dimanche 12 mai 2019

Le cœur nomade de Mary-Jane de Gérard Zamioune



Le Docteur Watson, tout au long de ce récit qui aurait dû rester secret, a pour une fois pris la plume pour rapporter la traque acharnée menée par Sherlock Holmes à l’encontre de Jack l’éventreur. Si le docteur ne cache rien de ses incertitudes quant à la tournure que prend l’enquête ni de ses doutes concernant son mystérieux dénouement, que l’on se rassure toutefois : dans le cadre d’une apostille rédigée par Sherlock Holmes en personne, une stupéfiante révélation viendra faire toute la lumière sur cette ténébreuse affaire.



Après le mariage de Watson, Sherlock Holmes qui s'ennuie à Londres est sur le départ, il dit à Watson de confier les dossiers qu'il a établi à un novelliste de talent : Arthur Conan Doyle.

Mais avant d’aborder le présent récit, dans une introduction l'auteur par du principe que deux manuscrits auraient été envoyés à Conan Doyle ; Deux manuscrits qui n'auraient pas été ouverts et qu'il aurait demandé à son secrétaire occasionnel de les détruire. Et que ses manuscrits perdus lui auraient par la suite confiés par la fille dudit secrétaire.

Manuscrits émanant de Watson et de Sherlock Holmes que lui airait traduits récemment. Et de là l'auteur nous plonge en pleine histoire de Londres dans l'affaire la plus marquante de cette période, à savoir celle de Jack l’Éventreur.

Le postulat de départ va être des plus simples puisqu'il va consister à une banale vengeance du plus célèbre des ennemis d'Holmes : le professeur Moriarty. La haine chevillée au corps et désireux de se venger de deux affronts subis, il échafaude un plan machiavélique pour faire tomber les proches d'Holmes en accord avec les services secrets chargés de protéger la Reine opposés à ceux du frère d'Holmes.

Le scénario est bien conçu si l'on part du principe que l'on n'a pas lu les différents ouvrages parlant de la fameuse affaire. La conduite de l'intrigue est très bien menée avec quelques rebondissements et l'histoire se révèle addictive. Toutefois si l'histoire avec plusieurs meurtres horribles est assez sombre et que le quartier de Whitechapel se veut glauque à souhait on ne retrouve pas l'atmosphère particulière des romans de Conan Doyle.

Le début du roman nous plonge dans un style recherché avec un vocabulaire très riche. Peut être un peu trop riche pour ce genre d'histoire puisque certaines phrases se veulent quelque peu ampoulées. Ce qui implique qu'au tout début du roman le lecteur a un peu de mal à rentrer dans l'histoire. Cette impression se fait moins ressentir quand on est plongé plus profondément dans l'histoire.

Bien sur on retrouve en partie la connivence qui existe entre les deux principaux personnages mais malgré une résolution de l'histoire assez intéressante, il nous manque un peu de l'aura habituelle d'Holmes. Il semble moins percutant que dans les romans de Doyle, on a à plusieurs reprises qu'il manque lequel chose sans vraiment parvenir à véritablement cerner ce qui manque vraiment.

Au demeurant on reste dans une histoire de qualité qui une fois que l'on est plongé dans l'histoire nous pousse à savoir comment l'auteur va s'en sortir avec un personnage si emblématique. Et pour conclure si tout n'est pas parfait il s'en sort plutôt bien.




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