jeudi 17 novembre 2016

Les clefs du pouvoir, Thomas Harlan


Lecture dans le cadre des challenges :


A l'est de Constantinople, des rives de la Mer Noire au fin fond de la Perse, des pentes du Mont Ararat aux murailles de Palmyre, des armées s'affrontent, par les armes et la magie. De son palais de Ctesiphon, Chrosoes Roi des Rois, Dieu vivant au visage de métal, captif de sa folie, dirige ses généraux. Dans la boue et la neige, les empereurs romains d'orient et d'occident conduisent leurs légions à la bataille pour empêcher la chute de leur monde.

En volant au-dessus des territoires secrets de la Perse dans une machine monstrueuse, Maxian Atreus poursuit sa quête pour détruire la malédiction qui étouffe Rome depuis des siècles.

Jules César ressuscité, des vampires, une belle esclave amoureuse, une reine orgueilleuse et quelques magiciens : l'Antiquité réinventée dans une saga aux personnages plus grands que nature.



Avec ce second tome du Serment de l'empire le récit monte en puissance, on assiste dans cet univers Antique parallèle à la confrontation entre les deux Empires Romains et l'Empire Perse. L’intrigue prend de l'ampleur au fil des pages et fait souffler un vent épique sur cette fantasy historique. L'auteur démontre l'étendue de ses capacités de conteur en suivant plusieurs personnages à la fois ; décrivant des intrigues intrigues politico-militaires sulfureuses, mélangeant habilement soldats et magie noire.

Avec les Centurions à la tête des troupes, ce qui nous change de l'habituelle fantasy de chevalerie, l'auteur développe son univers. En effet l'on découvre dans ce second tome les territoires de l'Empire Perse et le rythme de lecture déjà très bon dans le premier volume s’accélère avec quelques batailles fabuleusement décrites par l'auteur : le siège de Palmyre, le siège de Ctesiphon Capitale du Roi des Rois. Après les sièges l'on assiste à la chute de ces villes et comme dans le tome précédent l'auteur au milieu des carnages centre les combats sur ses protagonistes principaux. Les stratégies des différents généraux est très bien travaillée.

Avec les clins d’œil fait à Léonard de Vinci avec un engin volant en forme de chauve-souris, à Mary Shelley avec l'apparition d'un homoncule et la sorcellerie très présente autant dans les combats dans le retour à la vie orchestré par le prince Maxian et ses comparses le côté fantasy est beaucoup plus présent que dans le premier opus où l'auteur s'était attelé à nous présenter le contexte géopolitique et leurs enjeux.

Les personnages déjà présents prennent de l'ampleur même si leur côté psychologique reste insuffisamment développé, Mohamed, qui est en fait le prophète Mahomet que l'on avait peu vu, se révèle. Les nouveaux personnages de second plan sont intéressants, après Jules César dans le premier tome, l'on assiste à la résurrection d'Alexandre le Grand ce qui promettait pour la suite du récit bien des perspectives, si toutefois il est possible de trouver les tomes suivants. Le personnage du sorcier Perse Dahak apporte un côté maléfique à souhait qui manquait un peu auparavant.

Le point faible de l'auteur reste son style un peu trop direct et superficiel. En effet, il s'attache plus directement a ce qui se passe extérieurement, plutôt que d'approfondir le ressenti de ses personnages.


Le Serment de l'Empire s'il manque de profondeur permet toutefois de passer un très bon moment de divertissement, et aurait pu faire une série cinématographique extrêmement visuelle. Les séries sur l'Antiquité étant malheureusement peu nombreuses.




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