lundi 29 mars 2021

Le pensionnat des innocentes de Angela Marsons

 


2004. Par une nuit glaciale, cinq personnes scellent un pacte au-dessus d'une tombe fraîchement creusée.

Mais les secrets finissent toujours par remonter à la surface...

De nos jours, Teresa Wyatt, ancienne directrice du foyer pour filles de Crestwood, est retrouvée noyée dans sa baignoire.
Au même moment, Crestwood fait la une des médias : des fouilles archéologiques viennent de mettre au jour le squelette d'une adolescente enterrée dans le jardin.

Coïncidence ? L'inspectrice Kim Stone n'y croit pas. Et quand les ossements d'autres fillettes sont exhumés, l'affaire prend rapidement un tour personnel pour cette jeune flic au tempérament plus tranchant qu'une lame de rasoir. Elle qui a connu l'assistance publique est bien décidée à rendre justice aux innocentes oubliées de tous dans ce lieu cauchemardesque...



L'inspectrice Kim Stone est appelée sur les lieux d'une enquête policière, Tersa Wyatt a été noyée dans sa baignoire. Les débuts de l'enquête, et le meurtre de Tom Curtis vont mettre lespoliciers sur une piste qui mène à un ancien centre d'accueil pour orphelines ou jeunes filles difficiles. Une piste qui va être renforcée par les menaces reçues par le Professeur Milton qui voulait procéder à des fouilles sur le site de l’ancien centre d'accueil.


L'enquête qui revêt deux aspects, les meurtres actuels et ce qui s'est passé il y a dix ans à l'orphelinat est maîtrisée de main de maître par l 'auteure. L'auteure nous entraîne sur plusieurs fausses pistes qui font monter la tension tout au long du récit.


Si le récit est très addictif, l'on a un peu plus de mal avec le personnage central qui est très froide toujours sur la défensive avec ses collègues. Une fois de plus on a un personnage central qui a un certain passif. Elle se montre tout au long du récit rebelle envers la hiérarchie ne tenant pas compte des conseils à tempérer ses ardeurs.


La plume de l'auteure est fluide, très agréable, les nombreux rebondissements donnent beaucoup de rythme au récit.


Un excellent premier roman si l'on excepte le personnage central avec lequel on a beaucoup de mal à entrer en osmose.






lundi 22 mars 2021

Maleficus de Cynthia Carbonneau

 


La guerre fait rage entre le Royaume de l’Hiver et celui des Neiges.

Suite à la défaite de son frère Ross, alors Principal Héritier du trône, le Prince Kiavel s’allie à sa mère afin de décimer leur famille et ainsi régner sur le territoire.

Lena, servante au château, découvre malencontreusement leur funeste machination. Pour s’assurer de son silence, la Reine Naomi l’envoie à la potence.

La veille de son exécution, la jeune femme est sauvée in extremis par Kiavel, qui ignore totalement que celle qu’il engage pour sa périlleuse expédition causera sa perte.



lors qu'elle nettoie la salle de bains de la Reine, Léna, une jeune servante, surprend une conversation compromettante entre la Reine et son fils cadet. Sous prétexte de mettre fin aux guerres, le Prince Kiavel veut intercéder auprès de la Sorcière de la Montagne pour qu'elle fasse disparaître les trois rois et leurs héritiers. Étant le fils d'un amant de sa mère il pourra régner avec celle-ci sur tout le continent. La Reine s'aperçoit de la présence de la servante, l'a fait jeter en prison et intercède après du roi pour qu'elle soit exécuter rapidement sous prétexte qu'elle a tenté qu'elle a tenté de la tuer. Léna qui attend sa mort est surprise de voir le prince félon la choisir pour l'accompagner dans son périple au travers du royaume ennemi.


Certes avec un roman estampillé Young-Adult on s'attendait à ce que l'univers soit plutôt simple mais ici il n'est que très peu développé avec uniquement trois royaumes aux noms simplistes.


L'intrigue s'avère très basique avec un prince qui veut s'emparer de tout le continent en faisant éradiquer les hommes qui sont en travers de son chemin.


L4'histoire est elle aussi simple dans son développement, les événements sont bien présents mais se révèlent répétitifs dans leur formulation. Le personnage central, à savoir la jeune servante, se retrouve toujours en fâcheuse posture, et elle est sauvée in-extremis et on reprend ensuite la même schématique. Les combats sont eux aussi présents mais ils ne sont pas du tout exploités et se résument généralement à une phrase.


Hormis le personnage central de Léna les autres personnages manquent eux aussi de profondeur.


La plume de l'auteure est fluide et est bien adaptée à un récit pour les plus jeunes.


Au final un livre qui devrait plaire au lectorat ciblé mais qui ne parvient pas à convaincre un lectorat plus âgé.





mercredi 17 mars 2021

El Borak de Robert E. Howard

 


As-tu reconnu leur officier ? demanda El Borak. Je ne l'avais jamais vu. Ils l'appelaient Osman Pasha. Leur drapeau était frappé d'une tête de loup blanc. Je l'ai vu à la lueur des cabanes en flammes. Les miens criaient en vain qu'ils étaient des amis. Il y avait une Allemande et un homme du Hauran. Ils étaient arrivés à El Awad à la tombée de la nuit, venant de l'est. Je pense qu'il s'agissait d'espions. Les Turcs ont tué l'homme et ont capturé la femme. Tout n'était que sang et folie. Folie, en effet ! murmura-t-il. Yusef se redressa sur un coude et se rapprocha de l'Américain. Il y avait une prière désespérée dans sa voix faiblissante. El Borak, je me suis bien battu pour l'émir Fayçal et pour Lawrence effendi, et pour toi ! J'étais à Yanbu, à Wejh et à Aqaba. Jamais je n'ai demandé de récompense ! Mais à présent, je demande justice et vengeance ! Exauce cette prière : tue ces chiens de Turcs qui ont massacré les miens ! Il n'hésita pas un instant. Ils mourront, répondit-il. Aventurier parcourant les montagnes d'Afghanistan et les déserts d'Arabie, Francis Xavier Gordon, « El Borak », traque ses ennemis dans des contrées aussi impitoyables que lui. Complots, trahisons, villes secrètes, affrontements sanglants, sectes d'assassins... 



Avec El Borak Robert E. Howard s'éloigne de la fantasy pour aborder l'aventure mâtinée d'une touche de fantastique. Certaines des nouvelles sont parues à l'époque de leurs sorties dans Weird Tales.


Le recueil est composé de sept nouvelles mettant en scène des aventuriers occidentaux évoluant en Asie ou au Moyen-Orient.

A l'instar de Conan a quitté son Texas natal tout comme l'a fait le Cimmérien en effectuant le chemin inverse quittant le monde Occidental pour évoluer dans des univers plus exotiques.


Les actions de ces aventures se situent presque exclusivement dans une période proche de la Première Guerre Mondiale.

On retrouve l'aventurier dans des histoires plutôt répétitives sur le fond où il est souvent aux prises avec des aventuriers qui veulent s'emparer de territoires soit pour eux même soit pour leur nation d’origine, ou des sectes descendant de communautés moyenâgeuses comme les Ismaéliens qui dépendaient d'un maître tout puissant, le vieux sur la montagne.


L'univers est bien dépeint avec des cités secrètes, des trésors fabuleux protégés par des Djinns qui font souvent l'objet de croyances anciennes donnant au récit sa touche fantastique.



Pour mettre en scène son personnage central l'auteur s'est largement inspiré de Lawrence d'Arabie. Son personnage évoluant à son époque et dans les même contrées.

Du personnage on sait peu de choses, il est énigmatique, impitoyable et à l'instar du Cimmérien invincible, se sortant des pires situations sans presque une égratignure. Comme dans l'héroïc-fantasy de première génération, les personnages secondaires ne sont présents que pour mettre en valeur le héros.

L'écriture de l'auteur est simple, directe, bien adaptée à ce style.


El Borak nous fait découvrir une facette différente de l'auteur mais qui se rapproche tout de même de son héros iconique.




lundi 15 mars 2021

L'enfant des catacombes de Alexia Ferlay

 


Jane Hartman, responsable des collections dans un musée, reçoit sur son lieu de travail les clichés d’une crypte : les images glaçantes de femmes momifiées et d’une fillette de deux ans gisant dans un cercueil. Derrière la photo de l’enfant, l’historienne remarque une mystérieuse suite de nombres. Intriguée, la jeune femme décide de faire appel à Noah Hobbson, anthropologue médico-légal, pour l’aider à résoudre cette énigme. Lors de ses recherches, l’anthropologue découvre une série de disparitions inexpliquées en lien avec cette affaire.
À ce stade, Jane et Noah sont encore loin de se douter qu’en poursuivant cette enquête, ils mettront tous leurs proches en danger.
Mais comment auraient-ils pu prévoir que de simples photos suffiraient à les faire basculer dans l’horreur absolue ?
En plus de jongler entre leur vie privée mouvementée, leurs investigations et leur passé tourmenté, ces deux écorchés vifs vont devoir faire face à l’impensable…



Jane Hartman, une historienne, reçoit une enveloppe contenant des photos de femmes momifiées et d'une enfant dans un cercueil vitré. Des photos qui lui font penser aux catacombes de Palerme. Derrière la photo de la fillette des nombres énigmatiques sont inscrits. Sur les conseils du médecin-légiste elle va voir un anthropologue qui découvre que la fillette ne correspond pas à celle des catacombes de Palerme.

Étant également agent du FBI, il décide de mener l'enquête. Mais les morts vont se succéder dans son entourage et celui de l'historienne dés qu'ils ont un rapport avec l'enquête.


L'intrigue est intéressante mais son développement malgré de nombreux rebondissements va se révéler assez classique et plutôt linéaire car les enquêteurs ne suivent qu'une seule piste.


L'enquête est bien maîtrisée, l'on suit point par point le travail des agents du FBI. Les situations sont complexes à souhait.


Si les personnages paraissent plutôt crédibles, leurs sentiments sont trop exacerbés. De surcroît on assiste à de nombreuses scènes érotiques qui créent dans le récit des longueurs inutiles qui finissent par énerver le lecteur.


L'écriture des l'auteure est agréable malgré des passages à rallonge.


Le final se révèle conforme au développement de l'intrigue, toutefois la dernière page tournée il subsiste quelques zones d'ombres. Le passé de Jane n'est pas du tout exploité, on ne sait rien de sa vie avant le moment de l'histoire.





vendredi 12 mars 2021

Les sœurs de l'ordre rouge de Chris Wooding

 



Cinq ans après le soulèvement de Saramyr, la résistance contre la caste des Tisserands s'organise autour de Lucia, la fille de l'Impératrice assassinée. Kaiku est devenue une véritable guerrière mais a toujours du mal à accepter ses pouvoirs. Mishani les a rejoints et fait preuve d'une efficacité redoutable en matière de complots politiques. Enfin, les mystérieuses et puissantes soeœurs de l'Ordre rouge détiennent de précieuses connaissances sur le Tissage. Parviendront-elles, ensemble, à découvrir les secrets que renferment les masques et surtout les étranges pierres qui confèrent le pouvoir des Aberrants ?


L'histoire de ce deuxième tome se déroule cinq ans après les événements du premier volume.


Le Libera Dramach a envoyé un espion dans la jungle d'Okhamba afin de découvrir l'origine des Pierres Magiques qu'utilisent les Tisserands.


D'un autre côté les Tisserands préparent une armée d'Aberrants pour renverser les nobles et s’emparer du pouvoir.


A l'instar du tome précédent le récit met un peu de temps à se développer. Elle s'avère également très classique avec de grands méchants qui œuvrent dans l'ombre pour s'emparer du pouvoir.


L'univers continue à se développer avec des descriptions très détaillées qui occupent toutefois moins de place que dans le volume précédent. L'originalité de l'univers repose encore sur l'utilisation des Masques, toutefois on voit des Aberrants humains avoir le pouvoir de Tisser. La magie est omniprésente et le pouvoir des jeunes filles que l'on avait vu poindre précédemment atteindre sa plénitude.


Les personnages féminins occupent encore le devant de la scène mais elles sont toutefois un peu moins présente, et l'on voit des personnages masculins venir au devant de la scène. Des personnages qui continuent de se développer et très bien brossés.


Le style de l'auteur est toujours aussi travaillé mais les passages d'action étant moins nombreux et pas assez exploités la dynamique de lecture s'avère assez lente.


Les psites prometteuses du premier tome se révèlent insuffisamment exploitées : on est clairement, comme c'est trop souvent le cas dans des trilogies, dans un tome de transition qui prépare la suite.










Une terre si froide de Adrian McKinty

 


1981, Carrickfergus, Irlande du Nord. Le gréviste de la faim Bobby Sands vient de mourir et la région est sous haute tension. C’est dans ce contexte oppressant que le sergent Sean Duffy est appelé d’urgence pour résoudre une étrange enquête : un homme a été retrouvé dans un terrain vague, une main coupée. La victime est un homosexuel notoire. Un mobile suffisant ? Puis une deuxième victime est découverte, présentant les mêmes sévices. Aurait-on affaire au premier serial killer de l’histoire du pays ? Duffy sait toutefois que les apparences sont souvent trompeuses, lui qui incarne un paradoxe en Ulster : il est flic et catholique.



Suite à un appel téléphonique anonyme la police découvre le cadavre d'un homme dans une carcasse de voiture à proximité de la ville. La victime a eu la main droite coupée.

C'est le sergent Duffy du petit poste de police de Carrikfergus qui est chargé de l'enquête.

L'autopsie va révéler que la main trouvée prés de la victime ne lui appartient pas, qu'il a eu un rapport sexuel avec un homme peu avant sa mort. La médecin-légiste découvre également dans son anus un morceau de partition.


Au travers d'une enquête bien menée et complexe, mais sans aucune originalité, l'auteur nous dépeint une Irlande du Nord en pleine guerre civile. En effet au début des années 80 les tensions atteignent leur paroxysme, reconstituant un climat de violence, d'intolérance et de terreur. L'auteur nous révèle également les dessous très particuliers de ce conflit.


Une enquête qui pour le personnage central va se révéler difficile du fait de son état de catholique dans un milieu essentiellement protestant. Les pistes sont nombreuses d'un possible sérial-killer aux intrigues politiques.


Ce premier volume du trilogie met en place un contexte historique et des personnages qui devraient se développer dans les volumes suivants.


Malgré quelques longueurs sur le contexte politique, la plume de l'auteur se révèle plutôt fluide. On a toutefois un peu de mal à ingérer les différents sigles des différentes factions armées et à savoir à quel groupe appartient telle ou telle faction.


Au final une intrigue bien ficelée, un premier tome prometteur à l'atmosphère très sombre, des personnages intéressants et bien brossés.





dimanche 7 mars 2021

Le dieu de New-York de Lindsay Faye

 


Été 1845. Après des années de débats politiques, New York crée son département de police. Timothy Wilde intègre malgré lui ce fameux NYPD. Ancien barman, il a tout perdu dans un récent incendie : son bar, ses économies et une partie de son visage.

La nuit du 21 août, pendant une ronde, Timothy est bousculé par une petite fille terrifiée. Elle porte une chemise de nuit couverte de sang. Au milieu d'un tissu de mensonges, elle finit par lui révéler qu'elle fuit un homme au capuchon noir qui découpe les enfants en morceaux. Le lendemain matin, le corps d'un petit Irlandais est retrouvé dans une poubelle, une large incision sur le thorax, les organes à nu. La fillette disait vrai, un fou s'en prend aux enfants, mais pas n'importe lesquels, les plus démunis, les immigrés. Timothy se lance dans une traque effrénée pour démasquer cet assassin et éviter que ses sinistres desseins ne mettent la ville de New York à feu et à sang...




Alors qu'il a perdu son emploi le bar où il travaillait est parti en fumée dans l'incendie qui a ravagé une grande partie de New-York, Timothy Wilde est intégré dans la toute nouvelle police qui vient de se créer.

Alors qu'un matin il effectue une ronde, une fillette se jette dans ses jambes. Elle a la chemise de nuit couverte de sang et déclare « ils vont le couper en morceaux ». Un peu plus tard le corps d'un jeune garçon est découvert dans une poubelle le thorax complètement ouvert.


Timothée Wilde mène la toute première enquête du NYPD. Une enquête intéressante et bien maîtrisée par l'auteur malgré le fait que l'enquêteur tâtonne et enquête à l'instinct.


En parallèle de l'enquête l'auteur nous fait découvrir une ville à la population qui voue une haine aux immigrants irlandais et aux noirs. Les logements sont insalubres, la pauvreté, les maladies sont omniprésentes.


Les descriptions fourmillent de détails qui rendent le décor et l'atmosphère très réalistes.


Les personnages sont très bien brossés et ceux de premier plan sont sympathiques à suivre.


La plume de l'auteure est bien adaptée à ce genre, le policier historique.


Au final, un décor parfaitement brossé, une atmosphère à la fois pesante et glauque, une énigme bien ficelée de bout en bout, un dénouement qui surprend le lecteur... Tous les ingrédients sont réunis pour faire une excellente lecture.






vendredi 5 mars 2021

Les seigneurs de Bohen de Estelle Faye

 


Je vais vous raconter comment l'Empire est mort. L'Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un empire fort de dix siècles d'existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel. J'évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers... Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Etoile, l'escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crane. De Maève la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l'enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie... Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.



Comme l'intrigue principale ne s'ébauche qu'aux deux tiers dur roman, l'on suit pendant un long moment les destins croisés des trois personnages principaux : un bretteur alcoolique, une sorcière des Havres et un clerc de notaire qui se retrouve prisonnier suite à la trahison de sa maîtresse la fille de l'Empereur.


Dans les tous premiers chapitres l'univers à connotation slave s'avère prometteur mais par la suite il va se révéler insuffisamment exploité.


Au chapitre trois une intrigue secondaire est mise en place et l'on se dit que le récit va prendre de l'ampleur en attendant le fil conducteur principal à savoir une révolution. Mais cette intrigue secondaire est résolue par une seule phrase bien plus tard. En effet au lieu de traiter les intrigues qui auraient pu donner de l'intérêt au récit, l'auteure a basé son récit sur des romances LGBT qui ne présentent aucun intérêt pour le lecteur. Après avoir eu à plusieurs reprises l'envie d'abandonner le livre car il n'y a aucune action ou d'événements présentant de l'intérêt il faut attendre les cent dernières pages pour voir enfin l'histoire de mettre enfin en place. Trop tardivement au goût du lecteur qui n'a fait que s'ennuyer.


Si l'on excepte les romances particulières des personnages ceux-ci sont plutôt bien brossés. Mais les romances prenant trop le devant sur leurs faits et gestes l'on n'a pu s'attacher à aucun d'eux. Certains personnages de second plan auraient pu donner un peu de piment à l'histoire mais ils sont trop rapidement abandonnés par l'auteure. On aurait aimé aussi que la narratrice qui apparaît dans de courts chapitres intitulés Interlude occupe plus de place.


La plume de l'auteure reste toutefois agréable malgré un récit qui manque totalement de dynamique.


Au final un roman décevant qui ne donne pas envie de lire la suite, ni la trilogie de l'auteure malgré un premier livre qui laissait entrevoir une plume intéressante.




mercredi 3 mars 2021

La prophétie de l'almanach de Patrick Bouchet

 


Richard Firenze, un collectionneur de livres anciens, passionné par les prophéties de Nostradamus, est assassiné dans de troublantes circonstances. Le tueur a fouillé toute sa maison sans rien emporter, laissant une importante somme d’argent et des manuscrits rares dans le coffre-fort. La capitaine Valentin en charge de l’enquête suspecte le Grand Maître d’une mystérieuse société secrète appelée les Illuminés d’Avignon. Les adeptes organisent des cérémonies ancestrales et communiquent avec des entités célestes.

Peu de temps avant sa mort, Richard a remis à sa fille une enveloppe contenant d’étranges indices : un quatrain de Nostradamus, une carte de tarot représentant la tour de Babel, deux photos sur lesquelles on peut voir le bâton d’Asclépios, symbole des alchimistes et un almanach de 1567. Ses recherches amèneront Alice à se rendre à Florence qui est la ville de la célèbre famille des Médicis, baignée d’une forte tradition ésotérique et alchimique.

Alice parviendra-t-elle à résoudre l’énigme laissée par son père ?
Retrouvera-t-elle le dernier almanach de Nostradamus qui d’après de vieilles légendes contiendrait une terrible prophétie ?
Le temps est compté.
Un mystérieux tueur est à sa poursuite.
L’assassin fera tout pour s’emparer du vieil ouvrage.



Un libraire et collectionneur de livres d'ésotérisme, d’hermétisme et de mysticisme déclare en Dinant avec un ami lui aussi collectionneur et spécialiste de Nostradamus avoir trouvé un almanach avec les derniers quatrains du célèbre prophète.

Le lendemain il est retrouvé mort chez lui une balle dans la tête. L'enquête est confiée à l'équipe de la Capitaine Valentin de la Brigade Criminelle d'Avignon.

L'enquête à peine débutée c'est le spécialiste de Nostradamus qui est découvert assassiné la gorge tranchée.


En parallèle de la police et à partir d'étranges indices que lui à laissé son père, la fille du libraire recherche l'almanach de Nostradamus qui contiendrait une terrible prophétie. Cette partie prend le dessus du récit et est construite un peu à la manière d'un jeu de piste qui entraîne le personnage sur divers site du Vaucluse mais aussi en Italie. En suivant le personnage on découvre de nombreux lieux historiques ou touristiques.


L'enquête policière est plutôt bien menée malgré le fait qu'elle occupe une place moindre par rapport à la recherche de l'almanach.


Le récit nous plonge aussi bien dans l’œuvre de l’emblématique prophète mais aussi dans l'univers des sciences occultes. L'auteure s'est très bien documentée et le lecteur apprend des choses sur ces différents domaines. Les descriptions sont justement dosées afin de ne pas ralentir la dynamique du récit.


Les personnages sont intéressants à suivre, bien brossés.


La plume de l'auteure est riche mais reste très abordable pour le lecteur qui n'est pas habitué à évoluer dans l'ésotérisme.


Au final une histoire pleine de rebondissements, une intrigue très bien maîtrisée, des sites très détaillés, un suspense qui tient le lecteur en éveil du début à la fin dur récit, l'auteur nous offre un très bon policier ésotérique.






mardi 2 mars 2021

La dernière nuit à Tremore Beach de Mikel Santiago

 



Clenhburran : cent cinquante âmes en hiver, ses routes sinueuses entre vallons verdoyants et récifs escarpés, ses tourbières et ses fleurs sauvages. C'est en Irlande, dans ce hameau du comté de Donegal, que le célèbre compositeur Peter Harper est venu trouver refuge dans une maison isolée sur la plage. Pour s'accommoder d'un divorce orageux et renouer avec la musique.
Au retour d'un dîner chez des amis par une nuit de tempête, il tente de dégager la branche d'un vieil orme qui lui barre le chemin, quand il est frappé par un éclair d'une rare violence.
S'ensuit une migraine chronique qu'aucun traitement ne parvient à apaiser, suivie, quelques jours plus tard, par de récurrents cauchemars sanglants où peu à peu apparaissent ses voisins et ses propres enfants, qu'il attend pour les vacances. Ces rêves semblent l'avertir d'un danger imminent auquel personne n'est disposé à croire. Saisi d'une angoisse vertigineuse lorsqu'il constate que jour après jour des pans entiers de ses visions nocturnes s'incarnent dans la vie réelle, il doit lutter seul contre la menace qui désormais enserre les siens. 



En panne d'inspiration depuis son récent divorce, Peter Harper, un célèbre compositeur de musique de films et de comédies musicales, est venu s'installer dans une maison isolée près d'un village côtier d'Irlande. Un soir alors qu'il rentre d'un dîner chez ses voisins il est frappé par la foudre, il s'en tire avec de bonnes migraines. Mais à partir de ce jour il fait des cauchemars d'un réalisme incroyable.


Dans ce roman pas d'enquête, l'auteur nous entraîne dans les visions du personnage central, des visions prémonitoires qui se transmettent dans sa famille de générations en générations. Dans une atmosphère oppressante l'auteur va nous faire découvrir les liens entre onirisme et réalité. Tout comme le personnage central le lecteur va essayer de comprendre ce qui lie le fantastique à la réalité et chercher des indices sur ce qui se passe ou va se passer.


En parallèle dur récit principal, l'auteur nous dresse un panorama envoûtant des paysages sauvages irlandais et d'une communauté isolée.


Les personnages sont attachants, l'auteur dans son récit met en avant les sentiments humains.


La plume de l'auteur est fluide, directe ce qui donne une bonne dynamique de lecture.


Un bon thriller psychologique malgré un début un peu lent. Le côté fantastique est bien orchestré.






lundi 1 mars 2021

Pour le repos des morts de Jean-Paul Copetti

 


Qui a tué Annie, une jeune provinciale sans histoires montée tenter sa chance à Paris et retrouvée le crâne fracassé dans une ruelle sordide ?

Que fait un nain ligoté et étranglé dans les eaux troubles du lac du parc des Buttes Chaumont ?

Et pourquoi les morts ne laissent-ils pas dormir en paix le commandant Capelli, vieux flic au bout du rouleau qui se demande s’il n’a pas raté sa vie ?

Pour tenter de répondre à ces questions, les policiers de la Brigade Criminelle vont devoir une nouvelle fois plonger en apnée au plus profond et au plus sombre de l’âme humaine.



Dans son premier roman l'auteur nous fait vivre deux enquêtes.


Un appel téléphonique anonyme signale la présence d'un corps dans une ruelle où les bâtiments sont condamnés ou en rénovation. C'est le commandant Capelli et les membres de son équipe qui sont chargés de l'enquête.

Sur place ils constatent qu'une jeune femme a eu le crâne fracassé à coups de planche.


Les constatations scientifiques ne donneront rien et la ruelle inhabitée ne fournit aucun témoin.


Une enquête très courte, quatre vingt pages seulement, qui sera solutionné grâce à une affaire de routine par la police. Un début plutôt moyen.


Un nain les membres attachés et noyé dans un lac est découvert par un homme promenant son chien. C'est toujours le groupe du commandant Capelli qui se rend sur place.


Une enquête un peu plus poussée où les événements se précipitent avec d'autres meurtres. Elle sera comme précédemment solutionné grâce aussi à un délit mineur qui orientera les policiers sur une affaire de pédophilie.


En parallèle des deux enquêtes on suit les agissements d'un individu nommé le Prédateur. Mais au dénouement des enquêtes on ne perçoit pas très bien le rapport avec les meurtres de la manière dont c'est présenté.


Les enquêteurs sont plutôt bien travaillés, l'équipe fonctionne bien même si l'on peut noter de ci de là quelques petits traits caricaturaux. On a tout de même un personnage principal séparé de son épouse et qui n'est pas au mieux de sa forme. Et qui à certain moment paraît un peu démotivé.


La plume de l'auteur est vive, bien adaptée au genre, ce qui donne une excellente dynamique de lecture ce qui est le point fort du roman.


Un assez bon premier roman et un auteur à revoir avec un roman un peu plus étoffé.