jeudi 2 mai 2019

Hiver noir de Cecilia Ekbäck



Blackåsen, au cœur de la Laponie la plus hostile. Une nouvelle famille vient s'installer dans ce village aux hivers sans fin et aux nuits éternelles. Les nouveaux arrivants ne tardent pas à découvrir dans les bois le corps d’un homme atrocement mutilé.

Un drame qui ne semble pas émouvoir pour autant les villageois. D'autant que la femme de la victime n’a même pas signalé sa disparition,,. Quant au prêtre d  u village, il affirme que c’est l’acte sauvage d’un loup. Mais quel animal pourrait égorger un homme aussi proprement ?

Et pourquoi personne n’évoque la disparition de plusieurs enfants au fil des années ? L’âme des hommes se révèle parfois aussi froide que l’hiver le plus noir…



Une famille finlandaise, dont le mari pêcheur a contracté une phobie de l'eau, vient s'installer dans une région quasi désertique de la Laponie suédoise. Alors qu'ils ne sont là que depuis peu les deux filles emmènent les chèvres dans une clairière, elles y découvrent le corps d'un membre de la petite communauté. L’évêque va charger le prêtre de mener l'enquête.

La première de couverture nous annonce un suspense puissant, hors à part la découverte du corps dans les tout premiers chapitres, il ne se passe quasiment rien ; il faut attendre près de trois sent pages pour que l'intrigue daigne se développer.

L'auteure s'attache surtout à nous faire découvrir la dure vie des personnages cernés par une nature hostile où la nuit dure plusieurs mois, et où la religion tente de s'imposer aux croyances ancestrales.

L'histoire qui se déroule au dix-huitième siècle, et balance entre polar, superstitions liées au chamanisme, et au paranormal. Il n'y a pas de frontières entre les morts et les vivants, et la nature qui semble engendrer mystère et cruauté.

Le postulat de départ s'avérait prometteur, mais la conduite du synopsis laisse à désirer. En effet des éléments essentiels au récit , comme les disparitions évoquées au début du roman ne réapparaissent qu'en toute fin de roman, tout comme certains personnages que l'on ne retrouve qu'au moment du dénouement. L'enquête qui est le point principal du récit n'est évoquée que de manière sporadique et le dénouement survient comme un cheveu dans la soupe sans qu'il y eu de véritables recherches tout au long de l'histoire.

La plume de l'auteure est bien adaptée au récit.

Un sentiment mitigé sur ce roman qui avait au départ du potentiel mais qui n'a pas su être exploité.



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