De
son père, celui qui incarna la légende de Robin des Bois quelques
années plus tôt, Diane de Loxley, a hérité le caractère fougueux
et un refus catégorique de l'injustice.
La
grouillante et cosmopolite Londres de 1212, où elle se rend à ses
côtés, va lui offrir un terrain de jeux à la mesure de son goût
pour l'aventure. Mais les ennemis de son père, eux ne jouent pas, et
Diane se retrouve à son corps défendant au cœur d'une conspiration
mortelle. Pour sauver sa vie et celle de Robin, la jeune femme va
devoir se confronter à la plus sombre des réalités.
Heureusement,
elle n'est pas seule...
L'auteur
Né
en 1969 à Paris, Jérome Noirez a d'abord été professeur dans une
école de musique, puis en maternelle. Il s'intéresse au fantastique
de puis sa prime jeunesse, il a été marqué par plusieurs auteurs
généralistes : Céline, Rabelais et Witold.
Outre
l'écriture, son autre activité principale est la musique médiévale.
Il est également rôliste et co-auteur de jeux de rôle.
Mais
lorsqu'il écrit, il trempe ses plumes dans un goudron dans un
goudron poisseux. L'auteur revendique son goût pour des auteurs
comme Jean Ray, Lovecraft, Brussolo... du coup sa fantasy n'est
parfois pas loin de l'horreur.
Ses
nouvelles publiées à partir de 2003 frappent par leur sens de
l'étrange et du gothique décalé.
Féerie
pour les ténèbres, publié en 2005, développe sur trois
volumes une fantasy urbaine dévoyée. Il a également rédigé en
2005, une amusante Encyclopédie des fantômes et des fantasmes.
Leçons
du monde fluctuant, en 2007,est un voyage au pays des horreurs,
un roman sombre et drôle à la fois, plus accessible au grand
public.
En
2009, il publie le premier volume du Shogûn
de l'ombre.
La
fille de Robin des Bois nous entraîne dans une aventure dans un
Londres, médiéval, sombre où vivent les mendiants et leur roi.
Robin et sa Fille Diane y séjournent pour notre plus grand plaisir.
Vous
croyez bien connaître Robin ? Que tout vous a déjà été raconté
? Il n'en est rien : laissez l'auteur vous le prouvez.
A
la lecture du résumé, on s'attend à une épopée mythique en
compagnie de Robin enseignant les rudiments de la filouterie à sa
fille. Il n'en n'est rien ! C'est à une réelle plongée
mystique dans les rues de Londres et ses souterrains que la jeune
Diane de Loxley nous invite à partager.
Avec
ce roman, l'auteur signe sa cinquième incursion dans la littérature
Jeunesse...
une
poursuite du mythe de Robin... très loin des bois.
Si
comme le consacre l'expression, "jamais deux sans trois",
presque toujours "quatre sans cinq" : avec ses quatre
précédents romans jeunesse, l'auteur avait signé un quatuor sans
faille.
Et on escomptait que ce cinquième
office serait un peu, comme le veut l'adage, la cinquième roue
branlante de la carriole.
Si
par le passé, l'auteur avait brillé en développant son imaginaire
sous l'ombre de la tradition Shintô ou en ancrant l'action de son
récit dans un contexte historique, le lecteur exigeant que je suis
se méfiait du présent sujet. Ici, l'auteur se frotte pour la
première fois à un mythe profondément occidental orné de tout un
fatras d'adaptations cinématographies plus ou moins réussies, qui
pour la plupart n'avaient pas laissé dans ma mémoire un souvenir
impérissable. Avec la dernière flèche s'attaque de manière plutôt
périlleuse, à un des modèle que l'imaginaire a gravé dans
l'esprit du collectif. Tout l'enjeu de cette chronique étant de
savoir si la sournoiserie perfide du chroniqueur, sa mesquinerie
goguenarde, allaient être récompensée, ou pas...
Dit
plus simplement, NOIREZ s'attaquait à du lourd.
Le
récit démarre lentement, une charrette, s'achemine paresseusement
vers Londres Robin et sa fille Diane, adolescente impertinente, sont
pris en filature par l'ancien Shérif de Nottimghan qui dans
l'attente extatique du moindre impair de Robin espère abattre sur
l'être abhorré le glaive de la justice divine. Peu
à peu, les personnages se campent et,
pour Robin qui a perdu son épouse Marianne, ce voyage vers Londres
est une sorte de pèlerinage nécessaire à l'oubli.
Londres,
nos principaux protagonistes y arrivent, et déjà l'imaginaire
Noirezien détourne les codes et repères, les balises du mythe
original et les transforment vicieusement, les malaxent
insidieusement : Robin vieillissant et amorphe, laisse Diane
s'aventurer dans les rues sordides et dangereuses de Londres sans se
soucier de son sort. La pâte
Noirezienne est déjà là : nous installant dans un climat tout
particulier entretenu par une oscillation tonale : burlesque,
drôlerie / étouffante noirceur, pesante gravité. Il y a plus de
malice qu'on ne croit chez cet écrivain...
Mais
bien d'autres surprises nous attendent. Car bientôt, un énième
personnage se découvre à nos yeux, et non des moindres : Londres.
Un
Londres, qui rugit et pue. Un Londres, qui de jour, déverse dans ses
rues la lie des quidams en tous genres. Un Londres, qui de nuit se
pare de ses hardes maléfiques : les corbeaux prennent formes
humaines, d'anciennes entités démoniaques murmurent sous la pierre,
la Tamise est jonchée de cranes humains qui vous fixent de leurs
orbites évidées. C'est dans ce Londres nocturne, que Diane va
découvrir le royaume des rebuts de la société, ainsi que son
prince.
Mais
ici, et on le comprend vite, il ne sera pas question d'actes de
bravoure de la part de notre jeune archère, mais de sauver son
propre père sous l'emprise d'un maléfice inexplicable, que la ville
chargée de mystères, semble avoir éveillé. Un sortilège qui, à
la nuit tombée, infuse dans son esprit une atonie langoureuse.
On est séduit par ce Londres du XIIIè siècle, magnifiquement avec reconstitué avec sa misère, avec le quotidien du petit peuple qui constituait une véritable caste. Un Londres glauque, mal famé et sombre à souhait, rongé par la pauvreté, la maladie,...
On est séduit par ce Londres du XIIIè siècle, magnifiquement avec reconstitué avec sa misère, avec le quotidien du petit peuple qui constituait une véritable caste. Un Londres glauque, mal famé et sombre à souhait, rongé par la pauvreté, la maladie,...
Si
en ouvrant le mythe aux territoires de l'onirisme, l'auteur n'évite
toutefois pas les écueils en nous dépeignant des personnages
secondaires trop caricaturaux, trop stéréotypés, peu fouillés qui
se rattachent à l'étiquette Jeunesse du roman.
Si
le scénario est plutôt bien construit, la fin est tirée par les
cheveux et , il manque des éléments de compréhension dans
l'envoûtement de Robin et sur la nature réelle des corbeaux.
C'est
dommage car la description des liens père et fille sont décrits
avec subtilité et humour. Les parents d'adolescents devront bien
retrouvés les attitudes et comportements contradictoire pas toujours
compréhensible de leurs enfants. Le côté fantastique est lui aussi
tiré par les cheveux et la trop grande diversité des créatures
rencontrées ne permet pas une cohabitation réussie.
1 commentaire:
J'ai bien envie de le lire.
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