samedi 29 février 2020

Janvier & Février 2020



ACHATS MENSUELS JANVIER & FÉVRIER 2020


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jeudi 27 février 2020

Le diable de Glasgow de Gilles Bornais




" Le 23 août 1887, la police de Glasgow a demandé l'aide du Yard pour résoudre 'une méchante histoire de meurtres'. L’Écosse, je savais juste que c'était au nord et que les villes y suintaient le malheur, la crasse et le whisky. Glasgow était un ramassis de cette dèche. On me collait sur l'enquête parce que personne n'en avait voulu, de cette méchante histoire. Je pris le train, sans savoir que je m'embarquais pour le pire des voyages. On m'avait balancé sur les traces d'un monstre. Pas une crapule ordinaire, et pas un dingue. Non ! Une créature comme celles qui me faisaient hurler de terreur dans mes nuits de gosse. Sauf que cette fois, j'étais tout ce qu'il y a de réveillé, et c'est ma vie entière qui a basculé dans cet enfer. " Détective Joe Hackney



Glasgow 1887, un Lord et son serviteur sont sauvagement assassinés, les corps portent des blessures caractéristiques qui sont analogues aux blessures trouvées sur les corps d'un double meurtre survenu deux ans plus tôt. Pour aider la police locale, le Yard envoie un jeune enquêteur, Joe Hackney, un ancien petit voyou. L'enquête va révéler d'autres meurtres similaires se déroulant sur plusieurs décennies qui remettent en cause la probabilité d'un seul assassin.

Le début de l'histoire est intéressant, l'intrigue démarre sur une excellente dynamique mais au bout de quelques chapitres s’essouffle, et au final le rythme est très lent.

L'atmosphère de l'époque est bien reconstituée par l'auteur, une plongée sombre et glauque qui entai^ne le lecteur dans les bas-fonds de Glasgow, mais aussi à quelques occasions dans ceux de Londres. On aurait toutefois aimé que l'époque victorienne soit un peu plus décrite.

Les personnages sont intéressants à suivre mais ils auraient gagnés à être un peu plus fouillés.

Le style de l'auteur est plutôt incisif et est en osmose avec l'enquête qui est bien retranscrite.

Le final est surprenant on ne s'attend pas du tout à ce que le récit se termine sur une touche fantastique.

Au final un bon premier roman qui donne envie de suivre les autres volumes de la série.




vendredi 14 février 2020

Les rues de Santiago de Boris Quercia



Il fait froid, il est six heures du matin et Santiago n'a pas envie de tuer qui que ce soit. Le problème, c'est qu'il est flic. Il est sur le point d'arrêter une bande de délinquants, dangereux mais peu expérimentés, et les délinquants inexpérimentés font toujours n'importe quoi... Après avoir abattu un jeune homme de quinze ans lors d'une arrestation musclée, Santiago Quiñones, erre dans les rues de sa ville, Santiago du Chili, en traînant son dégoût. C'est ainsi qu'il croise le chemin de la belle Ema Marin, une courtière en assurances qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé.



Dans ce court roman qui se déroule au Chili, l'on suit le quotidien d'un flic atypique dans les rues de la capitale. Après avoir participé à l'arrestation d'un gang où il à malencontreusement abattu un adolescent de quinze ans, le vague à l'âme Santiago Quinones suit dans la rue une jeune femme sans ce douter que cette filature qui n'en est pas une à proprement parler va l'entraîner au centre d'une affaire d'arnaque à l'assurance.

Le meurtre d'un détective privé, ancien policier que Santiago connaissait va donner lieu non pas à une enquête mais permettre à l'auteur de nous narrer la dureté de la vie des flics dans une capitale chilienne où se côtoient flics ripoux, avocats véreux, escrocs et trafics de drogue.

L'intrigue policière n'est ici qu'un prétexte à faire ressortir une ambiance particulière, très sombre. Malgré le peu d'action, l'histoire essentiellement centrée sur le personnage central nous entraîne dans une aventure urbaine rythmée. La ville est très peu décrite, seuls les noms de quelques endroits et rues sont cités : de la ville le lecteur n'apprendra rien.

Pas non plus de nombreux personnages, mais l'auteur nous dresse un portrait très fouillé du policier.

La plume de l'auteur est vive, sèche, les phrases sont coutres, le style est agressif voire à certains moments vulgaire.

Un très bon roman noir qui se lit très vite, c'est dense, rythmé, à aucun moment l'on ne s'ennuie.



samedi 8 février 2020

Morte la bête de Lotte & Soren Hammer



Le jour de la rentrée, deux enfants découvrent un spectacle cauchemardesque dans le gymnase de leur école: cinq corps d'hommes ont été mutilés à la tronçonneuse avant d'être pendus au plafond. L'inspecteur en chef Simonsen prend la direction de l'enquête. L'identification des corps est compliquée par leur état, mais l'ablation systématique des parties génitales ressemble à une signature. Dès les premiers interrogatoires, l'étrange concierge de l'école tient des propos contradictoires et provocateurs. Dans le même temps, un riche entrepreneur victime d'abus sexuels dans sa jeunesse lance une vaste campagne de communication pour dénoncer le laxisme de la justice danoise vis-à-vis des pédophiles. L'opinion publique s'empare du débat, menaçant de parasiter l'enquête. Le concierge, de son côté, échappe à la surveillance de la police...



Leur mère travaillant tôt, deux enfants arrivent à l'école avant les professeurs, comme à leur habitude ils vont jouer dans la salle de sports. Mais ils y découvrent cinq hommes pendus au plafond, leurs visages sont défigurés à coups de tronçonneuse. Pour l'équipe de l'inspecteur chef Simonsen l'enquête va s'avérer difficile car la presse va rapidement révéler que les victimes étaient des pédophiles. En effet une grande partie de la population va être favorable aux assassins aux détriment de la police.

Le récit repose sur quatre axes : les policiers qui se retrouvent un peu démunis face à l'opinion publique qui donne raison aux meurtriers, les auteurs des meurtres manipulent l'opinion publique et les médias pour forcer l'état à adopter des peines plus lourdes, les médias qui veulent faire du tirage et qui sont manipulés par les meurtriers et même dans le final par la police, et l'opinion publique qui s'enflamme.

Ici contrairement à la majorité des polars nordiques pas de descriptions de paysages, des lieux touristiques : les lieux sont juste cités par leurs noms ; et si le récit se déroule au Danemark, il aurait tout aussi bien pu se dérouler ailleurs dans n'importe quel pays sans que ça y change quelque chose.

L' histoire au début a un peu de mal à démarrer, il faut attendre une centaine de pages pour que l'enquête devienne intéressante à défaut d'être haletante. Une enquête qui n'est pas centrée uniquement sur l'enquêteur principal mais c'est le travail de toute l'équipe qui est rapporté que ce soit dans les avancées ou dans les difficultés rencontrées.

Les personnages sont dans leur ensemble bien décrits, la psychologie est travaillé, même si certains sont un peu plus mis en avant.

L'écriture se révèle un peu pesante mais reste toutefois efficace.

Au final un sujet épineux, une ambiance plutôt sombre, une trame de fond intéressante, des personnages fouillés : pour un premier roman il es plutôt de bonne qualité.