Nörrkoping,
l'hiver. La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre
d'un haut responsable de l'Immigration en Suède, assassiné dans sa
maison, au bord de la mer Baltique. Quelques jours plus tard, le
meurtrier est identifié. Il s'agit d'un enfant. Signe particulier,
il présente sur la nuque une scarification énigmatique. Ce nom,
gravé grossièrement à même la chair, provoque chez l'impénétrable
Jana un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même
scarification à la base du cou. La marque d'un passé qui ne lui
revient que par flashes incontrôlables.
Hans
Juhlénn, le chef du service de l’immigration, est retrouvé
assassiné à son domicile par son épouse alors qu'elle rentre de
jogging. Pour la police elle est la principale suspecte. Mais la
scientifique à trouvé des empreintes d'enfant sur la porte fenêtre
alors que les Juhlénn n'ont pas d'enfants. Une camera de
surveillance du quartier met également en cause un enfant à
l'allure suspecte. Mais un peu plus tard lorsque le cadavre d'un
enfant est découvert et avec lui l'arme du crime la découverte du
meurtrier pose plus de questions à la police qu'elle n'en résout.
En
parallèle de l'enquête l'auteure insère dans le récit l'arrivée
de clandestins dans un container sur les côtes suédoises avec à
son bord une fillette dont on suit le parcours. L'enquête se
dédouble : l'on suit d'un côté les investigations de la
police et de l'autre celle de la procureure Jana Berzelius, chargée
de superviser l'enquête, et qui n'a pas de souvenir précis de son
passé ni des acteurs du drame qu'elle a vécu.
On
est tout de suite plongé dans cette histoire et malgré une conduite
du synopsis un peu trop prévisible, le vrai sens de l'intrigue et
quelques rebondissements intéressants rendent cette lecture
addictive qui s’enchaîne de manière naturelle. Si les enquêtes
se révèlent assez simples et si la fin est un peu rapide tout au
long du récit on a hâte de voir comment tout va se dénouer.
Les
personnages sont variés et dans leur ensemble plutôt intéressant à
suivre malgré pour les policiers quelques bribes de leur vie
personnelle qui n'ont rien à voir avec l'enquête. Le personnage de
la procureure avec son passé qui se dévoile petit à petit est la
plus complexe, mais l'auteure en fait un peu trop et le lecteur ne
parvient pas à adhérer à ce personnage. On espère que cette
première impression négative ne va pas perdurer dans les affaires
suivantes de Jana Berzelius.
L'écriture
simple et tranchante, les chapitres extrêmement
courts sont le point fort de ce roman qui entraîne le lecteur dans
une dynamique rapide et rythmée de l'histoire. Les thématiques,
pour l'une assez récurrente du genre, sont bien traitées.
Malgré
des personnages peu convainquant, un effet final qui manque de
surprise, marquée à vie reste un thriller de bonne facture et qui
donne malgré ces petits défauts envie de suivre le personnage dans
ses futures enquête étant donnée que la partie la plus ennuyante
devrait être derrière nous.
2 commentaires:
J'ai lu ce roman mais il ne m'a pas laissé un souvenir suffisamment fort pour me motiver à lire la suite... les auteurs suédois ne sont plus ce qu'ils étaient !
J'avais rencontré l'auteure aux Quais du polar, elle était charmante et m'avait donné envie de découvrir sa série, mais je n'ai pas encore eu le temps.
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