samedi 16 octobre 2021

Golem, le tueur de Londres de Peter Ackroyd

 


Londres 1880. Un assassin insaisissable, invisible, opère dans le quartier de Limehouse. Le peuple, la presse, la police l'ont surnommé le Golem, du nom de cette créature de la mystique juive, démon sanguinaire fait d'argile, capable de se défaire et de se reconstituer à volonté.
Le journal intime d'un certain John Cree révèle qu'il serait le mystérieux Golem, décrit ce qu'il appelle son oeuvre d'artiste, le massacre minutieux et jubilatoire de deux prostituées, d'un vieux sage et d'une famille entière. Mais sa femme, Elizabeth Cree, une ex-chanteuse de music-hall, semble elle aussi dissimuler bien des secrets.
Le chemin de ces êtres énigmatiques croise et recroise celui de personnages historiques, l'écrivain George Gissing, Karl Marx et Dan Leno, "L'homme le plus drôle du monde", la star du théâtre populaire à cette époque. Tous se rencontrent sans se connaître, dans la salle de lecture du British Museum ou au théâtre. Tous seront soupçonnés par la police dans sa traque du Golem.



A Londres, en 1880, des meurtres sont commis dans l'East End en quelques jours. Les cadavres sont exposés de manière particulièrement horrible. L'une des mises en scène va par le biais de la presse donner un nom au tueur : le Golem.


On s'attendait à suivre l'enquête de la police, malheureusement il n'en est rien. L'auteur après nous avoir décrit rapidement les meurtres va revenir sur ceux-ci, on suit le tueur dans les repérages de ses futures victimes, ses meurtres et ses jubilations face à la perfection de son art. On le suit également dans sa vie quotidienne plutôt désœuvrée.


On découvre également la vie de son épouse depuis son adolescence malheureuse, sa vie en tant qu'actrice de music-hall au moment de la rencontre avec son mari qui exerçait alors le métier de journaliste.


L'enquête est donc inexistante et laisse place à des tranches de vie d'une famille plutôt aisée mais également des tranches de vie des gens et plus particulièrement des pauvres gens vu le quartier où se déroulent les crimes.


Le peu d'enquête qui va être révélée au lecteur va concerner, non pas le serial-killer, mais son épouse accusée de l'avoir empoisonné.


Un roman très particulier dans lequel le lecteur n'arrive pas à entrer et qui repose intégralement sur l'atmosphère et non sur le côté policier.





1 commentaire:

Zina a dit…

Tiens, j'ai justement le film dans ma wish list, je ne savais pas que c'était tiré d'an roman.