samedi 27 avril 2019

Le gentleman florentin de Magdalen Nabb



En cette veille de Noël, tout est décidément bien trop calme à la stazione Pitti de Florence... C'est du moins ce que pensait le jeune carabinier Bacci avant qu'un riche Anglais ne soit retrouvé assassiné dans son appartement de la Via Maggio. Chez la victime, son supérieur l'adjudant Guarnaccia, découvre un demi-million de livres sterling et une œuvre d'art volée.... L'enquête, à laquelle vont participer deux inspecteurs de Scotland Yard, va plonger Guarnaccia au cœur d'un trafic d'art à grande échelle, où des hommes aux caprices sans limites, sont prêts à tout pour faire fortune. 



Alors qu'il remplace l'adjudant Guarnaccia, cloué au lit en raison d'une forte grippe, le carabinier stagiaire Bacci est appelé par un homme d'entretien qui lui signale qu'un anglais, Langley Smithe a été assassiné à son domicile de la Via Maggio. Sans prévenir l'adjudant il se rend sur place pour vérifier les dires de l'homme.

En raison de l'incapacité momentanée de l'adjudant à conduire l'enquête c'est un capitaine du poste central qui va la diriger en présence de deux inspecteurs de Scotland Yard, mandatés pour préserver les intérêts de la famille. L'interrogatoire méthodique des habitants de l'immeuble va révéler que l'anglais très innocent d'apparence pratiquait le commerce d'objets d'art volés.

L'enquête est menée pas à pas et le groupe d'enquêteurs va essentiellement enquêter sur les complices du retraité britannique sans envisager d'autres pistes. C'est quasiment de son lit que l'adjudant Guarnaccia découvrira le meurtrier et les raisons de son geste.

Dans ce roman l'enquête importe peu, l'auteure s'attache à nous faire découvrir la ville de Florence, à capter son ambiance, à écouter les gens qui y vivent, à les voir vivre dans leur environnement.

A l'instar de Simenon, elle donne la parole à la plèbe et au-delà du crime commis, elle s'intéresse plus aux individus et à leur destin.

Ses personnages sont des hommes ordinaires et l'adjudant bien loin des détectives et inspecteurs que l'on à l'habitude de croise dans bon nombre de romans:c'est un homme placide qui grâce aux liens qu'il tisse avec la population proche lui permettent de résoudre des affaires criminelles.

L'écriture de l'auteure est subtile, et comme à l'image de la ville un peu sensuelle.

Ce n'est pas l'enquête bien construite, ni le suspense haletant que vous trouverez dans le roman de l'auteure, mais des sensations, une ambiance...



jeudi 25 avril 2019

La fille sous la glace de Robert Brindza



Le froid a figé la beauté de ses traits pour l'éternité. 

La mort d'Andrea est un mystère, tout comme l'abominable secret qu'elle emporte avec elle... 

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l'inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l'enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s'interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n'était pas le tueur, mais elle-même ? 

Sur la glace, aucun faux pas n'est permis.



Le corps d'Andréa Doulas-Brown, fille d'un riche industriel anobli, est retrouvé sans vie sous la glace d'un petit lac gelé dans les jardins de l'Horniman Museum. La direction de l'enquête est confiée à l'inspectrice-chef qui arrive juste de Manchester et qui n'a même pas le temps de s'installer.

L'enquête qui nous promène des bas-fonds de Londres aux beaux quartiers de la ville nous plonge dans l'intimité troublante d'une famille au-dessus de tout soupçon.

La mise en place de l'intrigue est un peu longue, mais de nombreux dialogues donne tout de même du rythme au début du roman.

Il y a beaucoup de rebondissements, de pistes et l'auteur mais également en avant la difficulté qu'à l'inspectrice-chef à résoudre l'affaire qu'elle veut traiter de la même manière que toutes les autres mais qui est confrontée à de nombreuses pressions sociales et politiques.

Les sujets traités comme la drogue, la prostitution, la traite des femmes venues de l'Est..., sont traitées de manière fort réaliste.

Il est toutefois à regretter que l'inspectrice chef soit très marquée psychologiquement par une affaire précédente qu'elle dirigeait et qui a vu la mort de cinq des ses collègues dont son mari. Sur ce point du récit on a droit à quelques répétitions qui entravent quelque peu le déroulement de l'enquête. Mais l'auteur ne s'arrête pas là en ce qui concerne les clichés : l'on a une collègue qui vit avec une femme, un collègue un peu trop lourd et qui à l'instar de la hiérarchie tente d'orienter son enquête, loin de la famille de la victime qui n'est pas aussi innocente et qui elle aussi entrave ses démarches.

La plume de l'auteur est fluide, directe, le récit est très rythmé, et la conduite de l'intrigue maîtrisée de main de maître.

Comme dans tout bon polar, l'auteur maintient le suspense du début à la fin, et parvient à faire douter le lecteur quand à l'identité du tueur. L’intrigue est bien ficelée, les chapitres sont courts et l'alternance entre les personnages donnent une très bonne dynamique de lecture.



samedi 20 avril 2019

Ténèbres sur Liin de Rémy Gratier de Saint-Louis




Opulente et orgueilleuse cité marchande, Liin règne sans partage sur le commerce du nord de Kern. Guidé par l'énigmatique Roxane, la sang-mêlé, Bran s'aventurera jusqu'au cœur même de cette métropole cosmopolite où l'argent et le crime règnent en maîtres. Une ville mystérieuse où sans cesse, dans l'ombre, se trament de sombres complots. Une cité plusieurs fois millénaire, dans les rues de laquelle, guettant le voyageur imprudent, se tapissent d'innombrables dangers.


Fuyants devant l'armée orque, Roxane et Bran se dirigent vers la cité marchande de Liin où Roxane espère retrouver des traces de son père. Mais à peine arrivés les ennuis commencent pour Bran, il est enfermé dans la prison de la ville, s'échappe, et est recherché par la milice. Alors qu'ils se cachent dans une auberge ils sont abordés par un sang-mêlé qui leur propose un contrat. Il s'agira de refermer un portail dimensionnel ouvert dans la nécropole afin d'éviter le retour des Tanakhides, une race humanoïde très puissante dans le passé et qui régnait sur le monde de Kern avant l'apparition des elfes et qu'une guerre intestine a éradiquée de ce monde.


Avec l'arrivée à Liin, l'univers s'étoffe avec la découverte pour Bran de la plus septentrionale des villes de l'Empire mais aussi avec le passé du monde de Kern. Sans nous livrer pléthore de vues sur son monde l'auteur nous fourbit tout de même plus d'informations que dans les deux opus précédents.

On découvre également de nouveaux personnages avec Ombre un prêtresse dont le culte est interdit dans l'Empire devenu monothéiste et Lachtaldin le sang-mêlé membre de l'une des cinq guildes de voleurs, d’assassins que compte la cité. Avec quelques personnages dirigeants de la cité et leurs sbires on découvre quelques informations sur l'Empire en plein déclin. Les personnages sont intéressants à suivre et dans leur ensemble plutôt bien dépeints. Le personnage de Bran n'évolue que très peu malgré pour lui la découverte d'un monde qu'il ne connaît pas.

L'histoire avec pour intrigue principale un complot mené par le dirigeant de la ville et comme à l'accoutumée le récit reste essentiellement centré sur les personnages principaux mais pour une fois on a quelques bribes d'informations sur les autochtones. On peut regretter toutefois que vers la fin de ce troisième tome que l'auteur reprenne le même synopsis que dans les tomes précédents avec une fuite en avant des deux amis. On aurait aimer suivre aussi un peu plus l'avancée de l'armée orque dans les Baronnies on a malheureusement qu'un très bref aperçu en fin de roman qui se résume en quelques lignes avec la mort du chevalier présent dans le second tome.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide, et très directe dans les moments d'action et malgré des combats moins nombreux le rythme s'améliore pour l’ensemble du roman. Les dialogues se font de plus en plus présents ce qui donne une très bonne dynamique de lecture.

Un univers qui s'étoffe, des personnages de second plan plus étoffés, une intrigue moins linéaire : le récit gagne en qualité ce qui donne au lecteur l'envie de découvrir la suite du périple de Bran dans le monde de Kern.



mardi 16 avril 2019

L'appel des ombres de Belinda Bauer



Il ne veut pas lui faire de mal. Seulement qu'elle meurt... Dans le petit bourg de Shipcott, nichée au creux des collines enneigées d'Exmoor, le meurtre sans motif apparent de la vieille Margaret Priddy, tétraplégique, sème un vent de panique. Ici tout le monde se connaît. Pour le policier Jonas Holly, chargé de l'enquête, l'affaire prend une tournure bien trop personnelle et inquiétante quand il découvre ces mots sur son pare-brise : Et ça se dit de la police ?


Tout commence avec le décès de Margaret Priddy une femme handicapée par une chute de cheval qui ne peut plus bouger ni parler. Mais le médecin qui vient pour déclarer le décès constate que la vielle femme a le nez cassé ce quelle n'a pu se faire toute seule vu son état de grabataire. Il s'agit donc d'un meurtre ! Le policier local prévient la police du Somerset, mais dés l'arrivée de l'équipe dirigée par l'inspecteur divisionnaire Marvel, ce dernier ancien de Scotland, prend en grippe Jonas Holly et la petite guéguerre commence entre les policiers.


Une petite guéguerre qui va occuper la majorité du récit au détriment de l'enquête qui piétine et ce n'est pas les meurtres qui se succèdent sur des personnes âgées qui vont accélérer les choses. Malgré ces rebondissements tardifs rien n'avance et l'inspecteur Marvel devient de plus en plus invivable plongeant dans l'alcool, même son adjoint ne le supporte plus.

On a du mal à rentrer dans ce roman policier à l'enquête tout ce qu'il y a de plus classique : le rythme est très lent et si l'auteure à tenter de renouveler le genre avec l’opposition entre les policiers c'est raté! L'enquêteur principal est caricaturé à l’extrême, certes l'auteure a su le rendre détestable à souhait mais trop c'est trop, ça manque totalement de finesse. Le travail des autres enquêteurs du Somerset n'est que très peu exploité et même si le policier local se lance dans l'enquête à son tour sa vie familiale avec sa femme handicapée par une sclérose en plaques prend largement là aussi le pas sur l'enquête. L'auteur a voulu faire ressortir la détresse du couple mais là encore c'est maladroit et elle n'arrive pas à susciter de l'empathie chez le lecteur.

Pour les autres personnages de second plan, c'est à dire les villageois on ressent quelques rivalités latentes mais là encore ce n'est pas exploité, ils font simplement partie du décor.

L a résolution de l'énigme manque d'originalité et l'auteure introduit tout au long du récit des indices qui conduisent rapidement le lecteur à trouver la solution sans que ces indices soient traitées par la police venue du Somerset. L'auteure a détourné une ficelle du genre, a distordu la réalité pour son récit mais le lecteur est rapidement dépité tant le travail est grossier.

Pas d'intrigue originale, des policiers caricaturaux, des pistes qui partent dans tous les sens sans que les enquêteurs fassent le travail de base, un dénouement surprenant mais tiré par les cheveux et qui ne colle pas avec les indices éparpillés tout au long du récit, et un style quelconque !



vendredi 12 avril 2019

L'invasion de Kristine Kathryn Rusch


Lecture dans le cadre du challenge :



Les Fey sont un peuple de guerriers dont l'empire s'est étendu aux trois quarts du monde.
Ils maîtrisent l'art de la magie et comptent parmi leurs rangs toutes sortes de créatures, atouts majeurs pour assouvir leur soif inextinguible de conquête et de sang. Il leur manque cependant une terre vierge de toute guerre, l'île Bleue, territoire riche et stratégique. Rugar, le fils du Roi noir, décide contre l'avis de son père de mener l'assaut. Lorsque son armée aborde l'île, le carnage commence.

La victoire semble proche, la population est terrorisée, le roi Alexandre ne sait que faire, la mort s'est abattue sur son royaume avec une violence infernale. Mais soudain, les cris ne sont plus les mêmes, la douleur qui résonne n'est plus celle des insulaires mais celle des Fey eux-mêmes... Quelle arme terrible a soudain inversé les rapports de force entre les deux peuples ? La magie des Fey sera-t-elle assez puissante pour gagner cette guerre ? L'attente sera longue, très longue...


Les Fey sont un peuple de guerriers et de magiciens de toutes sorte que rien n'arrête dans leurs invasions et Rugar, contre l'avis de son père, le Roi Noir, décider d'envahir l'Île Bleue qui se trouve sur la route du continent de Leut, des terres qu'ils voudraient aussi s'approprier.


Les habitants de l'Île Bleue est majoritairement peuplée de pacifistes marchands et leur île, protégée par des brisants et de forts courants n'a jamais connue la guerre et ne possèdent pas d'armée. Pour Rugar et son armée la victoire s'annonce facile et rapide et ils attaquent sans pitié. Mais brusquement le rapport de forces s'inversent quand les îliens découvrent une mystérieuse arme des plus meurtrière, et les Fey subissent leur première défaite de toute leur histoire.

Ce premier tome pose les bases d'une longue série de huit tomes.

L'univers est bien structuré, la culture guerrière et magicienne des Fey est bien exploitée. Elle est à la fois originale et variée. Les us et coutumes de îliens sont eux aussi bien définis avec une religion omniprésente.

L'auteure raconte son histoire du point de vue de chaque peuple et le lecteur, jongle au fil des chapitres, de personnage en personnage ce qui lui permet d'avoir une vie d’ensemble du conflit et de bien appréhender le mode de pensée des deux peuples que tout oppose. Mais cette manière de procéder génère de nombreuses répétitions, car chaque information est relayée jusqu'à ce que tous les protagonistes soient au courant du moindre fait. Ce qui n'est pas sans générer une dynamique de lecture un peu lente malgré une très belle plume.

Les combats sanglants et nombreux sont bien orchestrés, et si la magie est peu novatrice, elle est très diversifié ce qui permet de découvrir de nombreuses classes.

Si les personnages sont nombreux, le récit tourne surtout auteur de deux personnages centraux : Gemme la fille de Rugar l'envahisseur et de Nicolas le fils du roi de l'Île Bleue. Si ces deux personnages sont bien exploités et décrits en profondeur, il n'en est pas de même pour les autres, qui à décharge sont certes nombreux. Les dirigeants de l'Île Bleue sont dans leur ensemble mieux dépeints que les Fey qui gardent une grosse part de mystère.

Un univers intéressant qui oscille entre médiéviste et modernisme, une histoire subtilement menée où l'auteure ne prend aucun parti, mais des personnages très nombreux qu'il est difficile de suivre même si au fil des tomes on parvient tout de même à savoir qui est qui grâce aux noms particuliers des Fey. Des points de vue très détaillés mais qui génèrent certaine lourdeur dans le récit.


jeudi 11 avril 2019

les filles oubliées de Sarah Blaedel



Le corps d'une femme est découvert dans une forêt isolée du Danemark. Une cicatrice sur le visage aurait dû rendre son identification facile, mais personne n'a signalé sa disparition. Louise Rick, enquêtrice au Département des Personnes Disparues, lance un appel à témoins. 

Une femme âgée reconnaît la victime qu'elle a connue enfant. Il s'agit d'une certaine Lisemette, qui fut internée autrefois dans un hôpital psychiatrique. Comme les autres enfants de cette lugubre institution, Lisemette était une « fille oubliée », abandonnée par sa famille.

L'enquêtrice fait alors une autre découverte troublante : l a victime avait une sœur jumelle. Et toutes les deux sont censées être mortes depuis une trentaine d'années...


Une jeune femme défigurée par une affreuse cicatrice est trouvée morte sur les bords d'un lac, elle n'a pas de papiers sur elle et ne figure pas dans le fichier des personnes disparues. La police qui n'a pas le moindre indice lance à appel à témoins dans le presse. Une dame d'un certain âge identifie la victime : la femme est sa sœur jumelle a été confiée à un hôpital pour déficients mentaux à l'âge de trois ans. Mais à l’hôpital les enquêteurs découvrent que les deux femmes ont été déclarées mortes alors qu'elles étaient adolescentes.


L’enquêtrice principale et son collègue vont devoir se lancer dans une enquête dans le passé. Mais comme si l'enquête ne s'annonçait pas assez compliquée, d'autres femmes sont attaquées avec agressions sexuelles dans les bois qui entourent le lac.

Le récit s'avère tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre et reprend des sujets rebattus en littérature policière : viols, disparitions, tueur en série... On retrouve certes l'atmosphère si particulière des romans nordiques, l'intrigue est tortueuse à souhait, mais elle s'avère plutôt linéaire car les enquêteurs ne s'intéressent qu'au personnel de l’hôpital psychiatrique ayant occupé une fonction dans le passé. Le rythme du récit est plutôt calme et les investigations sont menées à petits pas.

En parallèle l'on suit l'enquêtrice principale qui doit également faire face à son passé sur ces lieux qu'elle a bien connu, qui doit aussi faire face à sa nouvelle affectation et travailler avec un collègue porté sur l'alcool et qu'elle n'a pas choisi. Du côté des personnages, comme c'est un peu trop souvent le cas dans les romans policiers, on n'échappe pas aux sempiternels clichés et le vie personnelle prend un peu trop de place.

L'écriture est simple et directe ce qui rend le roman agréable à lire, c'est fluide et si l'enquête progresse lentement , la dynamique du récit s'avère plutôt bonne. L'originalité du roman réside dans le choix de la thématique et dans la manière dont elle est traitée.

On a donc un policier nordique de bonne facture où l'atmosphère qui y règne est le point fort du récit.



mercredi 10 avril 2019

Le chasseur de Swolfs



Le chasseur traçait chaque nuit un cercle magique qui le protégeait des forces du mal...

Tant et si bien que ce cercle projeté autour de lui l'enferma à jamais dans une profonde et mortelle solitude !



Un soir d'automne, un troubadour se présente au château du Seigneur Jehan de Rougemont mais ce dernier n'est pas très enclin à l’accueillir pas intéressés par les chants et les ragots que colporte ces itinérants. Mais il cède devant l'insistance de son épouse sans savoir à ce moment là que le drame va s’abattre sur sa maison et changer irrémédiablement sa destinée et celle de sa descendance comme l'avait averti le moine présent à sa table.

L'auteur nous plonge en plein Moyen-âge et l'on retrouve des vampires de facture classique, comparables au mythique Dracula, bien loin de la littérature vampirique actuelle au goût immodéré pour le sexe.

Le récit se divise en deux parties avec des projections dans les années 1930 où l'on découvre l'un des descendants de la famille Rougemont qui va devoir poursuivre la longue quête entreprise depuis des siècles par son lointain aïeul et mettre fin aux méfaits du Prince de la Nuit.

Le dessin est dans l'ensemble assez fin et bien détaillé mais se trouve quelque peu desservi par quelques cadrages moins soignés. Les tonalités froides comme le bleu correspondent bien à l'histoire par une certaine froideur en adéquation avec le récit. Les cases à dominante jaune sont moins plaisantes dans la partie moyenâgeuse. On notera aussi quelques petites erreurs de proportions de temps à autres et quelques manques de volume également dans quelques cases.

L'auteur installe de belle manière les enjeux et les personnages, l'histoire bien que classique sur le fond est agréable à lire même si l'intrigue souffre au départ tout de même de facilité. Les flash-backs dans la partie moyenâgeuse apportent certes des informations au récit mais ne sont pas vraiment nécessaires lorsque que l'on suit Jehan.



vendredi 5 avril 2019

BILAN LECTURE 1er TRIMESTRE 2019


Livres lus

&

Chroniques effectuées au premier trimestre 2019.


Coups de Cœur :


J'ai aimé :
Intrusions -Alexis Arend
Les yeux du mal – Sandrine Pialat
La marque du tueur – Chris Carter
Espion du mal – Juan Gomez-Jurado
Le ver à soie – Robert Galbraith
La revanche du khan - Rémy Gratier de Saint-Louis
Ca ressemble à un jeu – Ursula Poznanski
Chevauche-Brumes - Thibaud Latil-Nicolas


J'ai moyennement aimé :
L'écarlate de Venise – Maria Luisa Minarelli
L'essence des ténèbres – Tom Clearlake
Canicule – Jane Harper
Bran dents de loup – Rémy Gratier de Saint-Louis
Conséquences – Darren Williams
La danse des fauves – Jan Vudry
Les défenseurs d'Ulthuan – Graham McNeil
Sous son toit – Nicole Neubaer



Je n'ai pas aimé :
Le flambeau des rancunes – Gav Thorp
Chimères – Laurent Loison
La forteresse de Katombé-Mongè – Momi M''Buze
La restauration de l'empire - Momi M''Buze






jeudi 4 avril 2019

Toi de Zoran Drevkar



Imagine une tempête de neige sur l'autoroute, un bouchon de plusieurs kilomètres, aucune visibilité. Un homme sort de sa voiture et assassine froidement et méticuleusement, à mains nues, vingt-six personnes dans les véhicules alentour. C'est le début d'une série de meurtres sans mobile apparent commis par celui que la presse surnomme bientôt « le Voyageur ». Imagine cinq adolescentes. Cinq amies – avec leurs espoirs et leurs peurs, leurs envies et leurs problèmes – que rien ne peut séparer et qui vont devoir affronter le pire. Prises en chasse par un homme à qui tu ne voudrais pas avoir affaire, elles se jettent dans une fuite en avant désespérée. Imagine enfin un hôtel isolé en Norvège, où se déroule l’ultime confrontation dans un dénouement qui te laissera sans voix.



Dans le premier chapitre l'on suit plutôt brièvement un tueur de masse qui tue sur l'autoroute pendant une tempête de neige vingt six personnes.
Un tueur que l'on retrouvera à chaque début de partie du roman.

Dans la scène suivante un homme découvre son frère mort dans la cave de sa demeure, il a été congelé.

Puis l'auteur nous fait découvrir les autres personnages de premier plan de ce roman noir. Quatre jeunes filles qui n'ont pas de nouvelles d'une de leur amie depuis une semaine se rendent chez elle. Elles la découvre complètement droguée, elles découvrent également le père de la jeune fille mort enfermé dans un congélateur, ainsi qu'une mallette remplie de drogues.

Après que leur amie ait subit une désintoxication à la drogue, elles ont la mauvaise idée de vouloir vendre la drogue, et là pour elles cinq les ennuis commencent, car la drogue appartient au frère du défunt, un mafieux.

Ce qui d'entrée surprend le lecteur c'est le style très particulier de l'auteur. En effet on a une alternance de temps entre la deuxième et troisième personnes du singulier, ce qui ne laisse pas le choix au lecteur de la neutralité puisque l'on s'adresse directement à lui. Ce dernier doit se laisser porter par l’intrigue plutôt que de s'y immiscer. Ce qui tout au long du roman sera fort déroutant. Cette manière de procéder permet toutefois de connaître peu à peu les personnages : leur vie, leur passé, leurs pensées...

Si le suspense est bien présent dans le récit, la construction particulière donne un récit décousu et à maintes reprises il a envie de déposer le livre de manière définitive.

Le récit met beaucoup de temps à s'installer, l'histoire complexe est séparée en plusieurs niveaux, des retours en arrière permettent de creuser profondément la psychologie des personnages apportant au fil des pages de nouveaux éclairages à l'histoire.

Chaque chapitre se réfère à un personnage, et si la tension monte à chaque chapitre elle retombe à chaque fois en fin de chapitre, l'action s'arrête pour reprendre avec un autre personnage au chapitre suivant. Cette manière de procéder permet à l'auteur de faire comprendre que tous les personnages sont reliés entre eux même s'il faut attendre les derniers chapitres pour qu'on découvrent le rapport entre les deux histoires parallèles. Là encore le lecteur est déstabilisé. Et le final s'avère assez décevant, on attendait un dénouement plus fort.


C'est l'enchaînement des points de vue qui donne au récit sa dynamique, et si parfois on a l'impression que l'histoire n'avance pas à force de détails pas toujours nécessaires à la compréhension de l'histoire on parvient tout de même rapidement à la fin de l'histoire.

On aurait aimé avec le tueur de masse un final en adéquation avec la quatrième de couverture mais il n'en est rien. Le lecteur est déçu et ce roman noir laisse une impression plus que mitigée.