Lecture dans le cadre des challenges :
Merlinus,
le puissant démon enfermé dans un corps humain afin de contenir ses
pouvoirs, a accompli la mission qu'Ygrane, reine des Celtes, lui a
confiée: trouver son roi, qu'un jour elle a entrevu en songe. Mais
l'homme qu'il a rencontré est tout sauf un souverain-né. Héritier
déchu d'une noble lignée, il vivait d'expédients quand le magicien
a décidé de modeler son destin. Au terme d'une ascension
irrésistible vers le pouvoir, qui aura vu son frère succomber à
son ambition vengeresse, celui qu'on nomme désormais Uther Pendragon
va entre-prendre l'unification de son royaume insulaire au prix de
luttes sans merci. Un combat qui en dissimule un autre, plus
impitoyable encore: celui opposant le démon Merlinus à la fée
Morgane, qu'on surnomme la Louve... Voici l'histoire épique d'une
quête, celle de l'immortalité, qui va couvrir l'ensemble de
l'histoire de l'humanité - et celle des créatures magiques qui
peuplent les recoins de son imaginaire. C'est une histoire qui finit
- et commence - en un lieu légendaire, avec le premier cri d'un
enfant nouveau-né. Un lieu nommé Tintagel. Un roi nommé Aigle de
Thor, ou... Arthor
Missionné
par Ygrane, la Reine des Celtes, pour le Sauveur du peuple Breton,
après un long chemin les pas de Lailoken l'on conduit à rencontrer
Ambrosius un maître d'écurie fier et martial, ancien noble qui ne
désire que la vengeance. Mais il sera tué lors d'une bataille, et
c'est en son jeune frère Théodosius que Lailoken/Myrddin, par son
don de clairvoyance reconnaît le Champion espéré de tous.
Délaissant la prêtrise à laquelle il se destiné, il suit Merlin
dans une route semée d'embûches pour continuer le combat amorcé
par son aîné.
Même
si l'histoire nous entraîne dans l'Autre-Monde ou encore aux portes
de l'enfer, elle reste plus classique qu'au tome précédent, même
si les démons s'impliquent aux côtés du Furieux pour détruire
Lailoken qui s'est rangé du côté des anges, les Seigneurs du feu.
Le récit se veut plus abordable par le lecteur lambda, l'auteur
ayant quelque peu abandonner la cosmogonie fort présente auparavant,
tout comme les autres incursions fortement teintées SF et quantique.
Malgré cela il lie tout de même un récit connu au mysticisme et à
la philosophie pour signifier au travers de cette légende de la
tragédie arthurienne l'insignifiance humaine pour les Dieux. Il
refuse au héros le simple désir d'être vraiment lui-même le
plongeant dans un sentiment d'inconfort et de non quiétude.
L'auteur
hausse le niveau de la Geste que l'on connaît en introduisant une
convergence entre les deux religions : chrétienne hébraïque
et druidique. Si le résultat e manque pas de lyrisme, il s'avère
néanmoins surprenant et maladroit dans la transition entre les deux
tomes. En effet, après un celtisme affirmé, l'on est plongé trop
soudainement dans une conversion de masse. En occupant le cœur de
l'intrigue l'amour de quelque nature qu'il soit se révèle
envahissant et indigeste, et les messages qu'à voulu faire passer
l'auteur n'a pas l'impact voulu.
Les
personnages gagnent en profondeur pour certains, mais se révèlent
toujours aussi manichéens. Le personnage d'Ygrane est toujours aussi
figé dans son décorum, elle manque toujours d'humanité alors
qu'elle est censée représenter l’évolution d'une culture celte
ancestrale vers une culture plus évoluée, moins sectaire pour
l'époque. Le personnage du récit s'avère être Merlin, Uther est
quand à lui trop instrumentaliser par son entourage, et Ygrane
artificielle dans son rôle d'épouse amoureuse.
Dans
cette version d'Attanasio on n'arrive pas à retrouver les côtés
poétiques et épiques qui se dégageaient dans les autres récits du
mythe arthurien : les combats sont insuffisamment travaillés
pour une Fantasy et le côté merveilleux des Chansons de Geste
moyenâgeuses ont quand à elles totalement disparus. Le ton donné
au récit par l'auteur ne permet pas de les dégager en tout cas de
l'ensemble pompeux et de par trop philosophique qu'a donné Attanasio
à sa version.
Un
deuxième tome tout de même plus facile à lire malgré que l'on
soit tenter de sauter certains passages longs et ennuyeux, mais
cette version ne parvient pas du tout à nous convaincre. On est bien
loin de la magie et de la poésie de Marion Zimmer Bradley.
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