dimanche 26 mai 2019

Marquée à vie de Emelie Schepp



Nörrkoping, l'hiver. La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d'un haut responsable de l'Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Il s'agit d'un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique. Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque chez l'impénétrable Jana un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d'un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables.



Hans Juhlénn, le chef du service de l’immigration, est retrouvé assassiné à son domicile par son épouse alors qu'elle rentre de jogging. Pour la police elle est la principale suspecte. Mais la scientifique à trouvé des empreintes d'enfant sur la porte fenêtre alors que les Juhlénn n'ont pas d'enfants. Une camera de surveillance du quartier met également en cause un enfant à l'allure suspecte. Mais un peu plus tard lorsque le cadavre d'un enfant est découvert et avec lui l'arme du crime la découverte du meurtrier pose plus de questions à la police qu'elle n'en résout.

En parallèle de l'enquête l'auteure insère dans le récit l'arrivée de clandestins dans un container sur les côtes suédoises avec à son bord une fillette dont on suit le parcours. L'enquête se dédouble : l'on suit d'un côté les investigations de la police et de l'autre celle de la procureure Jana Berzelius, chargée de superviser l'enquête, et qui n'a pas de souvenir précis de son passé ni des acteurs du drame qu'elle a vécu.

On est tout de suite plongé dans cette histoire et malgré une conduite du synopsis un peu trop prévisible, le vrai sens de l'intrigue et quelques rebondissements intéressants rendent cette lecture addictive qui s’enchaîne de manière naturelle. Si les enquêtes se révèlent assez simples et si la fin est un peu rapide tout au long du récit on a hâte de voir comment tout va se dénouer.

Les personnages sont variés et dans leur ensemble plutôt intéressant à suivre malgré pour les policiers quelques bribes de leur vie personnelle qui n'ont rien à voir avec l'enquête. Le personnage de la procureure avec son passé qui se dévoile petit à petit est la plus complexe, mais l'auteure en fait un peu trop et le lecteur ne parvient pas à adhérer à ce personnage. On espère que cette première impression négative ne va pas perdurer dans les affaires suivantes de Jana Berzelius.

L'écriture simple et tranchante, les chapitres extrêmement courts sont le point fort de ce roman qui entraîne le lecteur dans une dynamique rapide et rythmée de l'histoire. Les thématiques, pour l'une assez récurrente du genre, sont bien traitées.

Malgré des personnages peu convainquant, un effet final qui manque de surprise, marquée à vie reste un thriller de bonne facture et qui donne malgré ces petits défauts envie de suivre le personnage dans ses futures enquête étant donnée que la partie la plus ennuyante devrait être derrière nous.




2 commentaires:

Panda Laveur a dit…

J'ai lu ce roman mais il ne m'a pas laissé un souvenir suffisamment fort pour me motiver à lire la suite... les auteurs suédois ne sont plus ce qu'ils étaient !

Zina a dit…

J'avais rencontré l'auteure aux Quais du polar, elle était charmante et m'avait donné envie de découvrir sa série, mais je n'ai pas encore eu le temps.