Lecture dans le cadre du challenge :
Tous
les trente ans, dans la terrible arène de Vasane la Rouge, les plus
impitoyables guerriers s’entre-tuent pour l’incomparable prix :
le titre de Peyor ! Où le gagnant promu Immortel devient le bras
armé d’une divinité conquérante. Aujourd’hui un mortel sous
vos yeux sera l’égal d’un dieu. Mais qui ?
Comme l'indique le
titre l'univers de cette très courte nouvelle est très fermé car
le récit entraîne le lecteur dans les pas de Karim, un gladiateur
formé dès sa plus tendre enfance au métier des armes en vue de
recevoir le dieu de la guerre en son sein et redonner le lustre
d'antan à un royaume devenu une désolation car ne recevant plus les
faveurs du dieu depuis trois décennies.
Le lecteur se trouve
plongé dans l’atmosphère particulière d'une arène, bercé par
le cri des spectateurs, le choc des armes, humant l'odeur du sang
frais qui macule le sable, et celle de la sueur des hommes qui vont
mourir.
Le récit, à la base,
se veut très épique puisque l'on assiste aux combats qui succèdent
aux combats. L'auteur décrit chaque combattant en quelques mots,
mais c'est tout aussi brièvement que sont décrits les combats qui
se révèlent trop vite expédiés pour être vraiment visuels. Si
les protagonistes n'ont qu'à peine le temps d'une respiration, c'est
également le cas pour les lecteurs ils ont à peine le temps de
réaliser qu'un combat à commencer qu'il est déjà fini !
Si le style de l'auteur
est percutant, direct, il ne s'encombre pas de fioritures et c'est
bien cela que l'on peut lui reprocher, le lecteur n'a pas le temps de
voir monter la pression que le protagoniste principal, une machine à
tuer, s'est débarrassé de son adversaire. Encore plus efficace que
Conan ou Waylander. Le centre d’intérêt de cette nouvelle c'est
les combats et il faut constater que des combats il n'y en pas:pas de
phase de préparation, pas de tactiques élaborées, pas de
techniques impressionnantes ! Rien qui puisse vraiment attirer
le lecteur et ce n'est pas les autres points du récit qui le feront.
L'auteur a beau essayer
de donner un peu d'humanité dans ce monde brute à son récit, mais
le récit est beaucoup trop court pour qu'il y ait un véritable
impact. Le lecteur ne ressent rien ! Rien ne peut le toucher :
il manque une vingtaine de pages à l'histoire pour qu'elle puisse
attirer un amateur de fantasy épique. Seul le Maître des Jeux
parvient à sortir quelque peu l'histoire de désintéressement en
prodiguant quelques conseils au jeune héros mais c'est encore là
trop court tout comme le combat final.
On gardera de cette
nouvelle que l'image d'un monde impitoyable, c'est peut-être le
message que voulait nous faire passer l'auteur. Pour cela il réussit
à peine son pari car dès la dernière ligne on n'a absolument rien
retenu de la lecture, pourtant si courte. Même la conclusion ne nous
marque pes pas par trop souvent usitée pour le genre.
On aurait aimé entrer
en connexion avec l'histoire mais elle était déjà finie avant que
l'on puisse s'y immiscer ! Un très gros flop !
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