jeudi 28 janvier 2016

Anaen la légende des sept épées, Gary Laski


Lecture dans le cadre du challenge :





Voici la légende des Sept Épées, cycle d’aventures fantastiques du chevalier aux Mille-Noms, exilé, anathème, meurtrier.

Il jure fraternité de sang avec Vacyn, un érudit en quête de la source de vie qui pourra libérer son peuple. Les deux sont promptement adoubés par Aodd, un seigneur-sorcier, qui les enrôle pour qu’ils participent à un coup d’État.

Leur réussite ne sera que le début de leurs tribulations. Vacyn exhume un parchemin qui lui ouvre la quête des Sept Épées de Fænkor, lesquelles auraient le pouvoir, une fois réunies, de protéger Omnorn du retour des terribles cyrices, ces magiciens qui dévastent les mondes où ils passent.

Personne ne pourra alors les écarter de leur quête, pas même la mort…


Banni de son village pour avoir profané un bois sacré, Ortam, un jeune homme est exilé au pays des Sorciers chez son oncle. Mais un peu plus de deux après son arrivée, son oncle est tué par deux chevaliers. Ortam aidé du troisième venge son oncle, et après avoir prêté un serment de sang, les deux jeunes hommes décident de quitter le pays en empruntant une étrange route, la Contreterre. Errant sur cette route, ils font bientôt la rencontre d'un Seigneur-Sorcier qui leur annonce qu'un Oracle prévoit qu'ils fassent partie d'une compagnie de sept élus qui doivent renverser le roi considéré par les sorciers comme un usurpateur et les adoubent.

Un postulat de départ plutôt courant qui semble annoncer une fantasy somme toute plutôt classique. Après avoir mis en place le contexte de l'histoire, présenté les deux protagonistes du début et nous décrire brièvement le monde et fourni quelques bribes d'historique, l'histoire prend une autre tournure. En effet après leurs rencontres avec le Sorcier, nous deux jeunes amis vont errer à nouveau sur la Contreterre qui va les conduire d'endroits aussi étranges qu'insolites, aussi abracadabrants qu'improbables, où ils feront d'étranges rencontres qui virent de la fantasy à l'horreur.

Une première partie, où les descriptions et les introspections des deux protagonistes prennent le pas sur l'action, jusqu'à leur rencontre avec les cinq autres membres le rapport avec ces scènes et l'intrigue principale semble des plus ténus. Le lecteur est peu emballé par cette partie de l'histoire qui comporte de nombreuses longueurs.

L'intrigue principale ne démarre réellement qu'à la constitution complète du groupe, après douze chapitres, le récit reprenant alors une tournure plus habituelle du genre.


Dans la deuxième partie, qui commence sans liaison avec la première, c'est le deuxième chevalier que nous suivons plus particulièrement. Malgré une place importante à la cour, il s'est enfui car il n'a pas voulu assister au couronnement du roi prés-sentant quelque chose de surnaturel. Nous le suivons dans son périple, l'auteur en profite pour compléter son monde, la genèse de celui-ci une mythologie s'ébauche, le passé nous est narré le plus souvent sous forme de légendes.

Comme dans la première partie le chevalier va de rencontre en rencontre, moins horrifiques que dans la première partie mais tout de même étranges. Chaque rencontre donnant l'occasion pour l'auteur une nouvelle introspection sur le chevalier, ce qui lorsqu'il s'agit de combats casse fortement la dynamique de lecture, déjà peu élevée, et finit par agacer le lecteur qui n'a qu'une envie interrompre définitivement la lecture de l'histoire fort décousue. En effet l'auteur ne sembla pas suivre une quelconque logique.

Les descriptions sont précises, bien détaillés... mêmes parfois trop. Les combats sont de manière générale assez bien réglé et même assez visuels, et bien que l'action soit très présente elle est noyée dans les descriptions et autres longueurs. La magie bien que présente dans la première partie, elle est omniprésente dans la deuxième. Une magie basique liée aux quatre éléments mais aussi parfois de facture nécromante.

En dehors des passages des rencontres, plutôt indigestes, le style de l'auteur se révélé plus facile à appréhender malgré quelques phrases à la tournure ampoulée. Il est regrettable que quelques coquilles viennent encore apporter une gêne supplémentaire à la lecture au rythme déjà lent.

Au final, un récit certes original mais il est plutôt difficile de suivre la logique de l'auteur, le récit semble déstructuré, le lecteur n'arrive pas à s'immerger dans l'univers de l'auteur et n'a qu'une hâte celle d'atteindre la dernière page tant le récit lui semble pesant. 





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