jeudi 28 janvier 2016

Anaen la légende des sept épées, Gary Laski


Lecture dans le cadre du challenge :





Voici la légende des Sept Épées, cycle d’aventures fantastiques du chevalier aux Mille-Noms, exilé, anathème, meurtrier.

Il jure fraternité de sang avec Vacyn, un érudit en quête de la source de vie qui pourra libérer son peuple. Les deux sont promptement adoubés par Aodd, un seigneur-sorcier, qui les enrôle pour qu’ils participent à un coup d’État.

Leur réussite ne sera que le début de leurs tribulations. Vacyn exhume un parchemin qui lui ouvre la quête des Sept Épées de Fænkor, lesquelles auraient le pouvoir, une fois réunies, de protéger Omnorn du retour des terribles cyrices, ces magiciens qui dévastent les mondes où ils passent.

Personne ne pourra alors les écarter de leur quête, pas même la mort…


Banni de son village pour avoir profané un bois sacré, Ortam, un jeune homme est exilé au pays des Sorciers chez son oncle. Mais un peu plus de deux après son arrivée, son oncle est tué par deux chevaliers. Ortam aidé du troisième venge son oncle, et après avoir prêté un serment de sang, les deux jeunes hommes décident de quitter le pays en empruntant une étrange route, la Contreterre. Errant sur cette route, ils font bientôt la rencontre d'un Seigneur-Sorcier qui leur annonce qu'un Oracle prévoit qu'ils fassent partie d'une compagnie de sept élus qui doivent renverser le roi considéré par les sorciers comme un usurpateur et les adoubent.

Un postulat de départ plutôt courant qui semble annoncer une fantasy somme toute plutôt classique. Après avoir mis en place le contexte de l'histoire, présenté les deux protagonistes du début et nous décrire brièvement le monde et fourni quelques bribes d'historique, l'histoire prend une autre tournure. En effet après leurs rencontres avec le Sorcier, nous deux jeunes amis vont errer à nouveau sur la Contreterre qui va les conduire d'endroits aussi étranges qu'insolites, aussi abracadabrants qu'improbables, où ils feront d'étranges rencontres qui virent de la fantasy à l'horreur.

Une première partie, où les descriptions et les introspections des deux protagonistes prennent le pas sur l'action, jusqu'à leur rencontre avec les cinq autres membres le rapport avec ces scènes et l'intrigue principale semble des plus ténus. Le lecteur est peu emballé par cette partie de l'histoire qui comporte de nombreuses longueurs.

L'intrigue principale ne démarre réellement qu'à la constitution complète du groupe, après douze chapitres, le récit reprenant alors une tournure plus habituelle du genre.


Dans la deuxième partie, qui commence sans liaison avec la première, c'est le deuxième chevalier que nous suivons plus particulièrement. Malgré une place importante à la cour, il s'est enfui car il n'a pas voulu assister au couronnement du roi prés-sentant quelque chose de surnaturel. Nous le suivons dans son périple, l'auteur en profite pour compléter son monde, la genèse de celui-ci une mythologie s'ébauche, le passé nous est narré le plus souvent sous forme de légendes.

Comme dans la première partie le chevalier va de rencontre en rencontre, moins horrifiques que dans la première partie mais tout de même étranges. Chaque rencontre donnant l'occasion pour l'auteur une nouvelle introspection sur le chevalier, ce qui lorsqu'il s'agit de combats casse fortement la dynamique de lecture, déjà peu élevée, et finit par agacer le lecteur qui n'a qu'une envie interrompre définitivement la lecture de l'histoire fort décousue. En effet l'auteur ne sembla pas suivre une quelconque logique.

Les descriptions sont précises, bien détaillés... mêmes parfois trop. Les combats sont de manière générale assez bien réglé et même assez visuels, et bien que l'action soit très présente elle est noyée dans les descriptions et autres longueurs. La magie bien que présente dans la première partie, elle est omniprésente dans la deuxième. Une magie basique liée aux quatre éléments mais aussi parfois de facture nécromante.

En dehors des passages des rencontres, plutôt indigestes, le style de l'auteur se révélé plus facile à appréhender malgré quelques phrases à la tournure ampoulée. Il est regrettable que quelques coquilles viennent encore apporter une gêne supplémentaire à la lecture au rythme déjà lent.

Au final, un récit certes original mais il est plutôt difficile de suivre la logique de l'auteur, le récit semble déstructuré, le lecteur n'arrive pas à s'immerger dans l'univers de l'auteur et n'a qu'une hâte celle d'atteindre la dernière page tant le récit lui semble pesant. 





mardi 26 janvier 2016

La menace elfe, William Thoral



Cinq années se sont écoulées depuis la bataille qui a vu la chute du tyran Arekalion sur Mégaïa. Clive et Minea se rendent sur le continent elfe de Tylyone dans le but de découvrir les origines du peuple de la princesse et retrouver le joyau divin d’Estrissia, bientôt rejoints par leurs soeurs d’armes Selphia et Milia. Leur quête initiale les mènera finalement au coeur d’une nouvelle guerre qui oppose les elfes des montagnes et les elfes des sables, dans ce qui semble être une lutte de pouvoir. Mais les véritables enjeux sont en réalité plus obscurs et le porteur d’une seconde arme divine fait son apparition. Et si le dieu maléfique suprême était une nouvelle fois derrière tout ça ?


Minéa et Clive, maintenant mariés, sont partis l'une à la recherche de ses origines et l'autre à la recherche de la pierre divine d'Estrissia. Lorsqu'ils accostent sur le continent de Tylyone, c'est pour trouver le pays en guerre : la petite ville de Sinmar a été détruite et tous ses habitants assassinés.

Abel qui règne sur le trône de Falconya depuis le décès de son père à la grande bataille de Dalbadior, est informé par les Faucons Blancs, l'élite des guerriers Falconiens, de la guerre qui règne sur le continent des Elfes. Il décide alors d'envoyer sur Tylyone pour aider son frère et sa belle sœur ; la guerrière Ninja Selphia et la chevalier-griffon Mélia.

Le postulat de départ de ce second volet est identique au premier, à savoir empêcher un grand méchant, en l’occurrence ici l'elfe noir Varlan, de prendre possession du continent. Une intrigue des plus basique du genre.

Le récit débute par un résumé précis des faits qui se sont déroulés sur le continent de Mégaia.

L 'auteur garde le même synopsis que précédemment synopsis et dès les premiers chapitre nous ressert le même scénario qu'avec Clive au tome précédent. Le lecteur effaré découvre que Milia a une sœur et des parents qui l'avait abandonné pour répondre à une prophétie quasi identique. Avec la guerre comme trame de fond et cet événement qui fleure bon le copier-coller, force est de constater que l'auteur fasse preuve d'une débordante imagination.

Malgrè des retournements de situation l'intrigue ne prend pas d'ampleur : pas d'intrigues subsidiaires ne viennent se greffer sur la principale pour donner plus d'ampleur au récit, le synopsis reste linéaire.

Action est près présente avec des assauts de magie visuels et des combats classiques bien réglés mais qui demanderait un développement plus profond dans certains cas notamment dans ceux de masse.

Même s'il arrive qu'une aide surgit d'on ne sait où vienne parfois aider nos jeunes protagonistes cela arrive moins fréquemment qu'au premier tome, ce qui rend le récit un peu plus crédible. Même si le rapport des forces est tout de même un peu déséquilibré par les actions époustouflantes des protagonistes principaux.

La sensation que l'auteur dressait un catalogue de tous les ingrédients de la fantasy est elle aussi un peu moins prononcée.

Avec ce nouveau continent l'auteur continue l'édification de son monde. A l'instar du premier opus les descriptions sont détaillées, très précises, mais toutefois un peu moins longues lorsqu'il s'agit de décrire des lieux ou les tenues vestimentaires de certains des protagonistes de deuxième plan.

En plus de faire la connaissance géographique du continent, l'auteur nous livre une partie de son passé et de sa genèse. La mythologie se développe également avec un clin d’œil à la mythologie grecque.

La magie est présente dans ce tome est de ce point de vue l'auteur innove en nous gratifiant des créatures issues de la magie noire, les Sérùs, greffés sur les bras des soldats de Varlan leur donnant plus de force et des réflexes accrus. Hormis cette innovation, comme le reste du récit, la magie, avec ses sorts liées aux quatre éléments, ses objets, ses artefacts,... reste plutôt classique et date un peu.

Si Clive le porteur de l'épée occupe une place importante dans ce récit , c'est surtout les personnages féminins qui sont mis en avant dans ce tome. En plus des trois amies, l'auteure nous gratifie également du côté des antagonistes d'un personnage important, à savoir la propre fille de Varlan, Niraness, qui est à la tête des armées de son père. Un point positif pour l'auteur, car généralement en fantasy les femmes sont reléguées au second plan. Des personnages qui prennent de l'ampleur par rapport au tome précédent, même si là encore l'auteur se cantonne dans des figures archétypes.

Le style simple et l'écriture fluide de l'auteur mêlés a une action omniprésente donnent à lune lecture au rythme enlevé.

Même si l'on quitte le porteur de l’épée dans un état critique et si l'on déplore également la mort de personnages secondaires de premier plan, le final est prévisible et adopte une schématique similaire au premier tome.

Au final une fantasy, certes divertissante, mais trop classique qui n'offre aucune surprise. A conseiller à des lecteurs qui aborde le genre pour la première fois.





vendredi 22 janvier 2016

La prophétie des sables; Isabelle M. Nancy




Berendor Cairn est un Da¨mon, un sorcier de l'ancien temps, un survivant de l'époque où la magie et les hommes coexistaient en paix. Mais c'est surtout par sa faute qu'est arrivé le Grand Ravage, un désastre dont les habitants du Monde Connu payent encore le prix. Rongé par la culpabilité, le vieillard cherche à se racheter en éliminant, l'un après l'autre, les envoyés des Lunes. Pour la énième fois de sa longue vie, il se met en quête du Mok'zir. Mais cette fois-ci, il semble bien que la tâche soit plus ardue que prévue. Peut-être même impossible à accomplir.

Ce premier volet de la saga de l'Ordre Terne ouvre les portes d'un monde dans lequel une magie agonisante brouille les cartes du destin pour le pire et... pour bien pire encore... Berendor Cairn le sorcier parviendra t-il à déjouer la vengeance des Lunes avant que la mort ne le rattrape ? Qui est Bethsahire, cette enfant aux yeux jaunes qui porte en elle les réponses de la prophétie ? L'envoyé est-il prêt à se sacrifier pour sauver l'humanité ? Et surtout, quel est le secret de cet Ordre Terne que tous craignent mais que nul ne connaît ? Voilà une épopée passionnante dans laquelle cinq royaumes vont affronter le plus grand péril auquel on puisse être confronté.


Berendor Cairn le sorcier parviendra t-il à déjouer la vengeance des Lunes avant que la mort ne le rattrape ? Le Sorcier doit retrouver l'élu qui le remplacera pour pouvoir déjouer les plans de la Prophétie et sauver l’espèce humaine. Mais démuni de tous ses pouvoirs y parviendra-t-il ? Seule Bethsahire, la jeune fille aux yeux jaunes, pourra par ses visions lui indiquer qui est l'élu. Et surtout, quel est le secret de cet Ordre Terne que tous craignent mais que nul ne connaît ?

Avec pour trame de fond un monde où la magie disparaît, pour postulat de départ, une prophétie et un ordre secret : c'est dons une fantasy classique que nous entraîne l'auteure. Ces thématiques ayant été maintes et maintes fois utilisées en fantasy.

Dans ce premier Livre du tome un, un peu court, l'auteure prend son temps pour nous décrire le contexte dans lequel va se dérouler le récit nous décrire succinctement le monde dans lequel vont évoluer les personnages, et bien entendu les personnages eux-mêmes.


L'auteure nous décrit un monde, au sort étroitement lié aux Lunes , ayant déjà subi un cataclysme. Si avec la cité en ruines, à la magnificence perdue, située dans une région désertique et qui ont subis un cataclysme, nous donne presque l'envie de la visiter, la description géographique des autres parties monde manque quelque peu de développement. Les relations entre les différents territoires ne sont pas abordées, l'auteure ne se concentre uniquement que sur ce qui entoure directement les personnages principaux, aucune autre partie du monde n'est exploitée en profondeur hormis les cités.

L'auteure nous dépeint une partie de l'histoire, les Grandes Guerres où pour y mettre un terme la magie fut employée, conduisant au désastre actuel et à l'éradication d'une ethnie rendue responsable du désastre car détentrice de la magie originelle. La magie est omniprésente dans le récit et l'étroite connexion avec l'astrologie, notamment la conjonction des astres, apporte une touche originale à l'histoire.

Au fil des chapitres l'histoire qui au départ paraissait plutôt floue au lecteur prend de la dimension malgré la persistance de certaines zones d'ombres, l'univers se complexifie, le récit gagne en intensité.

L'intrigue met du temps à se développer, l'auteure ayant pris le parti de développer un travail d'introspection sur ses personnages. Un choix plutôt osé car si d'un côté le lecteur perçoit plus profondément les personnages, leurs ressentis d'un autre côté cela n'est pas sans générer quelques longueurs et le côté intimiste de cette fantasy rend le récit plutôt linéaire. Ce n'est que dans les derniers chapitres que l'intrigue adopte un rythme de croisière et que toutes les pièces du puzzle commencent, pour le lecteur, à s'imbriquer. La confrérie secrète ne nous apparaît qu'au dernier chapitre, une manière intéressante de maintenir le mystère et l'envie au lecteur d'en découvrir plus.

Les protagonistes principaux sont bien structurés, dépeints en profondeur. Pour chacun d'eux, l'auteure s'attache à bien faire ressortir leurs caractéristiques dominantes, soi leurs travers, leur innocence, soit leur courage... Le personnages de la jeune fille, personnage occupant une place importante dans la prophétie, est placée nettement en retrait.

Le style de l'auteure est travaillé, recherché, mieux brossé que dans la plupart des romans du genre. L'humour est distillé savamment, par toutes petites touches, presque imperceptibles. L'écriture est plutôt fluide malgré le soin apporté à nous décrire les personnages. Au tout début du récit, l'auteure insiste sur certains mots clés de l'histoire en les martelant plusieurs fois dans la même page, l'effet recherché gêne un peu la lecture, on a presque l'impression de relire la même ligne.On notera toutefois la présence de quelques petites coquilles, peu nombreuses , mais qui ne gênent en rien la lecture.

Malgré une histoire riche et dense, des personnages très intéressants, un univers qui ne demande qu'à se développer, le fait de fractionner en quatre livres le premier tome ne permet pas au lecteur de se faire une idée assez globale de l'histoire. Pour apprécier pleinement l'histoire, il faudra pénétrer plus avant dans le récit ; cette première partie se révélant une longue mise en place.





lundi 18 janvier 2016

L'écho des profondeurs, Lucie Goudin



Kardey et ses compagnons sont sortis vivants de la forêt de Pelgrom. Toujours soucieux de mener à bien leur quête afin de sauver leurs terres, ils poursuivent leur route plus loin, vers l’est. Leurs pas les mènent jusqu’aux entrailles des Montagnes de Non-Retour, qui pourraient bien devenir leur tombeau s’ils n’échappent pas à ce nouveau coupe-gorge… Sur les traces du Deuxième, la mort ne fut jamais aussi proche d’eux… Ce tome 2 constitue la suite des aventures des six personnages centraux dont les relations vont évoluer, en bien ou en mal, au gré des mystères de plus en plus fréquents. La présence des Mages Noirs, qui sortent enfin de l’ombre, ne va pas leur faciliter la tâche !


Après un premier volet intéressant malgré un synopsis calqué sur celui d'un scénario de JDR, une intrigue qui avait a peu de mal à se développer comme dans la majorité des tomes introductifs, c'est avec un certain plaisir que nous retrouvons les protagonistes, point fort du premier opus.

Nous retrouvons les six compagnons, pratiquement là où nous les avions quittés au tome précédent, toujours à la recherche des artefacts qui sauveront leur pays. Le premier chapitre s'ouvre sur un cauchemar de Kardey. Se révélera-t-il une fois de plus prémonitoire ?

Dés le début de l'histoire, de manière presque anodine, l'auteure relance le climat d'insécurité permanente qui entoure le petit groupe, relance également l'aura de mystère qui entoure l'identité de la voleuse, rapidement le récit monte en intensité et suscite l’intérêt du lecteur pour le récit. Le groupe en danger, celle-ci va révéler son appartenance à une guilde d’assassins, elle va être séparée du groupe qui sera fait prisonnier. Elle va voler à leur secours ; la tension va diminuer mais le mystère n'est pas complètement levé. Tout au long du roman, la voleuse occupera le premier plan et malgré que tous adhérent pas à ses ordres, ils ne peuvent que la suivre. Occuper la première place dans un groupe d'aventuriers est plutôt rare pour un personnage féminin.

Au fil des pages, en même temps qu'elle développe ses personnages, l'auteur en fait de même pour le monde géographiquement et historiquement. Le panthéon des dieux qui occupent une place importa tante depuis le début de l'aventure prend lui aussi de l'ampleur. Les descriptions qui précisent ces divers points sont équilibrées et décrivent également la vie quotidienne des personnages. Manque de carte ne permet pas au lecteur de bien visualiser la progression des personnages et la position des antagonistes, une lacune que l'on espère corrigée au troisième volet.

Le récit est uniquement centré sur le groupe, on aurait aimé que l'auteur nous tienne informé de la géopolitique qui se développe en parallèle, hormis le fait d'apprendre que la guerre est déclarée on ne sait rien de ce qui se passe dans le monde. La guerre qui menaçait étant l'élément déclencheur de la quête des personnages, on aurait aimé suivre les préparations des armées de Maltazar. Au fil des chapitres, des rencontres faites par les six compagnons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, le récit gagne en profondeur tout comme les personnages.

La magie occupe aussi une place prépondérante dans le récit, mais il est dommage que l'auteure ne nous gratifie pas du combat qui a opposé les sorcières aux mages noirs. Les combats ne sont également pas tous exploités en profondeur. Toutefois si l'action n'est pas débridée, l'auteur conduit son intrigue de belle manière et le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. L'humour caustique omniprésent dans les dialogues, notamment entre la voleuse et le guerrier, apporte un gros plus au récit mettant une pointe de légèreté dans des situations parfois critiques. Ce n'est que dans la toute dernière partie que l'auteure nous gratifie d'un combat de magiciens : alors que les neuf seigneurs, protégés par les magiciens, sont en réunion pour s'entendre sur les préparatifs de guerre que les Mages Noirs font irruption. Et l'affrontement tourne à leur avantage quand la venue d'un nécromancien les met en fuite. Le combat dure plusieurs pages, l'auteur nous décrivant à merveille les pouvoirs de chacun. Un passage où la dynamique du récit se fait plus enlevée, mais qui arrive un peu tardivement.

Si l'impression de synopsis calqué sur celui d'un JdR se fait moins présent et que l'écriture de l'auteure semble plus fluide, on retrouve malheureusement comme au premier volet des fautes d'impressions qui sont comme à l’accoutumée la marque de fabrique de la maison d'édition. Des mots remplacent les mots qui auraient du se trouver réellement, des lettres à la place d'autres qui changent le mot et le sens de la phrase, des lettres absentes,... Ce qui se révèle fort préjudiciable à l'auteure car son style en est modifié et à la lecture ces coquilles finissent d'agacer le lecteur qui ne juge pas le récit à sa juste valeur.

Au final, ce deuxième volet se révèle nettement supérieur au premier, mais les désagréments subis lors de la lecture ne permettent pas de mieux le noter. Si chez l'auteur les errements relevés dans le premier tendent à s'estomper, il est dommage que la maison d'édition ne fasse pas de même.









mardi 12 janvier 2016

L'Ombre de la lumière, Marjorie Blanc



Élevée dans la pure tradition des sorcières-guerrières, Ombre consacre sa vie à Aliokhine, future reine des lacs de Novembre. Discrète, droite, et détachée du monde environnant, elle s est promis de protéger la jeune princesse et son futur époux. Mais sa rencontre avec Tobias, jeune page sans importance, va tout changer.

Entre les complots, les trahisons, et une attirance inexplicable pour la nature humaine, Ombre devra se battre ardemment pour garder en vie Aliokhine et maintenir son statut d être invisible qui la protège de la lumière. Aidée, malgré elle, par trois chevaliers du roi Philippe IV et par son cheval Miel, Ombre devra tout miser sur son intelligence et son sang-froid.

Elle était ici pour la reine. Juste la reine. Elle était née pour servir la reine. Juste servir. Elle mourrait pour la reine. Juste mourir. Ombre retint un soupir et chanta les mots que lui avait murmuré la femme au teint poivré avant de la marquer au fer rouge. Son c ur et sa tête devaient toujours être là où Aliokhine se trouvait. Seule Aliokhine importait.


Un titre accrocheur, qui laissait présager une fantasy sombre, peut-être un peu teintée de Sword and Sorcery avec pour personnage principal une héroïne à la fois sorcière mais aussi guerrière. Mais d'un autre côté avec dans le rôle principal on redoute aussi que la fantasy vire rapidement à la romance. Ce qui malheureusement par la suite s'avérera vrai.

Avant de parler de l'histoire proprement dite, il est nécessaire de préciser que dès le prologue on relève une incohérence de qualificatifs, et déjà on se pose la question de savoir si l'auteure s'est relue ou si c'est voulu. Si c'est le deuxième choix,

l'auteur a comme dans son titre apporter une figure de style, mais force est de constater que sur le lecteur c'est l'effet inverse qui s'exerce, et c'est donc avec un certain a-priori que l'on débute le premier chapitre.

Un traité de paix récent a été signé entre deux pays voisins en guerre de puis fort longtemps. Un traité qui dérange certaines personnes et dans l'ombre visent, en supprimant l'un des rois, à réalimenter la discorde. Sur donc sur fonds d'intrigues et de complot que nous suivons l’héroïne, une jeune sorcière-guerrière, formée depuis sa plus tendre enfance à protéger une personnalité comme le prévoit son ethnie, en l’occurrence comme l'indique la quatrième de couverture la jeune princesse devenue par son mariage récent, la reine.

Un postulat de départ des plus simples, récurrent dans le genre, et qui ne prendra dans le récit aucune autre ampleur. En effet l'intrigue reste, tout au long du récit linéaire, aucune ramification, ni aucune intrigue subsidiaire ne venant la renforcer.


L'univers n'est pas du tout développé, pas d'informations ethniques, pas d'informations géopolitiques, pas d'informations géographiques,.... C'est tout juste si l'on est a même de définir dans tel type de période se déroule le récit. La seule indication qui permet de situer dans quel type d'univers nous sommes c'est la présence de mousquets, qui situerait le monde dans lequel évoluent les personnages comme équivalent au siècle de Louis XIV. Pour une fois que l'on sert du sempiternel moyen-âge, pas le moindre information n'est fournie au lecteur, même pas une petite description du château royal, pas la moindre parcelle de la vie des gens qui y vivent, l'auteur ne s'est concentré que sur les personnages qui jouent un rôle dans l'intrigue. Pas de carte n'est insérée dans le roman, mais aurait-elle été bien nécessaire vu la pauvreté du monde mis en place par l'auteure.

Dans un très court un roman, la romance prend nettement le pas sur l'intrigue, déjà peu étoffée , puis l'auteur pousse jusqu'à nous offrir une scène de sexe. Et là on se dit heureusement que le roman ne soit pas plus long.

Si dans la première partie du roman, la jeune apatride arrive à susciter de l'émotion avec la dureté de sa formation, très rapidement ses introspections sur elle même, ses jérémiades finissent rapidement par agacer le lecteur. Bien défini, au départ le personnage offre dans son développement un approfondissement totalement raté au niveau psychologique. A l'instar de l'ensemble du roman, les autres personnages sont peu fouillés, insuffisamment travaillés.

Si les noms attribués aux sorcières peuvent à la rigueur coller à la personnalité, il n'en va pas de même avec les dénominations des territoires, l'auteur en voulant apporter sa marque de famille à sombré dans le puéril. Un sentiment confirmé par le final : ils se marièrent et vécurent heureux. Un dénouement que l'on ne trouve que dans les contes de fées qu'on lit aux élèves de maternelle.

La magie, avec pour personnages des sorcières, aurait pu apporter un plus au roman, mais là aussi c'est réduit à la plus simple expression, ne servant qu'à les dissimuler à leur entourage.

L'écriture est fluide, mais les effets de style avec de petits sauts en arrière, puis retour sur l’élément avec un changement de point de vue, se révèlent scolaires et n'ont que pour effet de casser la dynamique de lecture.

En conclusion, on est en présence d'un roman totalement raté, mal écrit, immature, ne présentant aucune idée personnelle,... Le pire roman de fantasy depuis plus de quarante ans de lectures dans le genre. Comment est-il possible d'éditer un tel roman, alors que moult auteurs nettement plus intéressants doivent se contenter d'une publication en e-book au mieux.






dimanche 10 janvier 2016

La confrérie des corbeaux, Chris Ranchoux



1206. Les terres d’Auvergne ont été récemment rattachées au Royaume de France mais Philippe Auguste bataille toujours contre les Plantagenêts pour agrandir et unifier son domaine royal. Maistre Bourdon, un vieux forgeron détenteur jalousé du secret des lames de Damas, et son jeune apprenti Auguste coulent des jours paisibles dans le petit hameau de Ranchoux entre Saint-Pal-de-Chalencon et Craponne-sur-Arzon. Mais le cours nonchalant de leur vie va soudain se voir perturbé par de bien insolites incidents. Et le spectre d’un sombre péril que l’on croyait disparu depuis des lustres se dessine de nouveau à l’horizon…


Comme l'indique la quatrième de couverture La Confrérie des Corbeaux projette le lecteur en terrain connu puisque cette Fantasy Historique s'inscrit dans un monde connu : la France. Un royaume de France à l'époque plutôt étriqué puisqu'en 1180 il ne s'étendait que de Paris à Orléans. Le récit historiquement parlant se situe en plein conflit entre les Français et le Anglais juste après la chute du Château Gaillard que Richard Cœur de Lion avait fait érigé pour surveiller la Seine. Suite à cet affront le Roi d'Angleterre forme un coalition avec l'Empereur Germain, les Comtes de Flandres et de Boulogne.

C'est donc dans cette période instable que s’installe le récit mêlant Histoire avec un grand H et récit imaginaire. Un arrière plan assez classique dans le genre, mais seulement évoqué dans le prologue. Au début du récit nous suivons un maître forgeron bourru et son assistant. Envoyé effectuer une réparation sur un chariot à la nuit tombée l'assistant n'étant pas rentré, le forgeron part, en pleine tempête, à sa recherche. L'auteur servant du temps déplorable fait monter crescendo une atmosphère des plus inquiétante qui va parfaitement coller à la suite des événements. Dans un climat de peur bien installée les deux protagonistes vont rencontrer une petite troupe d'hommes d'armes.

Une troupe où tous les membres sont entièrement vêtus de noir d'où le titre du roman. C'est à partir de cette rencontre que l'imaginaire va prendre le dessus sur le moyen-âge et le quotidien de nos deux artisans. Au fil des pages qui se tournent la tension ambiante se fait plus pressante, l'inquiétude se meut en terreur, jusqu'à virer dans l'horreur dans la dernière partie du roman.
Les descriptions finement ciselées permettant au lecteur de bien s'immerger dans cette partie de l'Auvergne et dans le climat de crainte de cette période de notre histoire. Si l'intrigue met en peu de temps à se développée, les révélations faites par la troupe deviennent rapidement addictive. L'existence du Confrérie sécrète œuvrant en marge de l’Église Catholique Romaine est un thème que l'on rencontre plus régulièrement dans les romans historico-ésotériques que dans le genre présent.

Si le bestiaire développé par l'auteur est dans sa grande majorité courant en Fantasy, les créatures de cauchemar mangeuses d'âmes apporte une pointe novatrice au genre et au roman.

Les personnages principaux sont bien développés au niveau psychologique : l'opposition d'un caractère bourru opposé à la grandeur d'âmes fait que l'on s'attache rapidement aux deux forgerons. L'auteur par le biais de flash-backs revient sur le passé du forgeron. Une manière de procéder qui n'est pas sans créer quelques longueurs mais qui se révèle nécessaire pour mieux comprendre les dessous du récit. Les personnages secondaires, hormis l'un d'
eux auraient gagnés à être un peu plus fouillés ce qui aurait également permis d'étoffer le roman qui se révèle un peu court.

La magie bien que présente, n'occupe pas l'avant de la scène, mais surgit à un moment critique du récit et l'on a une forme d'hommage déguisé à un certain enchanteur de légende.

Le vocabulaire moyenâgeux employé dans les dialogues donne plus de crédibilité au récit permettant ainsi de mieux intégrer l'imaginaire à la partie historique du récit. Le lecteur ne rencontre aucune difficulté à l'appréhender dans les premiers chapitres les dialogues sont traduits en français de notre époque, et pour le reste du récit lexique est disponible en fin de roman.

C'est sur un final un peu triste et ouvert que se termine ce présent volet laissant au lecteur bon nombre de questions sans réponses.

Un univers cohérent où imaginaire et histoire s'imbriquent de fort belle manière, des personnages intéressants qui évoluent au fil des pages, une action quasi omniprésente et une ouverture pour le prochain volet qui laisse planer le mystère. Un début plus que prometteur et un auteur à suivre.







vendredi 8 janvier 2016

L'épée du nord, Luke Scull


LECTURE DANS LE CADRE CHALLENGE :




En la 501e année de l'Âge de la Ruine, voici venu le temps du chacun pour soi. La Compagnie, éclatée, n'est plus. Ses membres marchent désormais vers leur propre quête. La Dame Blanche a libéré la ville de Dorminia du tyran sans que son règne n'aboutisse à l'ère de liberté tant attendue. Son peuple a faim, la révolte gronde contre son pouvoir qui s'étend, inflexible et absolu. Elle serait fort sage de ne pas négliger ses anciens alliés : Eremul le demi-mage a découvert une race d'Immortels, les Brumes. Ceux-ci représentent une lourde menace, et ils approchent... Pendant ce temps, loin dans le Nord, Brodar Kayne et Jerek Le Loup poursuivent leur odyssée dans les Crocs où sévit la guerre. De deux maux – les démons ou leur vieil ennemi le Shaman – lequel est le pire ?


Après la libération de Dorminia et la chute du tyran, nous avions quitté, à la fin du tome précédent, les membres de la Compagnie qui se séparaient : Kayne et le Loup qui s'en retournaient vers les Crocs, le Demi-Mage Eremul resté à Dorminia et est fêté comme un héros, Sasha est elle aussi restée à Dorminia en compagnie de sa sœur après l'assassinat des Éclats, Cole grièvement blessé et évacué sur un bateau...

Dans ce précédent tome qui démarre de manière épique nous les retrouvons peu à peu. L'action démarre dès le premier chapitre où nous retrouvons, en route pour les Crocs, nos deux Highlanders aux prises, successivement, avec des brigands puis de sauvages dans les contreforts des Maleterres.

Après un démarrage sur un rythme plutôt rapide l'intensité baisse rapidement avec notamment des flash-backs sur la vie passée de Kayne. Une manière de procéder qui se révèle à double tranchant : d'un côté on en apprend plus sur le Highlander et ce qui a fait sa réputation mais qui d'un autre côté à pour conséquence de casser le rythme du récit

A l'instar du premier tome, la magie est assez réduite dans ce présent tome, ce qui s'avère plutôt logique chaque lanceur de sort essayant de supprimer ses concurrents pour gagner la suprématie. On n'assiste qu'à l'intervention des sorcières des Higlands dans les combats qui opposent les troupes d'un roi au Shaman.

Si la guerre est un sujet omniprésent dans l'histoire, on assiste à peu de combats.... Le lecteur a un peu de mal à trouver le côté épique annoncé par la quatrième de couverture : l'auteur ayant clairement opté pour un mode narratif centré sur la vie de Kayne. Le récit principalement axé sur un seul des personnages, les autres protagonistes sont délaissés et l'on sent clairement que leur présence ne sert qu'à la mise en place d'un volume ultérieur. Seuls les personnages féminins occupent le devant de la scène, soit par l’addiction à la drogue, l'extrémisme ou la perversion qui frôle la démence. Les nouveaux personnages introduits ne sont pas suffisamment développés au niveau psychologique et si certains disparaissent rapidement et de manière brutale, on aurait aimé en connaître un peu plus sur ceux qui survivent.

L'alternance des chapitres permettent de suivre les différents points de vue des acteurs principaux du premier tome. De cette manière le lecteur à une vision globale de l'ensemble de l'univers. Si l'on découvre un peu plus le monde imaginé par l'auteur avec les territoires du nord, on peut regretter que le bestiaire mis en place et les ethnies présentes ne soient pas plus profondément exploités. En effet, on ne découvre que sur la fin et de manière survolée les Brumes mentionnées au résumé. On en apprend peu sur cette ethnie qui laisse poindre un soupçon de SF.

Dans le dernier tiers du roman les événements se succèdent, l'action se fait plus présente et la dynamique de lecture s'améliore et les péripéties de Davarus Cole, héros du premier opus amène un côté obscur et inquiétant tant au niveau du récit qu'à l'utilisation de la magie qui garde cependant un côté mystérieux.

Au final, ce roman nous propose moins d'action, moins de magie, et si l'auteur a choisie de continuer à développer l'un de ses personnages et son univers, l'aspect tome de transition se fait un peu trop ressentir. Le lecteur ne retrouve pas l'impression laissée par le premier tome et laisse le lecteur quelque peu mitigé. Toutefois les indices et les questions laissées sans réponses laissent présager une suite plus épique et plus prenante.





mercredi 6 janvier 2016

JANVIER 2016

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