se passe de nos jours.


Les descriptions de Bordeaux en 1628 sont très visuelles et dépeignent bien l'obscurantisme religieux de l'époque face à l'arrivée de la peste.


Le côté policier s'avère de facture classique dans son déroulement malgré des scènes de tortures assez cruelles.


L'auteure nous offre une partie historique bien documentée même si celle-ci présente peu d’intérêt pour les amateurs de policiers.


Les trop nombreux allers-retours avec le passé cassent le rythme de l'enquête qui est pour le lecteur la partie présentant le plus d’intérêt. Un roman toutefois légèrement supérieur au précédent roman.




samedi 3 septembre 2022

Le sceptre de Dieu de André Journo

 


Menahem Yanovski, le Grand Rabbin de New York, savait qu’il risquait sa vie. Quelques mois plus tôt, assis à son bureau, il avait rédigé une lettre énigmatique pour indiquer à sa petite-fille Tamara comment retrouver un mystérieux objet : le sceptre de Dieu. Adam puis Moïse avaient reçu cette arme absolue, capable de détruire Sodome et Gomorrhe, d’ouvrir les flots de la mer Rouge et de déclencher les dix plaies d’Égypte. Si jamais ce bâton sacré tombait dans les mains des fanatiques lancés à sa recherche, la planète serait en danger mortel. Prise dans une course contre la montre, Tamara doit déjouer les plans de ses adversaires et percer le secret des énigmes laissées par son grand-père. Sa vie ne tient qu’à un fil. Services secrets américains, terroristes islamistes et chrétiens ultras, tous se livrent un combat sans pitié pour retrouver le sceptre.



Une société secrète composée d’extrémistes catholiques envoie un homme de main chez Menahem Yanosky pour lui faire avouer le Grand Secret. Le colosse torture le vieux rabbin, avant de le défenestrer sans pouvoir le faire parler. Malgré la chute l'autopsie ne révèle aucune contusion, et vu la personnalité de la victime l'enquête est confiée au FBI.


La petite fille du rabbin découvre dans le seul objet de valeur que possédait son grand-père une lettre explicative sur le Sceptre de Dieu et une phrase énigmatique devant la mettre sur sa piste.


Traquée par l'Ordre des Chevaliers du Mont, les extrémistes islamiques qui veulent s’emparer de l'objet recelant un grand pouvoir, et par les envoyés du cardinal Piccini qui ont ordre de la tuer pour que l'existence de l'objet ne soit pas révélé, la jeune femme femme se lance dans un jeu de piste qui va la conduire sur les traces du passé du peuple hébreu.


L'intrigue basée au départ sur des textes religieux perd vite de son intérêt au fil des chapitres quand le récit se transforme en thriller action.


L'enquête annoncée au début du roman n'a pas lieu et pour cause comme le comprendra le lecteur dans les derniers chapitres.


Si le côté ésotérique annoncé au début du roman présentait un certain intérêt, son dénouement se révèle de manière quelque peu abracadabrantesque faisant perdre au lecteur ses illusions sur la qualité du récit.


Un roman au final décevant, bien loin de certains thrillers ésotériques.




vendredi 2 septembre 2022

La valse des tulipes de Ibon Martin

 


L’estuaire d’Urdaibai, poumon de la Biscaye au Pays Basque (déclaré réserve de la biosphère par l’Unesco), paradis qui vit au rythme des marées, voit soudain sa tranquillité mise à mal par le meurtre inexpliqué de plusieurs femmes, âgées d’une cinquantaine d’années.
Ane, une jeune inspectrice de Bilbao, férue de surf et de mythologie celte, est aux commandes d’une nouvelle unité d’élite pour résoudre l’affaire avant que la presse ne fasse souffler un vent de panique sur toute la région. L’enquête ne tarde pas à révéler que les victimes ont toutes en commun un pétale de tulipe sur le corps et une année blanche dans leur CV.



Santi, transféré du métro à une ligne de train pittoresque, alors aux commandes de sa locomotive laisse vagabonder son esprit. Il pense à sa femme, quand soudain, il l'aperçoit attachée sur une chaise sur les rails. Il a beau freiner, l'inévitable se produit.


L'enquête est confiée à l'Unité Spéciale des Homicides Notoires, une nouvelle section tout récemment créée pour ce meurtre impliquant une animatrice radio à succès. Pour seul indice : une tulipe rouge collée à la main de la victime et qui en plus d'une variété rare n'est pas du tout de saison.


L'enquête est bien construite avec de nombreux rebondissements mais l'histoire s'installe trop lentement. De surcroît l'auteur s'attache un peu trop à la vie quotidienne du groupe d'enquêteurs reléguant presque l'enquête au second plan. En effet c'est le profil des protagonistes qui est ici exploré : enfance maltraité, pères violents, alcooliques, joueurs...


Le récit se déroule au pays basque espagnol, et le roman parvient à nous dépayser avec la description des paysages et un recours à des termes spécifiques à la région.


Le récit se déroule sur deux périodes avec un passé douloureux du meurtrier qui l'ont entraîné sur la voie du crime.


Au début du récit on a un peu de mal avec le groupe d'enquêteurs avec notamment quelques frictions et une cheffe de groupe qui accumule les irrégularités et qui n’écoute personne.


Au final un plutôt bon premier roman même s'il ne restera pas ancré dans les mémoires mais avec un auteur à revoir.




Juillet & Août 2022

 

ACHATS MENSUELS Juillet & Août 2022

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