vendredi 29 janvier 2021

Jolies filles de Robert Bryndza

 


Physique de rêve, longs cheveux bruns, visage en cœur. Sûrement le plus beau cadavre jamais retrouvé dans une benne à ordures. N'étaient les mutilations, le sang.
Alors qu'elle accompagne son ex-collègue, et amant, sur les lieux du crime, l'inspectrice Erika Foster rêve de se plonger dans cette affaire. Mais celle-ci n'est plus de son ressort maintenant qu'elle est passée chez les stups.
C'est donc clandestinement qu'Erika enquête et découvre un lien avec un autre meurtre non résolu. Même décor, même séduisante victime, mêmes entailles. Des femmes qui utilisaient toutes deux une appli pour célibataires et pensaient avoir rencontré le prince charmant.



Dans le prologue qui se situe en août 2016 on voit le tueur déposer le corps d'une jeune femme dans une benne à ordures.

Puis le récit principal fait un bond en avant de quelques mois, une jeune femme est découverte dans une benne à ordures par des étudiants.

L'inspectrice-chef Erika Foster accompagne son amant l'inspecteur Petterson sur le lieux de la découverte du corps où elle s'accroche avec le superintendant Sparks. Comme à son habitude elle va tout faire pour que l'enquête lui soit confiée.


Le récit alterne entre l'enquête menée par la police et le tueur qui continue ses meurtres, ce qui donne un très bon rythme à l'histoire.


Bien que la police dispose de peu d'éléments, l'enquête est bien maîtrisée, on suit point par point le travail des enquêteurs qui repose en grande partie sur l'exploitation des caméras de surveillance. Les enlèvements et les nouveaux meurtres relancent à chaque l'enquête.


Le personnage central comme dans les précédents opus est bien mis en avant, peut être un peu trop. En effet au fil des lectures ses heurts avec la hiérarchie et son passé récent qui resurgit finissent tout de même par agacer quelque peu le lecteur. On aurait aimé aussi que ses adjoints soient un peu plus mis en valeur, ce qui devrait être le cas dans le prochain roman de l'auteur avec sa promotion.


L'écriture fluide alliée à l'alternance des chapitres permettent une lecture très dynamique.


Comme pour les ouvrages précédents on a un très bon policier classique tant sur le fond que sur la forme.




lundi 25 janvier 2021

le toit de l'enfer de Ilaria Tuti

 




Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le cœur tendre, est appelée sur les lieux d'un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...



Dans une vallée habituellement tranquille d'Italie, le corps d'un homme est découvert au bord d'un chemin. La victime porte des marques violentes d'agression au village et il a été énucléé. A proximité du corps se dresse un épouvantail formé avec ses vêtements et des traces de pas pointure 45 sont relevées par la police scientifique. C'est la commissaire Battaglia, une sexagénaire, qui dirige l'enquête assistée d'un jeune inspecteur arrivé de la ville le jour de même.


La mise en contexte est un peu longue et l'enquête s'avère dans l'ensemble assez classique.


L'intrigue policière est bien menée, la commissaire entourée de son équipe tente de dresser le profil psychologique du tueur mais au fur et à mesure de l'avancée du récit il y a toujours des détails qui ne semblent pas cohérents.


En parallèle du récit principal, l'auteure nous gratifie de flash-backs concernant la vie d'un orphelinat un peu spécial où le directeur applique des manières peu orthodoxes.


Comme c'est souvent le cas en milieu rural les habitants ne veulent pas croire que l'un d'entre eux puisse être le coupable de ces atrocités rendant l'enquête plus complexe.


Le point fort du roman c'est le personnage central, l'on a une femme forte mais qui n'est plus en pleine capacité de ses moyens, elle commence à avoir des pertes de mémoire. Les débuts avec son nouvel inspecteur qu'elle juge manquer de métier sont houleux.


Les chapitres sont courts, et l'écriture directe donne une très bonne dynamique de lecture.


Entre passé et présent, l'auteure nous plonge dans un premier roman de très bonne qualité.






dimanche 24 janvier 2021

Le bucher de Saint-Enoch de Gilles Bornais

 



Joe Hackney n'a qu'une envie : rejoindre enfin le " Yard " à Londres, quitte à laisser dans la brume écossaise sa compagne du moment.
Mais les bords de la Tamise sont encore loin : bloqué dans la grise Glasgow par des tragédies à répétition, le détective comprend que son départ devra attendre... Tout commence par la découverte du corps d'une femme retrouvée assassinée au sommet d'un terril. Puis un incendie qui se déclare dans une église d'où l'on retire cinq cadavres carbonisés. Sans compter l'ascenseur d'une mine qui lâche parce qu'il a été saboté.
Entre les grèves minières et les secrets d'alcôve, les lambris des puissantes loges franc-maçonnes et la fournaise des fonderies, Joe Hackney cherche une vérité qui semble dériver depuis les salons chics de la haute société jusqu'aux bas-fonds de Glasgow. Serial killer, machination ou règlements de comptes sanglants ?



Une lady retrouvée morte sur un terril, un voilier cambriolé, des gens agressés dans la rue et dépouillés, cinq cadavres retrouvés dans une église carbonisés... Autant d'affaires à résoudre pour Joé Hackney un détective de Scotland Yard détaché à Glasgow et qui n'a qu'une hâte rejoindre Londres et échappé à la météo grisâtre de l’Écosse.



L'enquête est très bien menée même si au départ la police manque des pistes. Rapidement la situation se débloque avec plusieurs attentas qui conduisent l'enquêteur à soupçonner une loge maçonnique.



Dans ce deuxième volume au contraire du premier opus pas de dénouement fantastique, hormis l'époque, ce policier s'avère tout ce qu'il y a de plus classique.



L'époque victorienne est bien rendue, le personnage central nous entraîne des bas-fonds de Glasgow aux quartiers chics de la haute société. C'est souvent dans un monde dur qu'il nous entraîne avec les grèves minières et les affrontements avec les forces de police.



Le personnage central est attachant avec sa gouaille particulière, et sa manière de procéder bien loin de l'archétype du policier auquel on s'attend.



La plume de l'auteur est agréable et propre à la série ce qui fait le charme de ce policier historique.



A l'instar du premier opus ce tome est un très bon roman. 





mercredi 20 janvier 2021

Cicatrices de Thomas Enger

 


Une nuit de septembre, le journaliste d'investigation norvégien Henning Juul est réveillé par les flammes. Son fils Jonas, six ans, est prisonnier du feu qui ravage son appartement. Sévèrement brûlé au visage et sur le corps, Henning survit mais échoue à sauver l'enfant.

Deux ans plus tard, marqué physiquement et psychologiquement, Henning reprend le travail à 123news, un journal en ligne. Les choses ont évolué : son ancienne stagiaire est désormais sa patronne, et son supérieur direct, le nouveau compagnon de son ex-femme.

On découvre dans un parc le corps lapidé, flagellé, d'une étudiante en cinéma. Elle semble avoir subi les hududs prescrites par la charia et on lui a tranché la main. Parmi les policiers chargés de l'enquête, Henning reconnaît Brogeland, un ancien camarade d'école, lequel est, pour l'anecdote, obsédé par Ella Sandland, sa partenaire, superbe et futée.

D'origine pakistanaise et musulman, le petit ami de la victime est arrêté, mais Henning ne croit pas au mobile du châtiment religieux. Il cherche du côté de l'école de cinéma. Quand Tarik Marhoni, le frère du suspect, est tué sous ses yeux, il comprend qu'un gang est impliqué dans l'affaire et que sa propre vie est menacée.



Une jeune étudiante en cinéma est retrouvée à demi enterrée, debout, sous une tente. Elle a été flagellée, lapidée et on lui a tranché une main. Un meurtre en tout point conforme au scénario qu'elle a écrit et dont la thématique de fond à pour sujet la charia et ses lois.

C'est sur cette affaire que sa chef, son ancienne stagiaire, met Henning Juul un journaliste d'investigation de retour après un drame familial qui l'a marqué dans son esprit et dans sa chair. Un retour qui ne se fait pas sous les meilleurs auspices puisqu'il va devoir faire équipe avec le nouveau compagnon de son ex-épouse.


La mise en contexte est un peu longue et le traitement de l'intrigue tarde à démarrer.


On se trouve dans un policier tout ce qu'il y a des plus classiques. L'on suit de loin l'enquête policière puisque l'auteur s'est surtout attaché à mettre en avant les recherches effectuées par son personnage central. Une enquête bien maîtrisée et menée sur un bon rythme passé la mise en contexte.


En parallèle de l'enquête, l'auteur met en avant les différences de cultures et de coutumes, surtout basées sur les religions.


Le personnage principal est certes marqué psychologiquement par son passé, mais l'auteur n'en fait pas un homme totalement brisé comme c'est souvent le cas dans les romans du genre. Même s'il a de petits tocs il ne se noie pas dans l'alcool.


La plume de l'auteur, passé la première partie, est entraînante, les événements s'enchaînant naturellement.


Une histoire certes un peu longue à s'installer mais qui par la suite se révèle prenante. Un bon roman policier avec un dénouement qui donne envie de suivre les autres aventures du journaliste.




lundi 18 janvier 2021

L'Ombre du tyran de Aurélie Venem

 



L’angoisse pèse sur Ta’Kayla. Si les souverains du nord du continent sont persuadés que Vaten Mer’rock, l’empereur de Der’Killia, va les envahir et ainsi achever son rêve de régner en maître absolu sur les contrées, ils n’ont en revanche aucune idée des détails de son plan. Ils ignorent qu’une grande partie de celui-ci repose sur les épaules d’une orpheline de vingt-deux ans, recueillie enfant par Vaten Mer’rock dans le but déclaré d’en faire la dame de compagnie de sa fille, Soyeline, et dans le but secret d’en faire un assassin d’élite voué aux ténèbres et dévoué à son maître. Devenue l’ombre du Tyran, Aylin Or’riel se voit confier la mission de tuer l’héritier du royaume sekari, dont l’existence avait été soigneusement dissimulée à l’avidité impériale que le feu roi soupçonnait d’être à l’origine des morts mystérieuses de ses autres fils. Élevé dans le temple de Shank Al’Rin par des moines depuis vingt-trois ans, Lando Sekarin ne se doute pas du piège qui l’attend sur le chemin vers cette couronne éclaboussée du sang des siens. Et il ne se doute pas que sa rencontre avec l’ombre fera tout basculer.



Pour protéger son fils d'un « éventuel accident » la reine Migrit part, accompagnée par son mari le roi Faldo Sekarin, accoucher dans le temple isolé de Shank Al'Rin. Le prince Lando sera élevé par les moines-guerriers secrètement pour en temps voulu pouvoir succéder à son père.


En parallèle l'on suit l'empereur Vaten Mer'rock qui veut s'approprier toutes les terres du continent de Ta'Kayla. On le voit recueillir une petite orpheline de cinq ans qu'il va former aus métier des armes et à la résistance à la torture pour que celle-ci devienne son Ombre, un terrible assassin dénué de tous sentiments.


Mais lorsque l'empereur l'envoie pour tuer le prince Lando elle n'y parvient pas ; et lorsqu'il veut qu'elle tue cette foi-ci sa fille la princesse Soyeline à qui elle à jurer protection, elles s'enfuient et s'allient aux rebelles menés par le prince Lando.


Au début du roman l'auteure dresse rapidement, trop rapidement le contexte dans lequel va se dérouler le récit. L'univers est à peine brossé, seulement quelques territoires et royaumes sont énumérés sans que le lecteur les découvrent réellement. Un univers insuffisamment travaillé, l'auteur ayant fait le choix d'une fantasy intimiste au détriment des bases du genre.


Le point fort du récit ce sont les personnages, l'auteure insiste lourdement sur les interactions relationnelles et les sentiments qui se dégagent entre eux. Elle nous plonge dans une romance difficile qui occupe presque intégralement l'intégralité du récit. Trop, c'est trop !!!


Le postulat de départ est des plus classiques et des plus usité en fantasy avec un despote qui veut s'emparer de tout un continent. Le récit est convenu de la première à la dernière page.


Avec la guerre qui se déclare on était en droit de penser qu'avec les combats et les batailles de masse le niveau du récit prenne de l'ampleur mais ceux-ci se révèlent peu visuels et ne sont pas du tout travaillés.


Au final à défaut de fantasy on a une romance destinée à un lectorat young-adult très fleur-bleue. Amateurs de fantasy épique à l'intrigue travaillée vous pouvez passer votre chemin.






vendredi 15 janvier 2021

Ce que savait la nuit de Arnaldur Indridason

 


Les touristes affluent en Islande et les glaciers reculent lentement. Le cadavre d'un homme d'affaires disparu depuis trente ans émerge du glacier de Langjökull. Son associé de l'époque est de nouveau arrêté, et Konrad, policier à la retraite, doit reprendre bien malgré lui une enquête qui a toujours pesé sur sa conscience, en partie sabotée par la négligence d’un policier toujours en service. Au moment où il pensait vivre sa douleur dans la solitude – le meurtre de son père n’a jamais été élucidé et sa femme vient de mourir –, Konrad doit reprendre ses recherches, malgré les embûches et la haine. Un beau roman noir sensible aux rebondissements surprenants.




Une guide et ses touristes allemands découvrent le corps congelé d'un homme lors d'une randonnée sur un glacier. La médecin-légiste identifie le corps, il s'agit de Sigurvin un homme d'affaires disparu trente ans plus tôt. Elle contacte Konrad, un policier en retraie, qui dirigeait à l'époque l'enquête. De façon non officielle il reprends l'enquête et une nouvelle piste celle d'un accident suspect d'un homme fauché par une voiture, s'ouvre à lui. L'homme enfant avait sur les lieux où a été retrouvé la voiture de Sigurvin, vu un homme aux cheveux longs, portant une boucle d'oreille et possédant un gros 4X4.


L'enquête est bien maîtrisée, mais comme dans la majorité des polars nordiques elle se développe très lentement. En parallèle l'auteur s'attarde quelque peu sur les problèmes rencontré par la population Islandaise suite à la crise économique qui avait frappé le pays quelques années auparavant.


L'auteur prend également son temps pour dépeindre son nouveau personnage de premier plan. A l'instar de son personnage fétiche, Konrad, son nouveau personnage, est marqué par son passé, d'une part par cette affaire qu'il n'a pu à l'époque résoudre, et d'autre part par la perte de son épouse morte d'un cancer. Mais aussi par une enfance difficile auprès d'une crapule de père dont l'assassinat n'a toujours pas été résolu.

Les personnages secondaires sont peu développés.


La plume de l'auteur est simple, la dynamique de lecture s'avère lente car les rebondissements sont quasi-inexistants comme il est souvent de coutume dans les policiers venus du froid.


Un bon policier au final au suspense présent du début à la fin pour une enquête tout ce qu'il y a de plus classique, et dont le final laisse présager d'autre cold-case à venir. 






jeudi 14 janvier 2021

Mage-Guerrier de Taran Matharu

 


Fletcher et ses amis ont accompli leur mission. Malheureusement, ils sont désormais bloqués dans l’Éther, à la merci de son air empoisonné et de ses démons.
Et quand enfin ils parviennent à s’en échapper, la guerre les rattrape.
L’Empire est plus divisé que jamais  : le peuple est convaincu que les nains sont responsables d’une série d’attentats tandis qu’au Sud, les orques s’apprêtent à envahir Hominum.
Leur chef, Khan, est sûr de l’emporter s’il réalise une vieille prophétie  : s’approprier une salamandre aux pouvoirs extraordinaires…
Fletcher est le seul à pouvoir sauver Hominum  !



Fletcher et son groupe sont parvenus à détruire les œufs de gobelins, et Fletcher à retrouvée sa mère enlevée il y a dix sept ans. Mais attaqués par les chamans orques et leurs démons et pour échapper à une mort certaine ils doivent emprunter le portail qui conduit à l’Éther.

Parviendront-ils à trouver les fleurs jaunes qui permettent de respirer l'air vicié de l’Éther et trouver le portail qui les ramènera à Hominum ?


Dans ce dernier opus de la série, l'univers se développe que très très peu, seulement quelques nouveaux démons rencontrés dans l’Éther. Pour l'ensemble de la trilogie un univers peu exploité mais on s'en doutait un peu vu qu'il s'agit d'une fantasy destinée aux plus jeunes.


L'incursion dans l’Éther se révèle trop longue, près d'une centaine de pages où il ne se passe rien ou presque, ce qui finit par lasser le lecteur.


Hormis la guerre contre les gobelins et les orques on ne peut pas parler de véritable intrigue. Le seul point fort de ce roman réside dans les combats qui occupent une grande partie du roman, et qui se révèlent très visuels.


Tout comme dans le volume précédent les personnages ne se développent pas et on a du mal à s'attacher à eux, ils paraissent trop lisses.


La plume de l'auteur est simple, fluide passé la première partie un peu répétitive dans sa construction.


Au final une bonne fantasy jeunesse mais qui ne parvient pas à convaincre un lectorat plus âgé habitué à des fantasy plus profondes et plus recherchées.





lundi 11 janvier 2021

Inquisition de Taran Matharu

 


Emprisonné depuis près d’un an, Fletcher doit prouver son innocence. Malgré l’appui du capitaine Arcturus, le procès semble perdu d’avance : les inquisiteurs qui ont traîné Fletcher au tribunal veulent sa mort. Mais la guerre frappe à la porte d’Hominum, et on a besoin de Fletcher sur le front. De lui, ainsi que d’Ignatius, son démon salamandre, et de ses amis, le nain Othello et l’elfe Sylva. Leur mission : empêcher les orques de faire naître une armée de gobelins, et, si possible, secourir une noble dame… Fletcher, Othello et Sylva ne seront pas seuls. Trois autres équipes de mages-guerriers les accompagnent. Pourtant, il n’a jamais été aussi difficile pour les invocateurs de distinguer leurs alliés de leurs ennemis les plus mortels.



On retrouve Fletcher un an après son arrestation incarcéré pour une tentative de meurtre contre Didric Cavell du même village que lui. C'est l'heure du procès ! Défendu par le Capitaine Arcturus il est déclaré non coupable mais ses problèmes ne sont pas terminés, un Inquisiteur l'accuse de haute trahison. Condamné à mort et piqué par une manticore il ne doit sa survie qu'aux Elfes. Avec trois autres groupes il est envoyé en territoire orque pour détruire les gobelins et sauver une noble prisonnière depuis dix ans.


Avec l'incursion en territoire orque l'univers se développe un peu. On découvre une pyramide datant d'une ancienne civilisation mais on n'apprends que peu sur cette civilisation. On découvre également et superficiellement la magie des chamans et leurs démons.


Bien que très basique l'intrigue s'avère prenante car il se passe toujours quelque chose.


La magie est donc omniprésente tout comme l'action et les combats sont très visuels. Ce deuxième opus permet aussi de connaître les origines de Fletcher et ces révélations sont faites au fur et à mesure de l'avancée dur récit ce qui tient le lecteur en haleine.


Les personnages se développent un peu mais l'on sent tout de même que l'on est dans une fantasy pour pré-adolescent car leur psychologie aurait gagné à être un peu plus fouillée.


La plume de l'auteur est agréable et fluide, les pages se tournant toutes seules.


Au final une très bonne fantasy pour les plus jeunes mais qui pour les adultes manque de profondeur.




vendredi 8 janvier 2021

Meurtres à l'école de police de Yves Desmazes

 


Un meurtre au sein même de l'école nationale de police de Nîmes, la plus grande école de police de France, voire d'Europe, cela fait désordre ! Lorsqu'un deuxième meurtre s'y produit on sombre dans l'incroyable !

Il n'en faut pas plus pour que Kevin Normand, lieutenant au SRPJ de Montpellier et diacre auprès de l'évêché de la même ville, se voie confier une enquête ou, une fois n'est pas coutume, les indices et les coupables abondent. Sur fond de rebondissements et de techniques de police scientifique, l'enquêteur va être le pion d'un jeu machiavélique aux couleurs de la vengeance, dont il ne sortira pas indemne.



Alors qu'une partie de la promotion 242 d’élèves gardiens de la paix est réunie dans l’amphithéâtre de l'école de Nîmes un coup de feu éclate, le brigadier-chef Bonnet s'écroule frappé à la tête d'une balle. Le directeur du SRPJ de Montpellier exige que le Lieutenant Kevin Normand, qui donnait des cours à une section d'OPJ, soit inclus dans l'équipe d'enquêteurs. Mais alors que l'enquête piétine du fait du nombre important de personnes sur le site de l'école un deuxième meurtre est commis.


L'enquête est bien orchestrée, l'on suit point par point son avancée. A chaque fois que les enquêteurs trouvent une piste, elle ne donne rien, le tueur a toujours un tour d'avance sur eux, on découvrira pourquoi dans le final.


Le récit est prenant car il se passe toujours quelque chose, soit un nouveau meurtre ou la découverte d'un nouvel indice. On ne connaît pas le coupable avant le dénouement car il y a beaucoup de personnages secondaire et même parfois on ne sait plus qui est qui.


Dans ce roman le personnage principal est un peu perturbé car en butte avec sa hiérarchie qu'elle soit policière ou ecclésiastique, car en dehors de son métier il assure les fonctions de diacre. Le personnage de la journaliste infiltrée est très intéressant à suivre. On peut toutefois déplorer que certains personnages secondaires ne soient pas plus exploités.


La plume de l'auteur est assez fluide, toutefois certains passages manquent un peu de clarté.


Au final un roman policier correct mais qui ne restera pas dans les mémoires.





mardi 5 janvier 2021

noyées de la Tamise de A. J. Waines

 


Au milieu de la nuit, la psychologue Juliet Grey reçoit un sms qui l’invite à se rendre au pont de Hammersmith. Sur place, un cadavre de femme est en train d’être repêché, vêtu d’habits que Juliet ne connaît que trop bien : les siens...

Bientôt un nouveau message, la dirigeant vers un autre pont et un nouveau cadavre, avec un autre objet lui appartenant.

Forcée de mener l’enquête aux côtés de l’inspecteur Brad Madison, Juliet se retrouve prise dans les filets d’une terrible vengeance qui va faire resurgir les fantômes du passé.



A Londres, une jeune psychothérapeute reçoit un SMS lui demandant de se rendre le lendemain à 7 H à un pont de la Tamise. Intriguée elle s'y rende et découvre un attroupement autour d'un corps découvert dans le fleuve. Une femme qui porte les vêtements qu'elle a donné à une friperie. Pour la police c'est une coïncidence. Mais lorsque une autre victime est découverte suite à un deuxième SMS et que la victime n'est autre qu'une jeune patiente qu'elle avait reçue pour une IVG, l'inspecteur-chef Madison l'associe à l'enquête.


Une enquête qui piétine car la police n'a pas de témoin, ni d'ADN car les victimes ont séjournées dans l'eau. Le seul point commun aux victimes qui se succèdent c'est la psychothérapeute et c'est dans son entourage que le police oriente les recherches.


L’enquête du point de vue des policiers est peu développée, on ne sait que ce que l'inspecteur-principal rapporte à la jeune femme. L'auteur a axé son récit que les recherches qu'elle effectue.


Le mystère est bien présent tout au long du récit mais les suspects sont peu nombreux car implicitement ils se trouvent dans l'entourage immédiat de la jeune femme. Hormis ses collègues de travail, il n'y a de possible que son ex-peit ami et deux patients qui sont les seuls à nous être présentés, ce qui limite pour le lecteur les supputations.


Les personnages de premier plan comme les personnages secondaire sont bien travaillés. Toutefois on peut regretter qu'un début d'idylle s'installe entre les deux personnages principaux ce qui gâche le plaisir du lecteur.


La plume de l'auteur est fluide, simple, directe c'est ce qu'on demande dans un roman policier.


Au final un premier roman de bonne facture au suspense présent, aux personnages travaillés avec une intrigue maîtrisée de bout en bout.





lundi 4 janvier 2021

Les derniers jours de Newgate de Andrew Pepper



En 1829, la police londonienne n’existe pas encore. Les affaires criminelles sont confiées aux Bow Street Runners, des hommes à la moralité douteuse, à peine plus recommandables que les malfaiteurs qu’ils traquent. Pyke est l’un d’eux. Tout autant à son aise dans les bars crasseux et infâmes de Londres que dans le salon victorien de lord Edmonton. Ce dernier, un vieil aristocrate fortuné au-dessus de tout soupçon, lui demande de retrouver l’escroc qui a détourné les fonds de l’une de ses banques. Alors que Pyke est sur les traces du coupable, il ne se voit pas tomber dans un redoutable piège. Bientôt emprisonné à Newgate, son seul espoir repose sur la détermination d’Emily Blackwood à prendre parti contre son père : lord Edmonton. 





Pyke, un Bow Street Runners, ce qui en 1829 s'approche le plus de la police, est engagé par un Lord pour découvrir qui fournit des informations permettant d'attaquer des transports de fond. Alors qu'il suit un suspect dans un quartier mal famé de Londres il découvre un triple meurtre : un jeune couple et leur bébé qui venait tout juste de naître ont été assassinés.


L'histoire se déroule sur fond de conflit entre protestants et papistes, et sur la fin programmée des Bow Street Runners qui vont devoir faire place à une police étatisée sous la férule du Ministre de l'Intérieur. L'atmosphère, qui est le point fort du récit, est tendue tout au long du récit. Et l'auteur fait également ressortir la misère qui est le lot quotidien des petites gens que ce soit à Londres ou en Irlande.


L'enquête est bien menée, toute fois son développement traîne en longueur car le récit manque d'action pour les personnages et il n'y a pas de véritable rebondissement hormis les ennuis qui tombent sur le personnage central.


L'intrigue se résume à un vaste complot visant à mettre en difficulté le Ministre de l'Intérieur qui veut accorder les mêmes droits aux catholiques qu'aux protestants.


Le personnage central est sans scrupule, cynique, vicieux, et il évolue la plupart du temps en marge de la loi qu'il est censé représenté. Mais on apprécie sa ténacité pour arriver résoudre l'affaire.


La plume de l'auteur est surtout descriptive, ce qui donne une dynamique de lecture plutôt lente.


Au final le récit vaut surtout pour son côté historique.







dimanche 3 janvier 2021

Sous un ciel de tempête de Giles Blunt

 


Alors qu’une tempête de neige d’une exceptionnelle violence menace la petite ville canadienne d’Algonquin Bay, un mécanicien fait une effroyable découverte : un bras humain apparemment déchiqueté par un ours et enseveli sous un épais manteau neigeux. Immédiatement dépêché sur les lieux, l’inspecteur John Cardinal, accompagné de Lise Delorme, se lance dans une enquête qui ne tarde pas à dévoiler son lot de zones d’ombre.
Première découverte, la victime, dont on a retrouvé d’autres morceaux de corps éparpillés dans la nature, n’est autre qu’un ex-agent de la CIA. Plus troublant encore, il semblerait que ce dernier ait joué un rôle actif au cours des événements d’octobre 1970, durant lesquels un obscur mouvement révolutionnaire, le Front de Libération du Québec, avait causé la mort d’un ministre local…



Un homme appelle la police, son chien vient de ramener de la forêt un bras humain. La police découvre dans la forêt plusieurs parties d'un corps à moitié dévorées par les ours ainsi que la cabane de trappeur où l'homme a été découpé. L'identité de l'homme est rapidement découverte grâce à un porte-clé. Mais tout n'est pas simple, les Services de Renseignements s’immiscent dans l'enquête et orientent l'inspecteur Cardinal sur une fausse piste.


Sa collègue enquête sur la disparition d'une jeune médecin récemment installée dans la ville. Le corps de la victime est lui aussi retrouvé dans la forêt mis en scène comme s'il s'agissait d'un viol.


Les deux enquêtes semblent au départ ne pas avoir de point commun. Mais les indices convergent et s'orientent vers le passé trouble du Québec des années 70 où un ministre avait été assassiné.


L'enquête n'est pas très développée, il faut attendre la dernière partie et les entretiens avec les témoins de ce qu'il s'est passé en 1970 et une photo de l'époque pour que les policiers puisse envisager connaître le coupable. Mais le dénouement reste décevant puisque les policiers ne parviennent pas à confondre le coupable faute de preuves récentes.


Pour une fois que l'inspecteur n'est pas miné par le fait que sa femme soit hospitalisé en psychiatrie l'on suit les problèmes qu'il a avec son père malade. Une fois de plus sa vie personnelle est trop présente et a contrario on ne sait rien du tout de son adjointe.


Hors des entretiens sur ce qui s'est passé en 1970 la plume de l'auteure est fluide.


Au final un policier très moyen qui n'arrive pas à retenir l'adhésion du lecteur.








vendredi 1 janvier 2021

Au fond de ton cœur de Torsten Pettersson

 



Petra Nilsson, neuf ans, a disparu dans la nuit du 1er octobre.
La brigade criminelle de Forshälla interroge au petit matin ses parents paniques.
La ville tout entière est bientôt suspendue à l'avancée de leurs recherches. Les traces de la fillette se perdent dans un bois où une femme a été assassinée quelques années plus tôt.

Pourquoi Petra a-t-elle quitté l'appartement familial ?
Qui a-t-elle voulu rejoindre ? Où est-elle ?
Le commissaire Lindmak et son équipe, encore sous le choc de la découverte d'un tueur au coeur même de leur service, sont confrontés à leur enquête la plus angoissante.



Une petite fille a disparu, le Commissaire Lindmark et son adjointe se rendent chez sa famille. Mme Nilsson explique que sa fille n'était plus dans sa chambre quand elle est allée la réveiller pour aller à l'école. Les policiers constatent que les parents ne sont pas remis de leur cuite, et une rapide enquête de voisinage révèle qu'ils se disputent régulièrement la nuit lorsqu'ils sont sous l'emprise de l'alcool.

Fugue ou enlèvement par un pédophile ?


Le lendemain c'est l'entraîneur de Petra qui a disparu. Son corps sera retrouvé à proximité de la cabane secrète de la fillette. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?


L'enquête est plutôt bien maîtrisée, l'on suit point par point l'avancée des enquêteurs et les changements d'orientation de l'enquête au fur et à mesure des indices. Toutefois il faut noter que l'équipe échafaude des hypothèses sans que celles-ci soient étayées par le moindre début de preuves, ce qui crée des nombreuses redites.


Un point positif : les enquêteurs ne sont pas marqués par un passé qui les minent ce qui change de beaucoup de romans du genre. Mais l'auteur s'attarde tout de même un peu trop sur la vie personnelle du personnage central


La plume de l'auteur est fluide, directe, bien adaptée à ce type de roman.


Un roman policier de bonne facture mais très classique sur le fond.